31 05 Je continue d’observer les mondes intérieurs et j’ai repris les moments de détente où je laisse parler le mental sans l’interrompre, sans même suivre ou donner du crédit à ce qu'il dit puisque ce qui émerge n’a finalement ni queue ni tête, ça passe du coq à l’âne et même par des chansons de pub ! Des pubs qui datent de plus de quarante ans !
Preuve que ce sont des pensées automatiques qui ne m’appartiennent
même pas ou qui ont été enregistrées sans même que je m’en rende compte. Ce qui
peut être vécu comme une forme de manipulation ou pire de "possession" pour le
mental, apparait comme une belle occasion de distinguer l’être véritable :
celui qui observe tout ça sans juger.
Depuis
quelques jours donc je prends l’habitude de percevoir ce qui se passe dans mon
corps quand le stress se manifeste par la colère elle-même née de la peur. La
respiration n’est pas située au même endroit quand je suis dans ces moments de
stress et d’ailleurs, je me rends compte que je suis presque en apnée. Or le
souffle vital nous relie à l’espace de paix intérieur mais on ne peut pas le
forcer ou du moins se détendre immédiatement tant qu’on ne laisse pas s’exprimer
ce qui demande à sortir.
Dans
ces moments d’écoute intérieure un lâcher prise s’est effectué au niveau du
mental émotionnel. Je suppose que c’est l’enfant intérieur qui s’est exprimé et
qui a confié au corps physique la raison de cette séparation entre le mental et
le corps. C’est quelque chose que je savais en théorie mais dont
je n’avais pas conscience à ce point.
Puis ça s’est présenté sous la forme de
mots et d’une espèce d’image symbolique.
L’enfant que j’étais s’est identifié
au mental qu’il a vu comme un refuge et ils ont détesté le corps physique
accusé de lâcheté par le mental. Puis le mental s’est senti coupable de ce
rejet, de cette détestation puisqu’en grandissant il a changé, il a élargit sa
compréhension.