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06 Une conversation téléphonique avec ma sœur a fait remonter à la surface de
vieilles croyances et les énergies de victime, de jalousie, donc de dépréciation de
soi mais comme je confie tout à la source sans douter d’être entendue et
comprise, je peux aller plus en profondeur et lâcher prise. Je devrais dire comme j'observe cela sans m'y identifier, comme s'il s'agissait d'un autre moi, ou de l'ancien moi, je peux voir
comment j’ai associé des idées à des situations vécues et comment celles-ci ont
façonné ma personnalité ou du moins comment elles ont formé des croyances qui
ont conditionné ma vie.
La conscience qui observe en silence ne souffre pas de ce qu'elle voit parce qu'elle ne juge pas ce qui est. Elle connait l'humain et ses limites et la reliance filiale est remplie de compassion.
Quand
on ne s’attache plus aux anciens modes de pensées, on peut observer ce qui nous
traverse et mieux comprendre comment nous sommes faits, comment nous créons
notre vie selon des croyances fausses pour la plupart.
Une
croyance est une interprétation des faits qui doit être provisoire ou au moins
actualisée régulièrement. Mais très souvent, on la considère comme une vérité
absolue et on s’y attache comme à une bouée de sauvetage.
J’ai souris en lisant
le message de Vera Ingeborg lorsqu’elle dit « je croyais avoir tout
compris » parce que non seulement c’est présomptueux mais c’est aussi
caractéristique du mode de fonctionnement du mental.
Il a besoin de certitude,
de ranger tout dans des cases, mais quand on a la foi, ce qu’on ressent, ce
qu’on pressent est si difficile à cerner parce que ça n’entre pas dans une
case, ça ne peut pas être limité et quand on veut l’interpréter, on est
forcément à côté de la réalité. Ou du moins notre interprétation est subjective
et très relative.