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10 Tout
est en soi. Dans ce monde de contraste, depuis la perspective duelle et humaine
à celle beaucoup plus large qui ne juge pas mais se contente d’observer en
silence, nous oscillons constamment entre ces deux visions. Enfin à chaque fois qu'une émotion se manifeste et trouble la paix intérieure.
Observer sans
attente, juste en spectateur, sans rejeter, sans étiqueter, simplement en
faisant un léger pas de côté, nous ouvre le cœur, l'esprit, l’horizon et les perspectives.
Pas besoin de prier ou de s’imaginer que quelque chose d’extérieur viendra nous
sauver parce que le but n’est pas de perdurer à tout prix mais plutôt
d’expérimenter la matière, le mouvement, les mouvements dans le corps et d'apprendre à les accompagner.
Apprendre à voir au-delà de la forme, des apparences et constater que nous
contemplons à l’extérieur tout ce que nous sommes à l’intérieur, de la
dimension qui semble la plus dense à celle la plus expansée, peut être difficile
à vivre pour le mental conditionné.
Ainsi
en tant qu’humain, nous pouvons tout autant percevoir la vie depuis le rôle, le
personnage qui se croit limité, que depuis l’espace serein et silencieux de la
conscience qui habite toute chose.
Il
suffit de très peu pour que notre perception bascule en une fraction de seconde
d’une perspective à l’autre. Il suffit de fermer les yeux et de se détendre,
d’abandonner les pourquoi, les comment, de sortir du mental, pour que notre
vision s’éclaire et s’élargisse. Le même évènement sera perçu totalement
différemment si on se donne le temps de lâcher les jugements, les
interprétations.
Dans le silence de l’observation, des évidences apparaissent
et les questions n’ont plus de raison d’être.