Ces deux derniers jours au ralenti m’ont permis de
constater encore une fois l’intelligence du corps physique et la
solidarité qui se met en place quand une partie de ce corps est défaillante ou
souffrante.
Habiter son corps est une chose nouvelle pour moi et comme celui-ci
a été géré à coup d’excitants et de calmants, je ne le connais pas vraiment.
Il
faut que j’aie mal quelque part pour être obligée de focaliser mon attention
sur le corps physique, dans le présent ! Et cette observation montre que tous les muscles de la
ceinture abdominale sont inter-reliés et interdépendants. Comme tout le bas de mon
dos est fragilisé, ce sont les muscles du ventre qui prennent le relais. Mais
comme ça n’est pas leur fonction initiale, ça perturbe l’ensemble de la zone.
La faim est imperceptible à cause de la contraction musculaire, des abdominaux
tendus. Comme je suis du genre à positiver, je me dis que ça n’est pas si mal
de retrouver la ligne !
Puis en examinant mon monde intérieur, j’ai constaté que la
raideur était généralisée.
Je croyais détendre le corps physique en fumant de l’herbe
mais en fait, ça me crispe encore plus. J’en suis au stade où je constate mes « erreurs »,
où je vois que j’ai confié ma vie à mon intellect et ça créé un genre de ras le
bol. J’ai toujours agit de façon extrémiste, avec violence et je me rends
compte que c’est cette façon d’être qui créé des souffrances.