lundi 21 octobre 2013

Accepter nos failles c'est donner une chance à la lumière de s'infiltrer, de circuler en nous et de rayonner



Léopard des neiges


Le repas entre voisin, qui a duré jusqu’à 17h, s’est déroulé dans une ambiance familiale, agréable et le cuisinier s’est surpassé. Je n’ai jamais participé à ce genre de réunion avant d’habiter le quartier. Même les repas en famille, dès que j’ai eu 16 ans, je me suis éloignée de tout regroupement afin de construire mon individualité, de sortir des rôles dans lequel chacun se trouve casé selon son « profil », son caractère. C’est d’ailleurs les mêmes personnages caricaturés que l’on retrouve dans chaque famille. Il y a le patriarche, le ou la rebelle, le voyageur, le dictateur, le pacifiste, l’efféminé, la mère poule..., à l’image de tous les personnages intérieurs. Je détestais cette façon d’être catalogué, moi j’étais la droguée, rebelle, celle qu’on a du mal à comprendre, qu’on craint un peu. Comme je me suis faite baptisée à trente ans, j’étais déjà bien éloignée du cercle familial élargi et je n’ai donc pas eu à subir les pics en direct, concernant ma foi en Jésus-Christ. Dans l’ensemble ils ont pu apprécier la différence puisque je ne prenais plus aucun produit, pas même du tabac et que j’étais même allée les visiter. J’avais fait bonne impression, j’étais assez cool, enfin bien en chair, l’inverse de ce que j’étais plus jeune.
Hier, j’ai essayé de garder en mémoire le fait que nous sommes UN et je dois dire que j’ai ressenti beaucoup d’amour, d’attention dans le groupe. Même si la personne qui a organisé le repas est quelqu’un qui se nourrit de la reconnaissance extérieure et cherche toujours l’approbation de façon excessive, l’ambiance était chaleureuse et c’était assez émouvant. Michel qui est un homme plutôt sauvage et peut s’enfermer trois jours d’affilée chez lui, a été si surpris que sa joie était palpable. Beaucoup, de paroles venant du cœur ont été prononcées et ses grands fils se cachaient discrètement pour ne pas montrer les larmes qui coulaient.

Barbara Marx Hubbard

Tous les voisins n’étaient pas présents, c’est dommage que la « nouvelle » n’ait pas été invitée, on aurait pu la connaître mieux.
Je n’ai pas du tout l’habitude de rester des heures à table et malgré que j’aie bu un peu d’alcool très fort, de l’eau de vie artisanale, je n’ai pas la tête en vrac ce matin. J’ai anticipé et parlé à mes cellules pour qu’elles puissent gérer cet excès sans problème. Avec du recul je peux voir que c’est très souvent la culpabilité qui m’empêchait de bien gérer ce genre de situations et la nausée en était très souvent le résultat.
Ma sœur doit venir vers 9h et je sens déjà du stress monter ! Quand on se voit, des vieux trucs remontent en surface et on peut tomber dans des comportements infantiles, basés sur la peur, très facilement. Je ne vais donc pas anticiper et me contenter de faire une séance de détente. Il sera bien suffisant de gérer ce qui vient au fur et à mesure et tout ce que je peux faire pour le moment, c’est de libérer la charge émotionnelle. Je voulais remettre la cuisine en état, enfin nettoyer un peu mieux, mais avec la fête d’hier, je n’ai pas eu le temps d’autant que j’ai cru que ce serait le soir ! Je m’apprêtais à aller au jardin, en tenue décontractée quand j’ai vu que ça remuait autour du garage où la fête devait avoir lieu. Je suis allée demander à quelle heure était prévu le repas et quand on m’a dit dans un quart d’heure, j’ai foncé à la maison prendre une douche et mettre « un déguisement de fille ». Encore une fois, j’ai dû faire dans l’urgence. Je commence à me demander si ça n’est pas une tactique de mon âme pour que je ne puisse pas cogiter, appréhender.
Pour en revenir à ce midi, je me suis dit « après tout, je n’ai pas à prouver quoi que ce soit et ça serait une façon de nourrir la peur d’être jugée et critiquée, donc, ça restera en l’état » ! La sœur aînée fait un peu office de mère supérieure dans un foyer où la mère travaille ! Comme celle-ci délègue son rôle et qu’un enfant n’a pas à assumer les responsabilités de l’adulte, ça fausse tout et la petite fille qui se voit obligée de materner ces frères et sœurs, vit de la colère, de la frustration qu’elle reporte sur ses cadets, presque naturellement. Espérons que les énergies de la lune m’aideront à être plus flexible sans pour autant me laisser manipuler, que je sois capable de respecter mes propres besoins, sans être agressive.
Améthyste

Finalement, j’ai tout de même fait un peu de ménage ! C’est mieux pour préparer à manger et puis ce n’est pas si souvent que je reçois ma frangine, autant honorer sa venue !
Jacques, le voisin qui a organisé le repas d’hier, m’a amené des « restes ». Comme il est bon cuisinier et gourmand, il a prévu « large » ! C’était si bon que je n’ai pas refusé. Du coup, on aura le temps d’aller au jardin tranquillement. Là encore, je progresse, il y a quelques temps, ma paranoïa m’aurait interdit d’accepter de la nourriture venant de l’extérieur ! Une fois de plus, tout dépend de l’état d’esprit dans lequel on se trouve. Si on considère les choses à partir de la peur, on trouvera des tas de raison de se fermer aux élans des autres. J’aurais pu me dire qu’il cherchait à être flatté, reconnu pour une personne au grand cœur...Il y a un peu de cela aussi puisque le contentieux entre deux couples d’ici, pousse chacun d’eux à essayer de plaire au maximum de voisins pour obtenir du soutien. Malgré tout, je salue tout le monde et ne me situe pas dans un des deux clans qu’ils essayent de constituer. Je ne prends pas partie même si j’ai plus d’affinités avec certaines personnes, je ne tombe pas dans le piège de la critique, du "nous contre eux". Dans ce genre de situations, on peut voir comment se comporte chacun et finalement, même si les motivations ne sont pas les meilleures, le résultat c’est que le jeu de séduction des deux couples qui se voudraient « chefs de clans » créent un genre de bienveillance générale puisque peu de gens se laissent manipuler. Les relations humaines ne sont pas simples ! Chacun agit selon ses propres blessures et son besoin d’amour, le tout, c’est d’essayer d’être dans l’équilibre.

Je peux encore constater que j’ai pas mal progressé dans la libération des peurs et des comportements liés au passé. J'ai pu poser mes limites, dire ce que je pensais, sans avoir besoin d’être comprise ou approuvée. Ma sœur qui achète de façon compulsive, m’a ramené des fringues qu’elle ne porte plus ou même qu’elle n’a jamais mises et la séance d’essayage nous a bien fait rire. J’ai tellement grossi que j’avais bien du mal à rentrer dans les pantalons ! Là, il faut vraiment que je réagisse ! Je ne suis pas obèse mais mon ventre est de plus en plus gras. Je me disais que mon enfant intérieur avait besoin de protection et que cette bouée finirait par fondre à mesure que je lui accorderai de l’attention mais ça n’est pas encore vraiment le cas ! Je vais déjà essayer de bouger un peu plus. Cette année, je n’ai pas utilisé le VTT une seule fois. La création du blog prolonge les moments passés devant l’ordinateur et je crois que je vais essayer de retrouver plus d’équilibre dans l’emploi de mon temps. Le fait que j’ai éliminé la viande de mes menus m’a calmée, je suis beaucoup moins nerveuse et si je ne compense pas en faisant un peu plus d’exercice physique, il est logique que j’engraisse ! Dire qu’il y a dix ans, je devais recoudre tous les vêtements pour qu’ils m’aillent ! Ce qui est bien c’est qu’en grossissant, j’ai pu faire péter les coutures mais là, j’en suis au stade où plus rien ne me va ! Il est temps de réagir, la température est idéale pour faire des ballades en vélo. Après tout, être dans l’acceptation ne veut pas dire se laisser aller au point de déborder dans tous les sens. Il ne s’agit pas non plus de faire du contrôle où d’entamer un régime, mais simplement de réajuster certains comportements. Je vais juste reprendre de bonnes habitudes comme d’aller en courses à vélo. Le magasin est à deux cents mètres et je prends la voiture !
En écrivant à une âmie et avec un peu de recul sur ces derniers jours, je commence à ressentir les bienfaits de l’acceptation. J’ai mis un certain temps à être capable de me laisser aller parce que les réflexions de ma mère ou encore de la société, revenaient régulièrement ; « Si tu te laisses vivre, ça va être l’anarchie », « tu vas devenir fainéante », « tu vas vivre dans la crasse », « ça va être la décadence, la déchéance », « Il faut avoir de la tenue, se fixer un objectif et y arriver par la force de la volonté, le courage, la discipline » 

Helene Beland

Puis finalement, je m’aperçois que tout est facilité dès lors qu’on s’autorise à suivre son propre rythme. L’entourage devient plus aimable, respectueux et se conforme réellement à la façon dont je me traite. Comme je ne suis plus en compétition, avec la nécessité de prouver que j’ai de la valeur, les autres sont beaucoup plus détendus et la relation devient plus simple et sincère. Dès qu’on arrête de se faire du souci pour quelque chose, la magie intervient et règle le problème d’une façon très simple qui en plus satisfait tout le monde. Je l’ai déjà dit plusieurs fois mais en fait, ce que j’écris ici, est très souvent un souhait, c’est un discours qui s’adresse à mon âme, à ma présence divine au travers de ma personnalité humaine en toute authenticité et c’est la raison pour laquelle ça fait écho en vos cœurs. Bien que nous soyons très différents en apparence, nous nous rejoignons dans un espace qui est commun, celui du cœur, de la présence. 
Plus je suis authentique et plus vous vous autorisez à l’être également. Je dois avouer que j’ai un peu failli à cette règle, la seule que je me sois imposée. J’ai un peu augmenté les doses de médicaments, jeudi après midi. J’ai tellement était submergée par les changements que je n’ai pas réussi à prendre les émotions et les pensées, à les accueillir une par une. Au bout de 24h, comme je n’arrivais plus à trouver l’harmonie intérieure, j’ai préféré utiliser ce moyen artificiel mais tout de même efficace pour retrouver la paix. Plutôt que de culpabiliser, j’ai regardé les choses de façon neutre. J’ai pu voir ce qui me fragilisais et en même temps, les choses qui me permettaient d’être dans la paix et l’équilibre intérieur. Quatre jours sans pouvoir me poser, me détendre m’ont beaucoup perturbé. C’est en arrivant à gérer ce qui est, au fur et à mesure que l’on peut maintenir l’harmonie intérieure. La méditation ou le retour dans l’espace intérieur de paix, permet de se centrer, de revenir à soi-même, à son être véritable. Je ne me rendais pas compte de la nécessité de s’accorder ces moments de pause puisque je ne vis pas grand-chose de spécial pendant ces séances, du moins rien de particulièrement notable à quelques rares excepions. C’est justement ce qui est efficace, d’être quelques instants en dehors des schémas habituels de pensée, de la logique du mental, de son fonctionnement. Quand c’est fait sans attentes, c’est déjà une façon de s’accorder au cœur, à l’âme qui par nature existent sans avoir besoin de se justifier, sans aucun doute quant à leur légitimité, sans diviser, qualifier, quantifier...Quand nous agissons à partir du mental, il y a toujours un objectif qui amène une action, une raison d’agir pour arriver à un résultat alors qu’en agissant à partir du cœur, on existe tout simplement, sans raison particulière, juste parce que le cœur bat, parce que l’on respire. On ne projette rien, on ne calcule rien et le simple fait d’accueillir ce qui vient, de répondre aux élans qui se manifestent au fur et à mesure, suffit à être. 


Je retrouve cette façon d’être quand les médicaments ne font plus trop effet, en soirée. Je me rends compte que j’évite d’écrire, dans ces moments là, parce que je suis très directe et simplifie tout. Je me contente d’exister, sans aucune ambition ni besoin. Le matin, je suis motivée à m’exprimer ici, comme si j’avais besoin de justifier ma présence sur cette terre, de me situer tant intérieurement qu’extérieurement. Ce n’est pas « mauvais » en soi puisque tout être a besoin d’être reconnu mais plus je m’accorde cette reconnaissance et plus ce que j’écris devient transparent. Les doutes qui sont nés de ma difficulté à gérer mes pensées et mes émotions pendant la semaine, m’ont poussée à rechercher cette assurance à l’extérieur et le réflexe premier a été de mettre en valeur mes points forts, à parler de mes « réussites » en laissant de côté mes faiblesses. Mais finalement, je me suis menti à moi-même et j’ai failli à la règle d’authenticité. Il n’y a aucun intérêt à vouloir paraître fort ! Témoigner de la difficulté à manifester l’être véritable, à libérer les comportements basés sur la peur et cacher ses faiblesses n’est utile à personne puisque la progression vient de l’acceptation de ce qui justement nous dérange le plus.  Ce n’est pas en essayant de se fixer une ligne de conduite que l’on peut arriver à être soi-même, on ne fait que vouloir se conformer à un modèle basé sur la notion de bien et de mal or c’est quand on libère cette façon de penser que l’amour divin que nous sommes, se manifeste réellement.
L’argument de la part de moi qui se veut exemplaire, qui tend à s’améliorer qui croit que c’est en agissant d’une certaine manière qu’on s’approche de la perfection et qu’ainsi on « montre » la voie, a pris le dessus ! Notre être véritable se manifeste lorsqu’on est vraiment soi-même. On évolue, on trouve la paix intérieure quand on s’accepte totalement. Tant qu’on rejette des parts de soi parce que l’on considère qu’elles ne sont pas acceptables, on trahit ce qui fait notre unicité, on entre en conflit à l’intérieur et celui-ci se manifeste à l’extérieur afin de nous aider à prendre conscience qu’on se pervertie, qu’on n’est plus dans l’amour inconditionnel. Encore plus quand on sait que la seule voie qui permette le bonheur et l’élévation est celle de l’amour. Plus on devient conscient et moins on peut fonctionner selon les schémas issus de la peur. Ce n’est pas très confortable puisqu’on ne peut pas anticiper, savoir ce qui va se passer après. On fonctionne à partir de stratégies mentales mais on n’apprend pas à faire totalement confiance à la vie, on entre alors dans un espace inconnu qui peut faire peur. 


Tom Gleish

J’ai parlé à mon corps physique, aux parts de moi déçue par le fait que j’aie craqué, que je n’aie pas été à la hauteur de mes espérances. Même si je fais des séances d’EFT, je sens bien que j’ai bien du mal à accepter de ne pas réussir à vivre sans cette camisole chimique. Une part de moi critique cette dépendance alors qu’une autre ne sait pas comment faire autrement et tant qu’elles s’opposeront, ça sera le conflit intérieur. On ne peut pas progresser ou changer par la contrainte, seule la paix intérieure amène l’harmonie qui permet de s'élever. J’ai cédé à la pression de la voix qui croit que pour aider ou transmettre des clefs de guérison, il faut être parfait, réalisé, mais c’est un leurre. 
 
Il suffit d’être en accord avec soi-même, en amour pour toutes les voix internes, pour être dans le cœur et laisser émerger l’être divin parfaitement amoureux que nous sommes. Ce qui aide quelqu’un à retrouver l’amour de soi, c’est la bienveillance le non jugement, ce qui lui permet de trouver son propre pouvoir c’est de le lui refléter en l’incarnant.
Il est nécessaire que je rétablisse le dialogue intérieur et que j’entende toutes les voix qui s’expriment afin de trouver un point d’entente. Je vais donc me contenter pour aujourd’hui, de retrouver cette écoute attentive et bienveillante avant même de chercher à assumer les choses du quotidien. Ce qui est vital, nourriture, sommeil, sera assumé au fur et à mesure. Je ne me fixe pas d’objectif concernant les doses de médicaments, je vais me fier à mon ressenti, sans chercher à tout prix à diminuer. Je pense que ça se stabilisera naturellement et facilement quand l’harmonie sera retrouvée, quand je ne tenterais pas de faire taire une ou l’autre des voix et que je prendrais le temps de l’écouter, de lui parler. La séance d’EFT d’aujourd’hui sera la suivante : « Même si je me déçois, si je crois devoir être parfaite, je m’aime infiniment, je m’accepte comme je suis et je me pardonne »