vendredi 3 mai 2019

« Cultiver l’amour inconditionnel en soi, l'unité intérieure »




23 04 Près de dix jours de pluie non stop ! Une pluie dont l’origine semble artificielle. J’écoute beaucoup de conférences en ce moment sans oublier l’essentiel, le positionnement d’observateur neutre. L’attitude la plus libératrice que je connaisse. 
Il est clair que nous sommes en guerre perpétuelle. Une guerre de classe qui est à l’image de notre comportement intérieur quand on persiste à suivre un modèle, à se comparer pour s’évaluer, connaitre sa valeur. 
Déjà, là, il y a un problème, personne n’a besoin de quantifier sa valeur, c’est une dérive du système marchand qui envahit tous les secteurs. L’estime de soi se construit très souvent à partir de notre position sociale, à partir du regard que les autres portent sur soi. 
Ce sont d’abord les jugements de nos parents qui vont former notre personnalité par le besoin de se sentir aimé, accepté, validé, que ce soit par réaction ou par mimétisme pour se sentir appartenir au groupe ou au contraire pour s’en éloigner, on suit un modèle. Et ce faisant on nie ce qui se passe réellement en soi ; Pas étonnant de se sentir morcelé, déchiré, divisé intérieurement et nécessairement épuisé physiquement. Parce qu’il en faut de l’énergie pour contrôler les aspects intérieurs qu’on a invalidés sous le regard critique extérieur. 

Oui, il y a des règles ou des conventions qui permettent de vivre en paix en société mais ces règles ne sont que l’expression du bon sens. Chacun connait implicitement ses limites mais celles-ci sont définies par des croyances qui sont à revisiter de fond en comble et par des lois sensées apporter la liberté, l’égalité, la fraternité. En théorie, ce sont de bien belles intentions mais dans la réalité, on est très loin du compte. Alors on peut se révolter éternellement, dénoncer les injustices à juste titre mais à ce jeu, on s’épuise tout en nourrissant le personnage de victime. Et par la même occasion, on donne encore plus de pouvoir à ceux dont on dénonce justement l’attitude.

Le symbole de la flèche de Notre dame est très puissant et c’est l’occasion d’une réelle émancipation. En effet, jusqu’à peu on attendait que la justice vienne d’en haut, que les élites montrent l’exemple, que quelque chose d’extérieur vienne nous enlever le statut de victime comme par magie justifiant ainsi par la même occasion, les maltraitances infligées par les gouvernements successifs. L’amour ne se décrète pas tout comme les sentiments de liberté, d’égalité, de fraternité. Ce sont des valeurs qui se cultivent donc nécessairement en soi. 
S’il est question de légiférer, d’imposer une vision spécifique, encore faut-il que celle-ci corresponde à la majorité des individus. On voit bien au fil du temps comment les révolutions ont été instrumentalisées pour asseoir le pouvoir d’un clan, d’une tribu, d’une caste…et ça continue encore aujourd’hui. 

Quand on regarde tout cela avec un peu de recul, on voit bien que les chefs de partis se régalent de voir la division entre les individus qui leur donne toujours plus de pouvoir. Plus ça pète et plus ils se frottent les mains. Leur vision du monde et de l’expansion qu’ils osent appeler progression, ne s’embarrasse pas de sentiment quand il s’agit de faire du pognon. On peut voir qu’une guerre tous les trente ans permettait de faire beaucoup de profits afin de reconstruire ce qui avait été détruit. C’est tous bénéfice à la fois pour l’aspect lucratif et aussi et surtout pour asseoir son pouvoir, se positionner en sauveur, en homme providentiel. 

C’est ce schéma là qu’il nous faut déconstruire d’abord en soi.  Il s’agit d’apprendre à se détacher des réactions primaires sans pour autant les rejeter, les fuir ou les nier. C’est vrai que ça n’est pas facile mais c’est tellement efficace que ça vaut vraiment la peine de faire cet effort d’attention. On a une vision de soi, du monde, qui est totalement faussée par nos propres filtres. Ces stratégies de fuite, de refoulement, de contrôle ont besoin d’être vues et lâchées simplement pour nous rendre la vision plus claire, plus objective. Et pour ne plus être la proie des manipulations de masse. Dès lors, on se reconstruit sur des bases solides dans une connaissance de soi toujours plus affinée, plus juste et plus réaliste. 

On nous a montré depuis l’enfance que nous avions besoin des autres, de leur approbation, leur soutien, leur guidance, leur reconnaissance, leur amour. Et bien évidemment  comme l’enfant dépend complètement de ses parents pour sa survie, cette croyance valable à ce moment précis continue de dicter notre comportement à l’âge adulte. D’où le manque de confiance en soi et le besoin excessif de reconnaissance qui fausse les relations humaines.A moins de remettre ces croyances en question on agira selon ces conditionnements en étant persuadé d'avoir raison. 

C’est clair que seul, on s’étiole, on tourne en rond, on n’évolue pas vraiment. C’est souvent en confrontant des idées, des points de vue,  qu’on ouvre son esprit et qu’on peut élargir sa vision, son champ de connaissance.
Mais nous ne sommes pas seulement une tête ni un corps soumis à des pulsions qui nous poussent à aller vers l’autre, nous sommes des êtres d’amour et de lumière ce qui veut dire que nous sommes par nature des êtres capables de raisonner, des êtres avides de communication, d’échange, de partage, à l’image de ce qui se passe en nous dans le monde cellulaire.  
Oui nous nous épanouissons dans l’échange, le partage, nous nous sentons pleinement vivant dans ces interactions humaines. Non seulement elles nous nourrissent émotionnellement mais en plus elles nous aident à nous connaitre en profondeur. 
Et au niveau énergétique, ces échanges se font à notre insu tant qu’on ne se connait pas vraiment ou si on s’identifie au personnage élaboré au fil du temps sur des stratégies de survie qui ont toujours pour croyance de base, l’idée que l’autre est un danger potentiel. Cette croyance de base est ancrée depuis des éons mais dans le désir de se connaitre vraiment, à travers et au-delà des rôles, on se rend compte que cette peur est la conséquence de notre comportement intérieur. 




Entre les parents, l’école, la société, qui nous disent que nous devrions être de telle ou telle façon pour être aimable et notre besoin vital d’amour, nous finissons par renier des aspects intérieurs au point de ne plus savoir qui nous sommes vraiment. 
Nous avons alors une sensation de manque, de vide qu’on passera sa vie à tenter de combler. Et des marchands viendront nous proposer de combler ce vide comme si le pouvoir d’achat, la capacité de consommer était le summum pour un être humain. Marchands de rêves, de pilules, d’assurances, de religions…

Il est clair que les gouvernants ont une large avance en matière de stratégie puisqu’ils ont tout le loisir pour réfléchir avec l’appui des sciences humaines et maintenant tous les appareils d’état pour les appliquer. 
Sans chercher à nourrir les multiplies théories du complot qui naissent naturellement de l’ignorance propagée par les médias dont le discours sert l’idéologie au pouvoir, je m’étonne de trouver très peu d’études au sujet des émotions et de la façon de les traiter. Les dernières expériences transmises au public, en la matière remontent aux années soixante dix aux états unis. On voit comment les individus sont influençables, comment le regard extérieur et l’attitude du groupe influencent largement le comportement de chaque individu. Bizarrement cet intérêt pour les comportements de masse ont disparu des études publiques. Enfin disons plutôt que ce secteur des sciences relatives au groupe est depuis lors traité en coulisse. 

On  voit bien comment les pouvoirs font pour gérer les peuples disons plutôt pour manipuler, diviser et offrir aux plus bruyants quelques miettes du gâteau afin de circoncire la moindre contestation. 
Puis on arrive à un stade de pourrissement volontaire du mouvement où la guerre civile est souhaitée par la majorité des politiciens espérant ainsi asseoir leur pouvoir, leur légitimité, leur supériorité en justifiant la répression croissante. L’occasion rêvée pour ceux dont la survie n’est pas en danger et qui sont tellement nantis qu’ils en oublient la réalité des masses perçues comme des objets, d’inscrire leur nom dans l’histoire. 
Il y a ceux qui répondent au besoin de perdurer en faisant des enfants (ce qui amènent à une forme d’humilité) puis ceux qui veulent briller, laisser une trace au niveau mondial quitte à tout détruire.

Le peuple dans l’ensemble craint la guerre, la violence, ce qui est naturel et légitime puisque c’est toujours lui qui en fait les frais mais plutôt que d’être une posture venant de l’intérieur ou étant le reflet de la paix intérieure, c’est trop souvent un non choix ou l’expression de la peur mal comprise.  
J’ai souvent dit que la peur et la culpabilité étaient des poisons pour le corps et l’esprit parce que je le constate régulièrement. Non seulement cela mais ce sont les outils de manipulation des masses par excellence.

J’apprends à démystifier la peur simplement en n’y attachant plus de croyances, de jugements, en ne luttant pas non plus contre les stratégies de fuite, d’évitement, de refoulement habituellement mis en place. Dans cette observation, je me rends compte que la peur, la culpabilité, l'amour, la joie, toutes les émotions sont issues de la même énergie, l'énergie du désir et la façon dont nous l'accueillons, la refoulons...Seule la fréquence change. Ce qui veut dire que la peur n'est pas à craindre en soi. 
Déjà, je suis satisfaite de pouvoir observer ces mécanismes automatiques de survie parce qu’avant, je m’identifiais à ces mouvements internes, j’étais submergée, ce qui augmentait encore plus la résistance et la lutte intérieure. Et bien sûr la colère envers le monde, les injustices.

La flèche de la cathédrale qui tombe ne signifie pas pour moi la fin d’un monde mais plutôt l’opportunité de prendre conscience collectivement que ce dieu qu’on prie n’est autre que la conscience dite à tort supérieure. Ceci dit, en voyant les images des flammes, j'ai laissé coulé les larmes et les pensées qui passaient de la révolte, de la colère envers les élites cyniques, des pistes complotistes, à la joie de voir la suprématie du symbole phallique s'écrouler, en passant par toutes sortes d'émotions que j'ai juste laissé couler.

On a projeté l’image d’une autorité supérieure très loin de nous et très proche de celle du père parfait que personne n’a jamais connu mais dont tout le monde rêve. Encore plus maintenant que la majorité des mères élèvent seules leurs enfants. Et à l’âge adulte, on reporte cet idéal sur les hommes politiques, les religieux, les gourous, l'attente du prince charmant. 
On est tellement convaincu de n’être pas grand-chose qu’on se bat pour exister. 
Pourtant être n’est pas un but à atteindre, c’est ce que nous sommes. 
On n’a pas besoin de gagner sa vie mais d’être en accord avec celle-ci. 
Notre force, c’est notre cœur associé à la raison, c’est l’unité intérieure qui permet de se sentir bien avec soi-même et donc avec les autres. 

Chaque peur vécue vis-à-vis de l’extérieur nous ramène à une sensation interne qui demande juste à être vécue ou ressentie, sans jugement. Peu à peu, on cesse de vouloir résoudre une sensation dite désagréable par l’intellect parce qu’on comprend que l’émotion n’est pas gérable par la pensée. Une angoisse profonde ne sera pas résolue par la raison mais c’est pourtant ce qu’on fait toujours. On cherche à comprendre d’où vient cette sensation et par-dessus tout comme elle a été associée à quelque chose de négatif, on la craint et on la refoule. Ce qui au niveau énergétique revient à enfermer l’émotion, à la nourrir, à la faire grossir. Et ce ne sont pas les explications relatives aux différentes incarnations, aux vies antérieures, qui vont nous aider puisqu’au contraire, ça nous maintient loin du sensoriel, du présent, des nouvelles questions émergent à l'infini. 

L’intellect sert à comprendre les mécanismes internes, à comprendre notre fonctionnement de façon à pouvoir se détacher des automatismes. On ne le fait ni par le rejet ni par l’adhésion mais par l’observation ou l’inaction à ce moment précis. 
Cette attitude nous place au centre de nous-même et nous montre tout le potentiel à notre service. Toute l’intelligence à la fois de notre corps physique, des mécanismes de survie, de notre corps émotionnel qui gère les notions de désir et de plaisir et leur contraire, et par-dessus tout, la magie des interactions intérieures, comment ces corps si différents arrivent à s’entendre, à agir de concert. 




Cette simple observation révèle à la fois la force de l’unité intérieure mais elle montre aussi comment vivre en paix en société. Accepter ses différences et reconnaitre ce qui nous est commun nous permet de nous situer en tant qu’individu sans avoir besoin de rejeter ce qui nous fait peur. 
Le malheur de notre société qui veut imiter les états unis, c’est qu’on ne fait plus corps autour de la devise nationale précitée mais on s’identifie à notre clan, notre tribu, notre famille politique, religieuse. 

Le communautarisme est une forme de division qui donne du pouvoir aux élites qui elles sont tout à fait solidaires puisqu’elles partagent les mêmes intérêts. Ces élites ont toutes les connaissances nécessaires à la domination des peuples mais leur pauvreté intellectuelle, leur manque de vision, leur égocentrisme, leur cynisme suscite plus de pitié que de colère finalement.
Que peut-on opposer à autant de pouvoir concentré ? 
La maitrise de soi, la lucidité, la justice intérieure et avec son environnement, au quotidien. Quand je parle de maitrise, il s’agit d’apprendre à se connaitre et à savoir maintenir la paix et l’unité intérieures. Observer, laisser passer la vague émotionnelle, la sensation physique avant d’agir ou même de penser. Voilà notre force parce que c’est alors la voix de l’unité qui s’exprime. Cette voix est celle de la nature associée à la raison, une voix que chacun peut entendre en lui. C’est d’ailleurs assez troublant de constater le caractère universel autant des mécanismes de survie, des rôles que de la voix du cœur, une voix qui tient compte de l’autre non comme un ennemi potentiel mais comme un autre soi tout aussi légitime qu’on peut l’être. S’unir autour de ce qui nous anime, nous élève et nous réjouit est une force qui se construit.
En apprenant à écouter les nombreuses voix en soi, sans s’attacher à aucune d’elles et en allant au bout du processus d’accueil, la paix, l’équilibre et l’harmonie s’installent et perdurent. 
Moi qui étais plutôt agoraphobe, j’ai pu assister à une réunion entre les personnes utilisant les canaux d’irrigation pour les jardins, en toute quiétude, sans en faire trop et sans me taire non plus. 
C’est dans ce genre de situations que je peux constater l’efficacité de cette approche tellement nouvelle qu’elle en est au départ déconcertante parce que le fait de s’attacher à des croyances peut avoir un effet rassurant. Enfin rassurant parce qu’on est alors en terrain connu mais on ne peut pas parler ni de paix ni de sentiment de confiance. Au contraire, dans cette posture offensive ou défensive qui consiste à défendre son point de vue mordicus, on perpétue la guerre, la division, l’incompréhension. 
On a pris l’habitude de se construire en réaction au monde extérieur, la plupart du temps, on se valorise en abaissant l’autre. Que ce soit dans la lutte des classes, dans la relation de couple, au sein de la famille, on se bat contre celui qu’on juge être l’ennemi ou celui qui pourrait nous enlever quelque chose. Même dans la famille, on se compare, on se valorise par rapport aux autres pour se sentir plus, meilleur, au-dessus. Il est très rare qu’on construise sa personnalité dans les meilleurs conditions où l’individu est respecté simplement parce qu’il existe. 

Même si on apprend à se connaitre au travers de la relation aux autres, avoir besoin de l’autre pour exister engendre des comportements faussés qui vont viser à plaire. 
La connaissance de soi se construit dans l’accueil, l’écoute, le lâcher prise. 
Tout ce qu’on veut voir se réaliser à l’extérieur demande à être cultivé en soi. 
Dans cette introspection, il ne s’agit pas de faire le tri, de rejeter ce qui ne correspond pas à l’image qu’on s’est fait de soi, il est plutôt question de contempler afin justement de repérer les stratégies déployées face aux émotions. De voir quand nous sommes dans un rôle, un des trois rôles de victime, bourreau ou sauveur. Donc quand nous ne sommes pas nous-mêmes mais l’expression d’un conditionnement ou d’une croyance. Lorsque nous sommes dans le ressentiment, le désir de vengeance, nous sommes identifiés aux conditionnements, aux stratégies d'agression ou de défense.

Or on n’apprend pas à se pauser pour juste observer, ressentir, on est conditionné pour réagir, courir, pour gagner, briller, performer, mériter même. C’est clair que ça n’est pas facile de passer de l’identification au personnage à l’être unifié parce que la tendance est toujours à rejeter ce qui nous déplait. On continue de vouloir suivre un modèle, un idéal en pensant que nous devons être ci ou ça, comme truc ou machin. On traite son corps en objet et on essaie de le modeler selon ce fameux modèle idéal. Ce qui amène certains en majorité plutôt certaines à abuser de la chirurgie plastique. On s’indigne du manque de respect dans le monde mais on est d’abord son propre bourreau en rejetant tour à tour le corps, l’intellect qualifié  d’ego quand on se veut spirituel, l’enfant perdu en soi, les émotions dites négatives…




Considérer le corps physique comme un sujet et le traiter en conséquence change totalement notre vision de nous même et de la vie. La confiance en la vie est nourrie dans cette relation pacifiée envers tous les aspects de soi. Mais ça n’est pas un phénomène extraordinaire, extravagant bien que le changement s’effectue en profondeur, c’est d’abord perceptible à l’intérieur. Et quand l’intellect comprend, constate les bénéfices de cette posture de non jugement, il devient un partenaire enthousiaste, sa curiosité se réveille et la sensation de force qui vient de l’unité grandit au fil des expériences. 

Depuis un mois, je connais le lieu et l’heure des réunions des gilets jaunes dans le coin mais je n’arrive toujours pas à y aller. Quelques jours après avoir obtenu ces infos, je me suis bloqué le bas du dos et il m’a fallu plus de dix jours pour ne plus sentir de douleur. Je n’ai pas suivi les pensées qui cherchaient à relier les faits mais j’ai juste observé les réactions intérieures. La douleur était une façon de revenir au corps physique, d’être attentive aux signes pour savoir quoi manger, quand agir, quand rester au calme, plutôt que de focaliser sur le mal et ainsi l'amplifier. 
C’est aussi de cette façon que j’ai appliqué mon point de vue au sujet du corps physique envisagé comme une intelligence, un sujet avec lequel il est possible de s’entendre. Tant à travers les signes purement physiques relatifs au désir du moment, les idées qui surgissent à propos, que par les critiques, les peurs accueillies. C’est dans cette optique que les notions d’écoute, de bienveillance, d’attention se développent et qu’on apprend à se connaitre, à se reconnaitre. 
Cette reconnaissance intime simplement de ce que nous sommes en totalité, c’est l’amour vital qui circule à nouveau mais cette fois-ci sans attendre l’approbation extérieure. Une idée revenait régulièrement, c’est le fait que la douleur située au bas du dos, cette localisation précise était le symbole de la confiance en soi ou la capacité à se tenir droit. 

Il est clair que le besoin d’être soutenu s’étant manifesté dans la rencontre avec la psy a été mis en évidence et le seul fait de ne pas lutter ni contre la douleur ni contre les critiques, les reproches internes, a suffit à consolider l’unité intérieur et à élaborer cette droiture. Ou cette capacité à poser des limites dans la relation à l’autre, à sortir du rôle de victime. Le passage au contrôle technique effectué dans la semaine a montré l’efficacité du processus. J’ai pu sentir et voir les stratégies d’intimidation sans me démonter, sans agresser, simplement en affirmant ma vision.
Les relations humaines sont basées sur le langage mais surtout sur tout ce qu’il y a autour du langage, le ton, la façon d’affirmer, de dire, les énergies, le silence même. Quand on est sensible aux énergies, cela peut être handicapant à moins justement d’apprendre à revenir au centre, à la paix. 
Par la répétition de cette posture, cela devient un outil précieux parce qu’on distingue ce qui est de l’ordre de la projection et ce qui est réel. On aura toujours une vision subjective et c’est tant mieux mais lorsqu’on cesse de s’identifier à une stratégie, lorsqu’on cesse de lutter contre la peur ou les réactions primaires, la vision devient plus claire. On n’a alors même pas besoin de réfléchir avant d’agir, on suit le mouvement initié par le désir qui émerge de la paix qu’on aura laissé s’installer. 
C'est alors notre être véritable qui s'exprime mais là encore, il ne s'agit pas de s'attendre à parler en langues, à voir les mondes invisibles, à prédire l'avenir, à parler aux morts, aux extra-terrestres, aux plantes...même aux cellules, il est plutôt question de reconnaitre notre unicité et de la vivre tout simplement. Sans pour autant se sentir au-dessus des autres mais au contraire en ayant de l'empathie pour ceux qui rament parce qu'on sait par expérience qu'il n'est pas si facile de persévérer à contre courant.


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