vendredi 7 février 2014

"Comment" au lieu de "pourquoi"


Megan Whiteley



Je continue de m’interroger sur le sens de cette vie et la quête existentielle, celle qui pousse à savoir qui on est, ce que l’on fait sur cette terre, à quoi ça sert… ? A mesure que j’avance, je cherche moins à connaitre la vérité absolue puisqu'il m'apparait que la peur de vivre tout simplement, génère des questionnements qui sont censés rassurer le mental, avant toute chose. Alors la question que je me pose aujourd’hui, serait plutôt ; qu’est-ce que je veux vivre, comment je veux me sentir à l’intérieur et avec les autres? Puis est-ce que je veux me sentir libre d’agir, de penser, d’expérimenter, de connaitre à travers l’expérience ou est-ce que j’ai besoin de suivre des maitres, des guides, des enseignants capables de répondre à toutes mes questions, afin de ne pas me planter, d’être sûre d’avancer sur le bon chemin ? 
Le principe même de la question/réponse, c’est de pallier la peur de la vie, de l’autre.  Déjà, la motivation est portée par une énergie particulière. Le savoir pour avoir du pouvoir sur soi ou sur les autres ne m'intéresse pas. Ce qui me semble le plus utile réside dans le fait de pouvoir vivre en harmonie à l’intérieur et avec l’extérieur. D’être en relation pacifique avec son monde et avec le monde. Pour ce faire, la connaissance de ma façon de fonctionner en tant qu’humain et la connaissance que je suis aussi d’origine divine, savoir que deux chemins se présentent à moi, c'est suffisant pour choisir où et comment je veux cheminer et assumer la responsabilité de mes choix.


J’aurais plus de facilité et de plaisir à avancer en suivant mon cœur plutôt que la peur. Si je considère que l’humain est un prédateur dont je doive me méfier, il est clair que j’ai intérêt à savoir comment me protéger. Par contre si je pars du principe que chacun est en quête d’amour et que c’est là où tous se rejoignent, je peux voir les autres de ce point de vue et ne plus être aveuglée par la peur.
Quand on se situe en son cœur, il ne s’agit pas de dire tout le monde est beau, tout le monde est gentil mais de savoir que le besoin d’amour sous-tend toute action. Savoir que je suis l’amour que je cherche et le sentir vibrer en moi, suffit à me rendre autonome affectivement, libre de toute peur, besoin et attente extérieure. De pouvoir aimer sans avoir peur de perdre, d’être rejeté ou abusée.
Si je me dis que le corps physique, les émotions et le mental sont des ennemis, des choses méprisables, comment je peux être dans l’amour de soi et de tout ce qui est ? Le fait d’entretenir un regard négatif sur une part de soi ne fait que créer un déséquilibre. Par expérience je peux constater que c’est en aimant tout ce que je suis, que la vie devient agréable et au contraire, lorsque je méprise mon humanité et la réalité de ma fragilité, le côté éphémère et illusoire de la matière, je deviens mon propre bourreau. Je vais alors me tourner vers le ciel pour échapper à l’aspect mortel, vulnérable et impuissant de ma personnalité, je vais vouloir m’identifier uniquement à la partie supérieure de qui je suis. Je vais me mettre en quête de perfection, d’absolu et rendre ma vie infernale à force de devoir, d’obligation, de besoin d’être de telle ou telle manière. 
S’il s’agit de se conformer, où est la liberté d’être ? 



Corée du Nord*



Je ne veux pas lâcher un conditionnement basé sur la peur pour un autre basé sur la négation de mon humanité sous prétexte qu'elle est éphémère. Je ne veux pas considérer l’esprit comme supérieur même s’il est effectivement dans une dimension beaucoup plus éclairée que celle sur cette terre. Je ne veux pas lâcher une dépendance pour suivre aveuglément un humain ou un être de lumière, qui prétend connaitre La vérité, me sentir en sécurité grâce aux connaissances des autres. Retomber dans l’idolâtrie, perdre ma souveraineté en abandonnant mon pouvoir de connaitre par moi-même, par peur d’être responsable de mes choix, du fait même de choisir.
Si je regarde mes aspects fragiles et éphémère avec mépris, que je refuse cette part de moi-même, devant le constat de mon ignorance dans bien des domaines, je vais avoir besoin d’être enseignée, guidée, j’aurai besoin d’un chef, d’un enseignant, de quelqu’un qui réponde à mes besoins, pallie mes peurs et me montre la voie. 
Mais dans ce cas, où est ma capacité à être autonome et responsable ? Je ne peux affirmer être un humain divin, créé à l’image et à la ressemblance de la source s’il me faut avancer en suivant un humain, aussi éclairé soit-il. La peur de l’échec, de prendre une mauvaise direction m’empêchent d’être ce que je suis en totalité. Mais le but de la vie n’est-il pas d’apprendre par soi-même, de faire des choix afin de grandir en sagesse, en capacité d’aimer ?
Le besoin de sens n’est-il pas une résistance à ce qui est ? Si j’appréhende la vie uniquement par le mental, ou encore par l’esprit, quel intérêt d’avoir un corps ? Quel intérêt trouver au fait d’être vivant ici et maintenant ?
Je me suis coupée de mes émotions toute ma vie parce qu’elles me submergeaient, parce qu’elles étaient trop fluctuantes, sombres et violentes mais c’était  une forme de démission, un besoin de contrôler la vie, la source qui s’écoule en moi. Une façon de maitriser la peur totalement illusoire puisque celle-ci au lieu de disparaitre était mise de côté. 
Maintenant que je libère le corps émotionnel, que je le guéris, je me rends compte que sans lui, je me coupais de la vie elle-même. De plus, par la maitrise des émotions, il me donne accès à une dimension de l’être véritable, me permet de ressentir la source de vie qui s’écoule librement en moi. L’amour divin qui rééquilibre les opposés, l’ombre et la lumière, le masculin et le féminin, le cœur et l’ego.
Je veux pouvoir choisir mon chemin, je veux apprendre par moi-même, à travers tout ce que je suis. Il me suffit de savoir que je suis « complète », issue de la source père mère, que la voie du cœur est celle qui me permet d’être en paix et en relation aimante avec tout ce qui est. Je ne veux suivre aucun humain mais apprendre sur le terrain, dans la chair, ce que je suis et donner un sens à ma vie qui soit en accord avec mon cœur, ma foi, validé par mon mental, qui ne m’oblige pas à rejeter un aspect de tout ce que je suis. Je veux me connaitre de l’intérieur, autant niveau humain que divin.
Puisque je suis issue de la source père mère et que j’en ai tous les attributs, je veux unifier les dimensions de mon être depuis mon cœur, accepter l’incarnation comme une expression de l’esprit divin que je suis. Je ne veux me conformer à aucune doctrine, à aucun enseignement, aussi lumineux soit-il, extérieur à moi. Je veux apprendre à aimer la vie dans ma chair, en prenant en compte toutes les dimensions de mon être.
La seule illusion, c’est la peur et pour cette raison, je ne veux pas la croire, la suivre, en être l’objet, mais apprendre à la libérer afin qu’elle me renseigne à propos de moi-même. L’esprit que je suis à créé l’humain dans lequel je vis et je veux honorer ce choix, le vivre pleinement, en conscience, depuis mon cœur et mon mental associés à la conscience divine.
J’accepte les règles de ce jeu, j’accepte l’imprévisible, l’inconnu, l’incertitude, l’éphémère, parce que je sais que je ne suis pas uniquement ce corps et ça me suffit pour avancer en confiance. Je ne crois pas que la source veuille que ces enfants soient « obéissants, qu’ils vivent dans la peur, et suivent les lois universelles par la crainte de la punition, sinon elle aurait fabriqué des robots. Or elle nous a dotés de touts les outils pour appréhender le monde et avancer selon le désir de notre cœur.
Le but de l’incarnation n'est pas d'être une statue parfaite, nous vivons dans un corps pour nous mouvoir, dans un monde de contraste pour nous permettre d’avancer selon nos choix, de grandir par l’expérience, de tracer un chemin unique.
Je me contente de libérer ce qui n’est pas de l’amour en moi et d’apprendre à partir de ma chair, qui je suis vraiment, en commençant par ôter les masques créés par les circonstances.
Je veux connaitre le divin qui m’a créé, depuis ce que je suis, sur cette terre. Apprendre à vivre dans le respect mutuel, selon ma foi en la source père mère qui habite chacun et les lois universelles de l’amour, d’attraction, du donner recevoir… 
Même si des connaissances sont disponibles sur la toile, je me contente de gérer ce qui se vit en moi et de reconnaitre tout ce que je suis à partir de mon centre, sans craindre l’erreur, sans avoir besoin de comprendre l’univers, mais en apprenant à aimer ce qui est. 






"Père Mère divins, mon âme, mon esprit divin, je veux vous connaitre de l’intérieur, comprendre la vie à partir de tout ce que je suis, Unifier tous mes corps. Comprendre ce qu’est l’amour, libérer la peur, vivre à partir de mon cœur, dans l’harmonie et l’équilibre des énergies qui sont en moi. Je m’autorise à tâtonner, à risquer de mal interpréter ce qui est, et je lâche prise plutôt que de vouloir toujours comprendre et contrôler. Je reconnais votre présence en moi et c'est tout ce qui compte. Je veux être avec tendresse, apprendre à exprimer cet amour pur, à le ressentir, à le vivre. Je vous choisi pour seuls enseignants, j’ai foi en votre amour, en votre bienveillance, j’accepte les carences de l’humain que je suis, sachant que ça n'est pas la totalité de mon être. J’appelle tous mes corps, du plus dense au plus subtile, de l’éphémère à l’éternel, à s’unir dans la joie, l’amour et la paix, afin de créer l’harmonie intérieur et avec l’extérieur. Afin de canaliser les énergies de la source, et de pouvoir intégrer l’amour et la lumière, avec facilité et légèreté. Que la lumière divine me révèle la vérité de tout ce que je suis, afin que je puisse être moi-même, authentique, au niveau humain, et au niveau divin. Que je puisse enlever tous les masques sans crainte. Je vous appelle à purifier le masculin et le féminin intérieur afin que ces énergies puissent se compléter, danser la vie et l’honorer. Pour que je puisse créer ma réalité quotidienne à partir de mon cœur, dans l’harmonie. Que je prenne plaisir à dessiner mon parcours et à avancer en toute liberté, dans le respect de toute vie".

Je crois que lorsque tous les corps sont libérés de l'emprise de la peur et s’unissent par amour de la vie, celle-ci peut devenir riche et épanouissante. Selon la loi d’attraction, ce que je sème aujourd’hui se manifestera demain et en rayonnant l’amour dans chacun de mes gestes, la vie prend soin de moi maintenant. Les énergies que je porte déterminent mon état d’esprit du moment et l’acceptation de ce qui est, favorise cette émanation amoureuse.
Je ne prétends pas détenir la vérité, j’avance selon ma foi, et tout comme je ne veux pas me fier uniquement à la science, la médecine, pour savoir comment nourrir mon corps physique, comment l’entretenir, je me fie à mon ressenti, au dialogue avec tout ce que je suis, pour me comprendre et orienter mes pas. Même si le mental peut faire des erreurs de diagnostic, j’ai foi en la puissance de l’amour et au fait qu’il me suffise d’être sur cette fréquence pour vivre en sécurité, et dans l'abondance à tous les niveaux. Puisque le bien-être dépend de l’alignement de tous les corps, sur la fréquence du cœur, ma seule quête c’est d’être centrée et ancrée. D’être honnête avec moi-même et avec les autres, d'être portée par la joie de vivre, dans la facilité, la légèreté et l'unité et de ne pas tomber dans sous le joug de l'ego spirituel.


Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr  et ces deux lignes. Merci 

J'ai choisi cette photo qui illustre tout autant la beauté de l'harmonie et l'unité que le côté "clone"des individus parce que toute chose peut être perçue de façon contraire selon le point de vue adopté, selon où on se situe. On peut y voir ce que l'on veut et c'est, selon ce que je pense, ce qui rend l'incarnation, le "Je" intéressant.