Ces deux derniers jours au ralenti m’ont permis de
constater encore une fois l’intelligence du corps physique et la
solidarité qui se met en place quand une partie de ce corps est défaillante ou
souffrante.
Habiter son corps est une chose nouvelle pour moi et comme celui-ci
a été géré à coup d’excitants et de calmants, je ne le connais pas vraiment.
Il
faut que j’aie mal quelque part pour être obligée de focaliser mon attention
sur le corps physique, dans le présent ! Et cette observation montre que tous les muscles de la
ceinture abdominale sont inter-reliés et interdépendants. Comme tout le bas de mon
dos est fragilisé, ce sont les muscles du ventre qui prennent le relais. Mais
comme ça n’est pas leur fonction initiale, ça perturbe l’ensemble de la zone.
La faim est imperceptible à cause de la contraction musculaire, des abdominaux
tendus. Comme je suis du genre à positiver, je me dis que ça n’est pas si mal
de retrouver la ligne !
Puis en examinant mon monde intérieur, j’ai constaté que la
raideur était généralisée.
Je croyais détendre le corps physique en fumant de l’herbe
mais en fait, ça me crispe encore plus. J’en suis au stade où je constate mes « erreurs »,
où je vois que j’ai confié ma vie à mon intellect et ça créé un genre de ras le
bol. J’ai toujours agit de façon extrémiste, avec violence et je me rends
compte que c’est cette façon d’être qui créé des souffrances.
J’ai l’impression d’être en train de déplacer mon axe, mon
point d’équilibre de la périphérie au centre, comme si mon point d‘ancrage se
situait maintenant au niveau du chakra racine. Je pourrais dire enfin ! C’est
comme si mon corps physique m’amenait à considérer le bas de mon abdomen comme l’assise
fondamentale sur laquelle je peux maintenant m’appuyer. J’ai ressenti à plusieurs
reprises, des montées d’énergie dans la colonne vertébrale en même temps que je
me relaxais, comme si l’énergie masculine prenait enfin sa juste place.
Ce n’est pas évident de se désidentifier du mental sans le
rejeter mais c’est pourtant le premier réflexe. C’est d’autant plus étrange que
c’est l’ego lui-même qui créé ce comportement. Comme je reconnais en cela une
de ses stratégies, et comme la lutte ne fait qu’empirer les choses, je n’ai pas
d’autre choix que d’accepter la situation.
Mais, ne pas entrer en réaction, c’est
déjà une façon de vouloir contrôler les choses.
Parfois, je voudrais ne plus
penser tellement c’est fatigant. Même dans la gestion émotionnelle, l’ego veut
agir, arranger les choses à sa façon ! Idem pour les appels en direction
du divin, « envoie ci, absorbe ça… ».
La colère a besoin de sortir ! Je vais voir si je peux
couper du bois, au moins ça m’occupera les mains, ça me sortira de la pensée.
Puis, j’ai oublié que c’était normal que le mental s’affole puisque le sevrage
comporte des moments critiques, de fragilité, quand le corps physique est en
manque. Je dis manque physique mais je me rends compte que c’est beaucoup plus
un besoin du mental. Le corps physique suit, il répond au besoin du mental de
contrôler les choses. Voilà qui crée encore un mouvement de rejet vis-à-vis de
l’ego ! Décidément la recherche d’un coupable perdure alors qu’en fait ça
me coupe de l’énergie de vie, du cœur.
« Cher ego, tu ne peux pas contrôler la vie ! »
"J’appelle le divin intérieur à venir harmoniser les énergies en moi et à
rassurer le mental afin qu’il calme son débit". Là encore, c’est juste une
question de patience parce que si je zappe la notion de temps je peux constater
que tout se passe bien malgré tout. Non seulement les symptômes habituels de
manque ne se manifestent pas mais en plus, le mental ne m’incite pas à
augmenter les doses ou à abandonner le sevrage.
C’est un peu la guerre à l’intérieur depuis que je me suis
froissée les muscles du bas du dos. J’assiste à une bataille entre les personnages
intérieurs qui se renvoient la responsabilité du mal-être. De temps en temps,
je calme le mental en lui rappelant de se concentrer uniquement sur le
ressenti, de cesser de se disperser. Puis je visualise des racines remplies d’amour
lumière qui partent de la plante de mes pieds et vont jusqu’au cœur de la
terre.
Avant, je voyais mes pieds comme mon assise, ma base mais en fait l’ancrage
se situe au niveau du chakra racine. Ce n’est pas faute de l’avoir lu et validé
intellectuellement ! Mais en ressentant les énergies et la façon dont la
fragilité à ce niveau affecte tout mon être, mon corps physique, je vois que j’étais
décalée et surtout à côté de moi-même !
Oui, le cœur est essentiel d’un point de vue énergétique
pour trouver l’équilibre et l’harmonie mais si la base du corps n’est pas
solide et ancrée, ça créé une perte énergétique, un déséquilibre intérieur qui
se traduit par un manque de confiance en soi, en la vie. Et dans ces
circonstances, le mental va utiliser ses stratégies pour trouver une forme de
cohésion intérieure.
Il est vraiment temps de redonner à chaque corps sa juste
place, sa fonction première ! Une réunion
interne s’impose ! Mais plutôt que de dialoguer avec les voix intérieures,
je vais me contenter d’appeler l’énergie de la source à restaurer l’intégrité
de tous mes corps et leur interconnexion. "Merci de me dire cher corps physique,
ce dont tu as besoin pour fortifier la colonne vertébrale". C’est sûr que le
jardinage est très bien pour faire travailler les muscles dorsaux mais ça n’est
pas vraiment le moment d’aller dehors vu la température !
Comme ça n’est pas la peine d’espérer le silence mental, je
peux au moins appeler les énergies masculines, les énergies de la terre mère à
venir fortifier mes fondations. Je sens que c’est essentiel, que mon corps
physique répond à ma demande de libération en focalisant mon attention sur les
points qui sont en train d’être nettoyés et harmonisés.
Il y a beaucoup d’amour dans cette douleur, un soutien
indéfectible que je constate dans le retour au cœur. Le passage de l’ego au cœur
ne peut s’effectuer sans un ancrage solide. « Présence divine merci de
venir habiter mon chakra sacré et d’inviter l’énergie de la terre à y entrer librement pour s’unir à
toi, en ce lieu. Masculin ou féminin,
peu importe ».
C’est marrant mais je vois que j'interprète les choses à l’envers
si on peut dire !
En fait, l’énergie de la terre remonte en moi, que je le
veuille ou pas, elle peine à se frayer un chemin à cause des tensions internes et
la seule chose que je puisse faire, c’est de l’aider à circuler librement, en respirant profondément et calmement.
Il y a intérêt à simplifier les choses et cette journée
sera consacrée à l’écoute de mon corps physique. Il y a les besoins vitaux mais
je pense plutôt à revenir à la sensation corporelle régulièrement, sans qu’une
douleur m’y invite, de façon à détecter les tensions.
"Corps mental, comment je
pourrais t’appeler ? Menteur(humour)? Rachelle ! Tiens, d’où ça sort ?
En plus ça se prononce Raquelle ! Bon, et bien Raquelle, en verlan ça fait
quel rat ! Il y a mieux mais après tout, je ne fais qu’exprimer ce qui
vient. Donc Raquelle, une des membres de l’équipe au sol, je te confie le rôle
de guetteuse. A toi de penser à scanner le corps physique, de me rappeler de me
poser, de respirer, pour relâcher les tensions.
Oui je l’ai déjà formulé mais
cette fois-ci, afin de libérer l’idée d’un ennemi intérieur, je tiens à m’adresser
directement à l’ego, à le personnifier afin de l’apprivoiser du moins de ne pas
le diaboliser.
Il est de plus en plus clair que la croyance en l’ennemi en soi
perdure même si le mental a compris que c’était une vision issue de la peur,
donc déformée.
Le désir de transparence est honoré et d’ailleurs, je ne
suis pas la seule à en ressentir les effets. Il y a comme un souffle de
sincérité dans les articles publiés sur le Web qui démontre l’action des
énergies de la source et leur effet. La transparence affecte tout le monde !
Je dis affecte parce que pour l’ego, c’est une sacré claque ! Reconnaitre
ses faiblesses, son ignorance, la fausseté de ses croyances, l’obsolescence de
ses stratégies, son bavardage futile et incessant ne va pas sans déstabiliser l’individu
et provoquer un conflit interne.
Pourtant, c’est de cette façon que se créé l’équilibre
énergétique ainsi que celui de la personnalité. Affirmer sa divinité sans
accepter son humanité et reconnaitre ses limites, relève de l’arrogance, de la prétention,
de la supériorité et de la mystification.
Le chemin qui mène à la source est
loin d’être rose et romantique !
C’est douloureux dès que ça devient un combat. Et la guerre
a vite fait d’éclater en soi. Dès que quelque chose va de travers, c’est systématique,
on va partir mentalement en quête du coupable sans se rendre compte que c’est la
démarche elle-même qui crée le conflit, le désordre. Car il semble bien qu’il y
ait un ordre naturel, un programme qui gère l’harmonie intérieure, entre tous
les corps et en chacun d’eux.
J’appelle ma conscience christique à fusionner tendrement
avec Raquelle, à mélanger ses énergies à celles de l’ego afin que règne la paix
intérieure. Quitte à se faire des films, autant utiliser le mental en s’amusant
et créer un scénario porteur d’énergies agréables !
Chaque fois que je scanne mon corps, je suis crispée mais
heureusement, la respiration procure une détente à l’expir, qui ramène le
bien-être.
Je sens que ce début d’année démarre fort ! Puis chaque passage "difficile" précède toujours quelque chose de bon pour l'âme, pour l'être tout entier.
On ne peut plus se
cacher à soi-même et l’amour inconditionnel de soi s’avère la seule issue possible !
Il n’est plus question de savoir si, c’est égoïste, légitime ou approprié, c’est
devenu indispensable ! Les énergies de la patience, de la tendresse, de l’écoute
de soi, de la simplicité et de l’authenticité sont d’un grand secours.
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci