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05 Je ressens seulement maintenant l'envie de publier ce texte écrit il y a plus d’une
semaine déjà parce que j’ai profité du temps clément pour aller au jardin tous
les jours et parce que ça continue de brasser à l’intérieur au point que par
moments, je ressens du découragement. Il y a bien longtemps que je n’avais
pas éprouvé ce chaos interne mais d’un autre côté, ça m’oblige à lâcher prise,
à revenir à l’intérieur mais davantage dans la relation à la source. Puis cette
hésitation à publier ce qui suit, vient aussi de la peur d’être jugée, de l’attachement
aux croyances qui font qu’on pense devoir mériter l’amour, le gagner ou que c’est
par ce que nous faisons, pensons même, que nous manifestons cet amour. Mais c’est
plutôt l’expression du supposé manque d’amour ou du fait qu’on refuse d’accepter
ces aspects internes peu reluisants…là encore, c'est l'attachement aux croyances qui associent l'amour "au bien", "au faire", "au mérite" qui est à lâcher.
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05 Un incident au supermarché hier midi m’a laissée perplexe dans un premier
temps et jusqu’à ce matin (18 05), j’ai eu bien du mal à trouver une vision claire des
choses.
Les faits ; Je rentre dans le magasin avec une bouteille d’eau
dont il reste à peine un dixième de contenu. Arrivée à la caisse, la caissière
me demande d’où sort cette bouteille. Je lui explique que je suis rentrée avec.
Elle me dit que je n’ai pas le droit, que selon la loi elle doit appeler un
autre employé qui va "trancher".
Déjà, là, je m’énerve parce que j’ai parlé à ces
deux employés dans le magasin à qui j’ai demandé poliment des renseignements au
sujet de produits que je ne trouvais pas et j’avais cette bouteille en poche.
Puis comme je fais mes courses dans ce magasin une fois par semaine depuis dix
ans, comme elle était presque vide, comme l’entêtement de la caissière
m’agaçait, je restais en colère et j’exprimais ouvertement cet agacement face à son entêtement. A la limite de la politesse face à tant de bêtise parce qu’en
plus, une bouteille de 75cl doit couter autour de 15 centimes d’euros.
J’ai
cogité là-dessus pendant 24h jusqu’à admettre que j’étais en tort et que
j’aurais dû me taire ou au moins ne pas réagir autant. L’identification au rôle
de victime est encore une réalité même si j’ai eue du mal à l’admettre ou à
m’en rendre compte immédiatement.