Je
suis dans un état qui s’approche de l’extase parfois tellement les choses
avancent à grands pas. Difficile de suivre et quelque part c’est très bien parce
que ça me place dans un contexte idéal puisque ça demande de l’attention, de la
présence, de la spontanéité et de l’authenticité. Les ingrédients qui permettent
de suivre l’élan du moment, d’écouter son intuition, en conscience et d’agir
selon sa propre guidance et personnalité.
Le clash avec ma mère m’a rendue ma
liberté d’être et de faire. Ça peut sembler bizarre de dire ça surtout à plus
de cinquante ans mais c’est un fait, jusqu’à maintenant, je n’arrivais pas à
sortir de la relation mère/fille simplement parce que je n’étais pas
suffisamment consciente de jouer le jeu de la victime.
Certainement que d’autres
y arrivent mieux quand elles deviennent mère à leur tour mais ça n’est pas non
plus un gage de réussite. L’enfance traumatique a amplifié les jeux de rôles à
un tel point que je ne pouvais pas suivre le modèle parental.
Mais quand on est
impliqué émotionnellement il est difficile de faire la part des choses. Malgré
tout, mon sens de la justice ou peut-être que je devrais plutôt dire mon
horreur pour l’injustice m’a poussé à réagir.
Et comme j’ai pu offrir à la
source les pensées émotions réactionnaires, petit à petit, je suis sortie de la
vision de la victime qui accuse même si c’était nécessaire de l’exprimer.