Depuis
hier, je suis décalée dans le temps, je pensais qu’on était samedi, pour cette
raison, j’avais décidé d’aller au marché et c’est la boulangère qui m’a ramenée
au présent. Heureusement que j’ai passé beaucoup de temps dans la salle de
bain, ce qui m’a obligée à revoir mon planning sinon je serais arrivée sur une
place déserte ! Et aujourd’hui, rebelote, j’ai dans l’idée qu’on est
dimanche ! Il y a quelque chose en moi qui se libère, se détend mais qui
côtoie l’habitude de courir.
La conscience et l’inconscient ne sont pas encore
en phase mais ça ne suscite aucune colère, tristesse, sentiment de perte ou
encore des critiques. Et pour le moment ça me va bien, je n’ai pas envie de
forcer quoi que ce soit, j’accepte ce décalage naturel qui m’invite juste à
être plus présente à mon corps physique, à l’instant.
Ce n’est qu’une question
d’équilibre, de stabilité que je ne vais pas tenter de créer mentalement en
expliquant par exemple à mon mental, l’importance d’être alignée, centrée,
ancrée…
Je continue de suivre l’élan du moment et d’écouter les idées spontanées,
éclairs, qui se manifestent lorsque le mental est en paix. Je continue de
« consoler » l’enfant intérieur s’il manifeste le sentiment
d’injustice, sachant que c’est mon aspect pensant-émotionnel qui se stabilise
dans l’acceptation de ce qui est.
J’ai encore quelques résistances mentales
mais mon âme me guide toujours à revenir au cœur, à calmer les pensées et les
émotions mais c’est beaucoup moins intellectualisé. C'est-à-dire que je n’ai
plus besoin de « parlementer » avec les aspects intérieurs. Je fais de
plus en plus confiance à la vie, aux différents corps qui me constituent et aux
énergies masculine et féminine qui ne sont plus trop en conflit. Mon sommeil
semble aussi profiter de cette acceptation générale parce que mes nuits s’allongent de
plus en plus.