Ce
matin, je suis toute chose comme si les forces internes s’ajustaient, comme si
les polarités se complétaient donnant la sensation de flotter. Pas d’envie, pas
d’intérêt mais pas de tristesse non plus. C’est comme un vide intérieur.
Le
texte qui suit a résonné et m’a conforté dans l’idée que ce passage est
nécessaire et bénéfique.
Il y a eu encore quelques résistances hier à accepter
la neutralité mais ce matin je me laisse faire, je laisse les pensées, les
émotions passer sans rien chercher à comprendre.
Une libellule noire,
scintillante, m’a accompagnée un bout de chemin hier matin lors de ma balade
dans la nature. Elle était trop rapide pour que je puisse la prendre en photo
mais le souvenir qu’elle me laisse est celui d’un face à face avec le féminin
sacré ou l’aspect non manifesté ou encore la mort. La mort envisagée avec légèreté
depuis le cœur et je sens même une sorte d’attrait pour ce passage parce que le
mental sature totalement de voir l’état du monde.
Une déconstruction profonde
des croyances, des modes de pensées, des réflexes conditionnés semble se
réaliser sur des plans inconscients, invisibles, et ce que je ressens est l’effet
que ça créé au niveau du corps mental, émotionnel et physique. Là encore, c’est
une sensation difficile à décrire mais ce qui est étonnant, rassurant ou
peut-être logique au regard de toutes les prises de conscience de ces derniers
temps, c’est que je m’en fous. Une indifférence qui n’est ni morbide, ni
méprisante ni déprimante juste la conscience que ça dépasse totalement le
mental qui ne cherche même plus à comprendre. Et ça, c’est très reposant et même sécurisant !