La
période de fumette m’a ramenée à une forme de réalité plus vivante, moins
intellectuelle et ça m’a fait le plus grand bien parce que je vis la plupart du
temps dans ma tête. Même au jardin, les pensées émergent sans cesse mais quand
j’ai les mains dans la terre, je ne m’en préoccupe pas, je les laisse aller.
Les
dérives du mental qui tente de comprendre le monde qui l’entoure, sont parfois
dévastatrices parce qu’elles nous maintiennent dans une bulle et les gestes sont
calculés, le comportement calqué sur un modèle prédéfini.
On ne sait pas vivre
simplement, de façon spontanée, tellement nous sommes formatés dès la
naissance.
D’un
autre côté, le fait que nous soyons influençables dans l’enfance est aussi le
signe que nous sommes interconnectés avec notre entourage, au-delà de la forme
et en elle.
Devenu adulte, on continue de vivre selon des schémas inscrits dans
l’enfance et on s’étonne de se sentir petit et impuissant.
L’idée
de guérir ou pour le moins de contacter l’enfant intérieur, de faire face aux
émotions qu’il porte, en rebute plus d’un parce que c’est trop abstrait et en
plus ça fait peur. On ne sait pas ou trop peu se dissocier des pensées émotions
alors on craint de ressentir celles qu’on qualifie de désagréables.