Ce
matin, je me suis réveillée en étant plongée dans la nostalgie du foyer. De ce
monde où on communique de cœur à cœur, en toute transparence sans se fier aux
noms, aux étiquettes, aux apparences. C’est quelque chose que j’ai connu sur terre en côtoyant des « drogués », des gens de la rue, des zonards...comme la société les appelle vulgairement.
Je crois que ce sont ces gens là qui
étaient les plus sensibles et authentiques malgré l’usage de produits
stupéfiants. Ou peut-être à cause de cela justement.
J’ai donc demandé à mes
parents divins de venir consoler l’enfant intérieur puisque cette nostalgie et
ce sentiment d’être différent des autres était déjà présent dans l’enfance.
Je
me suis toujours sentie décalée, à tous les niveaux. Je n’ai pratiquement
jamais fréquenté des gens de mon âge et très tôt l’isolement dans ma bulle a
été d’un grand secours.
Le manque d’authenticité des gens, leurs jeux de rôles
m’ont amené à adopter aussi des masques que seule la chimie pouvait créer. Ce n’est
pas dans ma nature de mentir, tricher, affabuler, j’ai toujours préféré agir
plutôt que de subir ou de me plaindre de ne pas vivre selon mes aspirations, ma
propre vision du monde.
Je
ressens une grande envie de retourner aux sources, à la maison et ça n’a rien à
voir avec le sevrage bien que ça puisse mettre en évidence les peines de l’enfant
intérieur.
Depuis hier, je n’ai envie de rien, plus d’enthousiasme. La ballade,
le jardin, la photo, rien n’a pu me faire retrouver la joie de vivre.
D’un
autre côté, je ne m’en fais pas plus que ça, je me dis que c’est « normal »,
que ça va passer et j’accueille tout ce qui se manifeste. J’ai l’impression que
ça me fait ça à chaque fois que j’élève mon taux vibratoire, que je passe un
cap, la 'redescente' est difficile.