vendredi 10 avril 2020

« Méditations, prières… » & texte de Catherine Delander




8 04 (suite du commentaire après le texte sur le bien-être) 
Wouah, je viens de me rendre compte que j’ai perdu le dernier bout de cachet ! 
Déjà une première piste ou idée qui calme le mental, évite la panique : "la peur est l’émotion déclencheuse de mécanismes internes de défense/fermeture et, sa texture, son essence, son origine, est la même que l’énergie de vie, du désir".
Ce qui veut dire qu’il y a une seule énergie de base qui va être traitée différemment et selon les modes de traitement elle sera appelée peur, colère, joie, tristesse…elle aura un effet différent, plus ou moins intense...

La peur du manque ici, ne se manifeste pas directement dans des symptômes tels que la transpiration, le battement du cœur qui s’accélère, des douleurs au ventre, mais plutôt à travers la colère. 
On peut voir comment la peur, la vision qu’on en a, le fait de la bloquer, ou d'y être identifié, ce qui revient au même, engendre des réactions psycho-émotionnelles et des actes violents. Les crimes passionnels par exemple

Derrière la colère, il y a la peur du manque, de la critique, du rejet, la peur d’être abusé, manipulé…la peur de ne plus contrôler les émotions profondément enfouies finalement.

Ainsi, selon les formes que la résistance à la peur prend, elle a un message particulier à nous adresser. 
La colère ici se dirige vers le mental qui manque de présence, d’attention, ce qui crée des oublis, des "erreurs"…
Puis dans la perspective de "la vie: apprentis-sage", des situations qui invitent à se tourner vers l’intérieur, dans l’observation détachée, ou en sachant que quelque chose veut communiquer avec notre conscience, la vision change. 
Le corps se détend et d’autres idées, images symboliques surgissent.

Par exemple, ce qui ressort ici comme frustration majeure, c’est l’idée d’être contrainte à faire l’exercice. Je déteste me sentir obligée de faire quelque chose et ça me renvoie à l’enfance. 
C’est donc l’occasion d’écouter la voix de l’enfant en moi. 
Ou plutôt juste d’être attentive aux pensées qui émergent dans ce cas de figure sans chercher à les raisonner.
 Juste revenir à la détente sans forcer, juste constater que cela se fait naturellement. 
Là, une conversation moins passionnée, moins excessive, se met en place. 

Déjà, la vibration a changé, on est dans la transparence, l’ouverture, l’accueil, l’écoute. 
Pas question de convaincre la voix de l’enfant, celle qui exprime les pensées liées à la peur du manque, juste être là, bras ouvert. 
C’est une image qui cependant agit intérieurement et ramène la confiance.

Maintenant, d’autres idées viennent comme « tu as tous les ‘outils’ pour lâcher cette dépendance », « c’est l’occasion d’appliquer ce qui a été validé », « c’est par la répétition de l’exercice que l’habitude se met en place », « tu sais que tu peux », « tu as reconnu que rien n’arrive par hasard », « tu sais qu’on change lorsqu’on est au pied du mur ou qu’il est difficile de changer quand on est installé dans un confort hypnotique ». Une voix assez neutre dans le ressenti. Serait-ce le fameux "Soi-supérieur"? On s'en fout, c'est de l'étiquette disons plutôt que c'est un autre niveau de conscience




Qu’est-ce qui me fait réellement peur dans cette situation, cette disparition du bout de cachet ? La peur de perdre le contrôle parce que je ne sais plus où j’en suis dans les doses. 
Parce que j’ai un stock qui me permet de réguler le besoin et c’est donc la peur de perdre le contrôle, de me fier à ce que je ressens pour prendre un bout plutôt que d’agir selon un calcul mental. 
Il y a de ça et une idée qui me revient en tête, c’est la phrase entendue à plusieurs reprise ces derniers jours : « fais comme tu le sens ». 

Tout un changement d’attitude que j’expérimente depuis pas mal de temps ou plutôt un changement de perspective qui me montre la pertinence des élans spontanés, le fait que chaque geste soit inspiré, tout autant déclenché par un "besoin", un conditionnement, que par la sagesse du corps physique. 

Le corps physique qui tient compte des besoins et de l’état de tous les corps, de tous les systèmes, qui sait ce qui est juste, pertinent, à chaque instant, selon le degré de conscience et d’ouverture du mental, de l’émotionnel plus ou moins équilibré, plus ou moins libre. 
Il sait ce dont le mental est capable, ce que ce dernier a intégré, validé, ce qu’il émane et son potentiel tout comme il sait comment les stratégies de contrôle et d’évitement sont plus ou moins actives, plus ou moins utiles, voire nécessaires. 

Du coup ma vision de la situation "disparition du bout de cachet" devient "opportunité d’expérience directe", d’aller au fond des choses, concrètement et peut-être de mieux comprendre les mécanismes de la dépendance...

Le texte qui suit m’a aussi préparée à vivre cette situation. Je l’ai trouvé sur facebook il y a quelques jours mais je n’ai pas eu l’élan de le publier parce qu’après avoir ajouté mon avis, ma vision du truc, je me disais que ça ne servait à rien de mettre un post en ligne si celui-ci était revisité. 
Mais en fait, c’est une bonne chose d’apprendre à traiter l’info, à faire le tri et à se positionner à partir de ce qu’on lit. 
C’est d’ailleurs par la contradiction, l’échange de point de vue qu’on grandit, qu’on s’affirme, qu’on se connait mieux, qu’on se situe mieux vis-à-vis de soi et des autres. 
Je copie colle donc ce texte et ce qu’il a suscité en moi, tel quel. Catherine l’a publié le 6 avril mais écrit en 2013.

J’ai envie de partager ce texte d’une amie sur facebook que je trouve pertinent ou qui résonne et comme c’est parfaitement formulé à mon goût, autant lui donner la parole. Avec son autorisation, ça va de soi. 




Pourquoi je ne participe pas aux méditations collectives et aux pétitions mêmes "bien intentionnées"...
Il n’y a rien à sauver, à dissoudre, à combattre qui soit extérieur à nous. 
Chaque fois que nous sommes « contre » quelque chose, nous nourrissons un égrégore qui a l’effet inverse de celui escompté. Mère Térésa disait « Ne soyez pas contre la guerre mais soyez pour la paix ». 
Et cette paix ne peut commencer qu’en nous, nul par ailleurs, il ne peut en être autrement. En nous, toutes les clés résident et le centre Cœur est ce qui nous ouvre à notre vérité fondamentale. Courage, détermination, discipline, simplicité, authenticité, foi seront les piliers et maîtres mots de notre grandeur manifestée. 

Allons retrouver ce qui anime depuis toujours notre force d’incarnation et dont nous sommes tous issus : l’Amour. 
Tout au long de nos existences, notre âme poussera vers les situations qui nous serons nécessaires pour notre évolution. 
Peu importe où nous en sommes, l’Unicité est notre force et nous ne pouvons nous dissocier du monde du vivant dont nous faisons partie intégrante. 

Nous avons le choix de penser que nos expériences sont souffrance ou profond désespoir à certains moments de nos existences. 
Parfois, cela s’avère être notre vérité du moment et c’est juste au niveau de l’expérience. Mais nous ne sommes pas cette expérience, ni les émotions qui l'accompagne, nous sommes tellement plus. 
Si vous pouviez réellement voir de manière holistique, avec l’intelligence du Cœur, avec la grandeur qui nous habite ce qui se joue, vous verriez que toutes ces manifestations et expériences proviennent d’un Plan d’Amour Inconditionnel (PAI). 

En naissant par la chair, nous nous sommes construits par le verbe une identité qui n’est pas ce que nous sommes véritablement. Et notre réalité se construira à partir de ces croyances. L’inconscient collectif va venir nourrir et contribuer à cette désunification en l’ancrant comme étant la réalité. C’est un leurre, une illusion, un jeu. 
Il n’y a donc rien à chercher, rien à trouver puisque tout a toujours été. 
Nul concept de peut définir l’insaisissable….ce serait comme essayer de définir l’infini.
CatherineDelander - texte écrit en 2013




Le seul point où je ne suis pas tout à fait d’accord, c’est le fait que justement si nous sommes individualisés alors que nous sommes issus et partie intégrante de la conscience Une, animé par son mouvement, c’est pour apprendre, connaitre, savoir qui nous sommes, pour reconnaitre à la fois le caractère unique de ce que nous sommes dans le sens de point de vue particulier et mouvant puis au travers des expériences, reconnaitre notre appartenance, notre origine commune, le fait que nous soyons tous issus et constitutifs de cette même conscience.

C’est souvent ce qui a tendance à m’agacer dans le discours de ceux qui ont eu une expérience qui ne laisse pas de doute quant à ce que nous sommes, c’est qu’ils semblent mépriser l’expérience. Cela me renvoie peut-être encore à mes propres limitations mais comme c’est une sensation et comme "mon rôle" ou ce qui me réjouit, c’est de témoigner en toute honnêteté, je le fais.

Comment pourrait-on prendre conscience de ce que nous sommes en méprisant un seul aspect de soi ? Ou juste en établissant comme une sorte de hiérarchie entre les corps, les dimensions. 
Et oui, l’amour est difficile à saisir, à comprendre ou à exprimer mais à mon sens, on est là pour ça, pour reconnaitre à travers tout ce que nous sommes, ses effets, ses conséquences, sa texture, ses différents modes d’expression et le fait que c’est l’essence du vivant. Ou comment il se manifeste à travers les êtres, les règnes, le mouvement, comment il grandit par l’échange, le partage, comment il se révèle par l’effet contraste…

Si je ne participe pas aux méditations collectives, c’est juste parce que je n’en ai pas l’envie, l’élan spontané. Je ne doute pas que ça puisse servir l’ensemble encore faut-il être conscient de ce qu’on vibre. 
Et en plus comme tout est en perpétuel mouvement, je préfère apprendre à faire confiance et cultiver l’amour, la paix, sans le focaliser sur un objet particulier. 

Là encore, nous sommes vibratoires, nous émanons sans cesse ce que nous portons, cultivons et par les lois d’attraction, de résonance, les vibrations s’accordent, se nourrissent, se perpétuent. 

Le mental seul ne peut décider de la vibration qui sera émise mais on peut déjà apprendre à l’écouter, à cultiver la paix dans la relation à ses corps. 
Vouloir agir sur l’extérieur par la seule volonté est une forme d’abus de pouvoir, l’expression de notre difficulté à accepter des aspects intérieurs. 

Par moments, je vois les aspects internes en demande d’attention comme des enfants, comme les enfants de la terre, les enfants rejetés, abandonnés, livrés à eux-mêmes et c’est aussi ce qui m’amène à percevoir l’unité, ce qui nous relie au-delà des formes et des apparences. 
Ainsi, quand je porte attention à l’enfant en moi, aux aspects en demande de compréhension, d’amour, j’ai la sensation que cela profite à l’ensemble d’un point de vue vibratoire et physique(physiologique) puisque tout est lié. 

Mais cette image vient sans que je l’aie suscitée ou demandée, elle vient comme un éclairage supplémentaire. 




La plus grande peur qui m’est révélée ici, derrière la peur du manque, c’est celle d’être submergée par la tristesse, le désespoir. 
Puis dans la détente, la paix intérieure, j’entends : « l’amour ne force rien, ne contraint personne, seule ta perception des choses te fait croire que tu devrais mieux faire. Ce "mieux faire" qui consisterait à faire face aux peurs en toi, à celle du manque, mais rappelle toi que tu es ici pour vivre l’amour sans conditions, pour te l’offrir et il ne peut te contraindre en rien »

J’ai retrouvé le bout de cachet au bout de quatre heures et je constate que ça n’a pas été si difficile et surtout que ça m’a permis d’aller un peu plus loin dans la compréhension de la libre expression de l’émotion quelle qu’elle soit, de ce qu’elle révèle quand on la laisse passer. 
J’ai pu vérifier une fois de plus à la fois la valeur de l’amour, sa puissance à travers la transparence, l’accueil et la force des croyances, leur impact et comment ça fausse la vision mais elles participent à l’ouverture de conscience par effet contraste. Elles nous montrent nos limites mentales et leurs effets sur notre vision du monde, notre état d'être. 

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