Comme
portée par le cycle naturel de la vie, aujourd’hui, le sentiment d’être à l’heure
de la récolte est encore bien présent. L’heure de goûter paisiblement les
fruits du travail de déconditionnement de l’auto-jugement et de cette triste
tendance à vouloir tout cataloguer, ranger dans des cases, étiquetées « bien »,
« mal », « bon », « mauvais ». Comme une séquence
qui passait à la télé il y a quelques années, présentée par « Les Nuls »,
« bien, pas bien », ou quelque chose comme ça. A cette
époque, je n’avais pas encore adopté cette croyance bien qu’elle fut fortement
imprimée dans l’inconscient. J’avais une façon plus subtile mais néanmoins
aussi puérile de qualifier les choses, par le ton ironique et même cynique que
j’utilisais à propos de tout. C’était une forme de détachement par le rejet qui
exprimait mon dégoût de la vie mais surtout de moi-même. Je nourrissais la
victime intérieure, le sentiment d’injustice, en critiquant tous ceux que je
pensais être du côté des abuseurs. Je mettais dans le même panier, les politiciens,
les riches, les gens de pouvoir, l’autorité...
Je vivais dans un monde à l’image
de la relation que j’entretenais avec moi-même. Mon besoin d’auto-guérison s’est
fait sentir à partir du moment où j’ai ressenti l’amour immense qui était en
mon cœur, quand j’ai cru en Jésus Christ. En entrant dans une église, même si
je continuais à considérer les choses à partir d’une vision dualiste, le fait
de me situer du côté des « bons», m’a amené à porter un regard
positif sur qui j’étais et à commencer à m’aimer. Le fait d’être entourée de
gens bienveillant m’a considérablement aidée dans ce sens, tout autant que de savoir que j’étais issue de la source avant tout, et plus
dépendante uniquement de mes gènes. Quand j’ai cru au principe du christ
intérieur, non plus comme un sauveur mais comme une part de moi-même, ma vision
et mon cœur se sont élargis considérablement. J’avais une raison noble de m’aimer !
Je ressentais la source intérieure d’amour et vibrais dans cette fréquence. Malgré
tout, je restais dans un amour de soi très conditionné qui demandait de faire le
bien, d’être aimable, lumineux afin d’avoir des raisons valables de m’accorder
cet amour.