Il
est 18h et j’ai glandé tout l’après midi oscillant entre calme et doute.
Le
doute qui revient régulièrement concernant ma foi en l’humain divin.
Cette
fois-ci, je ne me suis pas alarmée, énervée, je laisse couler, je m’en fous.
Je
ne cherche même pas des arguments pour étayer ma foi. Je me dis que si j’ai
« raison » de croire, c’est que l’approche du 21 doit créer des peurs
alentours, des incertitudes liées aux nombreux scénarios catastrophiques
prédits par plusieurs et comme je suis d’un naturel sensible, il est logique
que ça vienne jusqu’à moi.
Mais
je m’en fous ! Je ne me suis même pas cuisiné les choux. Je m’en fous!
Je
n’ai envie de rien, je profite juste du calme intérieur sans m’accrocher aux
pensées négatives. Même le fait de me dire qu’il semble que j’atteigne une
certaine neutralité, ne me fait pas plus d’effet que ça. Je suis plutôt lassée
de vivre un jour dans la félicité puis après, dans le doute, puis à nouveau
l’exaltation, puis la peur…
Quoi
que la peur ne semble plus si présente, si récurrente. Je suppose que de m’être
levée à 3h30 et de ne pas avoir fait de méditation doit y être pour quelque
chose. Remarque je me suis allongée une heure ce matin en calmant ma
respiration.
Je
ne me souviens même pas si j’ai demandé ou appelé quoi que ce soit.
Le
seul truc qui m’a fait cogiter et encore, pas longtemps, c’est le voisin qui
m’a donné du bois. Toujours cette difficulté à recevoir...
J’ai
eu de la tristesse en début d’après midi mais je ne me suis pas laissée
embarquée.
Je
me suis écoutée la méditation des sons de l’Aethos des états non duels de
conscience, reçu par Tom Kenyon, tout en dessinant des mandalas de base,
simples, à peine coloriés. Les traits justes soulignés de violet, de bleu,
d’argenté et de doré.
Le poêle continue à laisser échapper quelques coulées de
bistre alors j’essuie et remet du mastic où il semble que ça fuie. Je ne râle
même pas.
J’ai
presque envie de rire quand je vois le pâté que ça fait !
Je
suis en paix, imperturbable, enfin jusqu’à maintenant.
Les
voisins du dessus sont revenus. Ils ont bougé des meubles mais je n’ai
râlé qu’une fois. Bref, une après midi sous le signe du « je m’en
fous »...
Bon,
j’aurais dû me douter que le fait d’affirmer quelque chose amènerait ma
présence divine à vérifier si j’étais sincère dans mes propos. Ce n’est pas que
je sois sortie de ce calme si agréable mais je commence à m’agacer de passer
mon temps à coller du mastic et dès que la température monte, bing, une
goutte !
Face
à la récurrence du truc et devant le constat que malgré que je tente de combler
les fissures, ça continue de couler, je me dis qu’il est temps d’avoir une
conversation sérieuse avec ma présence divine. J’allais dire mon âme mais il
semble qu’elle soit un intermédiaire qui certes est plus éclairée que ma
personnalité humaine, mais qui est soumise à la loi du karma et par ce fait,
pas vraiment hors dualité. D’autant plus qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu
plutôt qu’à ses saints.
Bon,
présence divine, j’avoue que là, je ne discerne pas trop ce qu’il y a à
comprendre avec ce problème de fuite. Comme rien ne me vient et que la nuit
porte conseil, je te demande donc de m’enseigner cette nuit, quand mon mental
sera hors circuit.
Et
de ne pas oublier de faire en sorte que je m’en souvienne au réveil.
J’ai
une piste mais je ne voie pas trop le rapport. Je me dis que ce qui constitue
un barrage entre ce que je suis totalement, c’est le fait de me couper de mes
émotions avec le subutex. Bien que ça ne m’empêche pas d’entendre, de
comprendre la plupart de tes messages et même si je suppose qu’en acceptant le
fait d’être dépendante de ce produit chimique, des solutions apparaîtront, je
me dis que j’aie peut-être assez d’outils pour accepter mes émotions en
totalité.
D’autant
que j’ai pas mal épuré. Mais je ne vois toujours pas le rapport avec la fuite.
Je ne sais plus où me situer par rapport à ça, j’ai besoin que tu m’éclaires.
Il est vrai que je m’étais dit qu’on verrait ça après le 21 puisque les
émotions de peurs de l’inconscient collectif et certainement de mon
inconscient, sont un peu trop perturbantes. D’un autre côté, je m’affole un peu
du fait que, mine de rien, j’augmente les doses. J’aurais préféré diminuer ou
même me stabiliser.
Pas
facile d’y voir clair et comme tu peux le constater, je n’arrive même pas à
être cohérente dans mes désirs. Je suis toujours partagée entre la peur du
manque et celle de passer à côté de ce que je suis vraiment.
Ou alors, c’est
mon souci d’être totalement authentique dans les propos que je partagerais avec
Louis et qu’il mettra dans son site.
Bon, je commence à avoir faim.
Je
suis tellement excitée à l’idée de pouvoir partager mes pensées, mon quotidien
que je suis un peu déboussolée. Du coup, vu ma réaction, je me dis que la
création du site, n’est pas pour demain ! Je n’ai même pas encore répondu
à Gilles de peur de lui parler de mon projet. Je le ferais demain, la tête
claire et reposée, ne serait-ce que pour lui dire que j’apprécie qu’il soit si
bavard, pour une fois ! On dirait qu’il devient de plus en plus transparent !
Ce qu’il m’écrit est assez intime et ça me touche beaucoup.
C’est
comme ça que je conçois l’amitié.
Je
vais manger la dernière tomate de l’année ! Dire que j’ai laissé geler la
dizaine qui restait sur pied ! Bon je me branche sur Ruquier histoire de
me vider la tête en écoutant leurs délires plutôt que ceux de mon mental.
Une
vidéo de chanteurs de rue, "Playing for change", une autre façon de
vivre la musique. Un partage du cœur. Le titre de celle-ci "One Love"
de Bob Marley, revisitée par le cœur, de chanteurs autour du monde.
Mon
cœur s'épanouit chaque fois que je les écoute. On sent ce désir de paix et de fraternité jusque dans les tripes!
Vous
pouvez diffuser ce texte à condition d’en respecter l’intégralité, de ne rien
modifier (sauf correction des fautes d'orthographe), de citer l’auteur :
Lydia Féliz, ainsi que la source : http://lydiouze.blogspot.fr et ces trois lignes. Merci