"La
vérité est ailleurs", oui, elle est au-delà de l’image, des apparences, elle est en soi, dans la relation intime
et bienveillante à son univers intérieur.
Dire qu’elle est ailleurs dans le
sens d’extérieure n’est pas faux non plus puisque tout est conscience mais cela
peut nourrir l’idée de séparation, le sentiment d’indignité, le déni, la quête
d’un ailleurs, l’attente et les frustrations et très souvent, c’est dans le
sens d’éloigné qu’on conçoit le divin. Et là encore il y a du vrai puisque la
source est en toute chose, jusque dans les confins de l’univers.
Tout
comme l’humanité dépense des sommes faramineuses, des ressources
intellectuelles et beaucoup d’énergie pour aller visiter le cosmos, nous avons
tendance à l’échelle individuelle à chercher les visions, le contact avec le
monde astral, au lieu de se tourner vers l’intérieur. Au lieu d'apprendre à percevoir toutes les dimensions de l'être et ainsi à constater que les anges, les guides, l'âme, sont des aspects de nous-même.
On fuit l’inconfort, la
réalité cruelle et routinière du quotidien, on souffre de nos incompréhensions,
on rejette les aspects intérieures en souffrance ou malaimés, l’enfant qu’on a
été lorsque celui-ci a souffert de manque, on cherche l’amour auprès d’un
conjoint, afin de combler le vide intérieur, l’insécurité.
On
pressent que nous sommes plus que ce que nos yeux nous révèlent et pourtant c’est
à l’extérieur qu’on place le divin, on croit qu’il nous faut mériter son amour,
le prouver par des postures, des prières, des sacrifices, par un comportement
sensé nous rapprocher de dieu.
Ce qui nous empêche de sentir la source, l’amour
et la lumière que nous sommes, ce sont toutes les croyances, les
conditionnements et les stratégies de survie et avant toute chose cette
croyance en la séparation.