vendredi 1 novembre 2013

Réinventer notre vie, pas à pas




Levée depuis 5 heures, la machine à penser a déjà pas mal tourné ! Il n’y a là rien de péjoratif puisque dans la dimension de la dualité, dans le sens « contraste », chaque chose contient son contraire. Plus j’appelle la paix à s’installer et plus la vie me montre par expérience, ce qu’est le sens véritable de cet état, ce qui me permet de m’y installer confortablement et ce qui m’en éjecte. C’est la même chose pour l’amour qui d’ailleurs est l’expérimentation commune à tout être humain conscient ou non de ces origines divines. Comme je le disais dans un ma réponse au commentaire de Maa, que je salue au passage, quand on affirme quelque chose, quand on désir quelque chose, c’est comme si nous la mettions sur la table et viens alors le moment d’examiner en profondeur la dite « chose ».  Des expériences, des rencontres, des situations, refléteront alors notre état d’esprit, notre façon de concevoir consciemment et surtout inconsciemment, la qualité divine que nous souhaitons comprendre afin de l’intégrer. Il est indispensable de libérer toute notion de culpabilité, de devoir, d’obligation, de punition et de récompense dans ce processus puisque nous sommes ici pour apprendre. Nous sommes "enfants de dieu", de la source et nous facilitons grandement le processus de croissance lorsque nous reconnaissons être au « niveau maternelle ».


Maternel parce que nous sommes au début de la reconnaissance de nos origines et au stade de couper le cordon ombilical avec nos parents biologiques afin d’acquérir l’autonomie affective et ainsi sortir des schémas relationnels enfermés dans le triangle victime/bourreau/sauveur. Les relations humaines sont trop basées sur la peur, le besoin et à moins de trouver l'autonomie affective, nous reproduisons les mêmes schémas. C’est le manque d’amour, l’ignorance que celui-ci est en soi, qui pousse à vouloir le trouver en dehors, en usant de stratégies qui nous éloignent de cet amour tout autant qu’il divise l’humain. Nous sommes donc à guérir notre cœur des blessures que nous nous sommes crées par incompréhension. L’âme peut alors se libérer de liens karmiques, de charges émotionnelles lourdes, afin de réinventer notre vie pas à pas, au jour le jour, sur des bases divines, véritables. Nous découvrons l’amour dans sa vérité éternelle, son essence pure et accueillons la tendresse par le pardon, avant tout à soi-même. Placés dans le cœur, nous y trouvons l’unité, la communion tant avec le divin qu’avec l’humain. Nous nous trouvons au carrefour de l’humain et du divin. En parallèle, nous guérissons notre vision du divin et la relation entretenue jusqu’alors avec notre source originelle que nous avons crue distante et autoritaire. Nous découvrons alors que nous sommes à « égalité » avec Jésus, que le principe qui l’anime est aussi en soi et en toute vie, que la source est notre vraie nature... Plus de raison de jalouser, d’envier, de vouloir plaire, de ressembler, de suivre un maitre, de jouer les sauveurs par mimétisme...bref plus de raison de batailler.  


Les masques tombent à mesure que la lumière de la source nous inonde, nous abreuve et nous retrouvons notre innocence originelle, les attributs divins qui ont été pervertis au fil des siècles, par une vision totalement dépourvue d’amour. Quand on prend conscience de son errance, de ses « erreurs », on peut alors y voir un chemin de croissance. Puis quand on se laisse aller à être l’enfant divin que nous sommes, la joie s’invite naturellement nous aidant à lâcher prise des attentes, des besoins de performance. Les icônes, les statues se désagrègent à mesure que nous retrouvons notre pureté. En acceptant tout ce que nous sommes, tout ce qui se vit, se dit en nous, l’amour circule apportant paix et guérison et élargissant la vision au point de ne plus trouver de limites. Vient alors le besoin de comprendre la liberté que la joie nous pousse à accueillir sans crainte, pour peu qu’on accepte aussi de laisser cette joie naturelle se manifester en soi et s’extérioriser. La tendresse que l’on s’accorde nous rend moins rigides, plus aptes aussi à recevoir ce qui est nouveau. Bien que la liberté fasse peur par son immensité, par le fait qu’elles n’ait aucune barrière donc de points de repère, un puissant désir de la vivre amène à replonger dans les profondeurs de l’inconscient afin de réajuster nos croyances dans ce domaine.
J’avoue que je n’en suis qu’à ce stade de la découverte. Je sais en principe ce que ça veut dire, je comprends aussi la notion d’absolu et c’est là que ça « coince ». Le mental ne peut concevoir cette notion puisque son confort c’est justement d’être entouré de barrières, de garde-fou. D’un autre côté, je peux sentir le bien-être que procure l’état induit par la paix et la confiance en soi. Quand je suis dans cet espace intérieur infini, bien que ça m’effraie et que la peur du vide se manifeste, une détente immense l’accompagne et me donne envie d’amener cette sensation, cette énergie dans mon quotidien. 


Comme toute nouvelle « croyance » ou désir nécessite un réalignement, le cœur donne l’élan et le mental est à purifier. La libération des fausses croyances tenaces demande patience et persévérance mais en ayant confiance en la perfection, la lumière qui est en soi, on avance d’un pas un peu plus sûr. Chaque pas dans cette direction est soutenu par l’âme, chaque moment de lâcher prise confirme, par son efficacité, la justesse du chemin emprunté. Plus je choisis de suivre ou plutôt de laisser les qualités divines intérieures se manifester et plus l’amélioration de mon état d’être me stimule. En fait, à chaque doute ou chaque peur, je remets ma confiance en l’être divin que je suis. Il m’a fallu un certain temps pour oser me laisser aller à lâcher les rênes ! Tant de peurs se manifestaient qu’il m’était impossible de faire confiance. Et encore, je peux dire que ça n’est pas total, je ne suis pas complètement abandonnée à ce dieu intérieur. Le fait d’avoir choisi de ne plus croire au dieu intérieur autoritaire, a été un premier pas que j’ai besoin de confirmer dans chaque expérience du quotidien qui me place devant une figure, une image de l’autorité. Chaque fois que je crois que quelqu’un veut m’enfermer, je dois revenir à la réalité que je créé tout ce que je vis afin de choisir à nouveau, l’amour, la paix et maintenant, la joie et la liberté. Depuis que je les ai ajoutés à la liste de mes choix, ça déménage ! Je me retrouve donc à revivre des scénarios passés en maintenant mes choix et l’issue en est bouleversée favorablement.
En passant le vécu à travers les filtres de la joie et de la liberté, une fois la paix et l’amour en phase d’intégration, les réponses aux stimuli extérieurs sont totalement différents de mes anciens réflexes. Quand on s’ouvre à l’amour, quand on choisi de suivre cette énergie plutôt que celle de la peur, on agit alors en conscience. Comme le sens de la responsabilité amène aussi l’idée de culpabilité, en appelant la joie à se manifester et en se dirigeant à partir de son ressenti, on libère peu à peu cette croyance. 


Si j’agis à partir du cœur, je suis toujours sur le chemin cependant, je suis aussi un être unique et l’union intérieure ressentie peut me faire oublier que je dois avant toute chose, rayonner l’amour sur tous mes corps, sur moi-même avant de penser aux autres. Pour exprimer mon unicité, j’ai besoin d’activer le masculin intérieur, de l’ajuster aussi sur la fréquence de l’amour, de le pacifier. J’appelle souvent la source à purifier mes croyances concernant l’énergie masculine et bien que je sache que la solution soit dans l’équilibre, ça n’est pas toujours évident de le trouver. J’ai déjà libérer pas mal d’idées préconçues mais je sens bien que ça n’est pas encore au point. J’ai encore du mal à m’affirmer, bien que j’aie plus de culot que la majorité des gens de mon entourage. Je ne cherche plus à me comparer même si la tendance inconsciente me montre parfois le contraire. Là encore, pas de culpabilité, pas de phrases du style : « tu devrais ou tu ne devrais pas... » Juste l’accueil, le constat que pour le moment j’en suis là.
Le fait d’être honnête et tendre avec soi est un immense soutien, un très bon moyen de ne pas retomber dans les complications, dans l’identification aux multiples voix qui se manifestent dans une situation conflictuelle. L’écoute de celles-ci, est devenu un "jeu" qui m’amène à retrouver la paix de plus en plus rapidement. Il y a le conflit, le brouhaha des voix, puis un sourire face à ce tumulte qui annonce la manifestation de la présence. Enfin disons plutôt que je fini par reconnaître l’aspect intérieur qui est toujours là et le moment où je m’identifie à lui. Sans me désidentifier des autres voix qui, comme le disent Isabelle Padovani, et Jeshua reçu par Pamela Kribbe, sont mes enfants. Ces voix sont autant d’expression de la source, des points de vue différents sur quelque chose de particulier. Ces personnages sont ma création, ils sont nés de mon vécu, de ma façon de voir, celle-ci étant déterminée tout autant par le passé que par le divin intérieur. Des entités nées du mariage de l’humain et du divin intérieur. Elles portent en elles, autant de cadeau, de capacité qu’elles ont de côté chiants. Car une fois de plus, dans ce monde de contraste, une qualité contient un défaut et inversement. 


J’avais remarqué ce fait quand, selon la suggestion d’une psy assez compétente, que j’ai perdu de vue après avoir déménagé, j’avais fait la liste de mes qualités. Chaque fois que j’écrivais quelque chose, j’y trouvais un bémol. Par exemple, quand je me disais "j’ai de la compassion mais en même temps, ça peut me poser des problèmes donc ça n’est pas vraiment une qualité". Enfin c’est à double tranchant. Tout ramène encore et toujours à la voie du juste milieu. Trouver le point d’équilibre, la neutralité. Idem entre lâcher prise et volonté, passivité et activité, ouverture et limite. On ne peut s’en extraire mais au moins ne plus en souffrir en étant dans l'acceptation, dans le cœur.
Bon, déjà 11h, c’est l’heure de bouger, j’ai mille choses à faire ! La question du choix va encore se poser ! Je commence par le jardin. Je publierais ce texte plus tard.
Et une fois de plus, au niveau de l'état d'esprit, je choisis la paix, je choisis l’amour, la joie et la liberté et de faire confiance à la vie, au divin et à l’humain que je suis.