Dans mon questionnement perpétuel, mon besoin de savoir si
j’avance sur le bon chemin, une voix se veut rassurante et me ramène à l’essentiel, du coup, plus de questions mais des réflexions les remplacent en un genre dialogue interne:
La question du moment, ce qui te tranquillise, te motive à
continuer, c’est de te souvenir de ton objectif principal ; "savoir qui tu
es vraiment, derrière les masques". Tu sais que la guérison vient par la
connexion au divin, par la reconnaissance de cet aspect éternel qui t’anime.
Pour aborder la vie avec légèreté, il te suffit de te souvenir que tu es portée
lorsque tu suis ton cœur, quand tu fais ce que tu aimes et que tu aimes ce que
tu fais. Tu sais que le face à face avec soi-même est la découverte de ton
ombre tout autant que ta lumière. Ceci parce que tu t’es créee à l’image de la
source, tu es une extension de la source père mère, une association amoureuse
des forces complémentaires, principe de toute vie. Il n’y a donc rien à
rejeter, à craindre, à juger.
Tes ombres sont simplement le reflet de ton
ignorance et lorsqu’elles sont éclairées et aimées, elles offrent leur qualité,
te révèlent leur valeur. Toute énergie reconnue apparait dans son essence
polarisée, équilibrée. Tu sais que ta perception dépend de l’endroit où tu
regardes et ce n’est qu’en étant au point zéro que celle-ci peut balayer tout
ce qui l’entoure.
Ce n’est qu’en étant au centre d’un cercle que tu peux en
voir le diamètre, les rayons qui s’étendent à l’infini. Ce point se situe en
ton cœur et c’est depuis cet espace que tu peux considérer les choses dans leur
globalité. On peut appliquer cela à tout ce qui est. Toute chose contient les deux
extrêmes et leurs multiples degrés et ta vision dépend de ta focalisation.
Tu
as remarqué qu’une qualité peut aussi être un défaut, que les apparences sont
souvent très trompeuses, qu’il existe autre chose que ce que tes yeux
perçoivent. Quand tu es attentive au moment présent usant de tous tes sens, tu
perçois la vie selon les images, les sons, les odeurs, le toucher, par le
contact tu peux ressentir une vibration et tout ceci est traité par ton cerveau
qui se réfère à se qu’il connait. Ces connaissances accumulées par l’expérience
forment tes croyances, te dirigent et te sécurisent. Tu sais maintenant que tu
peux te fier à ce que tu ressens. Même si aucune croyance ne peut valider ce ressenti,
si tu n’en comprends pas le sens immédiatement, tu as vu qu’il était très
souvent justifié. Tu ressens les ambiances, les pensées des autres, selon leur
regard et l’énergie qu’ils émanent.
Tant que tu es dans la peur, le rejet de
toi-même, cette vision peut être faussée car elle te renvoie ce que tu penses, tes
croyances. Ce n’est que lorsque tu es au point de neutralité, en paix avec
toi-même que tu peux capter la vérité de l’autre, ce qu’il émane effectivement.
Il est donc important avant toute interprétation que tu te situes au centre,
que tu observes ce qui est, depuis l’espace intérieur où tu es en paix, en
sécurité.
Tant qu’une émotion se manifeste, elle indique que tu es en réaction
et donc dans l‘interprétation, selon tes peurs, tes préférences.
Apprend à voir
ce qui est, depuis ton cœur, dans la neutralité et utilise tes émotions
pour te situer à cet endroit. Quand tu as équilibré ton corps émotionnel tu
peux voir avec neutralité, ce qui est, sans ajout, sans filtre. Une chose existe
à tes yeux par rapport à l’interprétation que tu en as et si celle-ci est teintée
de croyances, elle n’est plus la réalité, mais une projection.
La souris hier soir était apeurée. Tu as eu le réflexe de
la sauver du chat mais peut-être que son désir était de quitter ce monde. Elle
ne t’a pas appelée "au secours" et tu es intervenue dans une scène de la vie,
selon tes croyances, tes aspirations. Il n’y a rien de mal à cela.
Déjà quant tu sors de la
vision bien mal, tu peux voir les choses sous un angle nouveau. Tu n’ajoutes
pas ton jugement et c’est plus objectif.
Une émotion te renvoie toujours au
passé, à tes croyances, au références du mental, à l’inconscient.
Qu’elle soit agréable
ou pas, elle est toujours liée à ton histoire personnelle, à quelque chose de
connu, de déjà vu, vécu, elle est comparée, évaluée, classée, acceptée ou
rejetée. C’est une vision selon ce que tu crois être.
Quand tu es dans l’amour
en toi-même, quand la paix est là, tout ce qui est autour n’est plus
interprété, jugé ou évalué. Tu ne te sens pas obligée de te protéger donc de
connaitre le monde qui t’entoure, de savoir pourquoi untel à tel comportement.
Ce sont tes stratégies issues de la peur qui te poussent à vouloir te faire une idée de
ce qui est, afin de savoir commet réagir au monde extérieur. Mais quand tu n’éprouves plus le besoin de te
protéger, tu ne cherches plus à comprendre tu acceptes ce qui est, tu te satisfais
d’être, d’exister, sans raison particulière.
Ce n’est même plus de l’acceptation
puisque là encore, c‘est une façon de réagir à l’environnement, à la vie. C’est
le fruit de ton raisonnement qui t’amène à adopter cette posture. Si tu
regardes de plus près, tu vois que la raison vient du fait que tu as compris
que c’était une façon d’être en paix, en sécurité. Mais là encore le seul fait
de penser « sécurité » indique qu’il y a une peur derrière. La vraie
acceptation n’est pas issue du mental mais lorsqu’il n’y a plus d’idée de danger, donc de lutte, de
résistance, de choix même. Tant que tu te situes, que tu choisis, tu es dans la
comparaison qui t’amène d’un côté ou de l’autre, selon tes préférences.
Quand
tu es dans l’amour, il n’y a même plus à accueillir puisque plus rien ne te
fait réagir. Tu n’as même plus besoin de réfléchir pour agir, tout se fait
spontanément et naturellement.
L’amour sans conditions ne dépend de rien, d’aucun stimulus
et il ne s’exprime pas par une émotion mais par un sentiment, une sensation de
bien-être au-delà de ce qui est, des circonstances intérieures ou extérieures.
Patrick Bakkum |
L’émotion serait un réflex conditionné ? Une
interprétation des faits selon les croyances, selon l’inconscient et le mental ?
Il semble que ce soit le cas. Mais si je n’ai plus d’émotion, ce sera le cœur,
les sentiments qui s’exprimeront ? Le corps émotionnel ne peut pas exprimer
l’amour vrai ?
J’ai encore tendance à mélanger l’émotion et le sentiment. Mais je n’en fais pas une occasion de me critiquer ou de me dévaloriser. J’ai
confiance en l’action de la lumière intérieure, en la conscience qui m’anime et
se révèle à mesure que les masques tombent. La peur prend bien des visages, je suis curieuse de les reconnaitre et de les abandonner au fur et à mesure.
J’ai repensé à ce qui m’agace et qui fait que je ne lis
plus les messages spirituels, ça me fait la même impression que lorsque tu veux
voir un film policier et qu’on te raconte la fin, qu’on te dévoile le nom du
criminel ! En même temps, je comprends qu’on veuille savoir puisque j’ai
eu ce comportement. Je suis satisfaite de ne plus en être dépendante et même de
ne plus avoir envie de savoir selon les connaissances des autres, puisque l’essentiel, c’est que je sois maintenant
convaincue que tout vient de l’intérieur.
Tout se révèle en son temps, quand c’est
le moment, quand on est prêt à accepter et surtout à comprendre. Bien que je ne
sois pas tout à fait claire concernant les émotions, ce petit moment de
réflexion m’aide à me détacher de la dépendance aux cachets puisque ceux-ci
agissent sur un corps qui n’est que le miroir du mental, de mes croyances.
Je ne remets pas en
question sa valeur au contraire, il est essentiel dans le parcours de guérison,
si on veut connaitre nos croyances, nos modes de fonctionnement inconscients et
surtout s’en détacher.
La libération de la charge énergétique est un premier
pas qui amène un bien-être évident et permet de voir plus clair, de se dégager
de la peur qui trouble totalement la vision et le ressenti. Reste à savoir
comment il est, quelle est son utilité une fois qu’il est épuré. Il participe
au processus de création consciente mais s’il n’y a plus de préférence, d’attachement,
est-ce qu’il reste du désir ?
Tout ceci reste à découvrir et c’est déjà
une joie que de pouvoir le faire sereinement. Il semble que la peur de l’inconnu
soit remplacée par la curiosité. Mieux vaut ne pas anticiper et laisser venir
ce qui doit venir.
Déjà, repartir à zéro, revoir toutes mes croyances à propos
de ce que je suis, en écoutant la voix intérieure, ce point de vue neutre, enfin qui
ne semble pas être dans la dualité. Défaire tout afin de reconstruire sur des
bases nouvelles libérées du jugement, de la peur de l’accusation, envers soi et les autres.
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci