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06 Une conversation téléphonique avec ma sœur a fait remonter à la surface de
vieilles croyances et les énergies de victime, de jalousie, donc de dépréciation de
soi mais comme je confie tout à la source sans douter d’être entendue et
comprise, je peux aller plus en profondeur et lâcher prise. Je devrais dire comme j'observe cela sans m'y identifier, comme s'il s'agissait d'un autre moi, ou de l'ancien moi, je peux voir
comment j’ai associé des idées à des situations vécues et comment celles-ci ont
façonné ma personnalité ou du moins comment elles ont formé des croyances qui
ont conditionné ma vie.
La conscience qui observe en silence ne souffre pas de ce qu'elle voit parce qu'elle ne juge pas ce qui est. Elle connait l'humain et ses limites et la reliance filiale est remplie de compassion.
Quand
on ne s’attache plus aux anciens modes de pensées, on peut observer ce qui nous
traverse et mieux comprendre comment nous sommes faits, comment nous créons
notre vie selon des croyances fausses pour la plupart.
Une
croyance est une interprétation des faits qui doit être provisoire ou au moins
actualisée régulièrement. Mais très souvent, on la considère comme une vérité
absolue et on s’y attache comme à une bouée de sauvetage.
J’ai souris en lisant
le message de Vera Ingeborg lorsqu’elle dit « je croyais avoir tout
compris » parce que non seulement c’est présomptueux mais c’est aussi
caractéristique du mode de fonctionnement du mental.
Il a besoin de certitude,
de ranger tout dans des cases, mais quand on a la foi, ce qu’on ressent, ce
qu’on pressent est si difficile à cerner parce que ça n’entre pas dans une
case, ça ne peut pas être limité et quand on veut l’interpréter, on est
forcément à côté de la réalité. Ou du moins notre interprétation est subjective
et très relative.
On pense que parce que nous sommes de plus en plus nombreux à
donner un sens à notre ressenti, à notre foi, à nos visions, nous détenons la
vérité mais tant qu’on interprète, on est dans le mental avec ses
limitations et ses préjugés.
La
peur et le besoin de savoir, de comprendre, nous ramène très souvent dans
des croyances aléatoires et comme le
mental a ses mondes parallèles, comme les pensées sont liées à des égrégores,
nous restons enfermés dans ces dimensions duelles et illusoires.
Plus je
reconnais et lâche les pensées conditionnées, plus je laisse passer les
émotions sans m’y attacher et plus les croyances me semblent futiles. Et
au-delà de cela, la dépendance à ces croyances par elle-même constitue un
enfermement dans le passé, dans le monde des pensées, des égrégores.
Entre
les pensées conditionnées, automatiques et leur caractère éphémère, je me dis
que la vérité se trouve dans le silence. Parce que si je laisse passer toutes
ces pensées, sans m’y attacher, il ne reste que le silence et le mouvement,
l’envie de passer à l’action.
J’ai
passé une matinée très active comme je les aime, dans la spontanéité, la
détermination, la fluidité et la légèreté malgré la chaleur plombante et bien
que j’aie fait des choses qui avant me posaient des problèmes. Enfin, des
problèmes c’est beaucoup dire parce qu’à mesure que j’ai pris conscience du
lien entre l’attachement et la souffrance, du pouvoir des pensées émotions et
de la nécessité de lâcher prise, d’abandonner toute forme de jugement, ma vie
s’est drôlement allégée. Plus de drame ou du moins, comme je ne dramatise pas,
comme je laisse aller ce qui doit s’exprimer afin d’être harmonisé, ce qui
arrive n’a plus trop d’emprise sur mon état d’être.
Cette faculté de prendre du
recul sur ce qui advient s’installe en profondeur dans le sens où je repère
mieux les schémas de pensée automatique, et en conséquence, par le détachement
qui n’est pas la fuite puisque les émotions sont accueillies, puisque rien
n’est rejeté, l’inconscient ne mène plus la barque.
Il
m’arrive encore d’avoir peur ou de stresser mais comme je ne m’y attache pas, comme
le désir d’unité et d’harmonie est la priorité, l’orientation, le sens, la paix
ne me quitte pas.
Je sens combien j’ai changé intérieurement même si les
pensées habituelles se manifestent encore mais comme je ne les croie plus,
comme le doute n’a plus sa place puisque j’ai relativisé la notion de vérité,
l’équilibre s’installe et la foi amplifie même si elle est aveugle à ce stade.
Le changement intérieur se répercute à l'extérieur et j'ai beaucoup apprécié de pouvoir aller en ville de bon matin sans avoir pris toute la dose de cachets et surtout sans aucune crainte. Je goûte à nouveau les sensations de liberté d'être soi-même parmi la foule, sans jouer un personnage, sans se sentir obligé de porter un masque. Puis surtout, le calme, la capacité de marcher d'un pas lent mais énergique. Avant, je courrais, j'étais speed, énervée, exubérante, stressée, sur le qui vive. Et ce qui est le plus remarquable, c'est que ce changement n'est pas voulu ou calculé, il est naturel, il est la conséquence normale du changement de conscience, de l'abandon des croyances et jugements. Je m'en rend compte avec le recul en comparant ce que j'étais avant et ce que je suis maintenant. C'est là que je vois à quel point le changement est profond et immense!
L’idée
d’ascension collective ne me travaille plus parce que c’est de toute façon
un processus intime, individuel et dans
ma vision actuelle des choses, je n’éprouve plus le besoin de voir le monde
s’améliorer pour me sentir bien dans ma peau. Je sais seulement que ce
processus d’éveil, d’ouverture et de lâcher prise ne se commande pas mais qu’il
nait de la dynamique des contraires qui mène au profond désir de paix et
d’abandon des masques, des croyances, des conditionnements.
Il
faut arriver à l’extrême, à la souffrance ou à la perte de quelque chose
d’important pour oser sortir de sa zone de confort ou tout simplement pour se
remettre en question.
On le voit aussi dans la nature, l’oisillon est éjecté du
nid afin qu’il prenne son envol. C’est une rupture nette et définitive qui
s’opère.
En tant qu’humain, nous avons la faculté de penser et d’exprimer nos
sentiments. Notre capacité de nous remémorer consciemment le passé et
d’envisager le futur, nous distingue des animaux qui eux ne font que suivre leur
intuition.
Dans notre monde où tout et son contraire s’exprime à la fois, par
le principe de polarisation, cette mémoire affecte tous nos corps, elle est
inscrite en nos gènes et elle définit notre personnalité, notre vie, à moins que
nous devenions conscient de notre vraie nature et que nous choisissions de ne
pas penser et agir selon ses programmations.
Nous portons à la fois la mémoire
de notre espèce mais aussi celles de nos ancêtres, une mémoire collective et
individuelle. En ce sens nous pouvons accéder à toutes les expériences et
leçons de sagesse vécues par l’humanité, entrer en contact avec toutes les énergies
qui nous environnent, nous traversent et nous composent.
Je
le vois de façon flagrante lorsque j’écoute les romans de Georges Sand. En
effet, non seulement je me projette dans l’univers de ces récits mais en plus,
j’ai la sensation de m’être incarnée en portant d’office les connaissances des
anciens en moi.
Cette écoute révèle les facultés du mental, la résonance qu’il
y a entre les pensées, les émotions intérieures et extérieures, la façon dont
le cerveau peut se figurer et même pénétrer un espace imaginaire. Et puis je
vois aussi que je suis moins sensible émotionnellement, moins réactive, moins
craintive face aux émotions ou aux souffrances des autres même si ce sont des
personnages fictifs.
C’est aussi cela qui est hallucinant parce qu’en fait, ces
personnages fictifs, existent bel et bien dans les sphères de l’imaginaire, de
l’invisible. Dans la mesure où une grande quantité de lecteur a porté son
attention sur ces personnages et leur a donné forme dans leur imagination, ils
ont une existence énergétique.
Je
ne sais pas bien expliquer ce que je perçois mais en toute logique, comme la
pensée est énergie, comme elle est vivante, tout comme l’émotion, nos pensées
et nos émotions créent des mondes invisibles ou du moins elles nourrissent des
entités de ces mondes parallèles. Ces formes pensées sont autonomes et continuent d'évoluer par le fait d'être nourries continuellement dans la résonance, la reliance vibratoire.
Quand
je constate que la pensée peut amener à susciter des émotions comme si
j’assistais à la scène en vrai, la notion de réalité sort de ses anciennes
limitations.
Je
pense que j’ai toujours pressenti la puissance de la pensée et de l’émotion qui
lui est associée au point de vouloir m’en couper, et de chercher à contrôler
les pensées.
Tant que je ne savais pas comment aborder ces mondes de façon
appropriée, la puissance de ces énergies était tellement intense par le fait de
les contenir et de les opposer, que je n’avais pas d’autre choix que de
construire un mur et de les refouler dans les confins de l’inconscient.
Cette
vision qui n’est pas nouvelle m’aide à mieux accepter la dépendance aux cachets
ou au moins à lâcher la culpabilité et le sentiment d’indignité à ce sujet. Je
voulais fuir mes propres émotions refoulées mais aussi ces égrégores puissants
fondés sur la notion de division, de lutte, de bien et de mal. Et plus je les fuyais plus ils prenaient de la force, de l'ampleur, plus je les qualifiais et plus ils apparaissaient comme des ennemis. Mais dans l'abandon du jugement qui emprisonne l'énergie, dans le choix de ne plus polariser l'énergie, ces égrégores n'ont plus du tout la même "forme". Leur fonction n'est plus la même puisqu'ils sont reconnus comme des énergies polarisées que la source intérieure ou le cœur peut harmoniser naturellement.
28
06 Ce matin je fête la pluie de la nuit qui m’a bercée et m’a permise de dormir
sans me lever une seule fois, en écoutant et en jouant de la musique. Je me
suis fait un concert privé et quelques moments de danse pour me réjouir de
l’orage. Il y a eu quelques grêlons comme lundi et j’ai crains que cela abîme
le jardin mais la force des éléments m’a ramenée à la réalité, à la seule
option valable en ces moments là, l’acceptation.
C’est ce que j’aime quand les
éléments sont déchainés, cela me ramène à l’humilité, et étrangement, à la
confiance totale qui nait de l’acceptation, de l’abandon de la lutte et de la
résistance.
Quand on n’a pas le choix, quand on est obligé d’accepter ce qui
est, le mental cesse de tergiverser, de s’inquiéter, de vouloir contrôler et
c’est alors l’intuition qui devient le guide, l’instinct de vie qui donne
l’élan à agir.
L’instinct de vie qui pousse les corps à s’unir, à s’aligner, à
donner le meilleur d’eux-mêmes.
J’ai souvent agi dans l’urgence, par peur mais
maintenant, sans tomber non plus dans les rituels, en étant simplement
connectée à mon âme ou à mon ressenti, au désir du moment, j’agis sans douter.
Pour
en revenir à l’idée d’ascension collective, ce qui est certain c’est qu’à
mesure que le nombre de gens qui portent la paix et le désir d’unité en eux
s’accroit, cela agit sur les différentes sphères invisibles. Nous pouvons
bénéficier de l’allégement général, de cette élévation vibratoire, des
égrégores de paix, d’unité et d’harmonie qui deviennent de plus en plus
puissants. Nous les alimentons par notre état intérieur et en même temps, ils
sont un soutien par la reliance et le mouvement qui amplifie l’énergie.
Quand
je me rappelle du moment où je me suis faite baptisée dans une église
chrétienne à l’âge de 32 ans, les égrégores de la dualité étaient puissants et
ceux de la lumière émergeaient en force. On pouvait bénéficier de la force de
la lumière mais celle de l’ombre était équivalente.
Plus on se focalise sur la
source en soi, plus on la connait, plus on connait ses attributs, plus on les
laisse émerger et plus on comprend que la libération est dans l’abandon de la
lutte, des jugements, le désir d’unifier tout ce que nous sommes.
29
06 Hier, j’ai enfin changé de forfait internet ce qui est plutôt remarquable
puisque je repoussais cela depuis deux mois. A la première tentative, j’avais
bloqué sur quelques détails qui avaient suscité de la colère, des critiques et
la sensation d’être manipulée par cette entreprise privatisée où tant de
personnes se sont donné la mort suite à ce changement…
Bref,
je ne me suis pas attachée à ses pensées si légitimes soient-elles et je suis
revenue à la réalité du moment : je vais parler à un humain et ce que je
veux, c’est juste être entendue, me faire comprendre et dialoguer dans le
respect mutuel. Je me suis contentée de respirer calmement et profondément
jusqu’à trouver la paix et l’élan juste, celui qui n’est plus porté par des questions, des
raisonnements, des pensées.
Et
cela s’est passé tout naturellement dans l'aisance et le respect mutuel.
Ce sont toujours les appréhensions, les
préjugés, qui compliquent les relations, qui les faussent. On réagit selon nos
croyances et on projette sur l’autre nos peurs et malaises.
Ce qui bien
évidemment met l’autre sur la défensive, l’amène à réagir selon ses propres
peurs et croyances.
En
voyant les chemtrails se dessiner et se répandre progressivement, je reviens à
ma propre ingérence interne à ma façon de vouloir contrôler la vie en moi.
On
contrôle tout, le désir, l’émotion, la pensée et on s’étonne d’être stressé, de
se sentir enfermé dans ce corps et impuissant.
Et c’est aussi pour cela que
lorsqu’on lâche prise, lorsqu’on laisse passer sans s’y attacher, ces pensées,
ces émotions, le sentiment de liberté et de puissance remplacent ou plutôt s’harmonisent
aux anciennes croyances.
Au-delà des raisonnements, c’est simplement l’énergie
qui se déploie avec aisance et le désir d’être, d’agir, coule de source. Le
désir qui ne se limite plus à la sexualité, qui n’est plus culpabilisant parce
qu’il est libéré des étiquettes, se manifeste d’instant en instant depuis l’unité
intérieure, l’alignement des corps et la volonté de chacun d’eux qui s’accorde
au verbe "aimer".
L’orage
et les grêlons d'hier n’ont pas fait trop de dégâts mais je n’ai pas pu faire grand-chose
au jardin qui est bien imbibé. Je me suis contentée de relever les plantes que
le poids de l’eau avait couchées et de faire un bouquet avec les fleurs dont la tête touchait le sol.
La violence des
éléments est à l’image de la dualité conflictuelle et de la panique
individuelle face à toutes les révélations accessibles à tous.
Tout ce qui a
été longtemps caché remonte à la surface, en vrac.
Nos corps mental et
émotionnel sont soumis à rude épreuve parce qu’on sent bien que la façon dont
le monde évolue nous mène droit dans le mur. L’énergie de destruction a
tellement pris d’ampleur que la sensation d’une issue fatale semble évidente.
Cependant
lorsqu’on vient au centre de soi, la paix qui s’y trouve nous ramène au
présent, au seul moment qui soit réel et nécessaire. L’avenir se construit au
présent et plus on se place dans cette paix intérieure, moins on se soucie de
savoir comment les choses vont évoluer. Ce n’est pas un sentiment égoïste du
genre « après nous le déluge » mais la conscience de la
responsabilité qui incombe à chacun de savoir gérer ses propres mondes.
L’humilité
de reconnaitre que la seule chose que nous puissions faire pour contribuer au
bien-être collectif, c’est de le vivre en soi, de ressentir la vibration pure,
libérée de toute étiquette et contrainte. D’incarner en soi le monde que nous
considérons comme idéal. Non pas selon des raisonnements logiques ou un modèle
prédéfini mais selon la sensation intérieure, la vibration du cœur qui rayonne
la paix, l’unité et l’harmonie. Que la fraîcheur d'aujourd'hui soit due au chemtrails ou à la nature importe peu finalement ce qui compte c'est de savoir se réjouir de cette accalmie, de cette baisse de température.
Porter l'attention sur ce qu'on veut vivre et non sur ce que vivent les autres, le monde, détermine notre état d'être, nous libère de l'autorité extérieure et des croyances collectives. Notre pouvoir se situe là: qu'est-ce qui est et qu'est-ce que je veux ? Les réponses tracent le chemin à suivre, au jour le jour. Un chemin de liberté, de spontanéité, d'authenticité et de joie naturelle, enfantine, innocente.
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr