samedi 19 octobre 2013

Il est question de devenir conscient, en douceur.



Photo d'Eve une âmie


Je me suis accordée* le droit à la détente dès le départ de Christophe, celui qui m’a refait l’évier et ça m’a permis de faire le point sur ces derniers jours de façon plus lucide et sereine. Mise à part la rupture de mon train train quotidien, le manque d’énergie, la sensation de fatigue alors que je n’ai pas accompli d’exercice physique particulier, est due aussi au fait que je n’aie pas pu faire de méditation pendant quatre jours. Mine de rien, c’est un très bon moyen de récupérer de l’énergie et de se calmer. Enfin, quand je dis méditation, ça ressemble plus à un temps de pause, yeux fermés et respiration calme. Il n’y a pas d’autre intention que de faire un break, pas de visualisation, pas de marche à suivre mentalement, du "rien". Pas le silence non plus parce que je ne sais pas réaliser cet exploit de faire taire le mental. C’est arrivé quelques rares fois dans ma vie où j’étais tellement scotchée par ce que je vivais intérieurement, qu’il en était devenu muet de stupéfaction. Et encore, j’en faisais le constat après, par déduction.
Je me demandais pourquoi les vidéos d’Isabelle Padovani me laissaient un goût amer bien que j’y trouvais pas mal de vérité. Puis en allant sur sa page Facebook, en lisant ses textes, je me suis rendue compte que mon malaise venait du fait que j’avais personnifié le christ comme un genre d’entité intérieure, « un amoureux fusionnel », rien qu’à moi, capable de m’épargner ainsi le risque de souffrir dans une relation amoureuse. Mon rêve de petite fille du Prince Charmant s’était transformé en désir de mariage christique mais restait toujours lié à la peur de vivre, de prendre le risque de me montrer vulnérable, en demande d’amour. Bien que je réalise depuis un certain temps que l’amour soit une énergie, je continuais de courir après ce rêve d’une fusion continue avec celui qui représente pour moi, l’idéal masculin, l’homme parfait ! Les mots sont chargés de sens et quand on en trouve le sens profond, quand on voit ce que ça représente pour soi, et que ça vient d’un manque, on se dit que ça n’est peut-être pas la meilleure des motivations.

Tomasz Alan Kopera

Je dis meilleure dans le sens d'objectif qui mène à l'épanouissant et non de bien ou mal.
Non seulement ça maintient dans le rêve d’un idéal masculin mais en plus ça éloigne totalement de la raison d’être sur terre. Aimer avec tous nos corps, quelqu’un de tangible, palpable, semblable à soi, c'est-à-dire imparfait, éphémère et changeant. Je parle bien évidemment du « couple ». Puisque lorsque qu’on ressent l’amour en soi, on aime tout le monde, mais la relation de couple est la seule qui permette de vivre l‘amour dans toutes les dimensions de l’être, physique, mental, émotionnel, sentimental et spirituel. Pour ce faire, il est nécessaire de trouver un partenaire qui soit conscient du divin intérieur ou peut-être même quelqu’un qui soit simplement capable de tendresse, de spontanéité et de respect mutuel. A mesure que j’écris cette phrase, la liste des « qualités » s’allonge ! Quand on s'interroge sur sa façon de considérer le couple et qu'on cherche à déterminer le positionnement qui nous permettrait de trouver quelqu'un qui nous corresponde, on se dit que si on veut trouver quelqu'un de "parfait" il nous faut être à la hauteur de nos exigences mais c'est aussi un piège puisque ça restreint, limites les possibles. Et puis s'il est nécessaire d'être parfait pour vivre l'amour, on peut passer sa vie en célibataire jusqu'à sa mort. Le mental ne peut pas contrôler l'amour, cet élan venu du cœur et bien souvent ça nous tombe dessus sans qu'on en comprenne la cause, ce qui a déclenché ce sentiment. 

Mon enfant intérieur prend des grosses claques en ce moment ! Entre Lise Bourbeau qui décortique l’humain et Isabelle Padovani qui démystifie l’éveil, il y a de quoi tomber l’illusion ! D’un autre côté, je ne vais pas en faire une occasion de plus, de me flageller. Il est question de devenir conscient, en douceur.  
C’est vrai que je sentais fortement l’énergie de vie quand adolescente, je partais de la maison maternelle pour rencontrer « l’amour ». Le hic, c’est que ma conception de celui-ci était totalement faussée par le manque affectif ! Je tombais évidemment dans des histoires douloureuses qui m’ont fait choisir une carapace chimique pour m’insensibiliser, pour ne plus être si vulnérable. J’ai toujours été consciente que ça n’étais pas la solution mais je n’en avais pas d’autres et d'ailleurs, c'est toujours le cas. 
 
Nancy J. Wagner

J’en suis à constater mon manque affectif et à me dire que bien que je sache que je sois seule à pouvoir le combler de façon à ne pas retomber dans les jeux de manipulation, d’interdépendance, et bien que je sois plus tendre avec moi-même, il reste un vide. C’est sûr que lorsque je ressens l’amour intérieur qui m’inonde, plus rien n’a d'importance, n'est « grave », il n'y a plus de besoin ni même l'idée de celui-ci, mais ça ne dure pas. Puis comme le dit Isabelle Padovani, rester "collé à l'arrière plan" ne fait que couper des autres or la spiritualité, la religion, d'ailleurs c'est le sens littéral, ça veut dire "relier".
Puis l’enfant intérieur à tellement besoin d’amour, d’être rassuré, de combler les carences affectives passées, qu’il me semble que mon impatience sera toujours un frein au "remplissage". Alors je me tourne vers la source par réflexe puisque j’y trouve l’origine de ce que je suis. Mais là encore, il apparaît que j’ai trop souvent la sensation de ne pas être légitime dans cette démarche.
En faisant appel au soutien de la terre mère, tout à l’heure, je me suis rendue compte que j’avais de la difficulté à demander de l’aide à mes parents divins. Un peu comme si le fait qu’ils m’aient donné la vie suffisait à ce que je sois autonome. A l’image de ce que j’ai vécu avec mes parents biologique, le fait d’être en vie avec des membres et un cerveau en état, devait suffire à ce que je sois capable de m’assumer dan tous les domaines. Or ça n’est pas le cas je continue de souffrir de ce manque est de le combler tant bien que mal tout en étant consciente que ma solution n’est que temporaire et illusoire. Comme j’ai foi en l’humain divin, je me dis qu’étant consciente de mon pouvoir, même si je le gère mal, je devrais être capable d’être complètement autonome. Comme si le fait de demander était mal vu, par la part de ce que je suis qui se dit qu’à 48 ans, il serait temps d’assurer ! Au-delà même du sentiment d’illégitimité comme si le fait de vouloir être responsable de ma vie m’obligeait à me débrouiller seule. Pourtant, un enfant a besoin d’être éduqué, aimé et reconnu pour trouver l’autonomie alors demander la reconnaissance et le soutien de ses parents divins est tout à fait légitime, logique et normal ! Même si ça peut sembler infantile et immature, c’est un besoin réel.

« Mère divine, j’en ai marre d’avancer avec des béquilles et en même temps d’en diminuer l’efficacité par le fait que je rejette ce geste. Je veux retrouver la joie naturelle de vivre, ma motivation d’agir sans compter sur ce produit et sans souffrir de ne plus en prendre. Comment faire ? »

Image trouvée sur 'The rivers in the Ocean"


J’ai l’impression que tant que je demande de l’aide pour des raisons motivées par la peur, celle de ne pas être correcte, crédible, cataloguée comme dépendante, ça ne pourra pas marcher. Je veux « sauter » l’étape essentielle qui consiste à accepter cette faiblesse, à avoir la patience de prendre en charge mon manque d’amour, pas à pas, au jour le jour et ainsi retrouver la tendresse envers soi, l’amour véritable de soi.
Puis mon envie de partager ma foi et de proposer une aide, me motive autant qu’elle fausse le regard que j’ai sur moi-même. Pour guérir, il faut apprendre à s’aimer et pour aider les autres, il faut être guéri, suffisamment en amour pour transmettre cette énergie en même temps que des connaissances. Déjà, le fait de faire le stage me montre que ma difficulté à préciser ce que je veux faire montre que je ne suis pas prête et que le propos dans cette démarche est plus de clarifier ma vision de l’aide. En premier lieu vis-à-vis de moi-même. La phrase « aide toi et le ciel t’aidera » semble être la première étape à franchir. C’est à dire fais tout ce qui est en ton pouvoir de t’aimer, par la patience, l’acceptation et ensuite appelle la terre et le ciel à l’aide. Là encore est-ce que la prière est entendue par la source ou est-ce simplement le fait de lâcher prise qui créé un résultat ?
Ma façon de considérer la source comme des « parents » correspond à mon besoin de soutien selon des références humaines mais selon la connaissance que tout est énergie il s‘agit plutôt de se laisser aller au mouvement intérieur de la vie elle-même, bienveillante, chaleureuse. Ce qui revient à accepter ce mouvement, à se laisser porter par ses élans, la manifestation du divin intérieur qui s’exprime au travers de pulsions, d’envie de partage, d’échange, de communion.
Si la foi en l’humain divin me rapproche de mon monde intérieur mais m’éloigne de l’humain, de la réalité quotidienne, elle est une échappatoire qui ressemble à ma façon de me couper de l’extérieur, au niveau du ressenti, avec les médocs. Ce n’est pas comme ça que je peux faire circuler l’amour pleinement, si ça reste intérieur. Il faut qu’il y ait réflexion, interaction pour que celle-ci soit amplifiée et rende le quotidien satisfaisant. Commencer par se tourner vers le monde avec l’idée d’aider, est inapproprié. Vouloir donner de l’amour et aider ainsi par une écoute attentive et bienveillante me parait plus « juste ». 
J’ai été gênée hier lorsqu’on faisait un tour de table pour présenter son projet, sur le fait de m’étiqueter « coach de vie », ça n’est pas du tout ce que je veux faire. D’ailleurs, les réactions m’ont montré que la façon dont c’était perçu ne correspondait pas du tout à ma vision. J’ai pris cette étiquette qui était celle reconnue légalement mais ça n’a rien avoir avec mon désir. L’idée n’est pas de diriger quelqu’un mais d’accompagner la renaissance d’une personne. L’aider à prendre conscience de sa valeur, de son aspect divin, multidimensionnel, de son pouvoir créateur, en transmettant les outils que j’utilise pour mieux s’aimer. Puis comme je suis convaincue que nous sommes des êtres lumineux, énergétiques et que cette dimension est notre base, diffuser cette énergie au travers de la bienveillance peut favoriser l’accouchement que vit la personne. A mesure que je dois exprimer, clarifier les choses, non seulement ça m’aide à mieux me connaître mais aussi à mieux me situer. Déjà, libérer la pression de l’obligation d’arriver à un résultat, me permet de relativiser les choses et d’y voir le côté apprentissage. 

Mauro Maione

Puis c’est une magnifique occasion de réunir les personnages intérieurs, celui qui a de grands rêves de partage et celui qui a des exigences de réalisme. Mon âme me pousse à faire ce stage pour m’aider à clarifier les choses, par le contact avec l’humain, la réalité de la terre et la possibilité d’utiliser des outils de mesure qui seront toujours utiles pour la concrétisation, la manifestation d’un projet même si au bout du compte ce qui en sort pourrait être éloigné du projet initial. La mise en situation, le fait de faire un pas dans le sens de mon désir, c’est déjà en soi quelque chose qui me permet de grandir. Puis la nécessité de lâcher prise, de ne pas s’enfermer dans un cadre mais au contraire d’élargir les possibilités de manifestation de mon désir, c’est aussi un exercice spirituel. De cette façon, le pont entre l’humain et le divin se construit peu à peu.
Ce week-end, je reçois la visite de ma sœur qui va me recouper les cheveux. Je vais me contenter d’essayer d’être en paix intérieurement, prête à accueillir ce qui vient de façon à ne pas interpréter de travers ses intentions, paroles et actions.
Le « travail » de préparation consistera à prendre en charge l’enfant intérieur de façon à ne pas anticiper, projeter son mal être et ses carences à l’extérieur.
J’allais oublier l’anniversaire de Michel, le repas entre voisins ! Je ne sais même pas si c’est le midi ou le soir, il serait temps que je me renseigne ! Je dois refaire mes bouquets qui sont un peu défraichis, ce sera l’occasion de demander.
Les fleurs continuent de s’épanouir même si les Dahlias sont malades. Les feuilles sont tachées de blanc, je crois que c’est le Mildiou. Ce dont je suis sûre, c’est qu’elles sont beaucoup moins vives et grosses mais malgré tout, elles restent jolies. Comme il fait encore doux et même chaud certains jours, on n’a pas l’impression d’être en automne. C’est en voyant des pancartes de producteurs de pommes que j’ai réalisé que nous étions à la mi-octobre !  Ces deux derniers mois sont passés si vite !
Pour ceux qui arriveraient sur ce blog par le site qui redirige vers les blogs « populaires », c'est-à-dire qui reçoivent un certain nombre de visiteurs, ne soyez pas surpris des répétitions dans les textes puisque j’exprime au jour le jour ce qui me passe par la tête et le cœur. Je ne suis pas « écrivain » mais juste témoin de ce que peux vivre un humain conscient de sa divinité intérieure, ce qui n’efface pas les carences de la personnalité humaine, les peurs et les doutes. Et c'est une bonne chose puisque ça permet de rester en lien avec les autres. Non plus par solidarité, en victimes impuissantes mais par le fait d'apprendre à oser affirmer l'envie de partager l'amour. Pouah ça fait beaucoup de verbes dans une même phrase à l'image du nombre de freins que je me colle, qui correspondent aux peurs que suscitent cet acte qui pourtant devrait être naturel...

*Désolée pour les puristes, "à cheval sur la conjugaison" mais j'ai de grosses carences que je ne cherche plus à corriger. Je "travaille" plus la précision au niveau du sens que la forme. Les verbes en "ir" et les accords ne sont pas mon fort ( là encore on pourrait décortiquer, trouver un sens...) et plutôt que de nourrir le juge intérieur, je le vois comme une occasion de lâcher prise, d'être dans l'acceptation.