Ce matin, je me suis réveillée encore dégoûtée de la
vie mais mes premières pensées reflétaient un tout autre sujet que celui de la
perte et semblaient prolonger une conversation vécue durant la nuit.
Ce que je
redoutais le plus est arrivé, être face à la peur de perdre un être cher, et surtout, celui que j'appelle "le plus bel amour de ma vie".
Ça peut sembler insensé d'être si attaché à un chat mais le type de relation que j'entretiens avec cet être est si proche de "mon idéal" de la façon dont je conçois l'amour, dans la transparence, la liberté réciproque, l'acceptation des différences, la communication au-delà des mots, par la vibration, un amour qui n'est pas lié au mental, aux critères de beauté, à l'apparence mais trouve son origine dans le cœur, l'âme.
Je sais que ce sont mes peurs et croyances qui font que je projette ce type d'amour sur un animal parce que je n'imagine pas que ce soit possible de le vivre avec un humain et je constate qu'il y a encore beaucoup d'attachement malgré les progrès effectués depuis qu'il m'accompagne.
J’ai carrément voulu en finir hier soir, quitter ce monde qui me semblait si absurde sans ce genre de relation, sans cette possibilité de partager cet amour qui est proche de l'amour inconditionnel. Mais malgré tout, ce matin, je suis
encore là, vivante et debout.