21 07 La journée d’hier a
été longue et ennuyeuse. Je suis allée m’allonger l’après midi dans le silence
et le soir, j’ai écouté la voix de l’enfant en moi. Cet enfant qui se demande
ce qu’il fout là, qui ne comprend pas l’humain, sa folie. Évidemment, ça me
renvoie à ma propre ingérence, au fait de fumer, mais là encore au lieu de
ruminer cela, j’ai offert ces confidences sincères à la source.
Il n’y avait
pas de souffrance mais plutôt de la lassitude et toujours cette question
qu’est-ce que je fais là ? Je dis cela parce qu’à bien des niveaux, je ne
trouve pas de résonance ou de sujet d’intérêt commun avec mes semblables. Depuis l’enfance, je me
sens décalée, leurs jeux de pouvoir ne m’amusent pas, et ceux de la séduction
non plus. Même si je ne souffre plus autant qu’avant des injustices, maintenant
c’est la bêtise qui m’affecte le plus.
Je me dis que ça vient de moi, de mon
vécu traumatisant, du fait de n’avoir rien fait de spécial dans ma vie, de ne
pas avoir eu d’enfant non plus mais en fait, je reviens toujours à ce
constat ; je m’ennuie avec les gens.
Cela peut sembler très prétentieux et
ça me renvoie aussi nécessairement au mépris que j’ai encore pour les aspects
humains internes, pour les pulsions incontrôlées.
Le besoin d’être parfait pour échapper
à la masse grouillante et abêtie, avide et égoïste, qui ne sait dire que
« moi », « moi », « moi ».
Là encore ça peut sembler paradoxal de dire cela pour quelqu'un qui témoigne d'un parcours de façon si intime mais il s'agit ici de reconnaitre le moi conditionné et de s'identifier au vrai moi, de retrouver et d'incarner sa vraie nature.