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07 Depuis le réveil, je me sens dans un espace immense de liberté. Tout
s’écoule de façon fluide et je sens que cela vient du face à face de ces
derniers jours avec le critique intérieur.
L’écoute attentive, objective de
cette voix et la libération des émotions associées ; colère, tristesse, sentiment
de culpabilité, ont favorisé la libre circulation de l’énergie de vie, de
l’énergie du désir. Alors tout naturellement, la confiance en soi et la
détermination me propulsent dans l’action. Je me sens pousser des ailes,
lol !
J’ai laissé le critique intérieur s’exprimer librement même dans la
mauvaise foi juste pour que ces énergies puissent s’extérioriser, être en
mouvement, sans chercher à ce qu'elle s'en aille, sans les fuir ou les faire taire.
Le piège, c’est toujours de croire ces voix internes qui font écho à
la conscience et l’inconscient collectifs. Savoir reconnaitre les voix en soi
et ne pas s’y attacher, c’est être libre.
C’est tout le propos de
l’introspection, de l’écoute attentive des diverses voix internes qui mène à la
connaissance de soi, à la reconnaissance de l’essence, de la présence
silencieuse qui observe sans juger. Le vrai moi s’exprime au-delà de toutes ces
paroles automatiques, il est unique et multiple à la fois.
C’est
fascinant de pouvoir observer ce que nous sommes et comment les mécanismes
internes, les énergies, sont vivants, mouvants et intelligents.
Tout
comme un ordinateur demande des mises à jour et un nettoyage des poussières,
notre corps, l’ensemble de nos corps a besoin d’un entretien régulier.
On a
focalisé l’attention sur le nettoyage extérieur, l’apparence, sans savoir, sans
comprendre que tout commence dans les mondes subtils de la pensée, de
l’émotion, de l’énergie. Et ce qui est magnifique, c’est que nous disposons de
tout ce qui est nécessaire pour effectuer ce nettoyage complet.
La conscience
neutre et l’amour, la bienveillance dans le regard qu’on porte sur ce qui est,
la vibration de la source a ce pouvoir de purification.
Je parle de pouvoir
parce qu’il s’agit bien de cela, de cette puissance vibratoire qui détermine et
modèle la forme.
Prendre
soin de soi, c’est déjà connaitre tout ce qui nous compose et savoir comment ça
fonctionne. C’est chérir la vibration source et tout faire pour qu’elle puisse
se manifester librement, sans interférence, telle une onde.
Nous avons inversé
les choses en nous souciant de l’apparence et en misant tout sur l’image. La
mode et la fascination qu’elle exerce sur les gens, les multimédias, les écrans
de poche ont remplacé les miroirs. Et cela engendre des plans de carrière, des
compétitions, un besoin de gloriole comme on peut le voir dans le roman de
Maupassant : « Bel ami » que j’écoute en ce moment. Je remarque
que je ne suis plus aussi attachée aux réactions face au comportement de cet homme
et que je passe de la colère à la compassion, en quelques secondes.
On
se conforme ou du moins on essaye de se conformer à la norme, à l’image
prédéfinie par la société qui de cette façon peut vendre à loisir toute sorte
de gadgets, d’objets futiles qu’elle présente comme indispensable au bien-être…Alors
on s’endette pour s'offrir le dernier smartphone, ou on épargne péniblement, on veut être propriétaire, mais dans les deux cas,
on est dans la peur, contraint de trouver et de garder un emploi qu’on a hâte
de quitter le vendredi.
Entre stress, peur et contrainte, on ce fait une vie
douloureuse et laborieuse…
Mais
le bien-être ne dépend pas de ce que l’on a, il est lié à l’état d’être
intérieur, à ce que l’on fait, et surtout comment on le fait. Il dépend de la
vibration qu’on émane et à la confiance en soi, en la vie.
Il
semble que le mental soit suffisamment en confiance maintenant parce que j’ai
pu observer des montées d’angoisse venant de nul par. Enfin de nulle part,
c’est ce que je me serais dit si le système de refoulement des émotions s’était
enclenché mais en observant, en ressentant cela, j’ai constaté que l’écoute
de ce nouveau roman avait favorisé l’expression de ces émotions tellement le personnage est caricatural.
J’ai tellement
pris l’habitude de les refouler que le processus est devenu la norme et donc
imperceptible. A moins justement de se positionner dans cette observation
neutre et silencieuse.
Tant que des pensées se manifestent passant du coq à
l’âne, cherchant le pourquoi du comment, on est encore soumis à ces mécanismes
inconscients de rejet. Mais quand déjà on peut observer cela, sans reprocher au
mental ‘sa mauvaise volonté’ tout simplement parce qu’on a compris que c’est
aussi un mécanisme et que de plus c’est le rôle du mental, celui qui lui a été
dicté depuis l’enfance, et même depuis des siècles, on va pouvoir accueillir
l’émotion.
Comme
je le disais il y a quelques temps, pouvoir observer les mécanismes
automatiques inconscients, c’est y porter la vibration de la source et l’amour
lumière agissant, cela permet de ne pas refouler les émotions. Il faut pouvoir
prendre l’habitude de ne pas réagir comme autrefois, ne pas s’identifier à ces
pensées automatiques de jugement, d’auto-jugement pour que le système de
refoulement soit relâché.
Puis quand c’est le cas, ne pas juger ou étiqueter
l’émotion va en libérer la charge émotionnelle.
Ceci dit, je ne suis pas restée
trop longtemps dans ces sensations parce qu’elles sont inconnues. Mais je me
suis félicitée de pouvoir les observer/ressentir, sans que le mental
n’intervienne. Ce silence est le témoin de l’abandon du besoin de contrôle qui
a redonné de l’ampleur au sentiment de liberté ressenti ce matin.
Je
repensais à une scène de l’enfance où déjà j’étais initiée au sujet des
émotions et de leur effet radical et parfois dramatique sur le corps physique.
L’évanouissement est très impressionnant quand on est enfant et quand on
comprend que la peur en est la cause, ça laisse des traces. On a vite fait d'associer l'expression émotionnelle à la mort. Naturellement,
l’inconscient active le programme de refoulement émotionnel qui va gérer nos
corps subtils, notre vie finalement.
Savoir
en théorie comment cela fonctionne ne remplace pas l’attention nécessaire au
moment où les émotions se manifestent. Quand ces émotions se présentent, le
réflexe, c’est donc de les refouler inconsciemment puis quand on observe ce
phénomène, le mental peut alors être rassuré et penser à faire silence au
moment opportun.
Ceci dit, cette fois-ci, j’ai commenté le déplacement de
l’énergie, de la sensation qui se promenait dans tous le corps et qui par
endroit devenait intense.
Cette observation révèle autant le caractère
énergétique des pensées que la fluidité qui découle du lâcher prise.
Le fait
que les sensations, les douleurs ne s’attardent pas en un lieu précis, ça
aussi, c’est très important à observer parce que ça démystifie la peur de
ressentir, de souffrir.
Les croyances liées à la maladie sont aussi secouées
fortement dans ce constat car si la maladie vient du blocage récurent de
l’énergie en un endroit précis, il est aisé de se dire que la libération
énergétique est un gage de santé.
C’est tellement loin de nos connaissances
communes enfin des croyances que nous avons tous prises pour acquis qu’il est
nécessaire d’observer cela régulièrement afin que le mental change sa vision.
Les certitudes concernant le corps humain et ses besoins ont été construites
sur des croyances et des peurs. Il y a un écart immense entre la croyance en la
décrépitude certaine du corps physique et la foi en la résurrection. Mais dans
un sens, elles se nourrissent mutuellement faisant du corps physique un
véhicule méprisable et posant l’espérance en la vie après la mort.
Cet espoir
d’une vie meilleur dans l’au-delà à conditionné la vie sur terre d’une façon
totalement injuste. Elle justifie la souffrance jusqu’au martyr, une vie de
sacrifice, de devoir, d’injustice accepté par l’ensemble de l’humanité faisant
de dieu et de la vie, d’effroyables justiciers. La destinée dramatique supportée
parce qu’on se dit qu’au bout du compte, nous seront valorisés et justifiés
devant la justice céleste.
C’est le schéma de l’enfant qui se soumet à son père
et qui attend en soufrant, l’ultime récompense. Que de vies gâchées,
douloureuses, difficiles, au nom de la supposée justice divine !
Une
petite poignée d’individus marginalisés ont rejeté tout en bloc affirmant
« ni dieu, ni maitre » mais là encore, on divise, on rejette et on nie
la réalité.
Le véritable changement se situe au niveau de la conscience
individuelle, dans sa capacité à reconnaitre, à accepter et à unifier tout ce
qui la compose. L’espoir en l’avenir est souvent un besoin de fuir le présent
et le passé. Mais là aussi, l’unité dans
le présent, l’accueil de tout ce qui émerge dans l’instant, les émotions
passées refoulées libre de s’exprimer et observées avec détachement, c’est un
acte d’unification entre le passé et le présent.
C’est une réharmonisation
intérieure qui nous place dans un présent tout neuf.
Une page blanche où nous
traçons à chaque seconde le futur immédiat.
Dans l’accueil d’une pensée, d’une
émotion, dans le silence, le geste qui s’en suit est porté par la joie, par
l’énergie de vie. Le passé, le présent et le futur sont vécus simultanément
lorsqu’on se positionne au centre. Cela se passe en quelques fractions de
secondes qui nous donne la possibilité d’observer le phénomène. On est
l’observateur, l’acteur et le canal, l’émetteur et le récepteur.
La
seule chose que je retienne concernant la maladie et la mort, comme une
certitude, c’est la capacité infinie de régénérescence cellulaire.
L’immortalité est inscrite en nos gènes, en nos cellules et ce sont nos
croyances qui sèment le trouble, la discorde, qui créént une rupture de
communication entre les cellules.
L’expression
« même pas peur, même pas mal » me vient en tête de temps en temps
avec toute sa bêtise et sa violence même. Le masculin considéré d’un point de
vue humain, à l’image de la façon dont on considère le divin, a élaboré une
société patriarcale violente, injuste où la vie est un rude combat.
Cette
énergie a été falsifiée, interprété depuis une perspective limitée et selon
l’idée de séparation, de division. On a opposé la matière et l’esprit, l’humain
et le divin, le féminin et le masculin, le bien et le mal, la vie et la mort
dans un perpétuel combat.
Le monde tel qu’il est et tel qu’il a toujours été
reflète cette division intérieure, cette séparation entre l’esprit et le corps,
entre l’intuition et la raison, entre le cœur et le cerveau, entre la pensée et
l’émotion…
Pourtant dans l’observation neutre, on voit que tout est lié et
harmonieux, que le blanc et le noir se magnifient l’un l’autre, que le masculin
et le féminin s’accordent et se complètent à merveille dans le processus
d’accueil de ce qui est. Cette vidéo que je viens de voir à l’instant est en
parfaite résonance avec ma vision.
Le Masculin sacré
L’essence
et le mouvement, voilà comment envisager la source et les pôles, les énergies
masculine et féminine. Le principe de vie qui anime tout ce qui est, du plus
petit objet au plus grand. Le phénomène d’attraction et de répulsion, la
résonance et la projection, nous renseignent sur la nature de l’énergie et ses
lois.
On
voit encore combien le fait d’enfermer l’énergie dans des cases, en rangeant
tout en fonction de la forme, contraint le mouvement naturel d’expansion.
Comment le fait de qualifier l’émotion enferme son énergie et la contraint à
forcer le passage. On parle de retrouver l’innocence et la pureté originelle en
ce sens.
Il
ne s’agit pas de changer la forme comme on l’a fait pendant des siècles mais de
revenir à l’essence, à l’essentiel, à la pureté originelle, à la libre
circulation de l’énergie, à la liberté d’être.
Le
bien-être vient de l’équilibre, de l’harmonie et on peut le constater par
expérience. Une journée bien remplie et celle où on agit depuis l’élan du cœur
qui nous porte naturellement dans cet équilibre entre l’action et le repos.
Dans cet élan spontané, on est à la fois l’acteur et l’observateur, le guide et
le marcheur. Celui qui sème et récolte en conscience, en connaissance de cause.
Suivre l’élan du cœur, du désir, dans cet esprit d’unité intérieure nous place
en cocréateur et en jouisseur. L’énergie qui circule librement nous propulse
dans l’action juste et joyeuse où le désir est satisfait sans culpabilité, où
le geste et simple, précis, déterminé.
Dans cette confiance intérieure, nulle
justification et la seule raison d’être, de faire, c’est la joie.
La joie dans
le désir et dans sa réalisation. L’énergie circule librement nourrissant tous
les corps et leurs besoins d’expression dans la paix et l’harmonie. Dans un
parfait accord entre la pensée, l’émotion et l’action. La boucle est bouclée du
désir à sa réalisation, de l’idée à sa concrétisation, la satisfaction qui en
découle tout au long de son passage.
Le mental qui n’a plus besoin de contrôler
et qui prend l’habitude d’observer en silence, voit ce qui est bon à suivre et
ce qui ne lui sert plus. Il peut agir en conscience, en connaissance de cause
dans cette observation neutre et objective.
Les rectifications se font au jour
le jour, sans un reproche mais avec toujours plus de clarté et de
détermination.
La force du masculin se voit et se ressent dans cette nouvelle
façon d’être. Le critique intérieur, c'est le masculin perverti ou soumis aux croyances basées sur le besoin de contrôle, qui associe le pouvoir a cette contrainte exercée sur l'environnement, cette domination autant envers les autres que sur ces émotions jugées comme l'expression de la faiblesse. Dans cette perspective, l'énergie masculine est distortionnée, limitée.
Pour avoir une vision épurée des énergies masculine et féminine,
ce sont toutes les croyances passées qu’il nous faut lâcher : l’idée de
séparation, de lutte, de division.
Et c’est l’énergie de l’âme, l’énergie du
désir, qui nous guide dans cette réalisation.
Je prends l’habitude de me tourner
vers l’intérieur juste pour observer ce qui s’y passe, juste pour ressentir.
C’est une idée qui me montre la bonne volonté du mental à lâcher prise, à
vouloir faire la paix avec les émotions et même à y prendre un certain plaisir,
celui de la découverte, de l’exploration. Une idée qui me motive
naturellement à espacer les prises de médicaments afin d’être davantage
présente, apte à ressentir.
D’ailleurs cette idée a été inspirée par un
incident où les capacités du mental, la mémoire de l’expérience et les leçons
qui en ont été tirées, ont été bénéfiques. Comme j’espace les doses, comme je
suis plus présente à ce que je ressens, je me suis évitée une dizaine de jour
pliée en deux comme ça m’est arrivé en mai. J’ai senti une petite douleur aux
reins lorsque j’ai soulevé un sac de terreau de 10 litres et j’ai arrêté net le
mouvement. Et ça a suffit à éviter de forcer et donc de me faire mal.
La
dernière fois, j’ai senti la douleur trop tard, quand le muscle était déchiré
et j’ai souffert à chaque mouvement qui sollicitait ce muscle. Enfin je ne sais
pas vraiment si c’était une déchirure mais j’ai pu observer comment les muscles
du ventre prenaient le relais afin d’éviter la douleur, combien j’étais crispée
et comment le fait de me relaxer favorisait la guérison. Mais cela avait été long et handicapant.
J’avais déjà observé comment
le fait de ne pas sentir mon corps amenait des incidents mais cette expérience
a impressionné le mental.
Les arguments favorables à l’abandon de la carapace
chimique s’accumulent et pèsent de plus en plus dans la balance. Ainsi, sans
forcer mais juste en devenant consciente de la situation de façon objective,
les petites décisions apparemment insignifiantes mais cependant déterminantes,
sont prises en connaissance de cause et sans contrainte.
Le mental est un
prolongement, un outil de la conscience et par nature, il cherche à évoluer et
quand il est déchargé de la responsabilité de contrôler les émotions, il peut
alors bénéficier de la lumière de la source. Il peut se concentrer sur son rôle
d’apprenti-sage, d’observateur et de capteur d’infos.
Dans la communion
intérieure, l’écoute de l’intuition il sait voir ce qui est utile et changer en
conséquence, actualiser les données, interpréter les faits et les utiliser pour
grandir en intelligence. Cet intérêt du mental, de la raison, pour les émotions
n’est pas un hasard mais un constat. L’idée que l’émotion soit une énergie pure
à la base et que ce sont les croyances qui les pervertissent, change la vision.
A mesure que j’abandonne les croyances obsolètes en la notion de bien et de
mal, que j’observe sans jugement, le monde des émotions apparait comme étant
très proche de l’âme, du monde des énergies. La peur de ressentir m’empêchait
d’aborder sereinement les émotions mais en ne qualifiant plus l’émotion, en
étant juste dans l’observation, la perception devient neutre et l’anticipation
devient positive.
Je ne crains plus de souffrir mais au contraire je pressens
quelque chose de magnifique, de tout nouveau. Comme si je pénétrais un monde
nouveau sans appréhensions, avec toute l’’excitation que créé la nouveauté,
l’inconnu. J’ai déjà eu cette sensation mais je manquais de confiance en ce
processus d’accueil de l'émotion faute de pratique parce que j'étais plutôt focalisée sur l'observation et la libération des pensées difficiles.
Entre la
croyance intuitive et la certitude, il est nécessaire de pratiquer afin de
gagner en confiance. Comme il ne s’agit pas non plus d’une technique visant à
contraindre le mental, à lutter contre les mécanismes inconscients, il n’était
pas question de forcer la volonté mais juste de prendre l’habitude d’observer
sans juger. Maintenant comme l’idée de faire ce retour vers le monde du
ressenti émerge de plus en plus, c’est le signe que le mental est prêt,
confiant, qu’il ne lutte plus contre ce qui est mais qu’il sait comment se
positionner.
Si
vous souhaitez partager ce texte, merci d’en respecter l’intégralité, l’auteure
et la source ; Lydia, du blog : « Journal de bord d’un humain
divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr