31 03 Je suis encore inspirée à
écrire ce qui suit parce que je trouve intéressant de parler de l’importance de
l’idée qu’on se fait des choses et la façon dont ça modifie notre vision du
monde, de nous-même et notre état d’être.
Au
début, je considérais la peur comme le contraire de l’amour.
Alors j’ai tout
fait pour m’accrocher à l’amour, j’ai cherché à le comprendre et j’ai fini par
savoir/sentir qu’il est à l’intérieur, que c’est notre essence primordiale et qu’il a
un grand pouvoir.
Puis
comme le fait de cultiver l’amour m’a amenée à relativiser la notion de bien et
de mal, j’ai commencé à chercher à comprendre la peur.
A
ce stade, elle n’était déjà plus perçue comme une ennemie mais devenait une
révélatrice par effet contraste. Il y avait encore de l’appréhension et je
commençais à comprendre les mécanismes de survie, à voir et sentir l’effet de
la peur de la peur, du fait d’y résister.
J’ai
donc constaté comment elle me paralysait, comment cela me troublait la vue, comment je me faisais des films, comment je ne pouvais plus raisonner et
comment l’inconscient avait développé des réflexes pour l’éviter, la rejeter,
la fuir ou la nier.
J’y ai vu les stratégies qui en découlaient et la façon
dont le personnage de victime s’était formé.
J’ai appris à ressentir les
effets extérieurs, les sensations physiques, les réactions psychiques à cette émotion, à en mesurer l’intensité, à m’en
approcher peu à peu et à percevoir sa puissance énergétique de transformation.