L’être humain me surprendra toujours ! Bien
évidemment, je ne suis pas au-dessus de tout le monde et en m’observant en
toute honnêteté, je constate certains mécanismes internes, où le mouton
s’exprime encore trop souvent à la place de l’animal sauvage que chacun porte
en lui. Que ce soit en se regroupant autour d’idées communes ou en invalidant
des vérités qui nous rendraient libres, on voit que la peur continue de nous
diriger et de mener le monde.
Le problème c’est qu’on veut bien la liberté mais pas la responsabilité
qu’on associe trop souvent à la culpabilité et qui met en évidence la peur de
l’échec. On s’émeut, on se scandalise en découvrant les manipulations exercées
par les puissants, ceux à qui nous avons donné notre pouvoir, alors que c’est
la juste conséquence de nos choix. Tant que nous aurons besoin de dirigeants,
de maitres, d’une quelconque autorité, nous continuerons à demander à être
guidés en toute chose.
On attend de la médecine qu’elle nous dise quoi manger,
quoi boire, comment se tenir, quand bouger et quand nous reposer, les médias
nous dictent quoi penser, qui croire, admirer et qui rejeter. On pense qu’il
nous faut choisir notre camps, élire des candidats pour être des adultes
responsables.
La sphère spirituelle n’échappe pas à ce modèle puisque le
modèle patriarcal est très peu remis en question et même si des femmes sont
aujourd’hui « leader » dans ce domaine, le principe est le même. On
met en avant le féminin sacré en lui donnant le statut de sauveur du monde et
en continuant ainsi de diviser et de comparer. On tente de feindre l’égalité
homme femme en donnant aux femmes la possibilité de faire carrière mais on
continue d’amplifier la dualité en niant le caractère spécifique des genres. Ce
n’est pas en niant les différences qu’on peut réaliser la complémentarité ou
l’égalité.
On se fie aux apparences pour déterminer ce qui est juste
et du coup, nous sommes obnubilés par les images. On associe naïvement la
réussite à la beauté en étant fasciné par les prouesses techniques des
logiciels de retouche et encore plus par les progrès de la médecine en matière
de chirurgie esthétique. Si notre image correspond au modèle établi, on va tout
miser sur celle-ci et il faudra attendre les premières rides pour commencer à
remette en question les critères de beauté qui sont imposés par des gens qui
considèrent les femmes comme des portes manteaux.
Tant qu’on se sent inclus, qu’on s’identifie à la classe
dite supérieure de la société on va mépriser tout ce qui n’entre pas dans ce
cadre et on fera tout pour se hisser au premier rang, pour être sous les
projecteurs. On est prêt à se mutiler pour rentrer dans la cour des personnes
admirées… et jalousées. Tout est basé sur l’esprit de compétition, le succès
est l’objectif à atteindre si on veut être crédible, valable, considéré
comme « quelqu’un ».
La notion de mérite, de récompense et de privilège sévit
dans tous les domaines de la société où on préfère fayoter plutôt que d’oser
être soi-même. Jusque dans les milieux spirituels, on définit un comportement
idéal, un vocabulaire adéquate…
Les maitres et les êtres de lumière sont adulés parce
qu’ils brossent dans le sens du poil, répondent aux besoins de tous ceux qui
jusqu’alors été considérés comme bizarres et donc exclus. Ceux qui étaient
marginalisés par leurs différences ont aujourd’hui une occasion d’être
intégrés, considérés, inclus dans une tribu, parfois appelée famille de lumière.
Le summum, c’est d’être digne de recevoir des messages des entités
extra-terrestres qui vont faire du canal un élu.
On a si peu d’estime de soi qu’on va chercher à adhérer aux
idées des autres même si elles nous semblent difficile à mettre en pratique. On
passe de la souffrance d’être marginalisé à celle de se conformer à un idéal. L’idéal
par définition est un pur fruit du mental, de l’imagination, une négation du
présent, donc de la réalité. On reconnait un maitre, une autorité chez tous
ceux qui ont un certain culot, qui osent imposer leur vision du monde.
Puis on
se rend compte que tout est là aussi, basé sur les apparences, les mêmes que celles
qui définissent les critères de la réussite sociale. Un maitre digne de ce nom
est un sage, qui est imperméable aux souffrances, qui est au-dessus de tout et
de tous. Bref un chef qui ne s’impose pas avec des armes mais qui use de
stratagèmes de séduction.
On continue de brandir la carotte pour faire avancer l’âne,
des boucs émissaires pour affirmer ses idées et pousser chacun à choisir son
camp. On existe en écrasant l’autre, en le décrédibilisant comme les politiciens
américains qui se valorisent en déballant les cochonneries commises par leurs
adversaires. La stratégie se répand maintenant dans tous les pays du monde
puisque le modèle américain reste l’étalon, la référence absolue. Une société
qui se dit évoluée, est une société aseptisée où tout ce qui ne rentre pas dans
le moule est exclu violemment. Il suffit de voir comment s’est organisée la
coupe du monde au Brésil. On a construit des murs pour cacher la misère,
expulsé les indésirables pour donner une image propre et progressiste du pays. Bref
une société qui définit ce qui est bien et ce qui est mal pour tout le monde et
qui assied ainsi son pouvoir en divisant la population.
Bien que ça s’appelle de la manipulation de masse, chacun
essaie de se conformer au modèle établit sous-peine d’exclusion et on dénonce
les complotistes qui tentent d’éveiller le monde. On n’aime pas ce qui fait
désordre et comme le mental régit le monde, on aime que tout soit rangés dans
des cases. On ne se fie pas à ce que l’on ressent surtout si ça nous extraie du
mouvement défini comme ascendant, on préfère taire ses émotions pour passer
inaperçu et se distinguer seulement dans des actes héroïques qu’on s’empressera
de filmer pour faire le buzz et ainsi on aura son heure de gloire. On confond
la lumière de la source avec les néons des villes et tels des moustiques
affolés on vient griller ses ailes dans ces lieux déshumanisés.
A force d’ignorer la source, le divin qui vit en chacun et
comme on le place en dehors de soi, on croit que celui-ci est inaccessible, on
se plaint même d’être laissé à l’abandon par Dieu ! Mais on l’exclu
soi-même en ne s’écoutant pas.
Qui dit divin dit souverain, ce qui implique d’être
responsable de soi, de ses émanations. De se connaitre de l’intérieur, d’écouter
ce qui se dit en soi pour constater que toutes les voix intérieures peuvent
s’harmoniser dès qu’on cesse de nourrir la division.
La seule façon de sortir
de la dualité c’est d’envisager la vie comme une expérience de tous les
instants et non comme un combat où il nous faut sortir gagnant.
La seule justice sur cette terre, c’est la mort qui se
présente à chacun un jour ou l’autre. Sachant cela, il est inutile de croire
qu’on va gagner quoi que ce soit et qu’il y a un objectif à atteindre. Le
propos est plutôt de faire de l’expérience quelque chose d’épanouissant,
d’enrichissant. Il faut atteindre un certain âge pour admettre que tout ce qui
est basé sur les apparences est éphémère et vain puisque tout se transforme. On
croit peut-être que de se faire lisser les rides prolongera le temps de
vie ! Comme si on pouvait tricher indéfiniment avec la vie et la
mort !
Quand on comprend avec ses tripes, son cœur, que nous sommes
aussi divin, on cesse de vouloir lutter puisqu’on sait qu’une part de ce que
nous sommes est éternelle. On ne va plus lutter contre la mort mais on va
accueillir pleinement la vie de façon à trouver l’équilibre entre ces deux
forces en soi. La souffrance nait de la division et tant qu’une part de soi vit
comme un mouton, un esclave, l’âme sera perçue comme un élément perturbateur ou pire comme un ennemi.
Comment pourrait-on être en paix en dedans si nous
occultons notre vraie personnalité, celle qui est capable de penser par
elle-même, qui est soutenue par le divin intérieur et pousse l’individu à aller
vers l’autonomie ?
S’interroger à propos du divin est légitime et même
salutaire mais comme on a tendance à chercher confirmation en dehors de soi, on
reste soumis au fonctionnement du mental qui veut tout comprendre et pour ce
faire va tout décortiquer, diviser.
Comme l’anatomie nous le montre, toutes les
cellules sont reliées entre elles et la santé résulte de l’harmonie intérieure,
de la cohérence, qui permet la libre circulation de l’énergie vitale. L’organe
majeur est le cœur qui illustre bien le caractère ambivalent de l’humain divin.
Pour maintenir l’organisme vivant, il balance entre vie et mort. Il ne choisit
pas l’un ou l’autre mais compose avec les deux. Selon ce modèle, être vivant,
c’est danser entre la vie et la mort.
La mort n’est pas la fin de la vie mais
une porte vers le renouveau, une phase importante du cycle du vivant. Les
cellules se régénèrent en permanence ce qui implique leur mort et leur
renaissance. Au niveau mental c’est la même chose, on s’accroche à des
croyances qui changent une fois qu’elles sont devenues obsolètes. Voici le
regard amusé mais cependant plein de bon sens, au sujet de la mort, de
l’humoriste Nicole Ferroni.
Retrouver son pouvoir c’est commencer à penser par
soi-même, à se fier à son cœur, son ressenti et à s’éloigner de l’influence du
monde, en libérant les parents intérieurs, première autorité rarement remise en question. Plutôt que de se plaindre de la malhonnêteté des médias, des politiciens, voyons-y un appel à s’écouter et à se faire
confiance afin de retrouver sa souveraineté. Nous avons déjà le pouvoir
d’éteindre le poste de télévision ! Puisque toutes les révélations nous
démontrent combien les autorités abusent de leur pouvoir, profitons-en pour
récupérer le notre.
Il est toujours plus facile de critiquer que de se remettre
en question pourtant ça n’est qu’en devenant lucide qu’on peut voir ce qui est
réellement et choisir en connaissance de cause. Va-t-on continuer de valider l’autre, celui
qu’on admire ou va-t-on enfin se faire confiance ?
Quand on se libère du besoin d’être guidé par l’extérieur,
on lâche tous les comportements de mouton même si ça peut nous marginaliser.
Puisqu'on sait que nous sommes UN que nous sommes inter-reliés, la notion
d’isolement, de solitude n’existe plus. Comme ce qui est vécu en dedans démontre que tout est en soi, il n’y a
plus rien à chercher en dehors mais juste à rassembler tout ce qui nous
constitue.
Puis comme tout conflit extérieur est à l’image de ce qui
se vit en soi, en pacifiant tous nos aspects, en accueillant tous les
personnages considérés comme mauvais, on rétablit l’équilibre entre l’humain et
le divin, entre le sombre et le lumineux, entre l’éternel et l’éphémère...
C’est cette volonté de réunification qui nous permet de savoir que nous sommes
divins.
Quand on comprend la puissance de l’énergie d’amour et
qu’on sait que tout commence en soi, on va naturellement et premièrement se
soucier de son monde intérieur. On va faire en sorte d’agir à partir du cœur
non parce que les autres nous disent que c’est une voix d’excellence mais parce
qu’on a expérimenté les deux voix possibles et constaté que la sagesse
intérieure et le bien-être se manifestent quand on choisit de suivre la voix du
cœur.
Quand on parle d’enfant intérieur, tout le monde rigole et
peu se sentent concernés parce qu’on s’imagine qu’on est adulte puisqu’on peut fonctionner
selon la norme établie, puisqu’on est intégré et qu’on a su se faire sa place.
En
réalité, nous avons dû renier notre vraie nature afin de nous conformer à un
modèle prédéfini. Et dans cet attitude, non seulement on renie le divin en soi
mais en plus on bafoue notre individualité, nos différences qui constituent la richesse
de l’être et du monde. On projette des personnages qui correspondent aux
attentes extérieures et aux exigences de notre idéal. Des versions falsifiées,
formatées de la personnalité qui est aussi bafouée dans cette posture. Puis
être conforme aux normes dans une société décadente, dirigée par l’appât du
gain, l’esprit compétitif, n’est pas vraiment un signe de maturité ou de santé
mentale. Pas étonnant en de telles circonstances de se sentir perdu, impuissant
et divisé.
Est-ce un signe de maturité que de suivre des
modèles ? Est-ce responsable d’interroger les autres pour savoir comment
être ? L’âme se caractérise par son parcours spécifique, sa signature
énergétique unique et la personnalité par ses choix conscients et assumés.
Devenir
Un n’implique pas de se conformer à une pensée unique. Il s’agit plutôt d’être
UN intérieurement. La nature divine, se manifeste quand la personnalité est sur
cette fréquence d’authenticité. Tant que la personnalité humaine joue un rôle,
le divin apparaitra sous une forme définie, sous l’apparence de personnages
qu’on appelle ange, archange, maitres…Mais cette vision est le reflet de
l’illusion entretenue par nos croyances.
Tant qu’on ne touche pas au divin
intérieur on s’imagine ce qu’il peut être et comme l’imagination se réfère à
quelque chose de connu, on ressortira des placards, les personnages reconnus
par le monde comme des sages ou des illuminés. Pourtant, que ce soient Jésus ou
Bouddha, tous ont mis en garde contre les apparences très trompeuses, refusant
qu’on les réduise à des icônes.
L’image déclenche un jugement mental
inconscient et elle nous éloigne de la réalité puisqu’on a une interprétation
partielle des faits qui est subjective, relative à notre vécu. On se focalise
sur ce qui est superficiel, éphémère au lieu de porter son attention sur le
cœur, sur ce qui est durable et réel. Et même quand on sait que tout est
essentiellement énergétique, on va chercher à manifester la lumière, à afficher
ce que le mental juge approprié.
L’amour inconditionnel ne peut pas être compris par le mental qui ne sait
pas faire autrement que de juger, comparer, évaluer et définir pour tenter d’appréhender
le monde. Bien que ce soit très utile pour exister dans la société, ce mode de
raisonnement est difficilement applicable à la compréhension de l’amour divin.
Si on
le définit comme la source de toute vie, alors il devient inutile de le
chercher puisqu’il est en soi et partout.
La question c’est comment je le vis en dedans
et avec l’extérieur, est-ce que je m’autorise à être vrai et à aimer ? Est-ce que je
laisse ces énergies être le moteur de mes gestes ou est-ce que je laisse mes
pensées me diriger ?
Est-ce que j’exclue des aspects de ma personnalité ou
est-ce que je les accueille pour les comprendre et les intégrer afin que l’amour
les adoucisse, les associe aux aspects considérés comme viables, créant ainsi l’équilibre
et l’harmonie ?
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci