Encore une longue nuit et un réveil mitigé. J’ai quelques
souvenirs de mon rêve qui m’a amenée dans l’Aveyron, chez mon ami. Je n’arrive
pas à déterminer quelle part de moi
reste déçue, voit la séparation comme un échec.
Je m’interroge à propos
de l’enfant intérieur et de ses aspirations qui pour le moment se limitent à
vouloir jouer. Je n’ai pas trop de souvenirs où je me vois en train de jouer
par contre, beaucoup d’images reviennent et c’est un enfant triste et songeur qui
apparait. Je réalise que le travail effectué tout au long de ma vie a consisté
à le faire taire et à éviter toute situation qui aurait pu le réveiller :
Les mouvements de masse, l’alcool et les bars, les foules…
C’est assez flagrant de voir quelqu’un qui boit, laisser
tomber les masques un à un jusqu’à s’exprimer comme un enfant de cinq ans. L’ivresse
ôtant toute inhibition, c’est en petit tyran qu’il se présente à la face du
monde, porté par ses blessures.
J’aime bien quand les masques tombent mais
comme l’alcool est aussi un amplificateur émotionnel, au bout d’une certaine
quantité, ça vire au drame !
Comme j’ai peu d’affinité en tant qu’adulte
avec les enfants capricieux, c’est de ce côté qu’il me faut creuser. Ce rejet
semble avoir enclenché le besoin de contrôle et il me faut maintenant regarder
cette peur en face.