L’extérieur,
le climat, les évènements politiques, sociaux, les rencontres, les situations
du quotidien, sont l’expression de nos mondes intérieurs. C’est une réalité que
je ne peux plus contester parce que l’observation neutre et l'expérience permettent de le
constater.
Observer ce qui se passe au dehors et revenir en soi pour sentir les
émotions que suscitent les évènements, les pensées qu’ils génèrent, c’est un
premier pas décisif.
On
passe de la réaction basée sur la peur et les stratégies de survie, à l’écoute
bienveillante de l’enfant en soi.
Pourquoi parle-t-on d’enfant intérieur ?
Simplement parce que c’est à cet âge là qu’on adhère à des croyances et qu’on
se laisse conditionner par notre entourage, notre famille, notre environnement.
Ces croyances adoptées engendrent des comportements qui visent d’abord à ne pas
sentir les souffrances dues aux incohérences qu’il vit à l’intérieur.
En effet, l’enfant
est partagé entre son intuition, sa vision innocente du monde, de la vie et la
réalité quotidienne qui le pousse à nier son propre ressenti afin d’être
intégré dans sa famille.
Il doit renoncer à ses rêves, ses convictions, son
ressenti afin d’être aimé, intégré dans la famille, le groupe d’amis, la
société. Il se laisse plus ou moins formater, conditionner par l’école, la
société au risque d’être exclu, marginalisé. Pour un enfant le premier besoin
est celui d’être aimé, reconnu, accepté et nourri autant physiquement que
psycho-émotionnellement.
Il
comprend de façon basique le monde qui l’entoure et son instinct de survie qui
est celui que son entourage utilise, gère son comportement, faute de mieux. Il comprend que l’amour
est conditionné et que s’il veut être aimé, recevoir cet amour vital, il doit
se conformer aux attentes extérieures. Une personnalité secondaire se créé étouffant,
remplaçant peu à peu le vrai moi et la division, le déni, le rejet s'installent.