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05 "Discipline mentale", voilà ce qui résume mon état d’esprit à l’instant. C’est
avec ironie et un peu de provocation que j’utilise le terme de discipline mais
je le fais dans son sens de pratique régulière plutôt que de volonté de
performer, de lutter. Comme une pratique sportive, l’apprentissage et la mise en
application d’une connaissance qu’elle soit musicale ou artisanale.
Dans son
aspect volonté, il s’agit juste d’être déterminé à lâcher les vieux
conditionnements et les vieilles croyances, de se regarder honnêtement, et de
ne pas s’identifier à ce qui ressort de ce face à face avec soi-même.
Maintenant,
dès qu’une pensée de peur, d’accusation ou de culpabilité émerge, je me tourne
vers le corps physique et le détends. Ceci dit, là encore, je prends patience
avec moi-même parce qu’il ne s’agit pas de s’imposer un contrôle, un flicage ou
une contrainte puisqu’il s’agit de suivre le désir de devenir autonome et
souverain.
En ce sens le mot discipline est lié à la maitrise, à la capacité de
se détacher naturellement de ce qui est nuisible pour les corps.
Comme je
constate que tout commence dans la sphère du mental/émotionnel pour ensuite se
manifester dans la matière, il s’agit de dépolluer le psychique des programmes
limitants, restrictifs, basés sur la survie, le manque, le besoin de gérer la
peur.
Notre
conscience/inconscient sont très évolués et ont élaboré des stratégies de
fuite, d’évitement, de projection, afin de canaliser l’énergie de vie. Déjà au
départ, les croyances religieuses ont manipulé les enseignements du christ
fondés sur l’amour inconditionnel. Lui-même a parlé de la dualité de ce monde
et incité à aimer plutôt que de se venger, à embrasser le présent pour y
découvrir les cadeaux, la présence du père et de la mère, en soi, la source de
toute vie.