vendredi 7 février 2014

Émotion, perception et interprétation...



 


Dans mon questionnement perpétuel, mon besoin de savoir si j’avance sur le bon chemin, une voix se veut rassurante et me ramène à l’essentiel, du coup, plus de questions mais des réflexions les remplacent en un genre dialogue interne:
La question du moment, ce qui te tranquillise, te motive à continuer, c’est de te souvenir de ton objectif principal ; "savoir qui tu es vraiment, derrière les masques". Tu sais que la guérison vient par la connexion au divin, par la reconnaissance de cet aspect éternel qui t’anime. Pour aborder la vie avec légèreté, il te suffit de te souvenir que tu es portée lorsque tu suis ton cœur, quand tu fais ce que tu aimes et que tu aimes ce que tu fais. Tu sais que le face à face avec soi-même est la découverte de ton ombre tout autant que ta lumière. Ceci parce que tu t’es créee à l’image de la source, tu es une extension de la source père mère, une association amoureuse des forces complémentaires, principe de toute vie. Il n’y a donc rien à rejeter, à craindre, à juger. 
Tes ombres sont simplement le reflet de ton ignorance et lorsqu’elles sont éclairées et aimées, elles offrent leur qualité, te révèlent leur valeur. Toute énergie reconnue apparait dans son essence polarisée, équilibrée. Tu sais que ta perception dépend de l’endroit où tu regardes et ce n’est qu’en étant au point zéro que celle-ci peut balayer tout ce qui l’entoure.


 Ce n’est qu’en étant au centre d’un cercle que tu peux en voir le diamètre, les rayons qui s’étendent à l’infini. Ce point se situe en ton cœur et c’est depuis cet espace que tu peux considérer les choses dans leur globalité. On peut appliquer cela à tout ce qui est. Toute chose contient les deux extrêmes et leurs multiples degrés et ta vision dépend de ta focalisation. 
Tu as remarqué qu’une qualité peut aussi être un défaut, que les apparences sont souvent très trompeuses, qu’il existe autre chose que ce que tes yeux perçoivent. Quand tu es attentive au moment présent usant de tous tes sens, tu perçois la vie selon les images, les sons, les odeurs, le toucher, par le contact tu peux ressentir une vibration et tout ceci est traité par ton cerveau qui se réfère à se qu’il connait. Ces connaissances accumulées par l’expérience forment tes croyances, te dirigent et te sécurisent. Tu sais maintenant que tu peux te fier à ce que tu ressens. Même si aucune croyance ne peut valider ce ressenti, si tu n’en comprends pas le sens immédiatement, tu as vu qu’il était très souvent justifié. Tu ressens les ambiances, les pensées des autres, selon leur regard et l’énergie qu’ils émanent. 







Tant que tu es dans la peur, le rejet de toi-même, cette vision peut être faussée car elle te renvoie ce que tu penses, tes croyances. Ce n’est que lorsque tu es au point de neutralité, en paix avec toi-même que tu peux capter la vérité de l’autre, ce qu’il émane effectivement. Il est donc important avant toute interprétation que tu te situes au centre, que tu observes ce qui est, depuis l’espace intérieur où tu es en paix, en sécurité. 
Tant qu’une émotion se manifeste, elle indique que tu es en réaction et donc dans l‘interprétation, selon tes peurs, tes préférences. 
Apprend à voir ce qui est, depuis ton cœur, dans la neutralité et utilise tes émotions pour te situer à cet endroit. Quand tu as équilibré ton corps émotionnel tu peux voir avec neutralité, ce qui est, sans ajout, sans filtre. Une chose existe à tes yeux par rapport à l’interprétation que tu en as et si celle-ci est teintée de croyances, elle n’est plus la réalité, mais une projection.
La souris hier soir était apeurée. Tu as eu le réflexe de la sauver du chat mais peut-être que son désir était de quitter ce monde. Elle ne t’a pas appelée "au secours" et tu es intervenue dans une scène de la vie, selon tes croyances, tes aspirations. Il n’y a rien de mal à cela. 

Déjà quant tu sors de la vision bien mal, tu peux voir les choses sous un angle nouveau. Tu n’ajoutes pas ton jugement et c’est plus objectif. 
Une émotion te renvoie toujours au passé, à tes croyances, au références du mental, à l’inconscient. 
Qu’elle soit agréable ou pas, elle est toujours liée à ton histoire personnelle, à quelque chose de connu, de déjà vu, vécu, elle est comparée, évaluée, classée, acceptée ou rejetée. C’est une vision selon ce que tu crois être. 
Quand tu es dans l’amour en toi-même, quand la paix est là, tout ce qui est autour n’est plus interprété, jugé ou évalué. Tu ne te sens pas obligée de te protéger donc de connaitre le monde qui t’entoure, de savoir pourquoi untel à tel comportement.
 Ce sont tes stratégies issues de la peur qui te poussent à vouloir te faire une idée de ce qui est, afin de savoir commet réagir au monde extérieur. Mais quand tu n’éprouves plus le besoin de te protéger, tu ne cherches plus à comprendre tu acceptes ce qui est, tu te satisfais d’être, d’exister, sans raison particulière.
Ce n’est même plus de l’acceptation puisque là encore, c‘est une façon de réagir à l’environnement, à la vie. C’est le fruit de ton raisonnement qui t’amène à adopter cette posture. Si tu regardes de plus près, tu vois que la raison vient du fait que tu as compris que c’était une façon d’être en paix, en sécurité. Mais là encore le seul fait de penser « sécurité » indique qu’il y a une peur derrière. La vraie acceptation n’est pas issue du mental mais lorsqu’il n’y a plus d’idée de danger, donc de lutte, de résistance, de choix même. Tant que tu te situes, que tu choisis, tu es dans la comparaison qui t’amène d’un côté ou de l’autre, selon tes préférences. 
Quand tu es dans l’amour, il n’y a même plus à accueillir puisque plus rien ne te fait réagir. Tu n’as même plus besoin de réfléchir pour agir, tout se fait spontanément et naturellement.
L’amour sans conditions ne dépend de rien, d’aucun stimulus et il ne s’exprime pas par une émotion mais par un sentiment, une sensation de bien-être au-delà de ce qui est, des circonstances intérieures ou extérieures.



Patrick Bakkum



L’émotion serait un réflex conditionné ? Une interprétation des faits selon les croyances, selon l’inconscient et le mental ? Il semble que ce soit le cas. Mais si je n’ai plus d’émotion, ce sera le cœur, les sentiments qui s’exprimeront ? Le corps émotionnel ne peut pas exprimer l’amour vrai ? 
J’ai encore tendance à mélanger l’émotion et le sentiment. Mais je n’en fais pas une occasion de me critiquer ou de me dévaloriser. J’ai confiance en l’action de la lumière intérieure, en la conscience qui m’anime et se révèle à mesure que les masques tombent. La peur prend bien des visages, je suis curieuse de les reconnaitre et de les abandonner au fur et à mesure.  

J’ai repensé à ce qui m’agace et qui fait que je ne lis plus les messages spirituels, ça me fait la même impression que lorsque tu veux voir un film policier et qu’on te raconte la fin, qu’on te dévoile le nom du criminel ! En même temps, je comprends qu’on veuille savoir puisque j’ai eu ce comportement. Je suis satisfaite de ne plus en être dépendante et même de ne plus avoir envie de savoir selon les connaissances des autres, puisque l’essentiel, c’est que je sois maintenant convaincue que tout vient de l’intérieur. 

Tout se révèle en son temps, quand c’est le moment, quand on est prêt à accepter et surtout à comprendre. Bien que je ne sois pas tout à fait claire concernant les émotions, ce petit moment de réflexion m’aide à me détacher de la dépendance aux cachets puisque ceux-ci agissent sur un corps qui n’est que le miroir du mental, de mes croyances. 
Je ne remets pas en question sa valeur au contraire, il est essentiel dans le parcours de guérison, si on veut connaitre nos croyances, nos modes de fonctionnement inconscients et surtout s’en détacher. 
La libération de la charge énergétique est un premier pas qui amène un bien-être évident et permet de voir plus clair, de se dégager de la peur qui trouble totalement la vision et le ressenti. Reste à savoir comment il est, quelle est son utilité une fois qu’il est épuré. Il participe au processus de création consciente mais s’il n’y a plus de préférence, d’attachement, est-ce qu’il reste du désir ? 
Tout ceci reste à découvrir et c’est déjà une joie que de pouvoir le faire sereinement. Il semble que la peur de l’inconnu soit remplacée par la curiosité. Mieux vaut ne pas anticiper et laisser venir ce qui doit venir.
Déjà, repartir à zéro, revoir toutes mes croyances à propos de ce que je suis, en écoutant la voix intérieure, ce point de vue neutre, enfin qui ne semble pas être dans la dualité. Défaire tout afin de reconstruire sur des bases nouvelles libérées du jugement, de la peur de l’accusation, envers soi et les autres. 


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces deux lignes. Merci