lundi 24 juin 2013

Le fond et la forme




Depuis que je regarde les vidéos d’Isabelle Padovani, des questions ou plutôt des raisonnements viennent en surface ou à l’avant plan comme elle le nomme. Je n’ai pas encore visionné celle dont le titre est « anges, guides... » Je me dis, ce matin, que j’ai certainement peur de me trouver dans le vide, de constater qu’il n’y a rien en tant que la conscience mais surtout que les anges, les guides...ne sont que des projections de l’ego spirituel qui a besoin de représentation, d’objectiver même. Ce qui me rassure c’est que je considère « Dieu », comme la source père mère de toute vie. Non plus comme un personnage androgyne mais comme l’énergie bouillonnante de la vie, qui est TOUT. J’essaie donc de rendre cohérent ce principe avec ma foi en d’autres manifestations de cette conscience. Il semble logique que nous ne soyons pas seuls dans l’univers et que les différentes dimensions existent bel et bien mais plus ça va et plus il m’apparaît presque évident que ma peur du vide m’empêche de voir le côté illusoire de la forme, au-delà de la dimension de l’incarnation. Comme si l’idée que les entités invisibles n’étaient que des projections de l’ego, suscitait des peurs inconscientes. Peut-être aussi que le fait d’avoir fait une sortie de corps en prenant des acides, quand j’avais 20 ans, a faussé ma vision de choses. En effet, je n’ai pas ressenti l’amour de la source dans cette expérience mais bien plus le côté éphémère et irréel de la chair, de l’aspect matériel des choses, de ce que mes sens traduisaient habituellement. Peut-être qu’à l’époque, comme j’avais une vision très forte de la notion de bien et de mal, de punition et de récompense, inconsciemment, je rêvais d’un Dieu qui punissait les méchants et récompensait les « gentils », ce qui expliquerait le malaise créé par cette sensation de rien, de vide. Quand je suis rentrée dans l‘église, le sentiment de trouver enfin, à travers ma foi en Jésus Christ « sauveur », un justicier aimant qui me prenait sous son aile, m’avait tellement réconfortée que je m’y suis accrochée pendant dix ans, comme à une bouée de sauvetage, une figure qui palliait cette peur du vide, du rien. Heureusement qu’en même temps, un fort sentiment de liberté et de désir puissant d’autonomie, m’invitait à me libérer de toute attache, progressivement.
 
"The sacred of geometry"

Ce que j’ai ressenti l’année dernière, à l’écoute d’un message d’une des entités du site "autres dimensions", a suscité une peur de disparaître et réveillé à nouveau ce sentiment d’infinité. Je sens que peu à peu, quelque chose en moi se prépare à accepter l’idée que la conscience soit le Tout et en même temps un vide ou plutôt, quelque chose de totalement impersonnel, sans forme. Que la présence divine soit sans forme. En tant qu’être incarné, nous sommes si identifié à notre aspect physique que nous vivons au travers de l’instinct de survie, conditionnés par la peur de la mort. Ce défaire de ses peurs et lâcher prise permet de se désidentifier de la forme, de la matérialité non pour s’en écarter, la renier, mais au contraire pour l’aimer de façon inconditionnel et réaliser sa vie, ses rêves sans s’y attacher, sans se sur identifier à la forme, l’éphémère. Je sens que peu à peu tout se mets en place et que mon ego spirituel lâche ses certitudes et ses exigences. Savoir que nous sommes la conscience infinie et éternelle, permet de relativiser totalement sa vie tout comme le fait le savoir que nous créons celle-ci selon nos pensées. Il est vrai qu’au début, quand nous comprenons que nous sommes énergétiques et que notre fréquence vibratoire attire les événements qui sont en résonance, on a tendance à vouloir contrôler ses pensées, à les diriger de façon à ne plus sentir la douleur. Mais le hic, c’est que ça nous colle encore plus de pression, on s’enfonce encore plus dans la dualité. On juge tout ce que l’on fait, on interprète les choses à travers non plus le bien et le mal d’une façon radicale, mais à travers ce qui est spirituel et ce qui ne l’est pas. Ce qui reviens exactement au même. On passe de l’identification au mental ego, à l’identification à l’ego spirituel, cet aspect de nous qui est très exigent, qui va nous dicter notre conduite selon des critères dignes de moines austères, ascètes, ou encore selon l’idéal des chevaliers, des guerriers de lumière. Mais, nous ne sommes pas tour à tour, notre mental ou même notre mental supérieur, nous sommes un ensemble de voix qui s’expriment l’une après l’autre et parfois en même temps. Nous ne pouvons les faire taire, ce serait renier une part de nous-mêmes et le sens même de l’incarnation. Nous sommes ici pour expérimenter la vie au travers d’un corps apprendre à aimer sans conditions comme le fait la source, apprendre à intégrer la notion de liberté, d'infini, d’égalité, de fraternité, comprendre le sens de la vie. C’est la conscience Une, infinie et éternelle qui se goûte à travers nos expériences, nos émotions, nos pensées, à travers tout ce que nous pouvons exprimer, expérimenter. 

"Birds" Facebook

Mais nous ne sommes pas des marionnettes, nous sommes cette conscience. Le fond de notre être est cette conscience, cette source père mère, ce flot continu de vie. Notre forme est éphémère et le truc, c’est de faire cohabiter toutes les expressions de la forme, d’accepter que le fond, ce que nous sommes en vérité, harmonise l’ensemble de notre personnalité. La seule « posture » qui permette cette alchimie, c’est l’amour inconditionnel, le fait de lâcher définitivement la notion de bien et de mal et de cesser de vouloir changer le décor. Quand nous acceptons ce qui est, la conscience éternelle que nous sommes, va cocréer notre vie dans la chair. Quand nous nous abandonnons à cette source en cessant de commenter tout ce qui nous arrive, au-dedans comme au dehors, la confiance en cet aspect de nous s’installe et on peut la laisser guider nos pas dans l’amour de toute vie. 
L’ego spirituel, en tout cas le mien, résiste encore à l’idée de s’abandonner mais peu à peu la peur d’être une marionnette se dissipe. Comme je suis de plus en plus convaincue d’être la source, et que celle-ci est informe, je n’ai pas de raison de croire être manipulée. Là où je suis manipulée, c’est quand je m’identifie à une pensée, une émotion, une vibration. C’est alors la force de la peur où de l’amour qui va motiver mes gestes.
Mon "discours" n’est pas très clair mais en même temps, je ne me suis pas collé l’étiquette d’enseignante ce qui me laisse le loisir d’exprimer ce que je ressens de façon authentique, sans chercher à tout prix à convaincre. 
J’en profite pour redire que tout ce que j’écris est Ma vérité. Puisque je considère que chacun a sa vérité, au niveau de la forme, du vécu, de ce qu’il est en tant que personne et qu’il y a La Vérité au niveau de la conscience. Celle-ci est universelle, infinie et éternelle. Selon ce que je crois, c’est la conscience, le mouvement de la vie qui s’exprime au travers d’une multitude de formes, de dimensions, qui est TOUT et rien en même temps.
Aujourd’hui mon intention, c’est l’amour inconditionnel de tout ce que je suis, l’accueil de tout ce qui vibre en moi, dans la confiance, la légèreté, la joie et le plaisir de vivre, d’être tout simplement. Je ne sais pas comment je vais l’exprimer dans la forme, je suis mon instinct, mon cœur, les pulsions de vie qui m’animent.
Je voulais mettre des vidéos d’Isabelle Padovani mais comme je ne me suis pas proposée de publier ici, l’expérience de quelqu’un d’autre que moi-même, je veux goûter, comprendre par ma propre expérience, ce que je suis en totalité. Même si je mets des messages d’êtres de Lumière, de gens connus ou anonymes qui témoignent de leur propre expérience ou enseignent ce qu’ils ont compris, ça reste des outils, des méthodes d’approche, des pistes de réflexion, pour que chacun puisse vivre sa propre expérimentation du divin intérieur. Puisque c’est ce qui m’a amené à trouver la guérison, à changer mon point de vue, par résonance, par écho, par les prises de conscience successives qui ont été faites à partir de mon centre, dans le but d’être autonome à tous les niveaux, je le partage ici, dans cet objectif, celui que chacun trouve sa souveraineté.
 
"The sacred of geometry"
J’ai eu la prétention, dès que j’ai senti qu’effectivement je n’étais pas simplement un humain mais aussi un être divin, de vouloir l’expérimenter en partant du principe que tout est en moi et que par ce fait, je peux accéder à toute les connaissances qui rendent libre et affranchi, autonome en toute chose. Par cette même foi, je peux donc me délivrer de toute fausse croyance, guérir de toute maladie, créer tout ce que je veux, à partir de ma présence divine, associée à ma personnalité humaine. L’intérêt de cette « découverte » n’est pas de se fondre dans le tout mais de pouvoir changer sa perspective, envisager ce que je suis au niveau humain, à partir de la dimension divine de qui je suis. Bien que je croie en la loi d’attraction et à mon « pouvoir » créateur, il est plus question d’accepter ce qui est afin de laisser ce qui en moi est le plus amoureux et lumineux, diriger ma vie. Il est vrai que j’ai eu un moment de flottement à me dire mais à quoi bon faire si le "but" n’est pas de contrôler mais d’accepter. Il est plus question d’être, sans pression, sans but, dans la confiance de la vie, dans la joie, d'apprendre à s’abandonner à la source intérieure qui est amour inconditionnel. Mais comme la volonté de cette source, est simplement le mouvement de la vie, et comme le bien-être dépend de la capacité à s’abandonner au flot de celle-ci, il me suffit d’être ce que je suis, sans limitation, sans restriction et sans jugement. Ce qui ne veut pas dire de lâcher toute ambition ou désir mais de rendre l’ensemble de tout ce qui me constitue, cohérent, harmonieux, par l’acceptation de ce qui me traverse. 
Dès que j’accepte, je me situe dans un espace de paix d’où je peux envisager de satisfaire l’ensemble de ce qui se manifeste en moi, sous la direction de l’amour. Trouver l’équilibre qui va me permettre de satisfaire chacune des facettes de mon être. Non plus dans la lutte, dans le conflit où c’est celui qui crie le plus fort qui l’emporte mais dans l’écoute des besoins de chacun et l’harmonisation de ceux-ci. Quand je m’accorde cette écoute, cette compassion, cette acceptation de tous mes aspects, ceux-ci se pacifient et peuvent entendre mes suggestions, celle que je fais à partir de l’espace où je suis en paix, en amour.
Bon, jardin ? Commençons par une petite réunion de ces aspects pour déterminer les actes à poser.