vendredi 3 mars 2017

« La peur de la mort » & vidéo Jill Bolte Taylor





1 03 Les énergies ont été intenses ces dernières 48 h et les vertiges m’ont amené à faire face à la peur de la mort. La guidance intérieure m’a amenée vers cette conférence où le ton employé pour décrire un avc correspondait bien à ma vision de la mort après le processus d'accueil de l'émotion. 
J’ai dû accueillir la peur et confier les pensées liées à cette émotion à la source avant de retrouver la paix et la conviction que la mort est une illusion puisque la conscience ne meurt pas. 
Et c’est seulement après avoir élevé ma vibration que j’ai suivi l’élan à écouter cette conférence. Si je précise cela c'est pour montrer que la loi de résonance nous porte vers ce qui correspond à notre vibration du moment et qu'en changeant la vibration, l'environnement s'y conforme. D'où l'importance de se tourner vers l'intérieur.

J'ai tout de même regardé cette conférence en plusieurs fois puisque cela a suscité à nouveau des peurs et ça m'a permis de l'utiliser pour aller plus en profondeur dans ce face à face émotionnel. 
C’est bien légitime de craindre la mort puisque tout notre système interne est construit afin de tromper cette peur, selon l'instinct de survie et en plus, notre société est fondée sur les moyens de la minimiser. Le fameux pouvoir d’achat et le système capitaliste est fondé sur la vente de toute sortes d’assurances, de moyen de contourner la peur, de se préserver de la peur du vide en ayant le pouvoir d'accumuler des richesses. Même la recherche médicale a pour but de retarder le plus possible ce moment fatidique. 

Cette peur primordiale est le moteur d'action de l'ego et de l'inconscient, de la conscience collective. C'est cela qui a engendré les systèmes de prédation, de dominance, les jeux de pouvoirs...C'est dire qu'on a affaire à un dossier conséquent!


Pourtant c’est une des rares choses que tout le monde vit un jour où l’autre et en cela nous sommes égaux devant la mort. Même si les circonstances de ce passage sont spécifiques à chaque individu, même si certains peuvent l'adoucir par toutes sortes de stratégies, par des croyances, on y passe tous un jour ou l'autre. 
Ce passage sera vécu de la même façon qu'on aura vécu sa vie, selon les croyances dominantes et la souffrance est liée au degré d'attachement à la matière, à la conscience plus ou moins claire de qui nous sommes en vérité.
Regarder cette peur est l’étape qui suit celle de l’intégration du lâcher prise, du détachement des pensées, des émotions et enfin l’abandon de l’attachement au corps physique. 
On touche les profondeurs, la peur de base, celles autour de laquelle toutes les autres ont été élaborées. On est face à l'inconnu, au néant, au grand vide...à tout ce que l'ego veut occulter parce que son job, c'est de maintenir l'individu en vie et dans la conscience du "Je". Toutes les stratégies qu'il a élaborées visent à répondre de façon quasi mécanique à ces angoisses existentielles. C'est à la fois un moteur d'action ou plutôt de réaction et en même temps une façon de s'individualiser selon les choix que nous faisons. 

Jill Bolte Taylor, sous-titre français 1/2 



Jill Bolte Taylor, sous-titre français 2/2 



La question qui vient à l’esprit, c’est de savoir si c’est possible d’habiter simultanément les deux hémisphères du cerveau ou de les connecter et comme cette conférence date de 2009, je suppose que la réflexion a avancé à ce sujet mais ce dont je peux témoigner c’est qu’effectivement, on peux s’ancrer dans l’espace de paix intérieure, dans le désir d’unité et cela passe par la maitrise des pensées, l’accueil des émotions. Et il n’est pas nécessaire d’être neuroanatomiste ou encore moine Bouddhiste pour le savoir et pour le vivre. Ni même de vivre une expérience de mort imminente pour savoir que la conscience perdure après la mort. En nourrissant la relation intime avec l'âme, en ressentant sa présence et en se fiant à l'intuition, on sait que la vie ne se limite pas à la forme et que la matière c'est de l'énergie.
L'intuition, l'écoute intérieure et la confiance en la sagesse du cœur nous libère de l’enfermement, des croyances et conditionnements de ce monde.

2 03 Ce matin, les vertiges reviennent et plutôt que d’en chercher la cause, je parle avec mon âme et elle me répond "peur légitime de l’inconnu". J’ai aussi la sensation que j’associe la mort à l’échec, comme si avec les connaissances que j’aie de l’humain et de l’effet de l’harmonie intérieure sur la santé, la mort représentait une erreur de parcours ou le signe d’un manque de foi. Cela me renvoie à la culpabilité, une autre émotion qui demande à être harmonisée dans le cœur.

Tous les schémas inconscients de valorisation, d'amour de soi, se basent sur la notion de mérite, de récompense et de punition mais c’est encore un effet de l’illusion de la séparation. Illusion qui semble juste refléter la structure du cerveau, la dualité, la séparation de ces deux hémisphères et en ce sens, cette notion de dualité est autant légitime qu’illusoire. 
On sait maintenant que les pensées, les émotions fonctionnent en binôme et donc que les parties du cerveau sont reliées entre elles mais c'est inconscient et en plus cela créé des croyances injustes ou fausses. En choisissant les pensées qu'on veut nourrir et en dissociant les émotions des étiquettes qui leur ont été attribuées, l'harmonie se réalise en conscience, selon l'alignement intérieur à la source, dans l'amour et plus par peur. 




Je ne vais pas m’embarquer dans des réflexions qui s’appuient sur des connaissances scientifiques que je n’aie pas mais ce que je sens intuitivement, c’est que tout est connecté intérieurement, que tout fonctionne de façon harmonieuse et que la différence c’est le degré de conscience, le fait de s’identifier soit aux systèmes, à un seul des aspects de l’être ou à l’ensemble en sachant que notre nature essentielle, c’est l’observateur, ce regard neutre et compatissant sur ce qui est.

La peur de la mort, la peur de l’inconnu sont des réactions humaines légitimes pour l’ego dont la mission est d’assurer la survie de l’individu, il est donc naturel de ressentir cela. Ce qui est douloureux, c’est toujours de s’identifier au système d’où l’importance d’apprendre à prendre du recul.
Hier, par moments, je me sentais en confiance, prête à passer le voile puis à d’autres, j’en voulais à mon corps physique, à mon âme. Comme ce balancement entre deux états précède toujours la stabilité, j’ai laissé dire. Puis comme j’ai déjà eu ces sensations de vertige qui finalement ont disparu comme elles sont venues, je ne m’y suis pas attachée. 

J’ai demandé à mon âme d’accueillir les peurs qui montaient, la peur de partir avec des regrets, et donc aussi d’avoir la sensation d’être passée à côté de la libération définitive, de ne pas être allée au bout de mes ambitions, de mes rêves. En l’occurrence celui d’être totalement autonome, capable d'assumer tous mes besoins par amour.

Avec un peu de recul puisque le fait d’écrire aide à faire le tri dans ses pensées, je constate que ce sont toujours les mêmes questions qui créent les mêmes émotions, les mêmes réactions, et en cela j’y vois encore le mécanisme naturel et la nature multidimensionnelle de l’humain. Le caractère universel de ces interrogations propres à l’humain. 
Et comme toujours, c’est en venant au centre que la stabilité et l’équilibre se créent. 

Alors j’ai vidé mon sac, confié à mon âme les peurs, les pensées intimes puis la seule question qui est restée est la suivante : et si tu devais mourir demain, quels seraient tes regrets ? Puis en toute logique, cette idée est apparue: Alors qu’est-ce qui t’empêche d’agir, de réaliser ton rêve d’amour, de vivre de ta passion ?

Du coup dans l’élan j’ai juste pris soin de mon corps physique en venant sur l’ordi de temps en temps pour y écrire ce qui me semble ‘utile’.
Finalement ces mouvements internes qui nous invitent à venir au centre, à trouver le juste milieu, font partie du processus d’élévation de la vibration, de l’ouverture de conscience et de cœur, de l’expansion du champ de vision et de potentiel. 

Alors tout est bien et ce qui est à retenir encore et toujours c’est de vivre dans le moment présent selon le désir du cœur, dans la conscience que cette vie est une chance, une occasion de manifester l’amour et la lumière dans la matière, de choisir et de créer.
 "Un élan de guérison se profile à l'horizon, continuez à demeurer positif"
Cela vient confirmer un conseil de mon âme, "focalise sur les améliorations plutôt que sur les apparentes détériorations". 
Bon, trêve de blabla, je bouge, je vais chercher du bois et quelques courses au village d’à côté. Tant pis si j’ai des vertiges sur la route, je ralentirais. Je ne vais pas rester coincée par la peur…




3 03 J’ai bien fait de bouger et d’agir selon l’enthousiasme parce que la journée a été agréable et bien remplie. Je n’ai pas eu de vertiges sans pour autant avoir augmenté les doses.
J’ai apprécié de passer du temps au jardin à nettoyer les fraisiers, à bêcher parce que cette reliance à la terre simplifie la vie. L’ancrage y est naturel même si c’est clair qu’habiter son corps à 100% n’est pas possible mais au moins en étant dans l’action, au contact de la nature, la sensation d’unité est spontanée mais on ne se sent pas envahi parce que la nature est neutre, dépourvue d’émotion, de jugements.

Cette immersion dans un environnement harmonieux aide à sentir l’alignement en soi et les gestes automatiques dans la façon de prendre soin de la terre nous relient aux ancêtres qui aimaient ce contact, qui savaient que la terre est consciente... 
On ne sent pas le poids de la souffrance lié à celle de tous ceux qui ont vécu des vies de labeur, qui tiraient leur nourriture de ce travail où leur position d’esclave ou de serf rendait pénible et difficile la survie. 
Plus on est en paix avec les émotions, les forces en soi et plus la nature est perçue dans l’harmonie, on s’y sent intimement relié et c’est aussi le signe qu’on n’agit plus selon les croyances basées sur la loi du plus fort avec tout ce que ça entraine comme stratégie de domination, de manipulation.

Cette résonance entre le corps physique et la terre amène aussi à la conscience l’idée que le corps ne nous appartient pas, qu’il est une combinaison de cellules, d’éléments puisés dans l’environnement terrestre et galactique.

La conférence ci-dessus a eu un fort impact sur moi parce que j’ai déjà senti cette sensation d’être relié au tout et quand elle dit qu’elle ne pouvait plus déterminer les limites de sa forme, c’est aussi l’image qui m’est venue il y a peu.
Ce genre d’expérience peut être très troublante si le mental n’y est pas préparé et ça ressemble beaucoup à ce qui est vécu quand on ingère des champignons hallucinogènes ou du LSD. 
Et même quand on sait intuitivement qu’il n’y a pas de séparation, qu’au niveau de l’énergie, de la vibration nous sommes interconnectés que nous baignons dans une soupe quantique, ça suscite aussi des peurs, celle de se perdre, de se fondre, d’être absorbé dans l’amour, de fusionner avec la lumière ou de se consumer de l’intérieur. 

Les vertiges m’ont donné cette sensation que j’allais basculer dans le vide, être absorbée dans le néant. Mais comme j’ai déjà vécu cela et comme ce qui m’avait ramenée au présent, c’est le fait d’avoir porté mon attention sur la respiration calme, la sensation de chute a été stoppée rapidement quand je me suis centrée.
Puis en accueillant les peurs que cette situation faisaient émerger, peu à peu, la peur de la mort s’est changée en celle d’avoir des regrets si je devais partir maintenant et finalement cela a suscité l’envie d’agir pour le confort immédiat de mon corps physique. 
Pas en prenant un bout de cachet comme avant mais en allant acheter du bois. 
Je me prive de chauffage depuis début février, par manque d’intérêt pour les besoins du corps physique ou plutôt parce que je focalise encore trop sur le besoin du confort mental et émotionnel. 

Même si cela influence fortement l’état d’être général qui s’en trouve nettement amélioré, ça ne remplace pas les soins apportés au corps physique. 
J’ai toujours négligé ces besoins en faisant le strict minimum autant par rejet de soi que par conditionnement. J’ai toujours vu ma mère agir par devoir et avec dureté envers elle-même, sacrifiant ce qu’elle trouvait superflu, son confort personnel, au profit de son travail, de ces enfants.  On ne s'imagine pas à quel point on reproduit les mêmes schémas et croyances de nos parents qui eux mêmes imitent leurs parents, leurs ancêtres. Et quand on en prend conscience on a tendance à se le reprocher alors que ce sont juste des processus automatiques que la conscience neutre permet de lâcher pas à pas.

Tout est question d’équilibre et d’intention. Je vois comment peu à peu, je sors de l’intellect, comment en apprenant à aborder les émotions de façon neutre, comment le fait de reconnaitre le caractère sacré, hyper-intelligent du corps physique, change ma vision de moi-même et comment je révise mes priorités. 
Ce sont toujours les mêmes thèmes, les mêmes croyances qui sont à lâcher et si avant cela me décourageait, maintenant, je peux voir les progrès que j’effectue à chaque fois.




Hier ce sont des pointes au cœur qui m’ont un peu affolée mais en me rappelant que j’ai déjà eu ce genre de symptômes précisément lors de ce processus où la lumière de la source me révèle les ombres ou fausses croyances, cela m’a apaisé.
Puis face à l’idée de la mort, j’ai pu constater que les réactions étaient moins intenses que lorsque j’ai eu les vertiges.

Dans un sens comme l’ego ou le système interne par défaut, l’inconscient, ont pour objectif de maintenir la survie du corps physique, il est naturel que l’idée de la mort suscite pas mal de réaction mais si on se positionne dans le cœur, tout est relativisé.

Maintenant je me dis, autant agir selon ce qui me porte, avec audace et détermination dans mon désir d’autonomie plutôt que de partir en ayant des regrets. Puis tout comme l’instinct de survie motive l’individu de façon inconsciente, lorsqu’on sait que la conscience ne meurt pas, l’idée de vie éternelle vient aussi germer. On se dit que la vie éternelle est peut être possible en ce corps.
Une question qui appartient à l’ego parce que la peur de la mort est ce qui le stimule. 

Là encore, il ne s’agit pas à mon avis de lutter contre la mort ou d’envisager de vivre éternellement dans ce corps physique mais de trouver le juste milieu. De vivre en conscience et de vibrer sur les fréquences de la joie. Parce que lorsqu’on se positionne dans le cœur, l’attachement à la matière n’est plus mais ça n’est pas une vision pessimiste due au rejet de soi, c’est davantage la conscience de l’immortalité de l’esprit, de la conscience ou de l’âme, de la notion d'appartenance au tout. 
J’ai encore du mal à exprimer ce que je ressens à cause de mon vocabulaire limité mais ça suscite de moins en moins de frustrations. Et je passe peu à peu de l'affirmation de soi au travers de l'écriture, à l'envie simple d'être et d'agir pour mon bien-être général. Encore une occasion de réviser ses priorités...
Les croyances liées au rôle de victime engendrent tout un comportement où on reproduit sur soi, par mimétisme, le même comportement que celui qu'on a subi de la part des autres. Prendre soin de tous les corps, s'aimer entièrement, se réalise pas à pas et c'est cela qui libère de ce rôle, de tous les rôles parce qu'on les endosse tous finalement
La récurrence de ces schémas relativise encore les choses et diminue l'attachement à cette vie ci. 
Le détachement progressif des pensées, des émotions, de la matière est une mort à petit feu qui pourrait nous amener à passer le voile en conscience, délibérément, juste pour changer de peau, de forme, de sphère...

Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr