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04 Je reviens sur l’idée "d’accueillir l’enfant en soi" parce que bien que ça
puisse sembler peu de chose ou simpliste ou encore trop abstrait, c’est
important voire essentiel.
Déjà
les idées qu’on se fait des choses, de la réalité et celles qu’on croit saisir
en tant que concepts, ont une importance ou un impact énorme sur notre état
d’être, la qualité de notre quotidien.
Et ce qui démontre aussi l’importance de
ce retour à soi, aux sources finalement, ce sont toutes les stratégies mises en
place afin de ne pas ressentir cela. Tout ce que le système de survie active et
génère juste pour ne pas se sentir vulnérable. Seulement plus on veut
s’éloigner de la réalité de l’enfant en soi, de son état, plus on s’endurcit,
plus la vie devient dure et compliquée.
On
croit qu’être adulte c’est avoir le contrôle sur les aspects internes qualifiés
de sensibles et ça englobe autant les émotions classées dans la case négative,
que la tendresse pourtant essentielle à notre bien-être.
Dans le contexte de
dualité quand on bloque une chose, un sentiment, une idée, son contraire va
attirer notre attention parce qu’il va se manifester de façon amplifiée.
Plus
on veut rayonner l’amour, plus on veut être gentil et plus ça crée des
frustrations, des émotions dites négatives. Plus on nie une réalité d’un aspect
interne et plus on se sent divisé, morcelé, incomplet.
Et quand on prend
conscience par expérience de la valeur de l’observation neutre, les stratégies
d’évitement vont être plus nombreuses et sophistiquées.
Déjà, pouvoir observer sans
juger, ouvre les perspectives en élargissant notre point de vue et en mettant à
bas certaines croyances.
Avec
le recul, je vois que le jugement, l’accusation, le fait de focaliser son
attention sur l’extérieur mais aussi la fausse paix intérieure, sont des
stratégies protectrices.
Si
je parle de fausse paix, c’est parce que j’ai tellement pris l’habitude de
refouler et de contrôler mentalement par la raison, certaines sensations que je
n’en étais même plus consciente.
On imagine que ne pas faire de vagues, ne pas
juger, ne pas se soucier de l’extérieur est un signe de maturité, de sagesse,
mais on a juste rajouté une couche, on est juste aveugle et insensible aux cris
de l’enfant en soi, on a juste raisonné intellectuellement.
On s’est coupé de
l’enfant et donc de la vie, de notre vrai moi, du mouvement de la vie qu’on a
figé par de beaux concepts, de beaux idéaux.
Reconnaitre que "la paix est mieux
que la guerre" ou que "l’amour est plus bénéfique que la peur", peut aussi sembler
"juste et intelligent" mais on nie une grande part de la réalité.
De la réalité
intérieure et du fait que la vie soit toujours en mouvement, que c’est sa
nature.
Alors si on tente de figer ce mouvement dans des idéaux et des concepts
aussi parfaits soient-ils, on est plus proche de la statue que de l’être. Plus
dans la posture que dans le courant du vivant. Plus dans l’apparence, la
surface, que dans la réalité qui se compose autant des hauteurs que des profondeurs.
Même
l’idée de la peur qu’on révise par expérience au travers du ressenti qui permet
de la démystifier et de comprendre que c’est l’ouverture ou la fermeture qui
finalement changent l’état d’être, a besoin d’être vécue, ressentie, dans
l’instant, afin de s’inscrire en profondeur.
Le
positionnement au centre n’est pas une théorie, c’est une pratique qui comme
toute pratique demande d’être vécue, vérifiée afin d’être validée.
Et là
encore, on a vite fait de retomber dans le contrôle, de vouloir agir sur les
pensées et les émotions. On ne s’en rend même pas compte tellement les
mécanismes automatiques sont puissants et sous-jacents.
Avec
le recul, je vois tous les signes, tous les appels, toutes les situations qui
m’amenaient à me tourner vers l’intérieur et pas seulement au niveau psychique.
J’y sentais bien une forme de résistance mais comme l’écriture et le
raisonnement ou le fait de percevoir les choses au travers de ma nouvelle façon
de concevoir, comme je trouvais un sens nouveau à tout cela, je me croyais en
paix.
Et je l’étais d’une certaine manière puisque le mental a besoin de
comprendre et quand il pense saisir une idée, un concept, il croit avoir
compris et se détend
Déjà
une chose qui favorise l’ouverture, c’est le fait de poser des questions ouvertes,
c'est-à-dire sans attendre de réponses. Là encore, il ne s’agit pas de feindre
mais d’entendre et ne pas s’attacher aux réactions.
Reconnaitre qu’on n’a pas
la réponse ou que la peur est légitime, être transparent et honnête envers soi,
favorise aussi la capacité d’accueillir dans le sens où on ne s’identifie pas
aux résistances et critiques logiques.
Ne pas s’attacher non plus aux
interprétations au sujet de l’extérieur ou de l’intérieur, des sensations
physiques, favorise l’équilibre et la paix mais on ne touche pas encore le cœur
du sujet.
Lâcher
les concepts, les idéaux et les croyances ne peut pas non plus se faire d’un
seul coup sans amener encore plus de résistances intérieures mais pouvoir
observer cela va aider à se familiariser avec les modes de fonctionnement.
Et
peu à peu à y voir une forme de protection bienveillante.
Là encore quand la
représentation qu’on se fait de quelque chose devient plus neutre, on est en
mode ouverture, prêt à aller plus en profondeur.
A
mesure que j’écris, je sens comme de la résistance et en jetant un œil sur l’heure, je constate qu’il est
11 :11. Qu’est-ce que je fais de cette image ? Elle me confirme juste
ce ressenti à savoir que l'écriture est une forme de diversion, une façon d'éviter de ressentir, de canaliser l'énergie ou plutôt de la minimiser mais je ne fais rien, je ne bloque pas le flux de l’écriture.
Même
si j’ai déjà ressenti cela, cet immobilisme comme une forme de stratégie
d’évitement, ou comme le signe qu’une peur est latente, je ne bloque rien. Je
ne cherche pas à me raisonner ou à comprendre ni à faire appel à des guides
comme suggéré dans certains messages.
L’idée
qui prédomine en ce moment c’est d’apprendre à faire confiance à tous les
aspects de soi. Que ce soient les stratégies d’évitement ou perçues comme
telles, les idées spontanées, les élans à agir, l’envie de ne rien faire…tout
cela a sa raison d’être et c’est clair que le mental ne peut pas avoir une
vision large et encore moins contrôler ce qui est.
La rupture la plus difficile
dans l’enfance, c’est celle entre le ressenti et son expression libre. Le fait
de ne pas avoir pu exprimer librement et de ne pas avoir été écoutée, prise au
sérieux a été concrètement le plus douloureux. C’est ce qui a peu à peu étouffé
la voix de la vérité en moi et ruiné la
confiance en ce que je suis, ressens.
C’est cela qui est à restaurer.
Parfois
je me dis que l’idée d’une vie évolutive ou que nous soyons ici pour apprendre
et comprendre qui nous sommes, me semble être une illusion de plus dans le sens
où elle m’attache à cette vie, à ce corps, entrainant des peurs, des
souffrances en cas de mort, mais cette perception exprimée revient comme l’idée
du contexte. Ce n’est pas vraiment une question d’attachement mais plutôt de
contexte particulier qui révèle l’être en mouvement, donc en évolution
Bon
j’ai envie d’aller au jardin…mais je suis encore face à la peur de ces
épandages qui suscitent autant de colère que de ras le bol. Et bien ce sera
l’occasion d’en parler...
Déjà,
en arrivant au jardin, j’ai été accueillie par deux papillons qui m’ont ramené
à la confiance, la légèreté parce qu’il n’y a pas plus fragiles qu’un papillon.
Là encore, je note l’importance de la représentation subjective qu’on a des
choses et comment cela nous parle en conséquence impactant directement la sensation, l'ambiance..
La vie, l’âme, les guides, la
conscience…, nous parlent simplement en utilisant des images, un langage qui
vont nous toucher directement. Ce qui au passage démontre que cet
être qui nous parle nous connait intimement et donc que c’est un aspect de ce
que nous sommes. Mais ça n’est pas trop le sujet ici.
Je continue mon récit de
la façon dont j’ai été soutenue et enseignée par le fait que j’entende quelques
notes d’une trompette jouée par un voisin à quelques mètres.
Pour moi, la
musique jouée avec un instrument acoustique représente le summum de l’art, de
l’harmonie, ce qu’un humain peut faire de mieux, dans le sens de donner de lui-même,
de sa sensibilité, offrir ce qu’il est.
C’est aussi le symbole de la
convivialité, de l’échange de cœur à cœur, de tripes à tripes qui est au-delà
des mots, qui réunit tout le monde.
Une ambiance légère, un sentiment de joie
partagée. C’est un effet proche de celui que je ressens quand j’entends les
oiseaux chanter.
Il n’a pas joué longtemps, mais ça m’a confortée dans l’idée
que j’étais soutenue, entendue, et donc aimée. Et en effet, un dialogue s’est
peu à peu instauré à l’intérieur. Je confiais ma difficulté à trouver une issue
à ce problème d’épandages, et comme ça me renvoie aussi au fait de cloper,
j’exprimais ce sentiment de me sentir enfermée, prisonnière ou prise au piège.
L’idée de mettre un foulard sur le nez et la bouche étant venue du constat que
sans, j’avais des brûlures au poumon, ça me renvoyait au problème du terrain
fragile où n’importe quel virus peut croitre.
Cette fragilisation me semblait
autant physique qu’en lien avec les croyances, celle de cet empoisonnement par
voie aérienne tout autant que par le fait de lutter contre la peur.
Et à part constater la force des croyances, la frustration face
à une agression extérieure contre laquelle j’étais impuissante, et encore plus
à ne pas savoir comment agir pour ne pas être autant affectée par cette
croyance. J’ai donc confié sincèrement mes peurs, mes doutes à cette voix amie
et quelques réponses sont venues.
"Il n’est pas si facile de se libérer d’une
croyance parce que c’est l’énergie que tu donnes à cette idée qui la renforce,
lui donne du crédit. Plus tu focalises dessus plus elle se renforce, devient ta vérité.
Puis une autre idée est venue concernant la notion de bien
et de mal et dans le même genre que la réponse précédente, "c’est la légitimité,
le sentiment d’agir légitimement qui compte plus que l’idée de bien ou de mal".
"C’est l’intention qui donne le sens et la direction, l’intensité à la vibration".
J’ai du mal à retrouver les mots précis mais l’idée est là.
C’est le sentiment
que c’est juste pour soi-même qui fait qu’on réussit ou qu’on peut concrétiser
une envie.
Ce qui m’a renvoyée à l’idée que le manque d’attention aux appels de
l’enfant en soi et de l’enfant que j’étais, a suscité un sentiment
d’illégitimité qui a généré des croyances, des stratégies et donc un
personnage.
Un personnage qui croit qu’il doit faire pour obtenir, qu’il doit
prouver sa valeur, sa légitimité à être ce qu’il est, à faire ce qu’il veut ou
ce qu’il aime plus précisément.
Parce que là encore, ce qui nous définit le
mieux, c’est ce qu’on aime, ce qui nous réjouit, nous fait vibrer intensément.
Et cela varie au fil du temps mais ça me renvoie à la signature vibratoire unique
à chacun. Autant parce que les goûts et les couleurs, comme on dit ne se
discutent pas mais aussi parce que ça évolue au fil du temps.
Mais dans ce
sentiment d’illégitimité on va agir pour plaire et de temps en temps se
rebeller, osciller entre surestime et mésestime. J’ai l’air d’enfoncer des
portes ouvertes sur le papier mais quand c’est entendu dans le calme avec le
sentiment qui accompagne les mots, ça fait un effet marquant. Là encore, un
sentiment de vérité.
J’ai donc parlé à la petite Lydia en lui disant qu’elle
a le droit d’être qui elle est, que je l’aime et que je serais toujours
là pour elle.
Une façon de poser les bases d’une relation, la volonté d’être
plus attentive aux signes internes et externes, de ne plus rejeter les
sensations, les pensées, quels qu’ils soient, en me rappelant que c’est à la fois
un appel de l’enfant en moi et une invitation à choisir de vibrer l’amour.
Là
encore, les mots sont plats, c’est de la 2D mais quand le sentiment
l’accompagne on entre en 3D, il y a du relief. La 4D à mon sens, c’est de
prendre en considération l’énergie, la vibration et la 5D c’est d’être en
cohérence, de créer en conscience avec tous nos sens ou en suivant l’élan, en
se laissant inspirer par la joie d’être, en étant soi-même, en faisant délibérément
ce que l’on aime sans chercher à plaire, à convaincre. En faisant des choix
conscients sachant qu’ils seront portés par la joie et donc déjà considérés
comme une réussite
J’avais
eu l’idée de faire la carte ci-dessus selon l'envie sans trop chercher à
comprendre et maintenant je vois pourquoi et j’en comprends mieux le sens.
C’est souvent de cette façon qu’on prend conscience qu’on est guidé, qu’on
prend donc confiance en soi et qu’on intègre l’idée que la vibration crée ou
donne le ton à la création, son goût, son sens et la direction.
Le pouvoir
commence dans le focus, l’objet de notre attention qui révèle nos goûts, notre
moi véritable, puis le pouvoir alchimique du mental-émotionnel s’exerce dans la
façon de traiter l’info psycho-émotionnelle, sensorielle, qu’on reçoit.
Quand on se sent dans une impasse, on
peut confier notre détresse et recevoir des réponses de l’intérieur qui seront
toujours plus parlantes, puissantes ou complètes que lorsqu’elles sont reçues
par effet de résonance.
Quand c’est perçu de l’intérieur, c’est déjà le signe
qu’on se fait confiance, qu’on apprend à s’écouter et que les réponses se
trouvent en nous.
Ce qui est important parce qu’on revient à soi lorsque des
infos nous troublent.
On apprend à se fier davantage au ressenti, à l’intuition
qu’à ce qui est perçu à l’extérieur.
Étant donné les nouveaux modes de
communication et les infos contradictoires qu’on y trouve, c’est primordial de
savoir s’écouter, se fier à son propre ressenti, à sa propre vision. On
retrouve peu à peu les qualités de l’enfant ; spontanéité, authenticité,
goût pour les rencontres, la communication et confiance en soi, en sa guidance,
en ses corps, en ses envies...d'ailleurs je n'ai toujours pas essayé l'exercice proposé par Nassrine Reza.
C'est comme si j'avais besoin de trouver mes propres pistes et trésors...
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr Photos privées