Ce
matin comme hier, il pleut alors j’en profite pour faire du ménage sur mon
bureau. J’accumule régulièrement des textes qui me parlent au moment où je tombe
dessus mais comme l’édition d’article prend du temps et comme j’apprends
à me détacher de l’ordinateur hypnotique, le bureau finit par être rempli de
documents voilant les images qui défilent sur le fond de l’écran.
En
général cette envie de faire du ménage suit un passage où j’ai vécu un
processus de libération de la mémoire émotionnelle, ou de conscientisation/guérison
d’une blessure.
Je me sens plus légère et détachée depuis que j’ai pu observer
et lâcher les émotions de la blessure de rejet.
Quand on peut nommer ce qu’on
ressent et dialoguer avec l’enfant en soi, on est en phase de libération parce
qu’on sait que les pensées qui émergent sont celles du passé ou simplement
celles du fonctionnement psychologique de l’humain. On s’en dissocie simplement
parce qu’on ne peut pas s’identifier à des mécanismes automatiques.
On comprend
que c’est un aspect de l’humain et comme on sait qu’on n’est pas nos pensées,
nos émotions, notre corps physique même, du moins comme on sent que nous
existons au-delà de ces mouvements internes, on ne s’y accroche pas.
De plus
chaque fois qu’on observe sans juger, ces mouvements, ces pensées, la
compassion se manifeste et on grandit dans la capacité d’aimer, l’expérience
nous ouvre un peu plus le cœur et la conscience, elle nous ancre dans la paix
et la confiance.