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01 Et bien on peut dire que l’année commence en mouvement, ça déménage !
C’est toujours le même processus de libération qui commence par nous mettre
face aux peurs les plus profondes et basiques. Même si elles sont imprégnées
dans la mémoire cellulaire, dans notre mode de fonctionnement humain, nous
pouvons choisir de focaliser notre attention dans le présent et le désir de
paix intérieure.
J’ai
beau savoir comment cela se passe, je me laisse encore impressionner par ces
programmes instinctifs basés sur la survie, l’évitement de la peur ou la
réponse à celle-ci par la fuite, l’agression ou la stupéfaction qui paralyse.
Dans ce processus, on apprend à reconnaitre les pensées automatiques et à
laisser les émotions associées à ces pensées, s’exprimer sans s’y attacher. Et
comme nous avons toujours agit par réaction impulsive selon la peur, selon les
stratégies inconscientes, ça n’est pas évident de vivre tout cela en conscience
et de pouvoir aller jusqu’à libérer l’émotion.
On a tellement pris l’habitude
de refouler l’émotion négative que le fait de pouvoir la laisser s’exprimer
demande de prendre conscience de la façon dont nous la bloquons.
Puis quand
elle peut enfin s’exprimer, la difficulté, c’est de ne pas se laisser submerger
par elle.
Je
me contente des quelques progrès que je constate dans ma façon de réagir.
Je ne
fuis plus tout à fait la peur sans pour autant oser l’affronter franchement.
La
peur, la colère ont pu cependant s’exprimer sans que je m’y attache et la
capacité d’observer avec neutralité me montre encore comment la tendance au
drame est imprégnée en l’humain.