Photo d'Eve une âmie |
Je me
suis accordée* le droit à la détente dès le départ de Christophe, celui qui m’a
refait l’évier et ça m’a permis de faire le point sur ces derniers jours de
façon plus lucide et sereine. Mise à part la rupture de mon train train quotidien, le manque d’énergie, la sensation de
fatigue alors que je n’ai pas accompli d’exercice physique particulier, est due
aussi au fait que je n’aie pas pu faire de méditation pendant quatre jours. Mine
de rien, c’est un très bon moyen de récupérer de l’énergie et de se calmer. Enfin,
quand je dis méditation, ça ressemble plus à un temps de pause, yeux fermés et respiration
calme. Il n’y a pas d’autre intention que de faire un break, pas de visualisation,
pas de marche à suivre mentalement, du "rien". Pas le silence non plus parce que je
ne sais pas réaliser cet exploit de faire taire le mental. C’est arrivé
quelques rares fois dans ma vie où j’étais tellement scotchée par ce que je
vivais intérieurement, qu’il en était devenu muet de stupéfaction. Et encore, j’en faisais le
constat après, par déduction.
Je me
demandais pourquoi les vidéos d’Isabelle Padovani me laissaient un goût amer
bien que j’y trouvais pas mal de vérité. Puis en allant sur sa page Facebook,
en lisant ses textes, je me suis rendue compte que mon malaise venait du fait
que j’avais personnifié le christ comme un genre d’entité intérieure, « un
amoureux fusionnel », rien qu’à moi, capable de m’épargner ainsi le risque
de souffrir dans une relation amoureuse. Mon rêve de petite fille du Prince
Charmant s’était transformé en désir de mariage christique mais restait
toujours lié à la peur de vivre, de prendre le risque de me montrer vulnérable,
en demande d’amour. Bien que je réalise depuis un certain temps que l’amour
soit une énergie, je continuais de courir après ce rêve d’une fusion continue
avec celui qui représente pour moi, l’idéal masculin, l’homme parfait !
Les mots sont chargés de sens et quand on en trouve le sens profond, quand on
voit ce que ça représente pour soi, et que ça vient d’un manque, on se dit que
ça n’est peut-être pas la meilleure des motivations.
Tomasz Alan Kopera |
Je dis meilleure dans le sens d'objectif qui mène à l'épanouissant et non de bien ou mal.
Non seulement ça maintient
dans le rêve d’un idéal masculin mais en plus ça éloigne totalement de la
raison d’être sur terre. Aimer avec tous nos corps, quelqu’un de tangible, palpable, semblable à
soi, c'est-à-dire imparfait, éphémère et changeant. Je parle bien évidemment du
« couple ». Puisque lorsque qu’on ressent l’amour en soi, on aime
tout le monde, mais la relation de couple est la seule qui permette de vivre
l‘amour dans toutes les dimensions de l’être, physique, mental, émotionnel, sentimental et spirituel. Pour ce faire, il est nécessaire de trouver un
partenaire qui soit conscient du divin intérieur ou peut-être même quelqu’un
qui soit simplement capable de tendresse, de spontanéité et de respect mutuel.
A mesure que j’écris cette phrase, la liste des « qualités »
s’allonge ! Quand on s'interroge sur sa façon de considérer le couple et qu'on cherche à déterminer le positionnement qui nous permettrait de trouver quelqu'un qui nous corresponde, on se dit que si on veut trouver quelqu'un de "parfait" il nous faut être à la hauteur de nos exigences mais c'est aussi un piège puisque ça restreint, limites les possibles. Et puis s'il est nécessaire d'être parfait pour vivre l'amour, on peut passer sa vie en célibataire jusqu'à sa mort. Le mental ne peut pas contrôler l'amour, cet élan venu du cœur et bien souvent ça nous tombe dessus sans qu'on en comprenne la cause, ce qui a déclenché ce sentiment.
Mon
enfant intérieur prend des grosses claques en ce moment ! Entre Lise
Bourbeau qui décortique l’humain et Isabelle Padovani qui démystifie l’éveil,
il y a de quoi tomber l’illusion ! D’un autre côté, je ne vais pas en
faire une occasion de plus, de me flageller. Il est question de devenir
conscient, en douceur.
C’est
vrai que je sentais fortement l’énergie de vie quand adolescente, je partais de
la maison maternelle pour rencontrer « l’amour ». Le hic, c’est que
ma conception de celui-ci était totalement faussée par le manque
affectif ! Je tombais évidemment dans des histoires douloureuses qui m’ont
fait choisir une carapace chimique pour m’insensibiliser, pour ne plus être si
vulnérable. J’ai toujours été consciente que ça n’étais pas la solution mais je
n’en avais pas d’autres et d'ailleurs, c'est toujours le cas.
J’en
suis à constater mon manque affectif et à me dire que bien que je sache que je
sois seule à pouvoir le combler de façon à ne pas retomber dans les jeux de
manipulation, d’interdépendance, et bien que je sois plus tendre avec moi-même,
il reste un vide. C’est sûr que lorsque je ressens l’amour intérieur qui m’inonde,
plus rien n’a d'importance, n'est « grave », il n'y a plus de besoin ni même l'idée de celui-ci, mais ça ne dure pas. Puis comme le dit Isabelle Padovani, rester "collé à l'arrière plan" ne fait que couper des autres or la spiritualité, la religion, d'ailleurs c'est le sens littéral, ça veut dire "relier".
Puis l’enfant
intérieur à tellement besoin d’amour, d’être rassuré, de combler les carences
affectives passées, qu’il me semble que mon impatience sera toujours un frein
au "remplissage". Alors je me tourne vers la source par réflexe puisque
j’y trouve l’origine de ce que je suis. Mais là encore, il apparaît que j’ai
trop souvent la sensation de ne pas être légitime dans cette démarche.
En
faisant appel au soutien de la terre mère, tout à l’heure, je me suis rendue
compte que j’avais de la difficulté à demander de l’aide à mes parents divins.
Un peu comme si le fait qu’ils m’aient donné la vie suffisait à ce que je sois
autonome. A l’image de ce que j’ai vécu avec mes parents biologique, le fait
d’être en vie avec des membres et un cerveau en état, devait suffire à ce que
je sois capable de m’assumer dan tous les domaines. Or ça n’est pas le cas je
continue de souffrir de ce manque est de le combler tant bien que mal tout en
étant consciente que ma solution n’est que temporaire et illusoire. Comme j’ai
foi en l’humain divin, je me dis qu’étant consciente de mon pouvoir, même si je
le gère mal, je devrais être capable d’être complètement autonome. Comme si le
fait de demander était mal vu, par la part de ce que je suis qui se dit qu’à 48
ans, il serait temps d’assurer ! Au-delà même du sentiment d’illégitimité
comme si le fait de vouloir être responsable de ma vie m’obligeait à me
débrouiller seule. Pourtant, un enfant a besoin d’être éduqué, aimé et reconnu
pour trouver l’autonomie alors demander la reconnaissance et le soutien de ses
parents divins est tout à fait légitime, logique et normal ! Même si ça
peut sembler infantile et immature, c’est un besoin réel.
« Mère divine, j’en ai marre d’avancer avec des béquilles et en même temps d’en diminuer l’efficacité par le fait que je rejette ce geste. Je veux retrouver la joie naturelle de vivre, ma motivation d’agir sans compter sur ce produit et sans souffrir de ne plus en prendre. Comment faire ? »
Image trouvée sur 'The rivers in the Ocean" |
J’ai l’impression
que tant que je demande de l’aide pour des raisons motivées par la peur, celle
de ne pas être correcte, crédible, cataloguée comme dépendante, ça ne pourra
pas marcher. Je veux « sauter » l’étape essentielle qui consiste à
accepter cette faiblesse, à avoir la patience de prendre en charge mon manque d’amour,
pas à pas, au jour le jour et ainsi retrouver la tendresse envers soi, l’amour véritable de
soi.
Puis mon
envie de partager ma foi et de proposer une aide, me motive autant qu’elle
fausse le regard que j’ai sur moi-même. Pour guérir, il faut apprendre à s’aimer
et pour aider les autres, il faut être guéri, suffisamment en amour pour
transmettre cette énergie en même temps que des connaissances. Déjà, le fait de
faire le stage me montre que ma difficulté à préciser ce que je veux faire
montre que je ne suis pas prête et que le propos dans cette démarche est plus
de clarifier ma vision de l’aide. En premier lieu vis-à-vis de moi-même. La phrase
« aide toi et le ciel t’aidera » semble être la première étape à
franchir. C’est à dire fais tout ce qui est en ton pouvoir de t’aimer, par la
patience, l’acceptation et ensuite appelle la terre et le ciel à l’aide. Là
encore est-ce que la prière est entendue par la source ou est-ce simplement le
fait de lâcher prise qui créé un résultat ?
Ma façon
de considérer la source comme des « parents » correspond à mon besoin
de soutien selon des références humaines mais selon la connaissance que tout
est énergie il s‘agit plutôt de se laisser aller au mouvement intérieur de la
vie elle-même, bienveillante, chaleureuse. Ce qui revient à accepter ce
mouvement, à se laisser porter par ses élans, la manifestation du divin
intérieur qui s’exprime au travers de pulsions, d’envie de partage, d’échange,
de communion.
Si la
foi en l’humain divin me rapproche de mon monde intérieur mais m’éloigne de l’humain,
de la réalité quotidienne, elle est une échappatoire qui ressemble à ma façon
de me couper de l’extérieur, au niveau du ressenti, avec les médocs. Ce n’est
pas comme ça que je peux faire circuler l’amour pleinement, si ça reste
intérieur. Il faut qu’il y ait réflexion, interaction pour que celle-ci soit
amplifiée et rende le quotidien satisfaisant. Commencer par se tourner vers le
monde avec l’idée d’aider, est inapproprié. Vouloir donner de l’amour et aider ainsi
par une écoute attentive et bienveillante me parait plus « juste ».
J’ai été
gênée hier lorsqu’on faisait un tour de table pour présenter son projet, sur le
fait de m’étiqueter « coach de vie », ça n’est pas du tout ce que je
veux faire. D’ailleurs, les réactions m’ont montré que la façon dont c’était
perçu ne correspondait pas du tout à ma vision. J’ai pris cette étiquette qui
était celle reconnue légalement mais ça n’a rien avoir avec mon désir. L’idée n’est
pas de diriger quelqu’un mais d’accompagner la renaissance d’une personne. L’aider
à prendre conscience de sa valeur, de son aspect divin, multidimensionnel, de
son pouvoir créateur, en transmettant les outils que j’utilise pour mieux s’aimer.
Puis comme je suis convaincue que nous sommes des êtres lumineux, énergétiques
et que cette dimension est notre base, diffuser cette énergie au travers de la bienveillance
peut favoriser l’accouchement que vit la personne. A mesure que je dois
exprimer, clarifier les choses, non seulement ça m’aide à mieux me connaître mais
aussi à mieux me situer. Déjà, libérer la pression de l’obligation d’arriver à
un résultat, me permet de relativiser les choses et d’y voir le côté
apprentissage.
Mauro Maione |
Puis c’est
une magnifique occasion de réunir les personnages intérieurs, celui qui a de
grands rêves de partage et celui qui a des exigences de réalisme. Mon âme me
pousse à faire ce stage pour m’aider à clarifier les choses, par le contact
avec l’humain, la réalité de la terre et la possibilité d’utiliser des outils
de mesure qui seront toujours utiles pour la concrétisation, la manifestation d’un
projet même si au bout du compte ce qui en sort pourrait être éloigné du projet
initial. La mise en situation, le fait de faire un pas dans le sens de mon
désir, c’est déjà en soi quelque chose qui me permet de grandir. Puis la
nécessité de lâcher prise, de ne pas s’enfermer dans un cadre mais au contraire
d’élargir les possibilités de manifestation de mon désir, c’est aussi un
exercice spirituel. De cette façon, le pont entre l’humain et le divin se
construit peu à peu.
Ce
week-end, je reçois la visite de ma sœur qui va me recouper les cheveux. Je
vais me contenter d’essayer d’être en paix intérieurement, prête à accueillir ce
qui vient de façon à ne pas interpréter de travers ses intentions, paroles et
actions.
Le « travail »
de préparation consistera à prendre en charge l’enfant intérieur de façon à ne
pas anticiper, projeter son mal être et ses carences à l’extérieur.
J’allais
oublier l’anniversaire de Michel, le repas entre voisins ! Je ne sais même
pas si c’est le midi ou le soir, il serait temps que je me renseigne ! Je
dois refaire mes bouquets qui sont un peu défraichis, ce sera l’occasion de
demander.
Les
fleurs continuent de s’épanouir même si les Dahlias sont malades. Les feuilles
sont tachées de blanc, je crois que c’est le Mildiou. Ce dont je suis sûre, c’est
qu’elles sont beaucoup moins vives et grosses mais malgré tout, elles restent jolies. Comme il fait encore doux et même
chaud certains jours, on n’a pas l’impression d’être en automne. C’est en
voyant des pancartes de producteurs de pommes que j’ai réalisé que nous étions
à la mi-octobre ! Ces deux derniers
mois sont passés si vite !
Pour
ceux qui arriveraient sur ce blog par le site qui redirige vers les blogs « populaires »,
c'est-à-dire qui reçoivent un certain nombre de visiteurs, ne soyez pas surpris
des répétitions dans les textes puisque j’exprime au jour le jour ce qui me
passe par la tête et le cœur. Je ne suis pas « écrivain » mais juste
témoin de ce que peux vivre un humain conscient de sa divinité intérieure, ce
qui n’efface pas les carences de la personnalité humaine, les peurs et les
doutes. Et c'est une bonne chose puisque ça permet de rester en lien avec les autres. Non plus par solidarité, en victimes impuissantes mais par le fait d'apprendre à oser affirmer l'envie de partager l'amour. Pouah ça fait beaucoup de verbes dans une même phrase à l'image du nombre de freins que je me colle, qui correspondent aux peurs que suscitent cet acte qui pourtant devrait être naturel...
*Désolée pour les puristes, "à cheval sur la conjugaison" mais j'ai de grosses carences que je ne cherche plus à corriger. Je "travaille" plus la précision au niveau du sens que la forme. Les verbes en "ir" et les accords ne sont pas mon fort ( là encore on pourrait décortiquer, trouver un sens...) et plutôt que de nourrir le juge intérieur, je le vois comme une occasion de lâcher prise, d'être dans l'acceptation.
*Désolée pour les puristes, "à cheval sur la conjugaison" mais j'ai de grosses carences que je ne cherche plus à corriger. Je "travaille" plus la précision au niveau du sens que la forme. Les verbes en "ir" et les accords ne sont pas mon fort ( là encore on pourrait décortiquer, trouver un sens...) et plutôt que de nourrir le juge intérieur, je le vois comme une occasion de lâcher prise, d'être dans l'acceptation.