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Akiko Hoshino |
Malgré
une nuit de sommeil relativement longue, j’étais tendue au réveil. Il y a bien
longtemps que je n’avais pas fait la gueule de bon matin. Puis, au fur et à
mesure que j’ai accueillies avec douceur, toutes les parts intérieures, la paix
est revenue. La tendresse s’écoule maintenant par mes yeux en des larmes
réconfortantes. Tant que je cherchais à comprendre ce que me reflétait la
situation, j’étais mal à l’aise à l’idée de reproduire les mêmes vieux schémas.
Les reproches que je me faisais amplifiaient le mal-être puis j’ai lâché tout
questionnement. En écoutant une des deux dernières vidéos* mises en ligne par
Isabelle Padovani, j’ai senti peu à peu mon enfant intérieur retrouver la joie
qui découle de se sentir accepté, accueilli.
Le plus
grand tort qu’on puisse se faire, c’est de se critiquer, de rejeter les parts
les plus sensibles de soi-même tout comme les plus rigides, nos extrêmes.
Quand
nous sommes face à un autre qui nous reflète nos ombres,-dans le sens où elles
étaient cachées et se révèlent et non dans une notion de bien ou de mal-, nous
avons tendance à croire que c'est l’autre qui marche de travers. Tout le temps que nous
passerons à comprendre ce qui nous dérange en l’autre créera une distance avec
notre cœur et la réalité, jusqu’au moment où nous reprendrons conscience
qu’il nous reflète ce que nous ne voulons pas voir en nous. Ce qui nous dérange
le plus et que nous voulons à tout prix changer.
On a
beau le savoir et y croire, pour l’avoir vérifié des milliers de fois, on
retombe très souvent dans le panneau ! C’est le moment d’accueillir ces
voix qui répètent ;
« Tu
devrais, il faudrait, comment peux-tu continuer d’ignorer, de ne pas appliquer
ce que tu sais ? Comment peux-tu encore te faire avoir, t’identifier à ce
qui n’est pas ta nature véritable »...
Tant
qu’on entretient ce dialogue interne, en s’identifiant à une de ces voix, on
reste coincé. Je sais, je répète encore et encore les mêmes choses. Mais comme
rien n’est vécu ou dit par hasard, je laisse aller mes doigts sur le clavier
sans chercher à savoir qui lira ces mots, à qui ça pourra profiter et surtout
qui les rejettera en se disant : « elle rabâche encore ».