23 04 Près de dix jours de
pluie non stop ! Une pluie dont l’origine semble artificielle. J’écoute
beaucoup de conférences en ce moment sans oublier l’essentiel, le
positionnement d’observateur neutre. L’attitude la plus libératrice que je
connaisse.
Il est clair que nous sommes en guerre perpétuelle. Une guerre de
classe qui est à l’image de notre comportement intérieur quand on persiste à
suivre un modèle, à se comparer pour s’évaluer, connaitre sa valeur.
Déjà, là,
il y a un problème, personne n’a besoin de quantifier sa valeur, c’est une
dérive du système marchand qui envahit tous les secteurs. L’estime de soi se
construit très souvent à partir de notre position sociale, à partir du regard
que les autres portent sur soi.
Ce sont d’abord les jugements de nos parents
qui vont former notre personnalité par le besoin de se sentir aimé, accepté,
validé, que ce soit par réaction ou par mimétisme pour se sentir appartenir au
groupe ou au contraire pour s’en éloigner, on suit un modèle. Et ce faisant on
nie ce qui se passe réellement en soi ; Pas étonnant de se sentir morcelé,
déchiré, divisé intérieurement et nécessairement épuisé physiquement. Parce
qu’il en faut de l’énergie pour contrôler les aspects intérieurs qu’on a
invalidés sous le regard critique extérieur.
Oui, il y a des règles ou des
conventions qui permettent de vivre en paix en société mais ces règles ne sont
que l’expression du bon sens. Chacun connait implicitement ses limites mais
celles-ci sont définies par des croyances qui sont à revisiter de fond en
comble et par des lois sensées apporter la liberté, l’égalité, la fraternité.
En théorie, ce sont de bien belles intentions mais dans la réalité, on est très
loin du compte. Alors on peut se révolter éternellement, dénoncer les
injustices à juste titre mais à ce jeu, on s’épuise tout en nourrissant le
personnage de victime. Et par la même occasion, on donne encore plus de pouvoir
à ceux dont on dénonce justement l’attitude.