Cela
fait trois fois que je réécris ce papier non par censure mais parce que ma
vision se libère du jugement à mesure que j’accueille les émotions qui sont en résonance avec
la blessure d’injustice. Plus j’observe les partis politiques, le mouvement des
gilets jaunes et plus j’y vois la représentation des différents modes de
raisonnements automatiques générés par le contrôle des émotions, la
hiérarchisation des corps subtils, le contrôle du mental, la division
intérieure que cela nourrit, la peur de l'inconscient, de l'inconnu, l'ignorance de notre véritable pouvoir, le "lieu" où il se situe...
Chaque
parti politique surfe sur une émotion principale dont le contrôle génère le même type de
raisonnement. Un seul d’entre eux semble honnête, réaliste, constant et en
faveur d’une justice sociale. Mais là encore, la dynamique du sauveur est à l’œuvre. Ceci dit, le sauveur n'existe ou se présente seulement s'il a des raisons de le faire, si les gens sont dans cette attente.
J’utilise
donc ces circonstances particulières pour appliquer l’observation neutre des pensées et l’accueil
des émotions. Ainsi, j’entends dans ma tête, les mêmes arguments que ceux qu’utilisent
les politiciens, à mesure que je me détache de ses formes pensées et que j’accueille
les émotions qui leurs sont associées.
Les
stratégies de manipulation de masses sont déployées et ressemble beaucoup à la
façon dont on considère et dont on aborde son monde intérieur.
Déjà,
tant qu’on reste identifié à la victime, on admet qu’on n'a aucun pouvoir sur
quoi que ce soit d’extérieur ni sur soi-même. Ce qui n’est pas non plus totalement faux mais ça
n’est pas non plus entièrement vrai.
Le seul pouvoir que nous ayons, c’est
celui de l’identification ou non au personnage de victime, de bourreau ou de
sauveur, au niveau du mental et celui de choisir la fréquence vibratoire qu’on
veut soutenir. Soit en restant dans le contrôle soit en accueillant ce qui se présente. Nous n’avons pas de pouvoir
direct sur le monde ou par des moyens physiques mais nous en avons un, et non
des moindres, c’est celui qui concerne notre vibration, notre état d’être.
Non
seulement c’est puissant pour soi-même mais cela influent sur l’ensemble au
niveau vibratoire. Pouvoir accueillir la peur, la culpabilité, nous libère à la
fois des rôles mais nous empêche d’être manipulé à la fois par ce qu’on appelle
l’inconscient, la peur, et par les pouvoirs qu’ils soient visibles ou occultes. Occultes simplement du fait que le grand public ne sache pas qui tire vraiment les ficelles en France. Là encore, pas besoin d'aller fouiller dans les catacombes, tout est accessible, encore faut-il vouloir le savoir.
J’observe
que le fait d’endosser tour à tour les rôles de sauveur, bourreau et victime
est clairement manifesté dans la situation actuelle. Celui qui dénonce, accuse,
même si ces propos sont le reflet de la réalité, devient vite bourreau quand il
impose son point de vue quant à la façon de rétablir la justice puis victime
lorsque le doute s’installe à son sujet.
Le sauveur et le bourreau existent seulement parce que
les gens se croient victime.
C’est clair que l’identification à la victime
semble justifiée mais le croire ne résout rien, bien au contraire, on cultive la division
intérieure, on vibre sur les fréquences de la peur, de la colère, de l’impuissance,
on entretient précisément ce que l’on ne veut pas.
Cette
posture d’accueil est si contraire à notre mode de fonctionnement habituel qu’on
a bien du mal à croire en son efficacité mais c’est une réalité que chacun peut
expérimenter immédiatement.
J’ai
eu l’occasion à maintes reprises de le vivre et ça change tout. Non seulement
ça libère immédiatement du stress, de la peur, mais ça permet au néocortex de
pouvoir fonctionner. Boris Cyrulnik l’explique bien dans cette vidéo :
Boris
Cyrulnik - Cerveau et psychothérapie
https://www.youtube.com/watch?v=YcatQH49pWo
Son
point de vue est assez simple malgré la complexité de ce que nous sommes mais
on peut vérifier cela aussi directement par l’observation objective. On s’identifie
la plupart du temps à ces réactions internes primaires qui font qu’on va
accuser le mental qualifié d’ego dans les milieux dits spirituels, puis l’inconscient
à qui on va reprocher de nous manipuler et enfin le corps physique lorsqu’il ne
fait que répondre à la vibration interne qu’on nourrit.
On s’attaque aux
conséquences, aux programmes de survie, sans voir que le problème vient de notre
tendance à hiérarchiser et à diviser les aspects intérieurs parce qu’on reste
identifié à ces mécanismes inconscients.
Cet
inconscient qu’on incrimine quand on veut manifester « le bien »
ressemble beaucoup aux pouvoirs occultes qu’on accuse de nous manipuler. Mais
on fait la même chose, on rejette ce qu’il porte, on incrimine ces programmes
automatiques et on fait appel à la lumière, à dieu, aux extra-terrestres...pour combattre ces forces.
Quand
on lâche les étiquettes et les préjugés pour juste observer la peur, on va
sentir l’effet de cet accueil. Je viens d’en faire l’expérience à l’instant.
Un
employé est venu pour installer le compteur Linky. J’avais beaucoup de préjugés
à ce sujet parce qu’en cherchant des infos sur ce thème, je suis tombée sur des
vidéos qui l’incrimine, à tort ou à raison, peu importe.
J’ai pu voir comment le
fait de réagir avec colère, avec indignation m’a replongé dans les énergies de
la victime et peu à peu, au fil de la conversation, une fois que tout mes
arguments "contre" ont été évoqués, l’attitude ouverte à la discussion de l’employé
m’a peu à peu ramenée à la raison.
Déjà le fait d’avoir parlé, extériorisé les
questions et trouvé des réponses a calmé le jeu. Puis je suis allée m’asseoir
avec une bouteille d’eau à la main, pour juste observer cette peur.
Non
seulement elle s’est diluée mais cela a suffit à calmer le mental qui ne se
pose plus de questions à ce sujet. Quelques idées pleines de bon sens émanaient
peu à peu me ramenant à la réalité de mon pouvoir.
Des idées comme celles que
je répète souvent ici, « à quoi bon lutter », donner de l’énergie à ce
que je ne veux plus vivre, cultiver cette lutte permanente sinon à nourrir le
personnage de la victime, le sentiment d’impuissance…
Je
peux comparer l’état d’être mental/émotionnel et du corps physique quand je
suis identifié à la victime et la façon dont je me sens quand j’accueille la
peur.
La vibration et les pensées ne sont plus du tout les mêmes.
L’énergie
revient, la légèreté et le sourire aussi.
Les douleurs physiques disparaissent
ou diminuent.
Et
j’en viens à me dire une fois de plus que tout ceci est un "formidable" moyen de
s’exercer à constater le pouvoir de la vibration. Le résultat est concret,
immédiat.
A
chaque fois que je vis ce genre de situation, je souffre moins déjà parce que
je doute moins de l’efficacité de l’accueil donc le mental est confiant et ne
résiste plus trop, ça devient presque ludique, réjouissant de constater combien c’est
simple et efficace.
J’ai
repris l’idée d’aller m'allonger afin de m’exercer à laisser parler le mental sans croire à ces
pensées. C’est un bon moyen de récupérer de l’énergie et de constater la force
des croyances et celle du détachement.
Les croyances ont une influence
considérable sur la vibration mais quand on les lâche, quand on cesse de
qualifier la peur, de coller des étiquettes sur un des aspects internes, la
sensation de libération, d’élévation est réelle. Après avoir effectué cette
observation enfin après avoir laissé le mental se vider, je suis tombée sur
cette vidéo qui m’a confortée dans ma vision et cette expérience.
« La
mémoire, ce cadavre qui vous colle à la peau » Nassrine REZA
https://www.youtube.com/watch?v=pA-XYtq-QEM
www.nassrinereza.com
Que
dire de plus sinon d’en faire l’expérience.
C’est vrai qu’on préfère souvent s’accrocher
aux rôles de victime, bourreau, sauveur parce que c’est habituel, on se sent en
terrain connu mais on tourne en rond, on s’épuise, on se décourage.
Cette
approche est si simple que le mental peine à y croire mais avec la
bienveillance à son égard, dans le dialogue ou le seul fait de lui dire qu’il
peut se reposer, de ne pas l’incriminer, il comprend vite l’intérêt de cette
attitude.
Cela peut sembler bizarre de s’adresser au mental mais en l’expérimentant,
on en ressent l’effet. Plutôt que de subir le dialogue contradictoire incessant, on entre dans cette conversation avec bienveillance. On se place non pas au-dessus de lui mais en
partenariat, en ayant conscience de sa bonne volonté.
Là aussi on peut faire le
parallèle entre la façon de s’identifier au mental contrôlant qui range dans
des cases « bien/mal » et le comportement méprisant des élites envers
les populations.
Dans
le dépouillement intérieur on voit aussi la réalité des faits et on se rend
compte qu’élite ou pas, la majorité des gens agit selon ces personnages décrit
par le Dr Karpman.
Je
suis tombée sur une vidéo d’Emmanuel Todd qui évoque l'intelligence des élites qui est plus liée à une sélection selon la capacité à obéir qu'à raisonner. Je l’avais
constaté lorsque j’ai commencé les études en psychologie, on ne nous apprend
pas à comprendre, à réfléchir, on nous formate à obéir à l’idéologie dominante.
La première année, on est noyé sous un nombre immense de lectures recommandées
où on se rend compte de la variété de points de vue et du manque de cohérence
entre elles. Puis ce qui me dérangeait le plus, c'était de devoir lire les cours magistraux du "prof principal" qui prenait un malin plaisir à étaler sa science en utilisant des termes que mes dictionnaires basiques ne connaissaient même pas. Plus c'est confus et moins c'est proche de la vérité à mon sens puis il faut toujours maintenir cette distance entre l'élite et le peuple là aussi. Enfin surtout là.
Emmanuel
Todd: "Les élites sont ils plus intelligents que les autres ?"
https://www.youtube.com/watch?v=I-YxcWCbmq8
J’ai
écouté cette vidéo il y a déjà quelques temps mais en la réécoutant, je me dis
qu’il y aurait encore beaucoup à dire puisque cette vidéo rassemble le point de
vue de plusieurs personnalités et bien que le tableau semble alarmant, d’un
autre côté, c’est une bonne chose de distinguer l’intelligence telle qu’on la
définit à l’école, de la capacité de raisonner ou de discerner (sans préjugés) et de la sagesse intérieure qui est bien au-delà des concepts et
qui demande justement une déconstruction de tout ce qu’on croyait, même de
tout ce qu’on a pu apprendre. Là encore c'est un peu vite résumé mais je vois dans cet état de fait, une formidable occasion de revenir à la base, à l'essentiel, à la sagesse innée de chacun qui se situe au-delà des mécanismes mentaux. Ce que j'aime chez les scientifiques, les historiens, les philosophes, les personnes qui étudient précisément les choses, c'est que ça demande de prendre du recul, d'observer dans le détachement, d'avoir une vision large.
Quand
on reconnait les schémas du triangle de Karpman en soi et chez les autres, le
but n’est pas d’accuser mais de reconnaitre le caractère automatique,
systématique et la façon dont ses rôles s’expriment. Pas de façon seulement intellectuelle mais par l’observation et le constat du caractère répétitif de ces
schémas.
C’est
une pratique qui demande de l’attention et de l’objectivité. Je voulais
illustrer mes propos en donnant un exemple mais ça n’est pas une bonne chose
parce que de toute façon c’est un exercice qui se vit à l’intérieur, entre soi
et soi. Et par-dessus tout, ça ne peut être utile qu’en étant en dehors de tout
jugement de valeur, de notion de bien et de mal. Là aussi, ça s’apprend.
A
ce stade, il ne s’agit pas de forcer quiconque à avoir ce point de vue puisque
cela reviendrait inévitablement à entrer dans ce triangle. C’est utile pour
apprendre à se détacher de ces schémas et c’est par le seul fait d’observer qu’on
commence à distinguer ce qui est de l’ordre du comportement inconscient et ce
qui est de l’ordre de la volonté consciente, de l’intuition ou de notre nature
véritable ou encore de cette conscience Une dont nous sommes tous issus.
On
verra que les religions, les politiques, les relations se fondent sur ces
principes, ces schémas automatiques et ce sera l’occasion de s’en affranchir.
Idem pour les représentations fantasmatiques qu’on ce fait du divin, du
pouvoir, de l’occultisme, de l’inconscient…
C’est
surtout cet accueil de la peur qui nous ramène à notre essence, notre
conscience d’être où le divin, la peur, sont considérés comme des énergies, des
mouvements de l’énergie vitale. Ou la
conscience incarnée en cet ensemble de corps et en mouvement, c'est-à-dire, l’élan
vital, la pulsion d’être ou l’âme (anima). Ce n’est pas facile de mettre des
mots sur quelque chose qui est si complexe et qui se vit, s’observe, se
ressent.
Pour
ce qui est de l’aspect pratique de l’accueil, une dernière vidéo :
"Le
Pouvoir de l'Accueil" https://www.nassrinereza.com
https://www.youtube.com/watch?v=QN9jI6HHS-Q
Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter
l’intégralité, l’auteure et les sources (liens ajoutés) Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées