La clarté qui revient me remplit de gratitude ce matin. J’ai
essayé de travailler sur mon projet hier, pendant toute la matinée et déjà,
pour écrire le message quotidien du blog, j’ai dû m’y reprendre à trois fois.
Habituellement, ça sort tout seul, le mental est synchrone et je n’ai pas trop
à réfléchir. Là, ça coinçait régulièrement, je devais recommencer afin d’être
de bonne foi. Je n’arrivais pas à m’aligner sur le cœur et en me relisant je
voyais l’expression du corps émotionnel bousculé. J’ai parlé plusieurs fois à
mon âme, au divin intérieur, pour retrouver l’équilibre et arriver à écrire
honnêtement. J’ai pratiqué l’échelle émotionnelle qui consiste à chercher la
croyance cachée derrière une émotion et j’en ai conclu que des peurs subsistaient
en même temps qu’une confusion tout à fait logique.
En effet à chaque fois que
j’essayais de me mettre à mon projet, c’était si confus que je n’avançais pas
et comme le message du matin avait révélé des accusations de « malhonnêteté »
que je portais envers d’autres, j’arrivais à me dire que selon la technique du
miroir, je portais ces mêmes accusations à mon encontre. Ce n’est pas tout à fait de malhonnêteté dont
il s’agit mais d’incohérence, ça revient un peu au même. Je décelais un manque
d’authenticité qui amenait la confusion.
En effet, comment parler de techniques
pour se libérer du passé tout en continuant de prendre des cachets, d’affirmer
par ce geste, être « malade », avoir besoin de panser des plaies. C’était
pourtant évident mais je n’ai pas réussi à voir ce problème, cette
contradiction.
Lorsqu’on est en plein dans une situation et qu’on n’arrive pas
à prendre du recul, on ne peut voir clairement les choses. En accueillant les
émotions, par le fait que l’esprit intervienne dans ce processus, on y voit un
peu plus clair. Au bout de quelques temps à tourner en rond et même si j’avais
déjà quelques pistes, je suis allée m’allonger afin de calmer le jeu et de
contacter le divin intérieur par le silence, le calme, le lâcher prise mental.
C’est tout simple, il s’agit de respirer calmement et de laisser les pensées
défiler. C’est quelque chose qui devient « facile » par la régularité
de la pratique. Bien que mon mental était rempli et que les pensées se
succédaient sans interruption, j’ai fini par me détendre puis une fois « reposée », je me suis levée
et les choses sont apparues clairement. Comme si la vidange du mental avait
permis qu’apparaissent les pensées concernant le problème.
C’est apparu sous forme de question. Comment je peux être
dans l’harmonie s’il n’y a pas de cohérence entre ce que je dis et ce que je
fais, si mes corps se contredisent, si mes gestes obéissent au passé, à la peur
et mes pensées sont tournées vers l’avenir ?
Comment être authentique en
utilisant encore un masque, celui de la victime. Même si les stigmates, les
comportements quotidiens ne nourrissent plus cet aspect intérieur, il reste ce
geste qui maintient dans le doute, la confusion, la peur ! Comment "vendre"
des méthodes de traitement des émotions si je ne les utilise pas dans tous les
domaines de ma vie ?
Comme d’habitude, quand je dois y voir clair, j’écris noir
sur blanc, tout ce que j’ai en tête pour ensuite faire le tri, distinguer les
différentes voix qui s’expriment en moi. Le fait d’avoir en grande partie
libéré le jugement, l’auto-critique, me permet d’être sincère dans ce genre d‘exercice
où la censure n’intervient pas. J’ai donc revisité la journée passée à la
chambre des métiers, en notant les faits, la façon exacte dont elle s’est
déroulée. Aussi bien mon ressenti physique que les pensées qui m’ont traversées
et les rares émotions qui ont émergé. J’ai pu constater que mes yeux étaient
fatigués, pas étonnant étant donné le manque de clarté intérieur, que mes
jambes n’étaient plus si vigoureuses, manquaient de tonus et ça, c’est
directement relié à la difficulté d’avancer, au sentiment de tourner en rond et au manque de joie. La circulation sanguine obstruée indique un manque de joie
de vivre. Ces signes physiques me ramenaient directement au problème de la
dépendance au cachet. Il est clair que le fait de les prendre amplifie les
symptômes physiques qui mettent en évidence la rupture du flux énergétique.
J’ai finalement pris la décision de commencer par me
libérer de la dépendance et j’ai prévenu
la personne de la chambre des métiers que je reportais la mise en place du
projet.
Le fait d’être honnête est quelque chose qui facilite la communication
en même temps que ça aide à se connaitre en profondeur et très souvent, c’est
une qualité qui m’a permis d’avancer. L’ego n’aime pas bien ça mais depuis le
temps que j’agis de cette façon, il semble qu’il n’ait pas trop de difficulté à
encaisser le coup. L’énergie qui circule à nouveau dans ces circonstances,
permet de retrouver le bien-être intérieur et une forme d’harmonie. Être
sincère, c’est de l’amour, du respect de soi et de l’autre. J’ai tout de même
eu quelques larmes de détente, comme si une part de moi se disait : enfin !
J’ai dis spontanément : « tu as gagné mon enfant intérieur ! »
Sur le moment, je me suis demandée pourquoi je disais ça parce que j’ai toujours
cru que la carapace chimique servait les aspects fragiles puis à bien y
regarder, j’ai trouvé que ça sonnait juste.
En effet, depuis quelque temps, je
suggère à cet enfant de libérer sa joie naturelle et c’est un peu un exploit
que de lui demander cela puisque les cachets pervertissent le corps émotionnel
et que mon enfant intérieur exprime les émotions qui sont authentiques, qui correspondent
à la réalité du moment. Comment pourrait-il exprimer la joie s’il ne peut être
lui-même ?
Ce n’est pas la première fois que je remarque combien l’effet
des cachets me rend inefficace, comment je rame pour faire les choses les plus
simples. Pas étonnant que je n’arrivais même pas à écrire au stage ! Quand
je suis ici, je me lève au milieu de la nuit, une fois que la chimie des médocs
n’opère plus et c’est alors que je peux écrire facilement. Mais à 10h du matin
lorsque la camisole agit, je suis incapable d’être alignée puisque mon corps
émotionnel est en pause. C’est ce qui est aussi apparu très clairement. Ce
corps enfin son expression, c’est un moyen de guidance du divin, disons plutôt
qu’il me renseigne sur la circulation énergétique. Il m’indique si la source s’écoule
librement où s’il y a des blocages. Ainsi, une pensée de peur créera une
tension que je pourrais relâcher par la respiration et la circulation de l’énergie
de vie redeviendra fluide.
Sans ses indications, je n’ai plus que mon
raisonnement pour avancer, je perds la connexion facile à l’âme et il me faudra
demander l’aide de l’esprit pour être éclairée. C’est ce que j’ai fait quand ça
bloquait mais celui-ci n’a pas écrit à ma place, il m’a montré ce qui m’empêchait
de le faire.
Pendant le stage, j’entendais des critiques intérieures qui
s’adressaient à l’extérieur, les conditions, le fait de ne pas être à la maison
qui m’empêchait de me concentrer, les bavardages des stagiaires…
Comme je sais
que le fait d’accuser l’extérieur est une forme de déresponsabilisation je n’ai
pas accordé foi à ces pensées et ça m’a aidé à regarder les choses plus
objectivement. Comment je pouvais avoir autant de difficulté à exprimer ce qui
me tient le plus à cœur ? La question restait sans réponse sur le moment
mais au moins, le fait de savoir que tout venait de l’intérieur m’a évité de m’égarer
dans l’accusation. J’ai tout de même était un peu déçue par moi-même dans ce
constat mais comme j’ai foi au divin, que j’arrive à m’aimer malgré mes
faiblesses, ça ne m’a pas plongée dans la déprime.
Puis j’ai fait le tour de la situation présente en la
comparant aux autres fois ou j’ai voulu me libérer de la dépendance. Il est
clair que je suis beaucoup mieux outillée et préparée. Je sais maintenant gérer
les émotions et comme ce qui les atténue, les cachent, et donc m’empêche de les
repérer facilement, c’est justement l’effet de la chimie extérieure, de ce
côté, ça s’arrangera à mesure que je diminuerais. J’ai commencé à faire le calcul
des doses pour savoir quand je serais théoriquement délivrée de ce geste puis je
me suis dit que c’était inutile de se fixer une date, enfin de risquer de se positionner
dans l’attente d’un résultat.
Mieux vaut agir dans l’instant puisque c’est ce
qui est efficace en ce moment. Je continue de diminuer au feeling en étant
attentive au corps physique, aux mouvements intérieurs, de façon à traiter de
suite un déséquilibre, à rester centrée. Mais il n’y a pas de pression, d’obligation,
c’est plutôt par l’attention au moment présent que j’agis. Au niveau mental,
comme la décision à été prise après mûre réflexion et avec l’aide du divin, de
la sagesse intérieure, mais aussi en concertation avec mes aspects fragiles et
les "gardiens de l’enfant intérieur", ces parts de moi qui ont élaboré
cette stratégie de protection, je n’ai plus à revenir sur mon choix.
Je n’ai plus à craindre mes émotions, je sais dialoguer
avec mon enfant intérieur, mes cellules, accueillir mes peurs et être en contact étroit avec
le divin, je suis donc optimiste quand au bon déroulement des opérations.
Un
des arguments qui me maintenait dans la dépendance c’était de croire que ces
médicaments, me permettaient de supporter le quotidien, la routine, la
répétition, mais en fait, comme je ne suis pas totalement présente à mon corps
physique, comme mes émotions sont étouffées, c’est justement ce qui en fait
quelque chose d’ennuyeux, de rébarbatif !
Le fait d’avoir commencé le stage reste une bonne chose
pare que j’ai pu faire un bilan de ma situation intérieure, et comme ce projet
me tient vraiment à cœur, c’est une motivation supplémentaire pour changer. J’ai
aussi constaté que les signes du divin étaient visibles même si ça n’a pas été
manifesté par des synchronicités. Le fait même que ça coince m’a permis de
chercher la lumière, d’avancer, de comprendre. J’ai senti le soutien du divin
par la paix en moi tout au long de la journée.
Maintenant que je ne juge plus les émotions comme la
colère, que je les laisse s’exprimer, puisque je ne m’arrête plus dessus, je me
les amplifie pas, elles passent sans affecter mon état d’esprit et ça, c’est
vraiment un immense progrès ! J’arrive à les interpréter, à les "comprendre", ça me permet de détecter la fausse croyance qui est derrière et je peux
alors la libérer.
En choisissant de croire à la puissance de l’amour, en
répétant ce choix, c’est une façon de diriger le mental vers le cœur et de se
centrer. La paix est alors maintenue par la cohérence intérieure.
Mes chers corps, continuons de libérer les vieux schémas,
de retrouver la liberté d’être, ensembles, unis dans ce même désir, avec le
soutien du divin, la libre circulation de l’énergie de vie. J’ai foi en vous, j’ai
foi en moi, en ce désir de liberté, d’épanouissement, d’harmonie. J’ai foi au
soutien bienveillant de la source père mère, du divin intérieur, présence et
âme associés.
Vous pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter
l’intégralité et de citer l’auteur : Lydia Féliz, ainsi que la
source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces deux lignes. Merci
Bien que ça puisse paraître prétentieux, ça participe au
processus de guérison, par l’amour de soi en sachant poser des limites et ainsi
équilibrer le masculin et le féminin intérieur…