4 05 Réveillée ce matin
avec un gros poids sur le cœur, une grande lassitude d’être en constatant que
la douleur au pied est toujours là, que le ciel est encore rayé de nuages.
J’observe et laisse sortir ce qui demande à être vu, entendu, lâché. Sans m’attacher
à un quelconque résultat, je laisse les corps se vider de l’incompréhension, de
la perte de sens, de raison d’être et de perdurer.
Ce qui vient comme une
évidence, c’est la difficulté à se pardonner et tous les mécanismes internes
qui s’enclenchent pour maintenir un semblant de bien-être. Je me laisse guider
et je constate une fois de plus l’effet bénéfique de la musique, la douceur de
certains sons qui bercent et accompagnent cet abandon.
Le point positif dans
tout ça, c’est que je peux prendre un peu de recul, ne pas me laisser embarquer
par ces schémas de pensées qui tournent en rond. Je constate aussi l’effet des
cachets qui m’aident à élever la vibration. Ces moments où l’envie d’aller se
recoucher et de dormir pour ne plus se réveiller suscitent un élan de vie, un
besoin de s’accrocher à quelque chose, à la vie tout simplement.
La fatigue
liée à ces remontées émotionnelles, à la sensation d’être enfermée dans ces
schémas psychologiques est légitime mais en même temps, un léger recul me
permet d’entendre la voix de la paix ou de l’âme, de la confiance.
Il y a une
certaine logique derrière tout ça dans le sens où pour passer à autre chose,
pour sortir des schémas de victime, bourreau, sauveur, il faut que ce soit vu
afin de s’en détacher. Et c’est normal ou logique que ce soit un moment
troublant puisque on sort d’un espace sécurisé par le fait que ce soit connu et
utilisé par la majorité des humains. Utilisé et nourrit énergétiquement,
vibratoirement, en permanence.
La différence entre aujourd’hui et le passé, c’est
que je peux prendre du recul sur ce qui émerge. Puis le trouble vient aussi du
fait que je pénètre dans un territoire inconnu, un monde qui existe seulement
virtuellement, qui n’a pas encore pris forme.
Les rôles donnent une impression
de sécurité, de facilité, mais c’est illusoire et difficile à vivre parce qu’on
passe par des états émotionnels et psychiques douloureux lorsqu’on est frustré,
lorsque les choses ne sont pas comme on voudrait qu’elles soient.