L’individu
dans la société est considéré uniquement comme un être social et
professionnel. Alors, n’essaye pas de changer l’institution.
Tu
ne le peux pas, mais à côté de l’institution, tu peux vivre ce que tu es en
tant qu’être spirituel, et tu peux très bien aussi essayer d’être spirituel
dans ta profession.
Mais
n’essaye pas de faire de la flamme avec de l’eau, n’essaye pas de bâtir une
maison avec quatre planches. N’essaye pas de traverser l’océan avec une simple
paire de pantoufles.
Il faut que tu saches
utiliser au maximum et au mieux, l’instrument que tu as entre les mains, sans
te désespérer, parce que l’instrument n’est que cela.
C’est à toi de trouver
les occasions de le sublimer.
C’est
à toi de trouver l’occasion d’inspirer à l’enfant quelque chose de positif, ou
de soustraire à l’enfant quelque chose de négatif.
C’est
à toi d’essayer d’être un père/mère dans ces moments-là.
Mais ne te désespères
pas et ne te tapes pas sur la poitrine, parce que tu ne peux pas faire plus.
Je
te le dis, tu ne peux pas faire plus parce qu’on ne t’en donne pas les
moyens.
Parce
que l’état actuel de la civilisation est comme cela.
Alors,
essaye de faire le maximum, mais ne te
culpabilise pas, et si quelque chose te manque parce que ton expression veut
être plus spirituelle, et bien ne t’en prive pas.
Soit spirituel, mais essaye
de l’être comme un prolongement de la chose, et non pas comme si c’était la
principale raison de la chose que tu exerces.
Vois-tu,
le monde est ainsi, il faut savoir
jongler avec. C’est comme quelqu’un qui serait dans une banque, toute la
journée, derrière le guichet, huit heures par jour, et qui me dirait :
«
Mais comment veux-tu que je sois spirituel dans ce cas-ci ?
Qu’est-ce
que tu veux que je donne à l’humanité ?
Huit
heures par jour, je suis derrière un guichet, et je ne vois que des billets. Je
ne peux même pas converser avec les personnes. Et le soir quand je rentre, je
suis fatigué. »
Il faut vivre avec les
institutions terrestres. Il faut essayer de faire avec, parce que c’est l’état
de la civilisation et la situation que chacun a acceptée en s’incarnant.
Vous
saviez avant de descendre sur la planète que la société était comme ça.
Il
faut donc faire avec.
Mais en même temps
qu’il faut faire avec, il faut en même temps essayer de sublimer quand même la
chose.
C’est-à-dire
que celui qui est derrière son guichet huit heures par jour, même s’il croit
qu’il ne peut rien faire, parce qu’il est coincé derrière ce guichet et qu’il
n’a pas accès aux gens, il se trompe.
Il
se trompe beaucoup, parce qu’un jour viendra quelqu’un qui aura besoin de son
sourire. Un jour viendra une personne qui aura besoin de son conseil, même si
c’est un conseil purement commercial. Mais il sera justement le canal que les
guides de la personne auront choisi pour la sortir d’une mauvaise situation
financière. Lui, il se dira : « c’est tout simplement un conseil professionnel,
c’est mon métier, je ne peux rien faire d’autre, car je suis derrière un
guichet ». Mais en vérité, il aura aidé la personne, même si c’était sa
profession.
Ce qu’il faut donc,
c’est essayer de voir la chose avec sublimation.
Il ne faut pas essayer
de rendre la chose différente, car la structure est dure.
Mais si vous, dans
votre démarche, à chaque instant, quoi que vous fassiez, vous utilisez tout
comme un support pour faire passer l’énergie spirituelle, alors, même si vous
êtes balayeur, votre acte sera spirituel.
Imaginez
un balayeur, ce qu’il fait sur un trottoir ? Il balaye et il enlève les
saletés. Il pourrait se dire : « mais quel contact spirituel est-ce que je peux
avoir avec les gens, avec ce métier-là ? »
Et
je lui dis : au contraire, regarde quelle belle chose tu fais. Tu nettoies, tu
rends propre. Grâce à toi, les gens vont marcher sur des trottoirs qui vont
être propres.
Dans
ton esprit, charge ce trottoir d’énergie spirituelle, de façon qu’ainsi quand
les gens vont marcher sur ce trottoir, ils vont recevoir cette énergie que tu
vas émettre, et qui pourra peut-être changer leur vie.
Que tout soit un
support à votre labeur de transmettre l’énergie spirituelle, que tout soit un
service.
Mais pour que ce
service soit performant, n’essayez pas de rendre le service autre que ce qu’il
est. La civilisation a jeté ces dés et les choses sont établies.
C’est
à vous de donner une seconde nature à ce que vous faites, même si c’est quelque
de chose de matériel et de profane. Et cette seconde nature ne dépend que de
votre intention intérieure. Elle ne dépend pas du changement de la chose.
Ainsi, dans ton cas, n’essaye pas que l’enseignement que donne l’institution où
tu travailles devienne cosmique.
Non
Cela dépend de ton
attitude intérieure à faire la chose.
Tu
peux par exemple, donner une initiation à un enfant, tout simplement en lui
faisant apprendre l’alphabet.
Cela
peut devenir initiatique si quand tu lui apprends l’ABC, tu conçois son esprit
comme une lumière et que tu essayes de lui envoyer la lumière divine, et que tu
te proposes comme intermédiaire entre lui et la hiérarchie.
Si
tu te branches avec l’intention, avec la hiérarchie à ce moment-là, un simple
cours à propos de l’alphabet, je te le dis, devient un prétexte à l’initiation,
parce que tout le changement est
intérieur.
À
ce moment-là, apprendre l’alphabet n’est plus qu’un prétexte pour toi pour
avoir accès à la conscience de l’enfant.
Comme
l’ésotérisme n’est en fait qu’un prétexte des maîtres pour avoir accès à votre
conscience.
Il
faut que tu vives la chose comme cela, et je te le dis, ne crois pas enseigner
quelque chose qui n’a pas de valeur, ou qui n’a aucun moyen d’action sur
l’évolution des gens.
L’évolution dépend de
toi. Non pas de ce que tu vas dire. Ils ont besoin de ce que tu vas leur
apprendre. Ils en ont besoin pour la vie matérielle, mais l’initiation, la
lumière, l’énergie, tout cela ne dépend que de ton intention et de ton attitude
intérieure.
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