mercredi 29 mai 2019

« Pour libérer le mental et l’émotionnel des conditionnements, il faut les laisser s’exprimer librement »




26 05 On peut dire que la semaine passée a été éprouvante mais je ne m’en affole plus puisque je constate que l’accueil des émotions passe par plusieurs étapes :
Éléments extérieurs déclencheurs qui nous font réagir, font émerger des vagues émotionnelles et c’est dans cette première phase qu’on passe en mode survie : paralysie, colère, agression, accusation ou mutisme et donc on ne peut plus raisonner clairement. Les émotions demandent à s'exprimer et on les bloque par des raisonnements, des stratégies d'évitement, de refoulement....
Cette étape est difficile quand la réalité donne raison à la fois aux croyances et aux conditionnements ou aux personnages de victime/bourreau/sauveur.

Mais en prenant l’habitude d’observer ces pensées qui expriment la dualité basique ; la vision bien/mal, on ne se laisse plus prendre au piège, on s’en détache peu à peu. 
Dans ce léger recul, l’essentiel revient en tête : tout commence à l’intérieur, se diffuse vers l’extérieur et attire des objets, des personnes, des situations, de même vibration.

Ces pensées sont associées à des émotions et forment des croyances, des stratégies d'évitement qui sont des sortes de réponses automatiques élaborées de façon inconsciente durant l’enfance face à certaines situations traumatisantes, difficiles, ou perçues comme telles. 
On croit être ces conditionnements et on pense que nos croyances sont nécessaires, qu’elles nous guident et nous permettent d’évoluer. Mais en fait, elles réduisent notre pensée, nous confinent dans une bulle mentale protectrice en apparence et nous empêchent de savoir qui nous sommes véritablement. Tant sur le plan humain que "divin" puisque les deux sont inséparables.


La situation sociale actuelle et les ‘débats’ liés aux élections européennes ont été édifiants parce qu’on pouvait y voir la pensée réductrice qui nous enferme dans des préjugés. 
Par exemple, si on se dit "de gauche", on ne va surtout pas écouter le discours de quelqu’un "de droite", on écarte systématiquement tous ceux qui n’ont pas la même idéologie. Alors même qu'en prenant un peu de recul on voit bien comment ces postures droite gauche sont superficielles, ce sont juste des "postures" où chacun a besoin de dominer l'autre en le rabaissant, en l'injuriant, en le méprisant ou en le diabolisant. Mais finalement, en réalité, le pouvoir politique n'est plus en France. Pas plus qu'il n'est en des humains extérieurs à soi ou même à des élites.


Là encore, les conditionnements, les croyances et le manque d’amour de soi nous maintiennent dans des schémas de survie, les modes de pensées réactionnaires.
J’ai eu un éclair de lucidité ce matin alors que je me tournais vers l’intérieur, c’est celle du fameux décollage mental lors des moments difficiles de mon enfance.
Je parle de révélation dans le sens où cela apparait comme une évidence, sous la forme d’une image par exemple qui exprime une idée ou par une simple phrase.

Je me suis longtemps demandée où allait ma conscience dans les moments traumatisants puisque je gardais le seul souvenir de fixer un point et de ne plus habiter mon corps au point que je n’aie pas d’images de ces violences sexuelles.
La réponse à cette question m’est apparue comme une évidence, j’étais dans « le vide », dans cet espace serein où plus rien ne vous atteint. Ceci dit, ça n'est pas la première fois que j'ai cette "vision" mais c'est essentiel de s'en souvenir lorsqu'on est dans la phase troublante de l'accueil des émotions.

Bien que ce décollage mental était une stratégie de survie, elle m’a permis de rester en vie malgré la violence et le stress quasi permanent de l’époque. 
Et par-dessus tout de m’enseigner que nous sommes bien plus complexes et ‘grands’ que ce que nos yeux nous montrent, de ce que notre mental peut concevoir. "Grand" dans le sens d’exponentiel, sans limite, sans sensation et sans pensées.

Même si le mental fuyait et si je n’ai pas de souvenir visuel de ces agressions, le corps physique a enregistré ce stress et l’inconscient a développé ces stratégies de survie plutôt basées sur le repli de soi, qui ont conditionné toute ma vie finalement. 
Mais là encore, on voit que les choses sont plus complexes que l’idée de bien ou mal. Ou que toute chose a "du bon" et "du mauvais".

Entre le fait de s’identifier aux pensées conditionnées par la culture, l’éducation, les médias champions dans le formatage continuel (tout comme l’est notre mental dans l’art de la fuite par le divertissement), et celui de coller des étiquettes au "divin" ou à cette part en nous qui est au-delà des apparences, des croyances et des préjugés, il n’est pas étonnant qu’on soit souvent confus et qu’on se sente isolé, petit et impuissant. Et quand les émotions s'y ajoute, ça donne une forte sensation de réel.

Longtemps les religions nous ont incités à penser de façon basique, à lutter contre ce qu’on appelle le mal et à cultiver ce qu’on appelle le bien. Les politiciens font la même chose et tous ceux qui sont convaincus des nombreux bienfaits de l’Union Européenne nous chantent les louanges de ce qui finalement est la nouvelle religion. Et comme avec toute idéologie, la réalité est très éloignée de l’idée qu’on s’en fait. 

Cette façon dont les images envahissent notre quotidien est le parfait reflet de notre tendance à nier ce qui se passe à l’intérieur et de plutôt se focaliser sur l’extérieur, sur des écrans, sur l’aspect de notre corps...

Tout le vocabulaire qu’ils utilisent pour expliquer le monde est le même que celui des religions, on parle d’eurosceptiques, de climatosceptiques, ce qui démontre qu’il s’agit de croire, d’adhérer, plutôt que de comprendre.
Et les stratégies utilisées dans un cas comme dans l’autre, sont exactement les mêmes. On se place sur "le courant" de la peur, de la colère, le sentiment d'injustice, pour vendre son programme sa vision du monde et de l'équité. On cultive l'ignorance et on utilise l'émotionnel pour se faire élire.
En ce sens, je rejoins la vision de plusieurs personnes qui osent encore penser par elles-mêmes. Notamment les vidéos d’une jeune femme qu’on peut trouver ici.

On aurait pu imaginer que ces vidéos éveillent les gens mais c’est oublier que là encore, tant qu’on est soumis à la peur, aux conditionnements, tant qu’on ne cultive pas le discernement, on craint la vérité parce qu’elle bouscule trop nos croyances.

Déjà, le fait de cataloguer la peur comme quelque chose de dangereux, de mauvais contre laquelle il faut se battre, nous empêche de simplement l’observer. Et quand on l’observe, on se rend compte que c’est le fait de la craindre qui lui donne cet aspect dangereux. 
Il s’agit d’une des nombreuses expressions de l’énergie, comme une couleur, une odeur, un son, comme tout ce qui est vibratoire et donc invisible mais pourtant palpable. 

D’ailleurs le corps nous montre ce qui se passe lorsqu’on bloque l’énergie appelée ‘peur’, la transpiration, les battements de cœur accélérés, la contraction musculaire, la bouche sèche, les douleurs abdominales, voire la diarrhée. 
C’est sa façon de nous dire que nous nous fermons autant mentalement que physiquement. 
Le corps physique s’exprime simplement mais nous sommes souvent trop dans le mental pour le percevoir et le comprendre. Il ne passe pas par le mental à travers un raisonnement même si des idées peuvent émerger spontanément et apporter des solutions immédiates. 

C’est davantage une façon de cultiver une relation intime à son corps, une relation de confiance, d’échange, qu’un appel à interpréter mentalement les choses.
On a peur de regarder la peur simplement parce que depuis des millénaires, on y réagit au lieu de juste la laisser ‘couler’ ou passer. 
On a inventé toutes sortes de stratégies pour s’en éloigner, pour la nier, pour y répondre de façon mécanique, logique. Une logique restrictive toujours fondée sur la dualité, le jugement binaire. Il en va de même pour la culpabilité, la tristesse, toutes ces émotions qu’on a qualifiées de négatives sans connaitre leur nature qui se rapproche de celle de l’eau. Autant parce qu'elle peut s'écouler si on laisse les émotions passer, mais aussi parce qu'en tant qu'énergie, elle vibre sur certaines fréquences et se projette vers l'extérieur. Elle peut être liquide, vaporeuse et se cristalliser ou geler. Ne serait-ce que par les odeurs, les hormones, les phéromones, elle est volatile.

J’essaie de synthétiser ma vision de l’émotionnel et du corps physique pour rassurer le mental dans les moments de trouble émotionnel afin d'aller au plus près des sensations sans chercher à interpréter ou à bloquer. Quand au ‘divin’ il fait partie intégrante de ces trois aspects de l’être.  Depuis l’espace serein du cœur, tout apparait comme unifié, interconnecté.

Ce ‘divin’ n’est autre que la conscience incarnée, en mouvement, conscience qui habite chacun, chaque être vivant ou pas d’ailleurs. Au niveau atomique, cellulaire, cela correspondrait au vide et sur le plan de l’énergie ou du mouvement c’est ce qui permet l’unité, la communication, l’accueil. Ce qu’on peut résumer à l’amour sans conditions.

Dès qu’on nomme quelque chose, ça revient à enfermer, à limiter, à séparer. Mais c’est nécessaire dans la dimension physique puisque cela permet la différenciation, la matérialisation, l’individualisation. Cette façon de coller des étiquettes nous maintient dans le mental et nous limite dans notre perception de ce qui est. 

Le fait d’être individualisé et donc séparé en apparence des autres, du vivant, de la terre…amène le mental à croire qu’il est seul, coupé de la source, du ‘divin’, qu’il lui manque quelque chose. 
Mais en fait c’est cette croyance qui nous pousse à élaborer toutes sortes de stratégies pour combler ce vide apparent, cette sensation de manque et d’incomplétude. Pourtant, ce vide est ce qui caractérise le mieux l’idée d’infini, de plénitude. 

Le mental projette ses peurs, ses fantasmes, crée des idoles, des dieux, des mondes éthérés et tout cela se matérialise de façon énergétique, vibratoire. 
La réalité physique et le monde des idées s'affrontent continuellement, on voit la matérialisation de cette lutte dans les inégalités, les rapports de dominance, la façon dont les élites veulent assujettir les peuples. 
Tout comme le mental qui se croit seul aux manettes veut contrôler la réalité, dominer les instincts, la nature, les intellectuels, les idéologues, dominent le monde du haut de leur suffisance. 

Mais cela se produit aussi dans toutes relations humaines, il y a toujours un rapport de force, une lutte entre l'homme et la femme, les parents et les enfants. Leurs armes ne sont pas les mêmes mais le combat est permanent. L'homme impose sa force physique, sa dominance par une logique rationnelle qui nie l'émotionnel, qui s'en méfie. La femme est plus subtile ou du moins elle va jouer de ses charmes, de son émotivité, de la psychologie pour finalement manipuler aussi l'homme. C'est plus subtil dans le sens où elle donnera l'impression d'être soumise. Mais c'est la réaction habituel de ceux qui sont soumis.
Et dès l'enfance lorsqu'on conditionne ses enfants par l'éducation et surtout par l'exemple, on perpétue ce système de domination. Et donc de compétition, d'estime de soi basée sur la comparaison, la victoire sur celui qui ne pense pas comme soi, qui ne croit pas comme soi, qui ne vit pas comme soi...

Quand on décide de faire la paix avec soi-même parce qu’on a compris que c’est l’expression de l’amour pur, cette amour qu’on cherche toute sa vie finalement, on veut un résultat immédiat en pensant que cela relève du mental, on pense que parce qu’on a compris, on va guérir, être heureux, ressentir effectivement cet amour. Mais comprendre ne suffit pas si c’était le cas, tous les gens qui font des années de psychanalyse nageraient dans le bonheur. Là encore, on retrouve la notion d'inférieur et de supérieur.

C’est la même chose lorsqu’on parle de se détacher des pensées conditionnées, on oublie une grande part de ce que nous sommes, l’émotionnel. On croit qu’en cultivant uniquement les pensées positives, on sera en paix, heureux. Ou qu’en faisant le bien, on sera récompensé et si ça n’est pas dans cette vie, ce sera dans la prochaine. 
La vie, ce qui se passe dans la société, nous démontrent sans cesse le contraire. Enfin dans les apparences parce qu’on ne sait jamais ce qui se passe en l’autre, en son monde intérieur.

Les croyances sont des associations de pensées tout comme les conditionnements. Par exemple, on associe le bien à la beauté, le mal à la laideur, la jeunesse au progrès, la vieillesse à la ringardise, le pouvoir à la capacité de consommer, ou encore à la domination, physique ou intellectuelle. Une émotion dont la sensation est agréable est qualifiée de positive et inversement. 
Notre mémoire contient toutes sortes d’associations qui se basent sur l’apparence, l’image, le concept et la comparaison. On fait toutes sortes de raccourcis qui là encore entravent, confinent ou limitent l’énergie de vie en nous. 



Notre façon de considérer le divin comme une entité supérieure et ce, de quelque confession qu’on soit, est la représentation de cette sensation d’incomplétude qui donne une forte impression d’isolement, de séparation, de confusion. 
Ce qu’on appelle le manque d’amour est aussi la conséquence de l’identification au mental qui juge, condamne même, qui amène à vouloir contrôler les émotions, le corps physique…Parce qu’on s’identifie à l’image qu’on a de soi et aux conditionnements et croyances. 
Quand on observe notre monde, nos mondes intérieurs, avec détachement, on voit, on sent, qu’il s’agit d’un ensemble de modes de perceptions qui s’harmonisent en permanence. Il n’y a pas de notion de hiérarchie entre nos corps, chacun apporte ses spécificités. Mais comme on s’identifie au mental davantage qu’à l’ensemble de ce qui nous constitue, on se prive à la fois d’une vision globale et on conceptualise le divin comme une instance supérieure qui ressemble à un juge. 
On voit cela dans la société où on fait davantage confiance à ceux qui s’autoproclament élites qu’à notre propre perception des choses.

L’écart est flagrant en ces temps troublés, entre ce qu’on perçoit en étant présent à ce qu’on ressent, en se fiant à notre propre intelligence et ce que les médias, les politiques, la majorité des intellectuels nous disent.

Il y a très peu de gens qui reconnaissent la sagesse populaire mais ça correspond à notre façon de nous considérer. Les choses sont pourtant claires, évidentes mais on persiste à croire que la vérité viendra d’en haut, que la justice viendra aussi d’en haut, de quelqu’un de supérieur, de plus intelligent, d’un dieu, dont on ne lit même pas les "textes". 
Et quand on le fait on admet la violence, l’inégalité, la domination comme une fatalité. Même dans le nouveau testament pour la bible, il y a certains épitres de Paul qui m’ont toujours fait bondir. 

Et malgré tout, malgré le désir de la majorité des humains de vivre en paix, on accepte les inégalités, les injustices comme si c’était insurmontable ou pire normal. 
Là encore, la vision binaire est à l’œuvre dans la société où on croit qu’il faut des riches et des pauvres, des forts et des faibles, des dominants et des dominés. 
Je ne suis pas certaine que les nombreux stages de développement personnel soient un réel progrès pour l’ensemble de l’humanité parce qu’on est encore dans le contrôle, les rituels, les postures, les stratégies marketing. On se positionne en sauveur, en individus éclairés, au dessus des autres. 

J’apprends à discerner au-delà du discours qui est toujours le même et j’y vois toujours les mêmes façons d’endoctriner les gens en jouant sur la peur, la culpabilité, la sensibilité des gens. Les idéologues se dissimulent derrière des connaissances scientifiques et pseudo-scientifiques qu’ils ne vulgarisent jamais parce qu’ils ont tout intérêt à rendre les choses confuses afin d’asseoir leur supériorité institutionnalisée 
La majorité des gens confond le réel et le virtuel et se fie davantage à l’image, à ce qu’ils voient qu’à ce qu’ils ressentent. Je ne blâme personne puisque tout est fait en ce sens et je n'échappe pas à la règle lorsque je reste attachée aux croyances.

Le monde des gens qui se veulent spirituels tout comme les élites scientifiques, politiques, médiatiques, nous vendent leur idéologie au nom de leur supériorité, de leur notoriété, de leur réussite ou de leur réalisation. Mais on sent derrière leur discours un calcul stratégique qui vise à nous faire consommer ou à les croire sans réfléchir. Ce n’est pas un hasard non plus si les jeux vidéos et surtout stratégiques, se développent autant. 
La question de base, c'est toujours; "qu'est-ce que j'y gagne" puis on s'étonne de vivre dans un monde où tout est commercialisable. 

C’est souvent la sensation que j’aie en écoutant ces gens qui pensent savoir mieux que l’ensemble ; non seulement ils se fondent sur une idéologie qui n’est jamais complètement scientifique mais en plus, ils se comportent comme si le monde, les gens, leur appartenait. Et je pense que c’est exactement le reflet de ce que nous vivons à l’intérieur. 
On est si peu ancré dans la réalité physique qu’on projette sans arrêt nos croyances sur le monde. La place énorme du moi dit supérieur pour les spirituels ou du moi tout court pour ceux qui pense savoir ce qui est bon pour les populations, est en cohérence avec notre façon d’être. 
On est très souvent dans notre tête, soit dans le passé, soit dans le futur mais très rarement au présent et en contact avec nos émotions, nos sensations. On les perçoit aussi à travers le filtre de nos croyances basées sur l’éternelle notion de bien/mal.

Le fait de se mettre en scène comme on a pu le voir au moment des élections en dit long sur les méthodes employées pour convaincre, séduire, obtenir des voix. J’ai écouté le point de vue de quelques uns via Internet et j’ai pu voir que certains utilisaient des techniques qu’on emploie en stratégies marketing, pour obtenir un maximum de suffrages ou pour toucher son ‘cœur de cible’...De la part de personnes sensées représenter la gauche, les intérêts communs, ça sonne faux. 

Il a fallu que j’accueille les vagues de colère, d’indignation, de tristesse…pour reconnaitre une fois de plus que tout se passe à l’intérieur, que l’extérieur m’invite à me tourner vers l’intérieur pour y voir la correspondance. Puis une fois le calme revenu, j’ai pu choisir selon mes convictions en ayant lu les programmes de ceux dont la vision était en cohérence avec la mienne. J’ai joué le jeu jusqu’à participer au dépouillement des votes pour la première fois de ma vie. 
Je n’ai pas été surprise par les résultats puisque tout était joué d’avance par les campagnes de médiatisation et le discours habituels de la plupart des candidats. Sauf que la question essentielle n’a pas été posée ou a été soigneusement écartée justement dans ces débats entre les plus médiatisés. La question de la qualité de vie est posée seulement par des visions alarmistes de la situation. On joue sur les peurs, sur la sensiblerie et quand on fait appel à l'intelligence des gens, à leur capacité de raisonner, on est diabolisé, écarté. 

J’ai écouté le mental tergiverser entre agir à l’intérieur ou à l’extérieur, se demander si c’était cohérent, rejeter l’idée d’aller voter parce que c’est chercher un sauveur extérieur, puis finalement à mesure que le calme revenait l’idée de participer me semblait logique. Après tout je suis aussi ‘citoyenne’, incarnée, partie intégrante de la société et même s’il y a beaucoup à redire au sujet de ces élections, des élections en général, de la façon dont c’est mis en scène…, puisque l’envie est là, autant la suivre. Il m’a fallu tout de même lâcher les attentes quant au résultat, accueillir mes réactions face à celles des gens qui commentent sur youtube.

C’est souvent là le piège lorsqu’on veut aborder les choses en se disant qu’on va "essayer de prendre du recul", c’est qu’on retombe dans la conceptualisation et le contrôle. Et ça amène à bloquer les émotions ou à s’interdire de réagir, d’agir.  

Une fois toutes les pensées et les émotions extériorisées, seule dans mon appartement, je suis allée à la mairie et finalement, je suis tombée avec une équipe de femmes avec lesquelles j’ai bien rigolé. C’était tellement comique toute la mascarade autour de ce vote qui ne changera rien au niveau des lois qui sont édictées par la commission européenne, que les rires ont été spontanés. Plus c’est gros, plus les manipulations sont évidentes et plus ça marche. Et en même temps comme dirait l’autre, plus ça marche et plus ça confirme l’idée que cette vie n’est qu’un jeu.

Le tout est d’en être conscient enfin disons plutôt d’en devenir conscient. Le choix se situe plutôt au niveau de la qualité de vie avant tout et comme ça relève de l’individu, de l’intime, de choix quotidien, il ne faut pas trop se faire d'illusions. 
C’est clair que les décisions politiques affectent la réalité sociale à travers les problèmes que ça crée au niveau de la planète mais peut-on aller contre la volonté de l’ensemble. Même si celle-ci est encore d’abord individuelle et même si la majorité des gens subit davantage qu’elle ne choisit. Puis cette réalité encore faut-il qu’elle soit connue clairement, encore faut-il vouloir savoir. C'est là où les médias, l'école,  interviennent pour vendre une histoire fantasmée. C'est logique, chacun protège ses intérêt, son "pouvoir" d'achat...
C’est marrant de voir qu’on peut encore faire le même constat entre ce qui se passe en soi et ce qui se passe dans la société.  

Plus on fait confiance à l’intelligence de tous nos corps dans cette capacité à harmoniser les énergies et moins on a besoin de l’approbation, du conseil, de l’avis extérieur. Qu’il soit médical, politique, spirituel, médiatique…
Et cette capacité d’accueillir les émotions nous libère aussi du besoin d’être aimé. Ce qui n’est pas rien parce que si on observe les faits, toujours dans l’unité intérieure, au-delà du jugement bien/mal, on constate qu’au fond, la séduction, le besoin de contrôle et même la manipulation sont motivés par le besoin d’amour.
Là encore on pense qu’on a besoin d’amour simplement parce qu’on lutte sans cesse contre soi-même et parce qu’on a une idée de l’amour très limitée. Dans ces dynamiques basées sur le besoin, le manque, on vibre sur des fréquences qui matérialisent cela. 

Non pas pour nous faire souffrir comme il m'arrive de le penser au moment où les vagues émotionnelles apparaissent, mais pour qu’on puisse comprendre, ressentir, prendre conscience à la fois du fait que nous sommes complets et qu’en cessant de lutter intérieurement, on laisse émerger ce qui semblait nous manquer ; la paix, le sentiment de sécurité, le bien-être. 
Ces sentiments bien réels ne sont pas non plus des concepts parce que souvent lorsqu’on parle d’amour, on a tendance à avoir une image idyllique, à penser relation de couple, à projeter nos manques et nos fantasmes.

En recoupant les différentes spécialités scientifiques on peut voir les interactions et attractions à la fois basées sur l’inconscient, les besoins psychologiques mais aussi sur l’instinct de survie, à travers les réactions chimiques internes, les différentes zones qui s’activent dans le cerveau...
Les sentiments ne sont pas uniquement physiques, ou psychologiques, ou encore émotionnels, ils semblent se composer de plusieurs aspects harmonisés entre eux. D’ailleurs la myriade de livres, de films, de peintures en montrent à la fois la difficulté à l’exprimer et le fait que chacun en ait une perception unique parce que subjective. 
C’est la où je trouve les sciences réductrices, tant dans leurs façons de vouloir interpréter le monde et l’humain que d’en tirer des conclusions applicables à l’ensemble. 

C’est aussi ce qu’on peut reprocher aux élites, de vouloir uniformiser, généraliser et gérer les humains comme s’il s’agissait uniquement de numéros, de consommateurs, de corps mécaniques, d’objet manipulables à souhait.
Mais là encore, ce reproche est l’expression de notre façon de vouloir contrôler les pensées, les émotions, les sensations et symptômes physiques. D’où l’idée de s’occuper avant tout de nos propres mondes immatériels ou subtils et physique.
Et quand on apprend à développer l’amour en soi, l’accueil, le lâcher prise, la présence à tous nos corps simultanément, on commence à savoir ce qu’est l’amour, à le vivre et à le vibrer. C’est à mon sens tout l’intérêt d’être incarné en ces corps.

J’ai été à nouveau frappée en lisant un passage pris ‘au hasard’ du livre de Bruce Lipton ; « la biologie des croyances » par le fait que nous soyons constitué de 52 trillions de cellules. On peut effectivement parler de tout un monde, un univers même si on tient compte de l’aspect vaporeux, liquide, solide, éthéré, énergétique, vibratoire, conscient, inconscient, vide, plein…de toutes ces dimensions qui nous composent. 

Dans cette perspective, l’idée que le monde extérieur soit le reflet de notre monde intérieur apparait comme une évidence. Et si on tient compte de toutes les dimensions qui nous composent de toutes les énergies qui nous traversent, puisque nous portons dans notre mémoire, dans notre ADN, notre tronc cérébral, le souvenir de nos ancêtres, de nos lointains ancêtres, des codes très proches de ceux des plantes, des animaux mais aussi la trace des étoiles, ça devient vertigineux ! 

D’où l’importance d’être ancré dans le présent, centré, unifié, de ne pas s’éparpiller afin d’être et d’agir au plus près de ce que nous sommes, en cohérence, en harmonie. 
Parce que c’est clair que les fréquences de la dimension terrestres sont très souvent lourdes, violentes, conflictuelles et ça n’est pas étonnant de ressentir cela comme une épreuve par moments. 
Elles le sont tout autant que ce qu’on peut sentir en soi quand la colère monte et qu’on essaie de la contenir ou qu’on la projette vers l’extérieur. On aura tendance à la bloquer, à se raisonner mais en la laissant s’exprimer sans retenue, tout comme la peur, elle s’apaise d’elle-même. Pas facile, j’en conviens. Mais avec l’expérience on repère les stratégies de blocage qui s’expriment sous la forme de critiques, d’auto-critique. 



28 05 Les épandages aériens continuels depuis le début du mois me font passer par tous les états mais jamais la raison ne peut en venir à bout, au contraire. Quand la colère se dissipe parce que le mental finit par lâcher, par se rendre compte qu’il tourne en rond, on se dit que c’était encore puissant. 
L’idée de progression devient obsolète, illusoire, l’envie d’en finir devient légèreté d’être. Plus d’attente, pas d’illusion, juste suivre l’élan, du moment. Et pas de culpabilité d’avoir projeté la colère sur autrui parce que tout est vécu chez soi. Et si ça éclate à l’extérieur ça ramène à l’humilité, on admet que personne n’est parfait ni soi-même ni les autres. 

Encore un autre piège, celui de la spiritualité vécue comme un privilège, une façon de croire qu’on est au dessus de la masse ou pire qu’on est élu. Même si j’ai publié des messages émanant d’êtres de lumière ou comme on dit canalisés, je suis de plus en plus convaincue du fait qu’il s’agisse de projections psycho-émotionnelles. 
Tout comme les rêves qui forment des images, des personnages, des scènes, avec parfois une sensation de réalité justement parce que l’émotionnel s’exprime aussi. 
C’est apparemment un mode de défouloir du cerveau qui peut aussi se manifester durant le jour et donner l’impression qu’on parle à des êtres extérieurs à nous. D’ailleurs le fait qu’il arrive que des gens en deuil parlent au défunt me semble être le même processus. 

Une façon onirique de faire face à ce qu’on ne veut pas accepter parce que ça soulève trop de peurs, de questions, de culpabilité, parce que ça fait trop mal. Quoiqu’il en soit comme ses projections sont de l’énergie, l’hypothèse des égrégores ne semble pas infondée non plus. 
Là encore, ça nous éloigne beaucoup du réel et ça peut même nous amener à être totalement déconnectée de la réalité. Et ça se matérialise aussi dans notre monde sous la forme des médias, des films, des hologrammes. 
J’imagine qu’on verra un jour apparaitre dans le ciel un Jésus sauveur ou des extra-terrestres. Je pense à cela parce que je viens d'écouter une femme dire qu'elle a reçu un sms de sa mère décédée...ceci dit, les croyances peuvent nous ouvrir le cœur est l'esprit

Avec la technologie dorénavant tout est possible et c’est à l’image des capacités de notre cerveau, de nos corps. Je doute que l’intelligence artificielle soit capable d’égaler la composition si complexe d’un être humain même si elle peut en simuler l’apparence et une forme d’intelligence…il y a tant de bénéfices à se faire autour de la peur, de l’espérance des gens, que ça me laissera toujours dubitative. 

Le business a vraiment envahit toutes les strates de la société, jusque dans le vocabulaire qui associe le pouvoir à la capacité de consommer. Au nom du pouvoir d’achat individuel, au nom du PIB, on en fait des guerres, on en vend des armes, des organes, des corps, des enfants, des femmes, des hommes, du sperme même, on en fait circuler des populations, des marchandises, des rumeurs…Un progrès ? Une extrême sophistication de la manipulation qui correspond aux nombreuses stratégies développées par le mental et son besoin de contrôle. 
On peut supposer que ce qu'on voit dans le monde est le reflet de ce que de plus en plus de gens vivent intérieurement. Comme si on permettait au corps émotionnel collectif de se vider. Puis les relations pacifiées demandent avant tout l'authenticité, donc une certaine transparence, là encore Internet y participe. Mais là encore, c'est à l'intérieur que cela se vit d'abord et non l'inverse. Certainement qu'il nous faut voir les choses dans la réalité pour en prendre pleinement conscience.


Si vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr  Photos privées