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07 Depuis trois jours, j’écris régulièrement sans avoir l’élan ou l’envie de
publier. Je consacre la matinée au jardin et en revenant, j'ai plutôt envie de m'intérioriser, de me poser. La plongée dans les profondeurs, le face à face avec les aspects
autrefois cachés ou rejetés de soi s’effectue dans la transparence et demande
une totale intimité afin que les voix puissent d’exprimer librement, sans peur
et sans contrainte.
Le
thème récurent est celui de la dépendance et bien évidemment la peur du manque
qui est lié puis les critiques et jugements que cela entraine. Dans la dynamique des contraires, des associations se créent,
associations d’idées qui forment des préjugés, interprétations des faits qui
forment les croyances, associations de pensées récurrentes et d’émotions
refoulées en conséquence.
La
libération des croyances est comme un nœud de fils entremêlés qu’il nous faut
démêler patiemment afin de remonter à l’origine et de comprendre ce que nous
sommes. Une fois qu'on voit le schéma des stratégies visant à minimiser les blessures, sans avoir besoin de comprendre en détail, c'est comme si la boucle était bouclée. Les questions et la recherche de réponses cessent puisque le mental a "vu".
On est ébahi face à tant d’intelligence dans ces systèmes internes même
si les stratégies qui visent à nourrir les besoins fondamentaux n’amènent pas
au bonheur, à la liberté. Cependant, dans l’observation neutre et l’abandon du
jugement, on relativise, on tempère, on harmonise, on comprend que tout n’est
pas ou tout noir ou tout blanc, et que malgré les apparences, nos systèmes
internes maintiennent l’équilibre nécessaire à la vie.