samedi 22 juin 2013

Apprendre la tendresse envers soi-même.


Josephine Wall



Je remets encore sur le tapis la question de la notion bien/mal. Peut importe le point de vue dans lequel on se situe, le constat est finalement toujours le même, rien n’est mauvais ni bon en soi. Tout concoure à l’évolution et quand on cesse de juger, on peut voir la lumière en l’ombre et l’ombre en la lumière. Par exemple, les églises, quelles qu’elles soient se présent comme des institutions d’amour, qu’elles appellent charité, d’élévation spirituelle et d’humanisme. Or la vérité c’est qu’elles ne font que diviser l’humanité en s’autoproclamant dépositaire de la lumière, la connaissance divine. Selon chacune d’elles, elles détiennent la vérité. Ce qui peu sembler au départ une bonne intention, s’avère être la pire arnaque et la cause des guerres depuis des millénaires. Et c’est le même schéma au niveau individuel. Personne n’est tout amour et lumière puisque sur cette terre, l’expérience, c’est d’unir en conscience les forces apparemment opposées, qui ne sont que des représentations extrêmes de la vie. Selon que l’on regarde les choses à partir du cœur ou de l’ego. La paix, l’équilibre et l’harmonie ne sont accessibles durablement que lorsque qu’on cesse tout jugement, tout étiquetage et qu’on unifie tout ce qui nous constitue.  Pour avoir une vision claire des choses, il est indispensable d’être honnête avec soi. Tant que l’on croit être meilleur que l’autre, ou même inférieur à l’autre, on se situe d’un côté ou de l’autre de la dualité. C’est la lecture du message reçu par Monique Mathieu qui m’a inspiré d’écrire à ce propos. Je le publie juste derrière ce post.


Quand je suggère aux gens qui se pensent éveillés, dans l’amour et la lumière, d’envoyer ces énergies sur les forces de l’ombre, c’est parce que je sais par expérience, que le fait d’embrasser ses propres ombres amène un fort sentiment d’équilibre intérieur et de paix. Il est clair que nous avons à nous occuper de nous-mêmes en priorité mais quand on éprouve le besoin de « sauver » le monde ou encore de participer à l’évolution, à l’éveil de celui-ci, bien que ce soit une façon de nier la souveraineté et le libre arbitre de chacun, pourquoi ne pas aller au bout de son raisonnement et envoyer l’amour et la lumière à ceux qui manquent le plus de cœur et de sagesse, mais qui sont tout autant issus de la source ? Par peur d’amplifier leur force ? On sait presque tous, que l’énergie d’amour en est une de guérison, que c’est celle-ci qui opère les miracles. Quand on prétend être amour et lumière, un humain aimant, pourquoi se limiter à aimer ceux que l’on estime victimes ? Est-ce réellement de l’amour divin ? Quand on rayonne l’amour sur ce qui est le plus vil et monstrueux à l’extérieur de soi, ça profite aussi à l’expéditeur. Puisque nous sommes UN, ce que nous faisons à l’autre, nous le faisons à nous-mêmes. Si vous désespérez de voir le monde changer, évoluer, se pacifier, commencez par rayonner cet amour sur vos propres ombres, sur celles du monde et celui-ci se transformera.
C’est un piège de se croire «travailleur de lumière », l’ego spirituel s’enfle et comme il n’est pas dans la conscience unitaire, celui qui s’y identifie, reste coincé dans le jugement et devient pire qu’un humain qui n’aurait aucune connaissance de ce qu’il est en vérité. Celui qui ne juge pas est beaucoup plus spirituel que celui qui se dit exclusivement amour et lumière et qui se ment à lui-même. La tolérance est une qualité divine que des humains sans religions cultivent presque plus facilement que ceux qui disent appartenir à une église, un mouvement spirituel. Quand on goûte aux sommets, on a tendance à voir le monde de haut. Heureusement, notre âme veille et nous attirons des expériences qui nous amèneront à compendre notre "erreur",la déviation que nous avons prise.
Je constate que de plus en plus de lecteurs s’intéressent aux textes qui parlent de l’importance d’unir les forces opposées qui sont en chacun et j'en suis ravie. L’éveil, c’est déjà reconnaître ce que l’on est en totalité et accepter d’être ce mélange énergétique. Mon ton est peut-être agressif, paternaliste et suffisant mais ce n’est que de l’amour. C’est être lucide et poser un regard neutre sur ce que nous sommes. Tant qu’on rejette ses propres ombres, on donne du pouvoir aux forces obscures extérieures. Il est vrai que ça semble difficile à croire au début mais quand on expérimente cela au quotidien dans son propre monde, on en comprend l’efficacité.
Sortir de l’état de victime, c’est prendre conscience que nous portons aussi de l’ombre en nous, qu’en ne pardonnant pas, on joue le bourreau pour soi-même en nourrissant des énergies de haine, de vengeance. Même si on ne l’exprime pas clairement, le fait de ne pas se pardonner ou pardonner à son bourreau, c’est du reniement de soi.
Tant qu’on se croit victime, on nie le fait d’être créateur de sa vie, on ne peut donc avoir aucun pouvoir dessus. Mais le pouvoir que nous avons, c’est celui d’aimer sans conditions. D’aimer tout ce que nous sommes. On peut commencer par aimer cette part de nous qui se croit victime. Puisque c’est un aspect de nous qui n’est pas éclairé, qui n’a pas conscience d’être divin, en l’aimant, en la reconnaissant, la conscience l’éclaire et la guérison peut s’opérer. Il n'est pas question d'un coup de baguette magique mais de prises de conscience.


J’ai remarqué qu’il était plus facile de pardonner aux autres qu’à soi-même mais ça n’est que la conséquence d’un manque cruel d’amour pour soi. Continuer de se haïr parce que quelqu’un nous a rejeté ou blessé, c’est nourrir celui qu’on croit être son bourreau mais il ne fait que répondre à notre fréquence vibratoire, à notre propre manque d’amour inconditionnel pour tout ce que nous sommes. Alors si vous avez du mal à vous pardonnez, essayez d’être tendre envers vous, de cesser de vous juger, de vous critiquer. De vous torturez avec le sentiment d’indignité. 
Vous n’avez pas été agressé par ce que vous n’êtes pas aimable mais parce que vous rejetez une part de vous-mêmes. Peut-être même celle qui a été abusée. Ce n’est pas toujours conscient mais on peut le savoir en s’écoutant.
 Si vous êtes du genre à vous insulter à la moindre erreur, comme je le faisais, c’est que le pardon doit être activé pour vous-même. Si vous faites passer les besoins des autres avant les autres, ça n’est pas juste et c’est aussi le signe que vous ne vous estimez pas suffisamment. Même une mère et peut-être surtout une mère ! La meilleure forme d’éducation, c’est celle de l’exemple au quotidien. Si vous ne mettez pas de limites à vos enfants, si vous vous sacrifiez pour eux, vous perpétuez le rôle de la victime, le jeu de la dualité et vos enfants croiront qu’ils sont très importants, plus que les autres. 
Bien sûr, chacun est important et unique mais comme les autres, ni plus, ni moins. 
C’est au foyer que s’inscrivent les injustices de ce monde. Les parents qui élèvent leurs enfants différemment selon leur genre, nourrissent l’inégalité homme/femme. Les mères qui vénèrent leur fils et leur disent des phrases du style ; "tu vas les faire tomber, mon fils", en parlant des filles, instillent du poison en leur enfant. 
Les mères ont un immense pouvoir sur la société de demain. Elles forgent la mentalité de la nouvelle génération. Mais en continuant de croire qu’être mère, c’est se sacrifier, c’est un devoir, une obligation, la frustration qui s’installe, fausse totalement la relation.
Un enfant est mature au niveau de l’âme et vient avec la mémoire de celle-ci, du « foyer » toute fraîche. Il enseigne ses parents tout autant que l’inverse. Il apporte une énergie d’authenticité, de spontanéité, de capacité à vivre le moment présent qui sont des cadeaux pour les parents. Le rôle du parent, selon ce que je crois, c’est de prendre en charge premièrement son propre enfant intérieur afin de ne pas reporter ses manques, ses carences affectives sur sa progéniture. Il s’en suit une interdépendance affective qui fausse totalement la relation et la véritable nature de chacun et de l’amour. 

J’ai toujours pensé qu’il devrait y avoir des écoles pour apprendre à être parent car tant qu’on ne s’aime pas en totalité, tant qu’on a pas éclairé et aimé ses propres ombres, on projettera tout sur sa descendance. De génération en génération, le manque réel d’amour de soi se perpétue, créant des maladies héréditaires et même génétiques. Bien sûr, on peut guérir au contact de ses enfants, apprendre à s’aimer à travers ce petit être auquel il est si facile de donner toute son affection et son attention. Mais tant qu’on n’applique pas les gestes tendres envers son enfant à sont propre enfant intérieur, on crée des liens filiaux qui sont une prison pour chacun. 


Les sujets de mes messages sont presque toujours les mêmes parce qu’ils sont la base de l’équilibre individuel, et par extension, de l’humanité et encore au-delà.
Finalement, il est toujours question de s’aimer en totalité, de se prendre en charge au niveau affectif, spirituel et physique. Même si j’ai des carences dans certains domaines, je me fais une joie de témoigner de ce que j’ai compris ou acquis. J’apprends à ne pas me prendre pour un parent, un sauveur, en libérant toutes les croyances basées sur la peur, la dualité. S’il fallait attendre d’être parfait pour témoigner de certaines réalités, on ne s’exprimerait jamais. Or, le but de cette vie, n’est pas d’atteindre la perfection, il est d’expérimenter les énergies qui s’expriment en nous, au travers des pensées, des émotions, du ressenti et d’harmoniser l’ensemble afin de trouver l’équilibre, la paix et la joie. Je ne me fais plus trop de souci quand à la pertinence de ce blog puisque je n’attends rien d’autre que la joie de partager, d’exprimer ce que je suis. La communication est autant verbale que silencieuse puisque nous sommes avant tout des êtres énergétiques mais ma personnalité aime à s’extérioriser et m’autoriser à le faire, c’est de l’estime, du respect de soi.
D’autres que moi témoignent de l’humain divin et c’est très bien ainsi puisque chacun le fait à sa façon, il y en a donc pour tous les goûts, les styles et seul le manque d’estime véritable de soi peut amener à croire qu’il faille avoir l’exclusivité de certaines vérités universelles. Il y a encore beaucoup de jalousie, de peur, de sens de la propriété, tant en moi qu’en chacun, même si ça n’est pas toujours conscient. Le seul remède à cela, encore une fois, c’est l’amour inconditionnel de soi, le non-jugement, la reconnaissance et l’acceptation de ses faiblesses. 
Quand on lit l’expérience de certains, les dons et talents d’autres personnes on peut facilement tomber dans l’envie mais la lumière et l’amour constituent chacun et l’exprimer selon sa vraie nature est un moyen de faire circuler ses énergies afin que tous puissent en faire l’expérience de l’intérieur. Si je témoigne de cette façon, c’est pour donner l’envie à chacun de trouver la source d’amour intérieure qui délivre de toute souffrance. Je suis tellement convaincue que le monde changerait en un clin d’œil si chacun prenait conscience de sa véritable nature, que je témoigne de la magie qui s’opère dès lors qu’on accepte ses propres ombres, ses défauts, ses limitations. 


Si on se compare, on ne peut qu’être frustré. Il y aura toujours quelqu’un de plus beau, de plus fort, de plus spirituel de plus éveillé. Dans les milieux spirituels, l’ego n’est pas effacé même si beaucoup le rejette, il est très puissant. Ce n’est pas en cherchant à le nier en le refoulant, qu’il disparaitra du devant de la scène. En le considérant pour ce qu’il est, une part viable de chacun puisqu’il représente l’individualité, en l’aimant, il ne se manifeste plus en voulant écraser tout sur son passage, dans un esprit de compétition généré par des peurs. La peur de ne pas être à la hauteur, de ne pas être assez aimant, éveillé...Tout ceci ne fait qu’alourdir le taux vibratoire et nous maintient dans la dualité. Quand on accepte ses parts sauvages, naturelles, on laisse la lumière de notre âme, de notre conscience s’infiltrer partout, créant l’équilibre intérieur.
Bon, je vais m’activer et répondre aux besoins de ma chair, de mon corps physique. Je continue d’apprendre à doser. J’ai d’ailleurs réuni mes aspects, enfin ceux que j’ai reconnu, afin de leur expliquer ma nouvelle « stratégie ». Il s’agit d’écouter les besoins de chacun et de répondre à l’ensemble. 
Par exemple, pour le fait que je grossisse à vue d’œil, j’ai proposé à mes différents corps, de diminuer la quantité de nourriture, peu à peu. Ainsi, je ne frustre personne. Ni mon corps physique dont l’estomac s’est élargi, ni mon enfant intérieur dont le besoin de sucre se fait encore ressentir, ni mes parts fragiles qui éprouvent le besoin de se protéger, ni mon ego spirituel qui a des exigences de perfection, ni mon ego qui juge un surpoids et craint de ne plus pouvoir plaire. 
L’attention portée à mon enfant intérieur qui représente les parts non éclairées de qui je suis, palliera le besoin affectif en remplaçant les sucreries par un dialogue ou quelques mots d’amour ou des gestes attentionnés. Écouter la première envie et déterminer qui parle, permet de savoir quoi répondre et comment agir.
Allez, direction jardin, contact avec la nature, ma vraie nature, la joie, la créativité, la beauté...connexion à la terre mère qui sait si bien guérir mon âme. 

Photos de fleurs de ma collec', en cocréation avec a terre mère, que vous pouvez utiliser en citant la source: http://lydiouze.blogspot.fr