«
Les temps actuels, par leur intensité, nous obligent à réaliser de profondes
prises de conscience
La
principale doit nous conduire à mesurer notre responsabilité dans le
déroulement et le contenu du spectacle du monde
Les
temps ne sont plus à commenter avec effroi, stupeur, colère, indignation,
résignation ou sentiment d'impuissance ce qui se joue devant nous, comme si
cela était séparé ou indépendant de nous, comme complètement coupé de nos
scénarios intérieurs
Car,
que nous l'assumions ou non, ce qui se joue devant nos yeux est le fruit de nos
entrailles
Ce
qui se joue devant nos yeux est l'expression manifeste de ce que nous portons
et produisons individuellement et collectivement
Ce
qui se joue devant nos yeux est la densification terrifiante de toutes les
paroles et pensées que nous émettons, si souvent empreintes de dualité, de
condamnation, de jugement, de rejet, de peur
Si
nous nous croyons étrangers à l'expression du monde, et particulièrement dans
ce que nous lui trouvons de plus vil, de plus obscur, de plus violent, de plus
cruel, alors nous perpétuons encore et encore l'idée que le problème vient de
l'autre et, par conséquent, que la solution arrivera de l'extérieur
Si
nous nous croyons étrangers à l'expression du monde, nous nous privons, de
fait, de notre capacité à le faire évoluer par notre implication vibratoire
collective