Je viens de me rendre compte que je n’avais plus en tête l’idée
de "devoir" être dans mon cœur ! Déjà, la notion de devoir est un conditionnement du mental, issu
de la peur et totalement opposé au fait
"d’être" tout simplement. J’ai osé pousser le chat qui était sur mon fauteuil,
sans douter de mon geste. C’est peu de chose mais c’est très significatif. Avant,
je prenais des pincettes pour le virer de "ma" place et là, comme il est revenu juste après que je l’aie poussé gentiment une première fois,
je n’ai pas hésité à prendre le risque qu’il m’en veuille. Ce n’est pas la
première fois qu’il me test de cette façon comme pour me pousser à poser des
limites. Je craignais de perdre son affection en le rejetant et me retrouvais
parfois assise sur une fesse pour ne pas le virer ! Ce fauteuil est l’endroit
où je passe le plus de temps et il est clair que son attitude est provocatrice !
Vis-à-vis des humains, c’est un peu pareil, je n’ose pas être moi-même de peur
de perdre ceux que j’aime. Sans forcément m’en apercevoir, j’ai tendance à
faire en sorte de leur plaire, de ne pas les froisser, d’aller dans leur sens
afin de garder le lien intacte. C’est une belle erreur. Premièrement, avoir ce
genre de relation est loin d’être de l’amour de soi et de l’autre. Et ce type
de lien relève de l’attachement, de la soumission, de la peur.