dimanche 3 novembre 2013

Je suis ce que je suis, je n’ai rien à prouver...vidéo Isabelle Padovani: "Purification et pratiques spirituelles"



Akiko Hoshino


Malgré une nuit de sommeil relativement longue, j’étais tendue au réveil. Il y a bien longtemps que je n’avais pas fait la gueule de bon matin. Puis, au fur et à mesure que j’ai accueillies avec douceur, toutes les parts intérieures, la paix est revenue. La tendresse s’écoule maintenant par mes yeux en des larmes réconfortantes. Tant que je cherchais à comprendre ce que me reflétait la situation, j’étais mal à l’aise à l’idée de reproduire les mêmes vieux schémas. Les reproches que je me faisais amplifiaient le mal-être puis j’ai lâché tout questionnement. En écoutant une des deux dernières vidéos* mises en ligne par Isabelle Padovani, j’ai senti peu à peu mon enfant intérieur retrouver la joie qui découle de se sentir accepté, accueilli.
Le plus grand tort qu’on puisse se faire, c’est de se critiquer, de rejeter les parts les plus sensibles de soi-même tout comme les plus rigides, nos extrêmes.
Quand nous sommes face à un autre qui nous reflète nos ombres,-dans le sens où elles étaient cachées et se révèlent et non dans une notion de bien ou de mal-, nous avons tendance à croire que c'est l’autre qui marche de travers. Tout le temps que nous passerons à comprendre ce qui nous dérange en l’autre créera une distance avec notre cœur et la réalité, jusqu’au moment où nous reprendrons conscience qu’il nous reflète ce que nous ne voulons pas voir en nous. Ce qui nous dérange le plus et que nous voulons à tout prix changer.
On a beau le savoir et y croire, pour l’avoir vérifié des milliers de fois, on retombe très souvent dans le panneau ! C’est le moment d’accueillir ces voix qui répètent ; 


« Tu devrais, il faudrait, comment peux-tu continuer d’ignorer, de ne pas appliquer ce que tu sais ? Comment peux-tu encore te faire avoir, t’identifier à ce qui n’est pas ta nature véritable »...

Tant qu’on entretient ce dialogue interne, en s’identifiant à une de ces voix, on reste coincé. Je sais, je répète encore et encore les mêmes choses. Mais comme rien n’est vécu ou dit par hasard, je laisse aller mes doigts sur le clavier sans chercher à savoir qui lira ces mots, à qui ça pourra profiter et surtout qui les rejettera en se disant : « elle rabâche encore ». 

Akiko Hoshino

Nous sommes constitués de telle sorte que l’oubli fait partie intégrante de notre personnalité, c’est la condition de l’humain, c’est notre contrat, ce que nous avons choisi d’expérimenter sur ce monde, dans cette incarnation. C’est affolant et même angoissant quand on croit que cette vie ci est la seule, qu’on va mourir et disparaître à tout jamais, mais lorsqu’on sait que ce n’est qu’un passage, une expérience parmi tant d’autres, alors on peut se détendre et envisager les choses avec beaucoup plus de légèreté, de patience et de joie.
Beaucoup de messages en ce moment parlent des énergies de l’éclipse solaire qui bouleversent beaucoup puisqu’elles nous amènent à faire une fois de plus, le plongeon dans nos profondeurs !...
Il est donc « logique » d’entendre l’expression de lassitude intérieure, le sentiment d’être encore en bas, de ne pas arriver à libérer une bonne fois pour toutes, ce qui nous pèse.
Si vous lisez ce blog c’est très certainement que nous avons les mêmes choses à libérer et que nous partageons le puissant désir d’agir à partir du cœur. Suivre cette voie me motive, me permet d’envisager la vie avec plus de sérénité alors que l’ancien monde s’écroule tout autour. Et comme celui-ci est à l’image du monde intérieur, il est « normal » de sentir cet écroulement intérieur, cette descente dans l’obscurité qui est une formidable occasion de délester les poids du passé en affirmant ce que l'on veut vivre maintenant.
Je ressens la période comme une nouvelle phase de nettoyage par le lâcher prise et l’acceptation. Les situations vécues en ce moment, nous invitent à cela et dans le concret, ça peut donner quelque chose de chaotique puisque nous perdons les repères habituels. On peut dire que je suis servie, l’application en "vrai" est un tremplin qui permet de s’élever, à condition d’être bien enraciné.
Quand on est dans une période de transition, l’inconfort est tout à fait normal mais il peut être diminué par l’acceptation. Le processus peut être facilité par la confiance que tout est réglé selon le « plan » de notre âme et que tout ce qui arrive est là pour notre plus grand bien.

Hier soir, le sentiment d’être obligée de poser des limites s’est manifesté avec puissance me laissant une fois de plus, face à ma plus grande peur, celle d’être abusée. J’ai commencé par me dire ; « merde, encore une fois, je dois trouver comment me "défendre", comment dire mon inconfort, comment expliquer ma sensation d’être envahie, sans blesser l’autre ». Chaque fois, les mêmes phrases arrivent : « mais pourquoi l’autre ne voit pas qu’il dépasse les limites » ?  Qu’est-ce que je dois comprendre dans cette situation, qu’est-ce que je peux faire ? En général, je me tourne vers ma présence divine pour avoir les réponses mais comme je suis en pleine confusion, je ne sais pas entendre ce qu’elle me dit.
Puis, alors que je fumais à la fenêtre pour ne pas déranger mon invitée, après avoir demandé à l’énergie masculine de « protéger » l’énergie féminine intérieure, j’ai vu des taches de lumière bleue apparaître un peu partout. J’ai pris ces « visions » comme une confirmation de la présence bienveillante de ma propre force et la paix est revenue. Le sentiment d’être entière, que tout était bien, que je n’avais qu’à faire confiance à tout ce que je suis, à l’être, m’a ramené en mon cœur. J’ai pu dire que je me sentais mal à l’aise sans être blessante bien que je n’étais pas vraiment dans la douceur. Ce qui m’a permis d’oser exprimer cet inconfort, c’est de savoir que j’étais en présence d’une personne qui partage la même foi, qui est consciente du processus de guérison, de l’effet miroir...

"The garden of pensiveness"

Nous avons parlé ce matin et je me sens un peu mieux même si j’ai vite fait de recommencer à me critiquer, à me juger, je reviens régulièrement à la « raison » en me disant, je suis ce que je suis. Je n’ai rien à prouver, je n'ai pas à me justifier, j’accueille toutes ces parts intérieures qui se manifestent. Elles sont légitimes et tant que je chercherais à les ignorer, elles crieront plus fort, tant que je voudrais les changer, elles se rebelleront. Je me contente simplement d’accepter qu’elles soient là, qu’elles se manifestent. Ce que je vis est simplement une guérison de plus, une libération du vieux mode de fonctionnement basé sur la peur et l’essentiel c’est d’être en harmonie à l’intérieur. Alors même si par moments, c’est le bazar en dedans, je choisis la paix, je choisis de suivre mon cœur, de me laisser guider selon mon ressenti. 
Si je commence à me sentir mal à l’aise, c’est juste une indication de ma présence divine que je sors de la voie et qu’il est l’heure d’accepter, de relâcher, d’accueillir tout ce qui est. 
Le mental n’a pas de solution et même si je peux croire qu’il cherche à me nuire, c’est encore une vision erronée de la situation. Il est ce qu’il est, ni « bon », ni « mauvais ».

Je vais aller au jardin et laisser mon « jouet », l’ordinateur, dans les mains de mon invitée qui doit préparer son retour « à la maison ». Je peux mesurer l’attachement à cet appareil en de telles circonstances, comme un enfant qui a du mal à prêter son jouet et plutôt que de me dire « tu n’es pas prêteuse », je me dis, c’est normal, après tout cet outil est important pour moi, il est une part de mon intimité tout autant qu’une fenêtre sur l’extérieur...
Alors l’objectif du jour est :
j’accueille toutes ces voix avec amour et patience. Je les regarde avec la tendresse d’une mère et les accepte pour ce qu’elles sont; des enfants qui ont besoin d’être aimés et rassurés. Et encore plus celle qui dit ça, cette part qui comprend que le mieux à faire, c’est d’accepter !
J’appelle ma présence divine à toutes les entourer des bras de son amour.

Je porte en moi tout ce qui est nécessaire à ma progression et la porte de mon cœur est celle du nouveau monde. J’ai confiance en tout ce que je suis. Il est normal que je ne comprenne pas tout, que je vive des émotions et que mes pensées soient parfois conflictuelles. Je suis humain tout autant que divin et plus j’accepte la fragilité de ma personnalité, plus l’être divin que je suis peut en prendre soin, guérir ce qui souffre, réajuster ce qui est déséquilibré afin d'aimer tout ce qui est.
 
Helen Masacz

Bientôt 16h et j’ai l’impression que ces deux jours passés durent une éternité. Je me trouve face à tout ce qu’avant j’aurais pensé devoir changer et que j’essaie de regarder maintenant en me disant: "accueille, accepte". C’est très difficile de ne pas retomber dans l’idée qu’il faille corriger des comportements et même si ça peut sembler légitime, je sais par expérience que ce qui procure la paix propice au changement en douceur et facilement, c’est l’acceptation. Une fois de plus je me retrouve en lutte intérieure entre le fonctionnement du cœur et celui du mental.
Alors j’essaie de respirer, de revenir à la raison du cœur justement en cessant toute attente. C’est tellement épuisant énergétiquement de résister à ce que l’on est, de se retenir de dire ou d’agir que j’ai déjà envie de dormir.

Nous avons pu parler de nos peurs, de nos difficultés réciproques dans la relation à l’autre et aussi de la forte sensation d’être en train de « régler » une histoire karmique commune. C’est rassurant de savoir ces choses et en même temps ça peut influencer le comportement dans la mauvaise direction, amplifier le besoin de « réussir » à passer cette étape avec succès.
Je lisais un message de Sélacia qui parle de ce fameux portail que nous vivons et je me disais; "plus je m’informe sur ce qui est et plus ça me complique la vie parce que ma tendance inconsciente à vouloir bien faire, dénature et casse la spontanéité". Les "mises en garde" influencent totalement le mental et à moins de se fier uniquement à son ressenti, on peut se perdre complètement. D’un autre côté, ma sensibilité fait que je ressens très fortement les énergies du moment et lire ce qui en est dit, peut me rassurer. Encore un appel à trouver le juste milieu!
Ce genre de situation est à vivre dans l’instant, moment après moment en s’écoutant et en gardant en tête l’importance de faire passer ses propres besoins avant ceux des autres.
Les idées que je me faisais et que je continue de nourrir à propos des règles de bienséance, m’éloignent complètement de mes vrais besoins. Il est difficile de trouver l’équilibre entre suivre ses propres besoins et ne pas nier ceux de l’autre. Encore une fois, le dialogue permet d’y voir plus clair et de vérifier ce que pense l’autre, plutôt que de faire des suppositions chacun de son côté.   
Je n’arrive pas à être totalement présente à ce que je fais et je crois que le mieux c’est encore de remettre à plus tard la publication de ce que j’ai écrit aujourd’hui. 

*Vidéo d'Isabelle Padovani, "Purification et pratiques spirituelles"