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03 La patience est une vertu qu’on ne cultive plus parce qu’il faut aller vite,
gagner, être le premier, plaire à sa hiérarchie, à ses maitres, passer à la
télé, faire le buzz…et pourtant, elle est précieuse et nécessaire si on veut
sortir des conditionnements et des croyances.
J’écoute en ce moment des
conférences de Michel Onfray à propos de la philosophie antique et je me dis
qu’on nous présente l’humain dans un mouvement progressiste alors qu’en fait on
a plutôt l’impression de tourner en rond. On fait les mêmes erreurs, on ne sort
pas de la violence, on ne met pas en avant l’intelligence, on ne la cultive pas
mais on prône l’obéissance. Et on est toujours dans ce modèle au niveau de
l’éducation nationale. Non seulement l’histoire ne fait que sélectionner des
évènements qui nourrissent l’idéologie dominante ‘progressiste’ mais la forme
des cours, la relation maître élève, est un modèle qui prépare à l’obéissance à
une autorité supérieure. Et par-dessus tout, ceux qui obtiennent les diplômes
ne font que régurgiter ou répéter ce qu’on leur a appris.
On ne cultive pas
l’esprit critique, on formate les gens afin qu’ils adhèrent aux théories de
l’idéologie dominante. Parce que finalement si on cherche à comprendre ce
monde, si on va dans le passé et si on observe les choses de façon objective,
on constate que la progression est quasiment nulle au niveau collectif.
Et dans
un sens c’est logique puisque si on peut parler d’évolution, elle est
nécessairement subjective étant donné que cela procède d’une attitude
intérieure, intime, d’une volonté particulière de s’élever au-delà des
réactions primaires, des rôles du triangle de Karpman.
Tant que chacun reste identifié au rôle qu'il joue la plupart du temps, les réponses aux problèmes se régleront toujours de la même façon, par la violence, la domination, l'intimidation et même la séduction qui sont les modes d'expression de la manipulation.
Les
conférences de Michel Onfray sont précieuses parce qu’elles démystifient les
croyances, elles révèlent les mécanismes de manipulations des masses et remettent
les pendules à l’heure au niveau des croyances.
En écoutant les théories des
philosophes antiques on se rend compte de la façon dont l’église s’est emparée
des philosophes qui préparaient les âmes à accepter l’obéissance, la soumission,
le système pyramidal, patriarcal, le modèle dualiste qui oppose le corps et l'âme où le pouvoir vient d’en haut et comment elle
a volontairement niée ceux qui n’allaient pas dans son sens.
L’idée du corps
mauvais, du plaisir associé au pêché, les modèles chrétiens à suivre que sont
Jésus, Marie, ne laissent pas une grande marche de manœuvre bien au contraire.
Et ces modèles sont impossibles à suivre concrètement.
Ces modèles de
perfection impossibles à atteindre ne peuvent que nourrir le rejet du
corps, la culpabilité et la peur et bien évidemment le besoin de contrôle, le
déni, les jugements arbitraires, la dualité qui réduit tout à un schéma
simpliste bien en-deçà de la réalité.
Les
idéaux politiques ou religieux sont construits sur les peurs et l’idée qu’on a
besoin d’un chef, d’un homme providentiel à l’image du Christ sauveur.
Au
niveau individuel, on est dans la même façon de penser en attendant le prince
charmant ou la princesse avec qui on partagera un amour éternel. Pure fiction
pour qui a un peu vécu.
De mon point de
vue actuel, l’humain est un éternel enfant en souffrance qui lutte contre
lui-même, qui s’attache à des croyances illusoires et qui nie la réalité
concrète parce qu’il poursuit un idéal. On oppose les idées à la réalité en
mettant le monde des idées au dessus de la réalité. Il y a d’une part le monde
des pensées et de l’autre la réalité méprisable, inférieure qui l’est
simplement parce qu’elle ne correspond pas aux fantasmes des grands idéaux.
Dans cette perspective, on arrive à croire que le transhumanisme est une forme
de progrès majeur. Peut-on vraiment parler de progrès lorsqu’on est dans le
contrôle total et le rejet de la mort à ce point. Puis l’éternelle lutte contre
la nature autant en soi que dans le monde nous montre ses limites ou l’étendue
des dégâts que cela crée.
On
est persuadé que demain sera mieux qu’aujourd’hui quand on aura vaincu la mort,
la maladie, le vieillissement. On veut ni plus ni moins remplacer la nature,
changer les règles du vivant sans chercher à savoir où cela nous mène vraiment.
Peut-on imaginer un monde où la mort n’existe plus ? On a tellement peur
de disparaitre, de devenir invisible qu’on se dit qu’en se mettant en avant,
au-dessus de la masse, on existe vraiment, on est puissant et on
préfère détruire la nature plutôt que d’apprendre à l’apprivoiser. Les
théoriciens catholiques ont postulé, affirmé des vérités aujourd’hui contestées
par la science mais combien de personnes sont encore séduites par ces fables
mythologiques ?
Comme si l’ordre patriarcal était le seul possible, comme si une
hiérarchie pyramidale était nécessaire. On retrouve les mêmes schémas de
sauveur, de victime, de bourreau autant dans les idéaux religieux que
politiques. Le sauveur gouverne avec les bourreaux pour contenir les victimes
et asseoir par la violence son hégémonie. Ce qui suppose d’entretenir les
mythes et les croyances qui portent cette idéologie, pur reflet de ce qui se
passe à l’intérieur de chacun.
Le mental gouverne par la violence, le
déni et le refoulement, le monde émotionnel si impétueux qu’il en est
effrayant, le désir et les sentiments incontrôlables. On oppose depuis des
siècles la raison et l’intuition, la raison et les émotions qui pourtant sont
étroitement associées. On oppose l’amour à la raison parce que cet état nous
rend fragile, à la merci des sentiments de l’autre. Mais là encore, il y a un
sérieux travail à faire concernant les définitions des mots, leur sens réel.
Les expressions populaires montrent le caractère effrayant de l’amour qui nous
tombe dessus comme par magie. La science nous aide à démystifier les choses en
considérant l’aspect physiologique, inconscient, des attirances mutuelles.
Quand
je me suis intéressée aux énergies, c’était intuitivement pour aborder les
choses de façon objective en dehors des schémas habituels, des étiquettes et en
ne tenant pas compte de la hiérarchie céleste trop à l’image des schémas
humains.
Le
sens des mots est totalement galvaudé voire inversé, on peut trouver deux
définitions contraires d’un même mot. Comme par exemple le terme d’épicurien
qui veut dire jouisseur pour résumer et qui en fait, si on se rapporte aux
écrits d’Épicure signifie plutôt la mesure, la simple satisfaction des besoins
naturels et nécessaires qui se rapproche de l’ascétisme.
Cela en dit long sur
l’état de la raison et on peut en mesurer les effets continuellement. On utilise
le mot amour pour décrire des situations romantiques la plupart du temps
dramatiques parce qu’on est tellement dans le contrôle des émotions qu’il nous
faut de temps en temps projeter nos manques, nos frustrations, en lisant un
roman, en regardant une pièce de théâtre, en suivant une série comme
« amour, gloire et beauté ».
On idéalise tellement les choses qu’on
ne peut évidemment pas se satisfaire de la réalité concrète, scientifique. Pourtant
on sait maintenant que l’attraction entre deux personnes du même sexe ou pas,
s’élabore à la fois sur des manques, des besoins inconscients et par un jeu de
phéromones, d’atomes crochus, comme on disait déjà du temps de Lucrèce par
exemple.
Je
me retrouve beaucoup dans la vision des hédonistes, des épicuriens qui ne rejettent
pas le corps physique, qui ne nient pas la réalité, qui ne décrètent pas ce qui
est bien ou mal mais qui font à partir de ce qui est. Vision qui ne nie pas non
plus l’existence de mondes invisibles mais qui ne les place pas au-dessus de
notre réalité.
On reproche aux gouvernants, aux puissants, leur mépris, leur
façon de gérer les choses mais chacun nourrit l’injustice au quotidien et attend
un homme providentiel qui ramènera la paix, la justice.
Tout
comme personne d’autre que soi-même ne peut guérir ses propres blessures, dans
le sens où au moment où on est submergé par les émotions, nous sommes les seuls
à pouvoir les accueillir et ainsi apprendre à maitriser le flot de l’énergie de
vie, déléguer son pouvoir de décision à une autorité dite supérieure nous
fragilise et nous emprisonne dans les conditionnements habituels.
On veut
changer le monde mais on n’est pas prêt à se remettre en question. Pourtant si
une grande majorité de personnes change sa façon de consommer, par exemple en
cessant d’acheter des vêtements fabriqués par des enfants, des produits
industriels de grandes marques dont la pression sur les gouvernements est
indéniable, les choses peuvent changer rapidement.
Mais ça demande de se
prendre en charge, d’arrêter d’attendre un secours extérieur et d’apprendre à
utiliser sa conscience pour se détacher des comportements réactifs issus du
cerveau reptilien. Ou dit autrement si on apprend à canaliser l’énergie de vie,
à la laisser s’équilibrer naturellement sans opposer de résistance, sans
l’enfermer dans le mental par des concepts, des croyances, on retrouve peu à peu
la force qui nait de l’harmonie, de l’équilibre.
Les
gouvernants se moquent des peuples, leur intérêt, c’est d’être reconnu par les
élites et de laisser leur nom dans les livres d’histoire. Leur intérêt, à
droite comme à gauche, c’est que le mouvement devienne de plus en plus violent.
Combien de fois j’ai entendu des anciens ayant connu 39/45 dire, « il nous
faudrait une bonne guerre » ! Ce
genre d’évènement qui permet de faire le ménage, d’éliminer les plus rebelles,
de ramener l’ordre et la discipline, de redonner un coup de fouet économique au
pays, de légitimer la répression, l’autoritarisme, faisant de l’homme
providentiel qui rétablira l’ordre, un héros.
Ce
même schéma se répète depuis des siècles, plutôt que de prendre le temps d’informer les gens, de
leur apprendre à devenir autonome, on a grand intérêt au contraire à les
abêtir, à les maintenir dans l’ignorance et la peur. Des bancs des grandes
écoles aux entreprises, on fabrique des moutons, des perroquets, des
consommateurs addicts aux gadgets, à la chimie, aux drogues "récréatives", aux écrans...
Quand on demande aux gens quel est leur
souhait ou qu’est-ce qui les rendrait heureux, beaucoup répondent qu’ils rêvent
de gagner au loto. Les médias ont bien rempli leur mission de conditionnement,
d’élaboration d’un modèle idéal à imiter.
Entre les séries débiles où on met en avant la ruse, où on fait de bandits des héros, où on vante les mérites des services de police, où on associe le pouvoir à l’argent, où les états unis sont présentés comme les sauveurs du monde, où le culte du héros fait vibrer les masses, on n’est pas étonné d’entendre des jeunes vanter ce modèle consumériste américain. On peut voir des jeunes rapeurs qui prétendent être rebelles mais qui sont couverts d’or, entourés de jeunes femmes refaites de partout.
Entre les séries débiles où on met en avant la ruse, où on fait de bandits des héros, où on vante les mérites des services de police, où on associe le pouvoir à l’argent, où les états unis sont présentés comme les sauveurs du monde, où le culte du héros fait vibrer les masses, on n’est pas étonné d’entendre des jeunes vanter ce modèle consumériste américain. On peut voir des jeunes rapeurs qui prétendent être rebelles mais qui sont couverts d’or, entourés de jeunes femmes refaites de partout.
La télévision mais aussi Internet, tout média
est un moyen de semer la confusion, de formater les esprits et même les corps
quand on voit les effets pervers de la position immobile et le caractère
hypnotique des écrans, un outil qui permet de créer une fausse réalité ou une
réalité virtuelle qu’on prend pour la vérité.
Tout est stratégie marketing, ou
placement de produit, on cherche à définir et à toucher son "cœur de cible". Ces
stratégies sévissent partout, de l’école jusqu’à la tombe, tout est ramené à la
marchandise et à la consommation.
La sociologie est un des outils de ce monde
marchand où les statistiques servent à faire vendre. Internet et la masse
colossale d’informations stockées n’a d’autre but que de faire tourner le
business. Jusqu’à notre langage qui intègre de plus en plus d’anglicisme comme
si c’était le signe d’un immense progrès. On suit le modèle américain qui nous
est présenté comme le meilleur mais on ne parle pas des millions de pauvres, de
l’injustice sociale, du racisme, de tous les excès induit par une politique
impérialiste qui est en guerre perpétuelle. Sous prétexte de jouer les sauveurs pour des pays soumis à des
dictateurs, on bombarde, on massacre des populations avec l’assentiment des
occidentaux.
On nous incite à nous réjouir de la vente d’armes qui augmentent
le PIB et donc en théorie le pouvoir d’achat de chacun.
C’est une immonde
escroquerie qui est possible parce que les masses sont soumises à la peur. On
fait tout pour cela en augmentant la précarité, par le saccage éhonté des
droits sous prétexte de compétitivité. Et comme la majorité des gens associe
liberté, pouvoir, à l’argent, on n’en sort pas. D’un côté on critique le
système et de l’autre, on le nourrit grassement au quotidien.
La
France qui était une grande puissance pas uniquement par son arsenal nucléaire,
est devenue un pays touristique. On a ruiné les agriculteurs, on a ruiné le
savoir faire artisanal on privatise à tour de bras tout ce que le peuple avait
construit et financé afin d’amener plus de justice sociale. Notre richesse
commune est bradée aux plus offrants et
parfois même pour un euro symbolique. On se dit que les agriculteurs sont des
ploucs lorsqu’on vit en ville mais on oublie qu’ils étaient notre autonomie
alimentaire. On se moque de la disparition des artisans qui pourtant
ennoblissaient le pays et faisaient rayonner la France partout dans le monde
pour son savoir faire.
On se plaint de cette société consumériste mais on est
incapable de mettre de l’argent de côté pour s’acheter quelque chose. Pourtant
il n’y a pas pire que le crédit qui est une façon d’assouvir un besoin compulsif
qu’on ne va pas interroger. Non seulement on
ne prend pas le temps de réfléchir à la pertinence d’un achat mais en
plus on le paie 20% plus cher pour finalement le jeter ou le laisser de côté.
Quand on prend le temps d’économiser on peut réfléchir à ce qui nous motive, on
peut savoir quel besoin est sous tendu et y répondre autrement. Ce simple
exercice nous rend plus autonome et plus à même de reconnaitre nos vrais
besoins de ceux qui nous sont imposés par la société, la publicité. On va ainsi
comprendre que le besoin de reconnaissance prime et qu’il nous manipule.
En
remettant en question notre comportement, on reprend le pouvoir de décider, de
savoir ce qui est bon pour nous et on cesse de nourrir un système injuste.
Les
banques ont le pouvoir qu’on leur donne. Les pays émergeants, les gouvernants
aussi.
Tant qu’on ne fait pas face à ses propres peurs on est facilement
manipulables. Tant qu’on tente de poursuivre un modèle, on se trahit soi-même,
on s’aliène, on s’emprisonne, on nie notre singularité, on créé des
frustrations, on nourrit la culpabilité, la déception, le ressentiment, la
jalousie, l’envie. On nourrit le modèle
patriarcal où le mental règne en tyran par la violence en refoulant les
émotions, en niant les blessures internes.
Pourtant notre force est là, dans la
connaissance et l'accueil des émotions, des énergies du désir, dans
l’équilibre de ces puissances quand on cesse de les opposer. L’énergie de la
colère accueillie ou qu’on laisse s’exprimer en l’observant objectivement, nous
ramène à la réalité, à la clarté, la connaissance de nos besoins personnels
dans l’instant.
Elle nous montre à la fois notre force mais aussi notre
capacité d’action, elle nous ramène à la raison à l’humilité.
Elle nous délivre
du besoin d’un sauveur, elle nous montre que notre pouvoir ne peut s’exercer
qu’à l’intérieur, dans notre monde, notre environnement proche.
On se libère
des croyances, des illusions, des comportements réactionnaires, en bref on
utilise notre intelligence afin d’accorder notre comportement et notre vision.
On cesse de demander à l’autre de changer, au monde de progresser selon notre
volonté égotique. On sort de la vision manichéenne et limitante du bien et du
mal parce qu’on fait l’expérience à la fois du balancement d’un extrême à
l’autre mais aussi et surtout de l’équilibre qui revient naturellement
lorsqu’on cesse de lutter.
Ce simple exercice révèle notre réelle puissance,
notre influence sur l’extérieur, les limites de notre champs d’action et
par-dessus tout, on comprend que le changement vient de l’intérieur. Que ça
n’est qu’en prenant conscience de ce qu’on se cache à soi-même, qu’on sort peu
à peu des conditionnements, des illusions du besoin d’accuser l’autre si coupable soit-il.
Le
mouvement des gilets jaunes est très représentatif de la société parce qu’il
révèle autant la progression dans l’éveil des consciences que les extrêmes.
Les
outils de compréhension de l’humain tels que la sociologie et les statistiques
auraient dû prévoir ce qui se passe actuellement. Quand on ridiculise d’emblée
ceux qui veulent conserver le modèle familial nucléaire, on évite de réfléchir
à partir du réel et d’en tirer des conséquences. On voit bien comment les
générations issues de familles monoparentales sont paumées, en quête d’une
autorité paternelle, en perte de repères. C’est parfait pour les gouvernants
qui ont œuvré en ce sens en diabolisant tout ce qui n’entre pas dans la case
« progrès ».
Le mouvement de libération de la femme était nécessaire
mais sa façon d’agir en luttant contre l’autre sexe a été dévastatrice. On
a poussé les femmes à devenir indépendantes financièrement amenant à des
situations folles où la femme travaille pour payer une personne qui s’occupera
de ses enfants. Au nom d’un idéal, on fabrique des générations perdues,
blessées qui auront besoin de justice, de réparation et de trouver un sens à
leur propre existence. Imposer une vision du monde devient alors facile surtout
quand on joue sur les manques, les peurs et l’ignorance. Plus besoin de
réfléchir, de s’impliquer, il suffit juste de suivre la tendance générale pour
se sentir accepté dans le clan. Et le summum, c’est de parvenir à intégrer
les classes élitistes elles-mêmes formatées. Si on n’a pas l’intelligence requise,
celle des grandes écoles, on peut exceller dans le sport, la musique et quand
on a une certaine intelligence, il suffit de s’en servir pour avoir du pouvoir
sur autrui.
On
fait mine de mépriser la matière mais on est très attaché à son image, dans les
milieux dits spirituels où on retrouve les mêmes schémas de disciples et de
maitre.
Au
sein même des familles, on vit selon ce schéma où l’homme dirige et quand on
veut vivre autrement, comme par réaction on prive les enfants de la stabilité
nécessaire à leur développement. On fait des enfants pour avoir un statut
social, pour être considéré comme un adulte, pour attacher son conjoint, pour
se prémunir de tout manque affectif, pour donner un sens à sa vie, une
structure à son quotidien. A chaque problème, au lieu de réfléchir,
c'est-à-dire de s’interroger, d’apprendre à mieux se connaitre, on répond par
une pilule, un achat compulsif, un pétard. Je ne fais pas exception mais déjà
en être conscient ramène à l’humilité et à la certitude que c’est difficile de
devenir autonome ce qui évite de juger arbitrairement les autres.
Les
révolutions sont déclenchées par le ressentiment, la colère et on assiste
aujourd’hui au déferlement de toutes ces émotions refoulées pendant tant
d’années. On espérait que les politiciens soient plus honnêtes sans jamais se
demander si ce système était légitime et adapté à nos besoins. Tout comme au
moment de la crise financière on voulait moraliser le capitalisme. Ce qui
revient à croire que ceux la même qui on provoqué volontairement ce chaos et
qui font leur bénéfice sur l’incrédulité, les manques et les besoins, spéculant
toujours plus, allaient enfin prendre conscience de leurs erreurs.
Mais de leur
point de vue, ce ne sont pas des erreurs, ce sont juste des stratégies afin
d’asseoir leur pouvoir auprès des gouvernements. L’idée du RIC a apporté de l’espoir
mais ça n’intéresse ni le pouvoir en place ni et surtout pas l’opposition qui
rêve d’une révolution qui lui permettrait d’obtenir à son tour le pouvoir. Un
pouvoir sans partage, un pouvoir autoritaire comme celui de Marx, de Mao ou de
tout dictateur de droite ou de gauche.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées