vendredi 20 mars 2015

« Comprendre sa place dans la Société » Omraam Mikhaël Aïvanhov






L’individu dans la société est considéré uniquement comme un être social et professionnel. Alors, n’essaye pas de changer l’institution. 
Tu ne le peux pas, mais à côté de l’institution, tu peux vivre ce que tu es en tant qu’être spirituel, et tu peux très bien aussi essayer d’être spirituel dans ta profession. 

Mais n’essaye pas de faire de la flamme avec de l’eau, n’essaye pas de bâtir une maison avec quatre planches. N’essaye pas de traverser l’océan avec une simple paire de pantoufles. 
Il faut que tu saches utiliser au maximum et au mieux, l’instrument que tu as entre les mains, sans te désespérer, parce que l’instrument n’est que cela. 
C’est à toi de trouver les occasions de le sublimer. 
C’est à toi de trouver l’occasion d’inspirer à l’enfant quelque chose de positif, ou de soustraire à l’enfant quelque chose de négatif. 
C’est à toi d’essayer d’être un père/mère dans ces moments-là. 
Mais ne te désespères pas et ne te tapes pas sur la poitrine, parce que tu ne peux pas faire plus.


Je te le dis, tu ne peux pas faire plus parce qu’on ne t’en donne pas les moyens. 
Parce que l’état actuel de la civilisation est comme cela. 
Alors, essaye de faire le maximum, mais ne te culpabilise pas, et si quelque chose te manque parce que ton expression veut être plus spirituelle, et bien ne t’en prive pas. 
Soit spirituel, mais essaye de l’être comme un prolongement de la chose, et non pas comme si c’était la principale raison de la chose que tu exerces.

Vois-tu, le monde est ainsi, il faut savoir jongler avec. C’est comme quelqu’un qui serait dans une banque, toute la journée, derrière le guichet, huit heures par jour, et qui me dirait :
« Mais comment veux-tu que je sois spirituel dans ce cas-ci ? 
Qu’est-ce que tu veux que je donne à l’humanité ? 
Huit heures par jour, je suis derrière un guichet, et je ne vois que des billets. Je ne peux même pas converser avec les personnes. Et le soir quand je rentre, je suis fatigué. »

Il faut vivre avec les institutions terrestres. Il faut essayer de faire avec, parce que c’est l’état de la civilisation et la situation que chacun a acceptée en s’incarnant. 

Vous saviez avant de descendre sur la planète que la société était comme ça. 
Il faut donc faire avec. 
Mais en même temps qu’il faut faire avec, il faut en même temps essayer de sublimer quand même la chose. 
C’est-à-dire que celui qui est derrière son guichet huit heures par jour, même s’il croit qu’il ne peut rien faire, parce qu’il est coincé derrière ce guichet et qu’il n’a pas accès aux gens, il se trompe. 
Il se trompe beaucoup, parce qu’un jour viendra quelqu’un qui aura besoin de son sourire. Un jour viendra une personne qui aura besoin de son conseil, même si c’est un conseil purement commercial. Mais il sera justement le canal que les guides de la personne auront choisi pour la sortir d’une mauvaise situation financière. Lui, il se dira : « c’est tout simplement un conseil professionnel, c’est mon métier, je ne peux rien faire d’autre, car je suis derrière un guichet ». Mais en vérité, il aura aidé la personne, même si c’était sa profession.

Ce qu’il faut donc, c’est essayer de voir la chose avec sublimation. 
Il ne faut pas essayer de rendre la chose différente, car la structure est dure

Mais si vous, dans votre démarche, à chaque instant, quoi que vous fassiez, vous utilisez tout comme un support pour faire passer l’énergie spirituelle, alors, même si vous êtes balayeur, votre acte sera spirituel.

Imaginez un balayeur, ce qu’il fait sur un trottoir ? Il balaye et il enlève les saletés. Il pourrait se dire : « mais quel contact spirituel est-ce que je peux avoir avec les gens, avec ce métier-là ? »
Et je lui dis : au contraire, regarde quelle belle chose tu fais. Tu nettoies, tu rends propre. Grâce à toi, les gens vont marcher sur des trottoirs qui vont être propres. 
Dans ton esprit, charge ce trottoir d’énergie spirituelle, de façon qu’ainsi quand les gens vont marcher sur ce trottoir, ils vont recevoir cette énergie que tu vas émettre, et qui pourra peut-être changer leur vie.

Que tout soit un support à votre labeur de transmettre l’énergie spirituelle, que tout soit un service. 
Mais pour que ce service soit performant, n’essayez pas de rendre le service autre que ce qu’il est. La civilisation a jeté ces dés et les choses sont établies. 

C’est à vous de donner une seconde nature à ce que vous faites, même si c’est quelque de chose de matériel et de profane. Et cette seconde nature ne dépend que de votre intention intérieure. Elle ne dépend pas du changement de la chose. Ainsi, dans ton cas, n’essaye pas que l’enseignement que donne l’institution où tu travailles devienne cosmique.
Non

Cela dépend de ton attitude intérieure à faire la chose
Tu peux par exemple, donner une initiation à un enfant, tout simplement en lui faisant apprendre l’alphabet. 
Cela peut devenir initiatique si quand tu lui apprends l’ABC, tu conçois son esprit comme une lumière et que tu essayes de lui envoyer la lumière divine, et que tu te proposes comme intermédiaire entre lui et la hiérarchie. 

Si tu te branches avec l’intention, avec la hiérarchie à ce moment-là, un simple cours à propos de l’alphabet, je te le dis, devient un prétexte à l’initiation, parce que tout le changement est intérieur. 
À ce moment-là, apprendre l’alphabet n’est plus qu’un prétexte pour toi pour avoir accès à la conscience de l’enfant. 
Comme l’ésotérisme n’est en fait qu’un prétexte des maîtres pour avoir accès à votre conscience. 
Il faut que tu vives la chose comme cela, et je te le dis, ne crois pas enseigner quelque chose qui n’a pas de valeur, ou qui n’a aucun moyen d’action sur l’évolution des gens. 

L’évolution dépend de toi. Non pas de ce que tu vas dire. Ils ont besoin de ce que tu vas leur apprendre. Ils en ont besoin pour la vie matérielle, mais l’initiation, la lumière, l’énergie, tout cela ne dépend que de ton intention et de ton attitude intérieure.

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