Akiko Hoshino |
Malgré
une nuit de sommeil relativement longue, j’étais tendue au réveil. Il y a bien
longtemps que je n’avais pas fait la gueule de bon matin. Puis, au fur et à
mesure que j’ai accueillies avec douceur, toutes les parts intérieures, la paix
est revenue. La tendresse s’écoule maintenant par mes yeux en des larmes
réconfortantes. Tant que je cherchais à comprendre ce que me reflétait la
situation, j’étais mal à l’aise à l’idée de reproduire les mêmes vieux schémas.
Les reproches que je me faisais amplifiaient le mal-être puis j’ai lâché tout
questionnement. En écoutant une des deux dernières vidéos* mises en ligne par
Isabelle Padovani, j’ai senti peu à peu mon enfant intérieur retrouver la joie
qui découle de se sentir accepté, accueilli.
Le plus
grand tort qu’on puisse se faire, c’est de se critiquer, de rejeter les parts
les plus sensibles de soi-même tout comme les plus rigides, nos extrêmes.
Quand
nous sommes face à un autre qui nous reflète nos ombres,-dans le sens où elles
étaient cachées et se révèlent et non dans une notion de bien ou de mal-, nous
avons tendance à croire que c'est l’autre qui marche de travers. Tout le temps que nous
passerons à comprendre ce qui nous dérange en l’autre créera une distance avec
notre cœur et la réalité, jusqu’au moment où nous reprendrons conscience
qu’il nous reflète ce que nous ne voulons pas voir en nous. Ce qui nous dérange
le plus et que nous voulons à tout prix changer.
On a
beau le savoir et y croire, pour l’avoir vérifié des milliers de fois, on
retombe très souvent dans le panneau ! C’est le moment d’accueillir ces
voix qui répètent ;
« Tu
devrais, il faudrait, comment peux-tu continuer d’ignorer, de ne pas appliquer
ce que tu sais ? Comment peux-tu encore te faire avoir, t’identifier à ce
qui n’est pas ta nature véritable »...
Tant
qu’on entretient ce dialogue interne, en s’identifiant à une de ces voix, on
reste coincé. Je sais, je répète encore et encore les mêmes choses. Mais comme
rien n’est vécu ou dit par hasard, je laisse aller mes doigts sur le clavier
sans chercher à savoir qui lira ces mots, à qui ça pourra profiter et surtout
qui les rejettera en se disant : « elle rabâche encore ».
Akiko Hoshino |
Nous
sommes constitués de telle sorte que l’oubli fait partie intégrante de notre
personnalité, c’est la condition de l’humain, c’est notre contrat, ce que nous
avons choisi d’expérimenter sur ce monde, dans cette incarnation. C’est
affolant et même angoissant quand on croit que cette vie ci est la seule, qu’on
va mourir et disparaître à tout jamais, mais lorsqu’on sait que ce n’est qu’un
passage, une expérience parmi tant d’autres, alors on peut se détendre et
envisager les choses avec beaucoup plus de légèreté, de patience et de joie.
Beaucoup
de messages en ce moment parlent des énergies de l’éclipse solaire qui
bouleversent beaucoup puisqu’elles nous amènent à faire une fois de plus, le
plongeon dans nos profondeurs !...
Il est
donc « logique » d’entendre l’expression de lassitude intérieure, le
sentiment d’être encore en bas, de ne pas arriver à libérer une bonne fois pour
toutes, ce qui nous pèse.
Si vous
lisez ce blog c’est très certainement que nous avons les mêmes choses à libérer
et que nous partageons le puissant désir d’agir à partir du cœur. Suivre cette voie
me motive, me permet d’envisager la vie avec plus de sérénité alors que
l’ancien monde s’écroule tout autour. Et comme celui-ci est à l’image du monde
intérieur, il est « normal » de sentir cet écroulement intérieur,
cette descente dans l’obscurité qui est une formidable occasion de délester les
poids du passé en affirmant ce que l'on veut vivre maintenant.
Je
ressens la période comme une nouvelle phase de nettoyage par le lâcher prise et
l’acceptation. Les situations vécues en ce moment, nous invitent à cela et dans
le concret, ça peut donner quelque chose de chaotique puisque nous perdons les
repères habituels. On peut dire que je suis servie, l’application en "vrai" est
un tremplin qui permet de s’élever, à condition d’être bien enraciné.
Quand on
est dans une période de transition, l’inconfort est tout à fait normal mais il
peut être diminué par l’acceptation. Le processus peut être facilité par la
confiance que tout est réglé selon le « plan » de notre âme et que
tout ce qui arrive est là pour notre plus grand bien.
Hier
soir, le sentiment d’être obligée de poser des limites s’est manifesté avec
puissance me laissant une fois de plus, face à ma plus grande peur, celle d’être
abusée. J’ai commencé par me dire ; « merde, encore une fois, je dois
trouver comment me "défendre", comment dire mon inconfort, comment
expliquer ma sensation d’être envahie, sans blesser l’autre ». Chaque
fois, les mêmes phrases arrivent : « mais pourquoi l’autre ne voit
pas qu’il dépasse les limites » ? Qu’est-ce que je dois comprendre dans cette
situation, qu’est-ce que je peux faire ? En général, je me tourne vers ma
présence divine pour avoir les réponses mais comme je suis en pleine confusion,
je ne sais pas entendre ce qu’elle me dit.
Puis,
alors que je fumais à la fenêtre pour ne pas déranger mon invitée, après avoir
demandé à l’énergie masculine de « protéger » l’énergie féminine
intérieure, j’ai vu des taches de lumière bleue apparaître un peu partout. J’ai
pris ces « visions » comme une confirmation de la présence
bienveillante de ma propre force et la paix est revenue. Le sentiment d’être
entière, que tout était bien, que je n’avais qu’à faire confiance à tout ce que
je suis, à l’être, m’a ramené en
mon cœur. J’ai pu dire que je me sentais mal à l’aise sans être blessante bien
que je n’étais pas vraiment dans la douceur. Ce qui m’a permis d’oser exprimer
cet inconfort, c’est de savoir que j’étais en présence d’une personne qui
partage la même foi, qui est consciente du processus de guérison, de l’effet
miroir...
"The garden of pensiveness" |
Nous
avons parlé ce matin et je me sens un peu mieux même si j’ai vite fait de
recommencer à me critiquer, à me juger, je reviens régulièrement à la
« raison » en me disant, je
suis ce que je suis. Je n’ai rien à prouver, je n'ai pas à me justifier,
j’accueille toutes ces parts intérieures qui se manifestent. Elles sont
légitimes et tant que je chercherais à les ignorer, elles crieront plus fort,
tant que je voudrais les changer, elles se rebelleront. Je me contente
simplement d’accepter qu’elles soient là, qu’elles se manifestent. Ce que je
vis est simplement une guérison de plus, une libération du vieux mode de
fonctionnement basé sur la peur et l’essentiel c’est d’être en harmonie à
l’intérieur. Alors même si par moments, c’est le bazar en dedans, je choisis la
paix, je choisis de suivre mon cœur, de me laisser guider selon mon ressenti.
Si je commence à me sentir mal à l’aise, c’est juste une indication de ma
présence divine que je sors de la voie et qu’il est l’heure d’accepter, de
relâcher, d’accueillir tout ce qui est.
Le mental n’a pas de solution et même
si je peux croire qu’il cherche à me nuire, c’est encore une vision erronée de
la situation. Il est ce qu’il est, ni « bon », ni
« mauvais ».
Je vais
aller au jardin et laisser mon « jouet », l’ordinateur, dans les
mains de mon invitée qui doit préparer son retour « à la maison ». Je
peux mesurer l’attachement à cet appareil en de telles circonstances, comme un
enfant qui a du mal à prêter son jouet et plutôt que de me dire « tu n’es
pas prêteuse », je me dis, c’est normal, après tout cet outil est
important pour moi, il est une part de mon intimité tout autant qu’une fenêtre
sur l’extérieur...
Alors
l’objectif du jour est :
j’accueille
toutes ces voix avec amour et patience. Je les regarde avec la tendresse d’une
mère et les accepte pour ce qu’elles sont; des enfants qui ont besoin d’être
aimés et rassurés. Et encore plus celle qui dit ça, cette part qui comprend que
le mieux à faire, c’est d’accepter !
J’appelle
ma présence divine à toutes les entourer des bras de son amour.
Je porte
en moi tout ce qui est nécessaire à ma progression et la porte de mon cœur est
celle du nouveau monde. J’ai confiance en tout ce que je suis. Il est normal
que je ne comprenne pas tout, que je vive des émotions et que mes pensées
soient parfois conflictuelles. Je suis humain tout autant que divin et plus
j’accepte la fragilité de ma personnalité, plus l’être divin que je suis peut
en prendre soin, guérir ce qui souffre, réajuster ce qui est déséquilibré afin d'aimer tout ce qui est.
Bientôt
16h et j’ai l’impression que ces deux jours passés durent une éternité. Je me
trouve face à tout ce qu’avant j’aurais pensé devoir changer et que j’essaie de
regarder maintenant en me disant: "accueille, accepte". C’est très difficile de ne
pas retomber dans l’idée qu’il faille corriger des comportements et même si ça
peut sembler légitime, je sais par expérience que ce qui procure la paix
propice au changement en douceur et facilement, c’est l’acceptation. Une fois
de plus je me retrouve en lutte intérieure entre le fonctionnement du cœur et
celui du mental.
Alors
j’essaie de respirer, de revenir à la raison du cœur justement en cessant toute
attente. C’est tellement épuisant énergétiquement de résister à ce que l’on
est, de se retenir de dire ou d’agir que j’ai déjà envie de dormir.
Nous
avons pu parler de nos peurs, de nos difficultés réciproques dans la relation à
l’autre et aussi de la forte sensation d’être en train de « régler »
une histoire karmique commune. C’est rassurant de savoir ces choses et en même
temps ça peut influencer le comportement dans la mauvaise direction, amplifier
le besoin de « réussir » à passer cette étape avec succès.
Je
lisais un message de Sélacia qui parle de ce fameux portail que nous vivons et
je me disais; "plus je m’informe sur ce qui est et plus ça me complique la vie
parce que ma tendance inconsciente à vouloir bien faire, dénature et casse la
spontanéité". Les "mises en garde" influencent totalement le mental
et à moins de se fier uniquement à son ressenti, on peut se perdre
complètement. D’un autre côté, ma sensibilité fait que je ressens très fortement
les énergies du moment et lire ce qui en est dit, peut me rassurer. Encore un appel à trouver le juste milieu!
Ce genre
de situation est à vivre dans l’instant, moment après moment en s’écoutant et
en gardant en tête l’importance de faire passer ses propres besoins avant ceux
des autres.
Les idées
que je me faisais et que je continue de nourrir à propos des règles de
bienséance, m’éloignent complètement de mes vrais besoins. Il est difficile de
trouver l’équilibre entre suivre ses propres besoins et ne pas nier ceux de
l’autre. Encore une fois, le dialogue permet d’y voir plus clair et de vérifier
ce que pense l’autre, plutôt que de faire des suppositions chacun de son
côté.
Je
n’arrive pas à être totalement présente à ce que je fais et je crois que le
mieux c’est encore de remettre à plus tard la publication de ce que j’ai écrit
aujourd’hui.
*Vidéo d'Isabelle Padovani, "Purification et pratiques spirituelles"