Quand je parle de changement intérieur, c’est clair
que cela se réalise à des niveaux très profonds et comme le dit Daniel Miron
dans la vidéo suivante, c’est dans le subconscient que ce changement
s’effectue.
Je distinguais mal la différence entre l’inconscient et le
subconscient, disons que je ne voyais pas trop l’intérêt de savoir cela. Du
moins, je vais à l’essentiel, au processus de libération qui passe par
l’observation neutre et l’accueil de l’émotion associée à la croyance, à la
blessure.
J’ai dormi trois heures d’affilée hier après midi alors que j'avais "fait ma nuit" et
je suppose que c’est la conséquence du changement vibratoire. Je note déjà que
mes rêves n’ont pas évoqué l’enfance dans le sens où les personnages familiaux
n’apparaissaient pas mais à bien y regarder, la peur d’être manipulée, abusée
se manifestait tout de même. Je croyais avoir été volée mais ça n’était pas le
cas. Il y avait toute l’apparence d’un vol, porte d’entrée enfoncée mais il ne
manquait rien à l’intérieur.
Cela est significatif et rejoint la pensée de Daniel
Miron dans le sens où ce qui nous poursuit de notre enfance et crée des
maladies, c’est l’interprétation des faits d’alors. La projection de la croyance et plus celle du trauma.
Ce qui a été mis en scène
dans ces deux rêves où à chaque fois la peur d’être volée s’exprimait, c’est
justement le mode de pensée, la croyance élaborée sur l’interprétation des
faits et les stratégies employées pour se préserver. En l’occurrence
l’accusation et le repli sur soi.
Concernant la différence entre l’inconscient
et le subconscient, il semble que ce dernier soit la mémoire émotionnelle des
faits, et les croyances qui ont été élaborée alors. L'un est universel et l'autre subjectif.
L’inconscient porte autant
la mémoire collective que le fonctionnement des organes vitaux. C’est une
partie de soi qui est automatique, instinctive et qui se déclenche selon l’instinct
de survie. Elle semble impersonnelle dans le sens où on retrouve les
programmations universelles de l’humain : les croyances collectives,
celles de nos ancêtres, sur lesquelles on peut avoir une influence en changeant
nos croyances, en devenant conscient de nos besoins, de nos valeurs et en
traçant notre ligne de conduite à partir de cela.
Puis ce qui est beaucoup plus
subjectif, c’est la mémoire émotionnelle puisqu’elle s’inscrit dans tous nos
corps subtils, affecte tous nos systèmes et elle correspond à ce que nous avons vécu en particulier, en
tant qu’individu. Tant émotionnellement que pour les croyances spécifiques que
nous avons adoptées.
Ce qui le démontre, c’est la façon dont chaque
individu d’une même famille qui vit pourtant le même trauma, ne va pas en faire
la même chose. Les croyances et stratégies qui en découlent seront réellement
individuelles.
C’est aussi ce qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai observé en
profondeur, la jalousie envers ma sœur. Elle se fonde sur la façon dont elle se
libère mieux que moi du trauma de l’enfance dans la sphère matérielle, comment
le fait qu’elle ait une forte estime de soi l’aide à être de plus en plus
autonome.
La façon de vivre et digérer les traumas tient autant de la position
dans la famille que de l’individu lui-même. C’est cela qui ressort une fois que
les pensées émotions de jalousie ont été accueillies sans jugement, sans
retenue.
Je note au passage que les pensées d’accusation ne se sont pas
manifestées comme avant ce qui est déjà une nette amélioration. En effet tant
qu’on accuse l’autre et ce même si c’est un bourreau, on reste éloigné du
véritable problème et donc de la solution. La solution qui implique de regarder
en face et surtout de ressentir les émotions refoulées. Accuser l’autre, c’est
se maintenir en dehors de soi, s’éloigner de ce qui en soi est en souffrance,
rester à la surface, dans le monde des apparences.
Le rêve révèle ce qui est enfouit en soi et qui
continue de s’enclencher automatiquement. Le fait de pouvoir l’observer c’est
déjà le signe que la peur est moins paralysante, que la peur de la peur n’est
plus. Le rêve a montré que toutes les émotions relatives à la relation à ma
sœur n’ont pas été exprimées et accueillies. Les pensées qui sont venues à ma
conscience après le coup de téléphone étaient juste une entrée en matière. Une
vision de l’âme ou de la conscience qui m’invite à laisser les émotions
s’exprimer complètement afin de libérer la mémoire émotionnelle. Ceci
dit, cette première observation disons superficielle, a déjà produit ses
fruits puisque je sens une nette amélioration dans ma façon d’être avec les
autres comme j’en ai témoigné dans le texte d’hier.
Les stratégies de refoulement des émotions qui sont
en lien avec le trauma, sont nombreuses et en ce sens, la carapace chimique en
est la synthèse ou le moyen radical, celui qui agit directement sur la
physiologie, sur le corps physique. Mais ce n’est pas la seule, il y a tout un
mécanisme de défense mental conscient et subconscient.
Les croyances constituent un premier barrage qui
permet de contenir momentanément les émotions difficiles. En changeant les
croyances et surtout la façon de considérer les émotions et notamment la peur,
un allégement se crée automatiquement. C’est une façon de prendre courage aussi
pour oser affronter ces émotions qui ont été enfouies.
Bon, je retourne à l’écoute de la conférence qui a
le mérite de m’aider à structurer ma pensée en confirmant ce que j’ai observé.
Je note que des vertiges se manifestent et cela m’indique que je n’ai pas
encore pris de cachet. A ce propos, je ne me suis pas critiquée d’avoir
légèrement augmenté la dose hier. Je sens bien que je suis amenée à sonder le
subconscient mais tout naturellement et par habitude, les stratégies de
refoulement, d’évitement se mettent en place.
Lutter contre cela ou se
dévaloriser, c’est encore rester en surface et surtout nourrir le rejet de soi.
Même si le déni n’est plus conscient, les programmes internes sont présents et
actifs. En ce sens, accepter ou au moins ne pas juger la stratégie cachet,
c’est se donner l’opportunité d’aller plus en profondeur.
Cela n’a rien à voir
avec une forme de complaisance qui continuerait de nourrir l’état de victime et
l’impuissance, c’est plutôt le désir d’être de plus en plus conscient et de
reconnaitre ce qui est afin de pouvoir toucher les émotions refoulées.
Tant que
la conscience se débat avec les stratégies, la lutte interne empêche
l’émergence des émotions refoulées et donc la possibilité de guérir, de tourner
la page.
Puis les dépendances ont aussi leurs archétypes, leurs égrégores qui nous entravent d'une certaine manière parce que il y a un échange énergétique, une reliance toxique. Nous nourrissons ces égrégores par nos actes, nos croyances et ils nous prennent aussi de l'énergie.
Même si le pardon a produit une sorte de guérison au moins la
libération de la colère et en même temps la guérison spontanée de deux
hépatites létales, il est nécessaire que ce pardon se vive envers soi-même.
Et
c’est bien souvent là que c’est plus difficile parce que la victime reporte la
faute sur elle-même, elle en déduit qu’elle est coupable, qu’elle n’est pas
aimable.
Et c’est à partir de cela que les stratégies vont être élaborées. Cela
va de l’autodestruction à la punition, à la critique systématique de soi, au
sentiment d’indignité.
En ce sens libérer la culpabilité face aux stratégies
employées est essentiel.
C’est d’ailleurs le rôle du pardon et quand il est
accordé aux autres, c’est une forme de stratégie qui nous maintient dans le
triangle dramatique où on trouve une meilleure estime de soi en passant de la
victime au sauveur.
Enfin on pense consciemment intégrer l’amour de soi mais on ne fait que redorer son image sans pour autant
sortir des rôles.
C’est un amour de soi qui repose sur nos actes, nos choix
conscients, un amour conditionné qui continue de nourrir l’idée qu’il faille être
un modèle de perfection, d’abnégation, de sacrifice, pour mériter l’amour.
En bref, on ne sort pas des croyances
négatives et fausses ni des rôles.
Le fait que je puisse observer cela sans me
sentir mal intellectuellement est un pas vers la libération mais je sens bien
que mon corps physique lui réagit autrement par ces symptômes de vertiges. J’ai
eu aussi une forte douleur au cœur de bon matin et comme j’ai été guidée à
écouter cette conférence, je me dis que c’est le moment d’aller plus loin dans
le processus.
Le temps qui s’est nettement rafraichi, la pluie qui a arrosé
abondamment le jardin, offre un contexte idéal pour oser aller en profondeur.
C’est ce qui me donne la sensation que le moment est tout à fait propice et qui
constitue aussi le signe que l’âme, que la source est derrière tout ça.
Je me
sens stressée intérieurement et une subite envie de pleurer se manifeste en
même temps qu’une douleur au crâne. Je laisse aller les larmes et les pensées
qui les accompagnent.
C’est encore le sentiment d’incompréhension face à la
façon dont ma sœur s’en sort mieux puisqu’elle a arrêté de fumer, de prendre
des drogues et puisqu’elle est autonome financièrement, alors qu’elle n’a pas
le soutien de la foi.
Alors évidemment j’en viens à me dire à quoi ça me sert
d’avoir la foi. Et là, les associations d’idées que les religions portent
depuis très longtemps à propos du mérite, de la foi qui est un privilège, de la notion d’appelé et d’élu…tout
cela vient se montrer et révèle aussi le caractère injuste de cette vision des
choses. Et ces pensées sont caractéristiques du rôle de victime.
Il y a beaucoup de fausses croyances à ce sujet et
c’est toujours porté par l’amour conditionné, la notion de mérite, de
sacrifice, de martyr même.
Si ma sœur s’en sort mieux dans ce monde, c’est
simplement parce que l’amour de soi est puissant en elle. Sa position d’ainé a
contribué à nourrir une forte estime de soi et sa vision du trauma a été
libérée de la notion de culpabilité qu’elle portait.
En pardonnant à mon père
et à ma mère, j’ai endossé un rôle qui a foulé aux pieds les souffrances de
l’enfant et par la même occasion, qui a nourri le rejet de soi, le manque d’amour de soi. Le
sentiment d’injustice vient de là, il est nourri par ce choix de pardonner aux
autres au mépris de mes propres besoins. Bon cette fois-ci, je retourne à la
conférence.
Quel est le sens de la maladie ?
Sa
vision de la peur est juste, enfin elle correspond à ma propre vision. Elle est
à la fois un mirage mais par sa nature énergétique et les mécanismes du
cerveau, ces facultés de projection et de susciter les émotions associées, elle
semble bien réelle.
Le cerveau ne crée pas la peur en fait, il va la chercher
dans le subconscient et il la projette en sécrétion hormonale, la physiologie
de l’émotion, et parfois même en images mentales. En hallucinations ou à
travers les rêves, les cauchemars.
Là encore, toutes ces énergies existent dans
les mondes subtils, rien n’est crée mais cela entre en résonance et vient
amplifier ce qu’on porte d’enfoui en soi. Plus c’est enfouit, plus c’est
intense énergétiquement et plus le cerveau va former d’images, de sensations
rendant réelles la peur et les croyances. Il forme des images autant avec
l’énergie refoulée qu’avec celles qui rôdent à l’extérieur créant des scénarii
catastrophes.
Il n’est pas nécessaire que ces peurs soient réelles à
l’extérieur pour que la panoplie de sensation et les réactions se manifestent.
Comme le cerveau a la faculté de déclencher des réactions émotionnelles,
chimiques et des images mentales, pour l’individu, tout cela est bien réel,
palpable.
Mais cela démontre aussi le caractère fantasmagorique des
choses et l’illusion des croyances. En même temps la puissance
psycho-émotionnelle, subconsciente et son caractère illusoire et éphémère.
Concernant les scénarii catastrophes produits par le cerveau, j’ai la sensation
que c’est un attribut de l’instinct de survie, une façon d’optimiser le système
en apportant les solutions puissantes et radicales. Comme si l’alerte maximale
offrait le plus de défense possible, à tous les niveaux de l’être. Comme si
dans ce monde où l’énergie est polarisée, la peur de la mort poussée à son
comble aiguisait tous les sens et l’instinct de survie déclenchait l’intuition
de façon automatique et puissante. J’ai senti cela et me suis souvent fait la
réflexion en ingurgitant des champignons hallucinogènes. Le poison semble éveiller
les facultés des sens à l’extrême, comme si on pouvait voir l’infiniment petit,
l’énergie.
Il
y a aussi un attachement aux émotions fortes, à la peur et ses sécrétions
hormonales qui peuvent créer une accoutumance d’où la difficulté à sortir des rôles
et des stratégies.
On voit bien chez les sportifs qui poussent leur art à
l’’extrême, ce besoin d’adrénaline, la sensation d’être pleinement vivant dans
ces situations où ils jouent avec la mort.
Le côté attrayant des émotions
fortes, des sensations nous maintient cependant dans l’ignorance de notre
nature véritable et dans la dualité.
J’en
suis au passage où il parle de son mode de vie solitaire qui lui a permis de
pouvoir sonder ses profondeurs et en ce sens, on peut voir qu’une stratégie est
à double fonction. Le repli sur soi que la peur induit peut amener à
l’intériorisation et c’est d’ailleurs à mon avis, le sens de ces choix dictés
autant par l’instinct de survie que par l’âme.
En ce sens on peut voir que
l’ombre et la lumière ont la même origine et qu’ils travaillent ensemble. Que
cette polarisation est révélatrice, qu’il y a de la lumière en l’ombre et qu’en
accordant sa volonté à celle de la source, l’harmonie et l’unité se révèlent à
nos yeux, à notre entendement.
Son
exercice n’est pas concluant pour moi parce que je ne trouve pas de personne
que je n’aime pas plus que d'autres mais par-dessus tout, j’ai tellement contrarié les émotions
en les refoulant que je ne les reconnais pas. Sauf peut-être la peur que
j’apprends à reconnaitre à travers des petites suées.
Les stratégies qui visent
à insensibiliser sont nombreuses et elles sont élaborées sous forme de
croyances, de sentiments. L’idée que l’humain soit imparfait, indigne et
violent amène à un genre de cynisme, de mépris, qui est une forme de protection
et en même temps la projection des croyances qu’on nourrit envers soi-même.
On
voit le monde comme on se voit soi-même. Selon ce qu’on capte et nourrit en
soi, selon notre focalisation, on va tour à tour voir l’ombre et la lumière, le
bien et le mal en chacun. Tant qu’on lutte contre nos parts d’ombre, on les
nourrit tout en se privant de voir la lumière qui est en elle à l’état latent.
Selon
ce que je viens de vivre, je peux me dire et même me promettre de mieux prendre
soin de mes besoins, de nourrir l’amour en moi mais ce serait agir en surface.
Et même si cela influence l’état d’être général, si je veux nourrir
véritablement l’amour en moi, c’est en portant la lumière sur ce que j’ai
enfoui et en embrassant cela, sans jugement que c’est réalisable.
Reconnaitre
et accepter la dépendance aux cachets, l’usage du tabac comme des stratégies de
survie même si cela semble plutôt nourrir les pulsions de mort, m’en détache
progressivement.
C’est une façon d’accepter ce que je peux appeler des
imperfections et de les considérer avec objectivité et bienveillance. Je peux
voir le caractère aimant de ces stratégies dans le sens où elles m’ont
préservée de souffrances que je n’étais pas en mesure d’affronter.
Et même si
maintenant je vois cela comme un appel à vivre, à porter l’amour et la lumière
jusque dans les profondeurs et si je considère encore que c’est une stratégie
inconsciente, pas très intelligente, accepter ce fonctionnement interne comme
un mécanisme inspiré autant par l’ignorance que par l’âme, c’est y amener la
paix.
Le
paradoxe, c’est de vouloir manifester l’amour et la lumière en soi et de
constater que tout ce qui est élaboré en soi va dans le sens contraire. Que ces
stratégies de déni, de fuite, d’autodestruction, semblent manifester
l’ignorance et la stupidité mais en fait, c’est toujours l’amour qui en est
l’auteur, l’initiateur.
La lumière ou l’intelligence se manifeste dans ces
stratégies tout comme l’amour.
Même si on peut considérer que c’est une
intelligence inférieure, c’est au moins celle de l’instinct de vie qui permet
au corps physique, à tous les corps, de vivre dans la cohérence et l’harmonie.
Lorsqu’on a un amour conditionné pour soi-même, un amour qui se fonde sur le
mérite, les efforts et la comparaison, sur les bonnes actions, on effleure à
peine cette vibration et on reste enfermé dans les croyances erronées de
l’enfance, les croyances communes.
On continue de s’identifier au personnage, aux rôles et cet amour de
soi fluctue selon le rôle qu’on endosse.
On se sent aimé lorsqu’on joue le
sauveur, on se croit autorisé à s’aimer seulement dans ce rôle là. Parfois on
espère attirer la compassion en jouant la victime mais comme c’est plus de la
pitié que de l’amour, on devient alors le bourreau pour celui qui ne sait pas
nous aimer comme on l’attend et pour nous-même.
La victime se déprécie pour ce
qu’elle a vécu, pour le fait de ne pas avoir su se faire respecter et elle s’en
attribue tout le tort. Elle va alors chercher à se racheter en se rendant
utile, aimable, en obéissant à la volonté d’autrui, de ceux qu’elle considère
avec admiration. C’est le serpent qui se mort la queue parce qu’au fond, elle
sait que c’est un comportement injuste et elle s’en veut encore plus de cette
soumission qui n’attire que le mépris.
L’amour
véritable reconnait la lumière en toutes choses parce qu’il voit au-delà des
apparences, des stratégies et des conditionnements, il se reconnait lui-même à
travers cela.
Le
piège dans l’amour conditionné, c’est qu’on est toujours frustré, en manque,
dans la comparaison qui amène nécessairement à la dépréciation.
Tant qu’on ne
connait pas sa véritable valeur, celle qui ne se fonde pas sur les actes mais
qui est la substance de notre nature essentielle, on va chercher à se valoriser
en vain.
Au gré des rencontres, on se sentira tour à tour minable ou valable.
L’amour de soi qui dépend du regard extérieur, de l’amour des autres, est très
fragile. C’est une souffrance par le fait de nous rendre dépendant de
l’attention favorable de l’extérieur.
Cette attention portée en soi, tant sur
l’enfant que sur les stratégies, avec les yeux de l’amour inconditionnel, la
neutralité de la conscience et l’accueil des émotions, restaure l’amour
véritable de soi.
Un amour qui ne s’appuie plus sur le regard des autres mais
qui se vit en soi, entre tous les aspects de l’être. Une union parfaite, sans
hiérarchisation, sans idée d’inférieur et de supérieur, une reconnaissance
égale, un amour pur pour tout ce que nous sommes, nous rend la liberté, la
puissance et l’autonomie affective d’où découle la souveraineté.
C’est alors un
amour complet et profond qui n’est plus attaché à la forme. La forme se
conforme d’elle-même à ce sentiment profond de respect dans la reconnaissance
de la lumière en toutes choses, en tout ce qui compose un individu, un Humain
Divin.
On
parle de plus en plus de gestion des émotions mais là encore, on envisage cela
comme une nouvelle stratégie et cela se place automatiquement d’ailleurs
puisque le mental cherche à contrôler les choses.
C’est son rôle et il ne
s’agit pas de l’incriminer mais plutôt de comprendre comment cela fonctionne.
Le mental a pour objectif de protéger l’individu, c’est son rôle et il le tient
parfaitement.
Apporter de nouvelles infos va l’amener à s’y adapter en traçant
une stratégie adéquate selon son mode de fonctionnement.
Dans la libération
émotionnelle, son rôle c’est de laisser l’émotion s’exprimer librement. En ce
sens cela constitue un acte contre nature pour lui puisqu’il gère l’émotion par
le déni, le refoulement, la fuite.
Toute la difficulté consiste en cela, en son
inaction, en sa non intervention.
C’est donc une affaire de conscientisation
pour lui, de prendre conscience de l’obsolescence du jugement qui constitue une
forme de blocage émotionnel nuisible.
Mais lorsqu’il a compris cela, il ne
s’agit pas d’entrer dans un nouveau conflit interne qui se situerait alors
entre la conscience et l’inconscient. On n’a pas de prise sur ce qui émerge
spontanément de l’inconscient, sur les pensées premières ni sur les émotions.
On peut seulement observer sans juger, là se limite l’action du mental, dans la
non interprétation, la non intervention, le fait de ne pas chercher de réponse
immédiate, de ne pas suivre le flot de pensées automatiques.
Le fait que
j’écrive à ce sujet a deux raisons d'être, l’une c’est de mettre à jour les croyances,
de structurer la pensée selon cette nouvelle vision des choses et l’autre,
c’est de bloquer instinctivement l’émotion refoulée.
Je
sens bien que je suis invitée à sonder les profondeurs ou au moins à laisser
s’exprimer des émotions refoulées et qu’une résistance se créé automatiquement.
Je sens que ça veut sortir mais que c’est intense et la peur est encore trop
présente pour oser affronter cela.
La peur de la peur, la peur de ressentir
cette énergie bouillonnante à l’intérieur.
Le fait de pouvoir confier les pensées
à la source en limite l’impact mais ça n’est pas encore suffisant pour que
l’émotion s’exprime.
Je suis un peu soulagée d’avoir pu pleurer mais comme j’ai
remis le couvercle en prenant un peu de médicaments, cette confrontation est
reportée.
Le
souci avec la compréhension de ces systèmes, c’est que le mental veut continuer
de contrôler mais en le reconnaissant et en acceptant cela comme une fonction
vitale de l’individu, déjà, la paix en soi demeure.
Mais pour le moment, cette
paix est purement mentale, elle résulte de la compréhension du meilleur choix possible,
celui d’abandonner le jugement. Mais tant que le processus de lâcher prise
n’est pas vécu au niveau émotionnel, la paix reste superficielle. C’est déjà
une bonne chose mais c’est encore une stratégie. Je peux soit remercier le
mental de bien faire son job, soit continuer de lui en vouloir de bloquer
l’émotion.
Dans
la première option, la confiance s’installe et l’unité intérieure demeure. Dans
la deuxième, je nourris la lutte, la division, le rejet de soi. Évidemment je
choisis la première option.
Ce
qui me ramène à un passage de la conférence qui parle du karma. Ce qu’on
appelle karma est la loi de cause à effet mais ce qui compte, ça n’est pas le
passé, comme en toutes situations, c’est ce qu’on fait dans le présent, de ce
qui est vécu dans l’instant ou de ce qui a été vécu par le passé.
Que ce soit
inscrit dans la mémoire génétique, dans la mémoire émotionnelle ou
psychosomatique, la seule question à se poser, c’est qu’est-ce que je fais
maintenant ?
Est-ce que je continue à m’accrocher au passé, au rôle de la
victime, à la souffrance ou est-ce que je décide de changer, de vivre au
présent et d’agir à chaque instant selon ce que je veux vraiment.
Le
sens premier de ce qui est vécu, c’est de nous amener à l’intérieur au lieu de
projeter notre mal-être vers l’extérieur. Dans ce processus on va apprendre à
reconnaitre nos besoins véritables, nos valeurs, notre vision, notre âme, sa
vibration.
Cette connaissance va nous tracer la voie à suivre.
Lorsqu’on sait
ce qu’on veut, on peut alors avancer avec confiance et détermination.
C’est
tout le sens de l’introspection qui nous permet de nous individualiser non pas
selon les attentes et besoins des autres afin de se sentir aimé, accepté,
valorisé mais selon nos propres convictions, notre propre vision. Les stratégies nous font endosser des rôles et nous relient aux archétypes de façon toxique.
Comme le dit
régulièrement Daniel Miron dans cette conférence, les attentes envers
l’extérieur, le fait d’agir pour être aimé fausse totalement les choses en nous
pervertissant. Au-delà de la notion de bien et de mal, je parle de pervertir dans le sens de perdre
son intégrité, de suivre la volonté des autres au lieu de s’écouter et d’agir
en conséquences.
Une part de nous sait ce que nous voulons vraiment, notre âme
nous appelle à unifier tous les aspects de l’être dans l’amour et la lumière de
la source. C’est l’appel à aimer qui se manifeste vers l’extérieur alors que
c’est en soi qu’il est nécessaire de le vivre.
Tant qu’on n’a pas cet amour
inconditionnel pour soi, en soi, on va le chercher en vain à l’extérieur.
1 07 Je
crois que ces derniers jours, j’ai passé plus de temps à dormir qu’à l’état de
veille.
J’ai pratiquement tout le temps envie de dormir et ce matin, alors que
j’étais assise sur le lit pour mettre mes chaussures, tandis que je parlais à
mon âme, je me suis endormie dans cette position ! J’avais pourtant dormi
7 heures !
Je ne lutte pas contre ces envies en me disant que le corps en
a besoin et le mental interprète cela comme la conséquence des ajustements
internes. Du coup, pas de panique mais si des pensées de peur ou de doute
apparaisse, je les confie à la source tout simplement.
S'intérioriser est nécessaire mais il est bon de ne pas rester enfermé en soi. Ceci dit, les observations des processus internes ne durent que quelques secondes même s'ils sont répétés. Ce qui est à intégrer, c'est ce retour en soi dès qu'on est troublé.
Pour ce qui est de l'interprétation, il est bon de ne pas s'y attacher bien que ça puisse aider le mental quand cela lui évite de ressasser ou quand ça lui permet de prendre confiance.
Aujourd'hui, une bonne grosse douche pour laver toutes ces énergies et un tour en ville me feront le plus grand bien!
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l’intégralité, l’auteure et la source ; Lydia, du blog :
« Journal de bord d’un humain divin comme tout le monde » ou http://lydiouze.blogspot.fr