9 04 Ce matin, "guidée" à nouveau
vers le site qui diffuse des infos au sujet de la libération des enfants
victimes des réseaux monstrueux, la vue de photos chocs, fait émerger plusieurs réactions en chaine. Déjà de la colère d'être aussi maso puis quand je me calme, la vision change, la paix s'installe et je prends du recul, mais là, ça devient confus pour le mental alors je laisse monter.
Je
ne doute pas trop de la capacité des humains à aller au fond de l’horreur, à
commettre les pires choses mais je sais aussi que seul l’amour peut nous
libérer autant individuellement que collectivement.
Je sais par expérience que
la vengeance ne guérit pas les blessures profondes elle nous maintient plutôt
dans le cycle infernal de la lutte. Je sais aussi que c’est l’amour sans
conditions, le non jugement envers soi-même, envers les autres, qui élève la
vibration, permet d’élargir la conscience, de se sentir en paix.
Mais j'ai aussi constaté que la paix peut être une construction mentale, une sorte de stratégie inconsciente qui consiste à éviter de ressentir la douleur. Tout comme la capacité de projection du mental émotionnel nous permet d'extérioriser notre mal-être vers l'extérieur, par l'accusation, le jugement ou de fuir dans des dimensions éthérées, ou les mondes de l'imaginaire.
Je
sais aussi que nous sommes tous issus de la même conscience et que chacun est
comme une cellule de ce grand corps cosmique, que nous sommes connectés à
plusieurs niveaux. Nous le sommes autant par les programmes inconscients,
l’essence qui anime toute vie, les âmes, la vibration, à l’image des fractales,
répliques complètes de la même structure.
C’est difficile à décrire et ça reste un sentiment profond et subjectif.
On
peut sentir comment nous sommes reliés par le cœur à tous les êtres et quand on
a de la compassion pour soi, on en ressent aussi pour chacun.
Depuis
pas mal de temps, pour ne pas dire toujours si je me relie à l’enfant en moi, je
sens que le but de cette incarnation est de cultiver et rayonner l’amour sans
conditions.
L’amour vibration qui ne choisit pas sa cible mais se répand tels
les rayons du soleil de printemps sur tout ce qui est, régénérant, faisant
renaitre la nature après le sommeil de l’hiver. Je sais aussi comment le
désespoir peut être ressenti lorsqu’on croit manquer d’amour, lorsqu’on se sent
rejeté. Je connais les réactions qui sont mortifères lorsqu’on croit manquer
d’amour. Mais je peux aussi voir une forme d’équilibre et de soulagement généré
par le plaisir même s’il est artificiel.
J’ai
pu sentir comment le mental ou la conscience peut basculer d’un côté ou de
l’autre avec lenteur ou d’un seul coup, comment on peut sombrer peu à peu dans
la noirceur mais comment on peut aussi être inondé d’amour et de lumière d’un
seul coup.
Comment la vision du monde, de soi-même peut passer de l’ombre à la
lumière en un clin d’œil. Le plus difficile ensuite est de faire coïncider
cette réalité vibratoire intuitive, à celle du quotidien.